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mercredi 1 décembre 2021

Aux Etats-Unis, la Cour suprême envisage une révision du droit à l’avortement

Par   Publié le 2 décembre 2021

Les débats autour d’une loi du Mississippi interdisant l’IVG au-delà de quinze semaines de grossesse semblent dessiner une orientation défavorable aux droits des femmes.

Une personne appelle à protéger le droit à l’avortement, lors d’une manifestation devant la Cour suprême, à Washington, le 1er décembre 2021.

La Cour suprême des Etats-Unis avait rendez-vous avec l’histoire, mercredi 1er décembre. En examinant une loi du Mississippi interdisant l’avortement au-delà de quinze semaines, ses neuf juges ont aussi mis en balance, en creux, l’un de ses textes les plus emblématiques datant de 1973 : l’arrêt Roe v. Wade, qui a établi un droit constitutionnel des femmes à disposer de leur corps et à avorter.

Aujourd’hui dominée par les conservateurs (six juges contre trois), la Cour a semblé pencher, dans ses délibérations, en faveur d’une révision de ce droit.

Un abandon complet serait dramatique, estiment les défenseurs des droits des femmes. Selon eux, une telle décision – attendue en juin 2022 – mettrait en exergue la politisation sans précédent de la plus haute institution judiciaire du pays. « Cette institution survivra-t-elle à la puanteur que créerait, dans la perception publique, l’idée que la Constitution et sa lecture ne sont que des actes politiques ?, a averti la juge libérale Sonia Sotomayor. Si les gens croient que tout est politique, comme allons-nous survivre ? Cette Cour survivra-t-elle ? »

En 1973, la Cour suprême avait fait de l’avortement un droit constitutionnel, au nom du droit à la vie privée. L’arrêt Roe v. Wade estimait que les Etats ne pouvaient, seuls, décider d’une telle interdiction avant que le fœtus ne soit viable. Aujourd’hui, d’un point de vue médical, cela signifie que l’avortement est autorisé jusqu’à environ la vingt-deuxième semaine de grossesse. Roe v. Wade a été consolidé en 1992, lors d’une nouvelle décision, Planned Parenthood v. Casey. Elle a considéré que les lois pénalisant ou limitant l’avortement ne devaient pas créer ou entraîner pour la femme enceinte une « charge excessive » (undue burden).

Cheval de Troie

La loi du Mississippi, adoptée en 2018 par une majorité républicaine à l’Assemblée locale, n’a jamais été appliquée, en raison des recours en justice. Elle prévoit une interdiction de l’avortement au-delà de quinze semaines, sauf urgences médicales. Selon les données officielles, plus de 93 % des avortements dans cet Etat ont été pratiqués, en 2018, avant quatorze semaines de grossesse, mais les cas au-delà de ce délai sont souvent les plus dramatiques, en termes sociaux et médicaux.

Les concepteurs de cette législation ne sont pas focalisés sur ce délai. Ils envisagent le texte comme une sorte de cheval de Troie, pouvant potentiellement mettre à bas Roe v. Wade, en profitant de la nouvelle majorité conservatrice à la Cour suprême, consolidée sous Donald Trump. Si tel était le cas, estime l’organisation Guttmacher Institute, référence sur ce sujet, vingt et un Etats pourraient mettre en œuvre immédiatement une interdiction complète de la procédure, ou bien des restrictions radicales. Parmi ceux-ci, neuf disposent encore de législations antérieures à 1973, gelées ensuite, tandis que douze autres ont adopté des textes automatiquement suspendus ces dernières années.

S’ajoute à cela le cas particulier du Texas. Une loi très répressive y est entrée en vigueur le 1er septembre, interdisant l’avortement au-delà de six semaines, et faisant appel aux dénonciations en justice de simples citoyens. La Cour suprême est saisie de ce texte, mais elle n’en a pas suspendu l’application.

Mercredi, les juges ont écouté en premier le solliciteur général du Mississippi, Scott Stewart. Son principal argument a consisté à dire que « la Constitution place sa confiance dans le peuple », et qu’il fallait s’en remettre à ce dernier, Etat par Etat, pour déterminer la ligne en matière d’avortement.

Roe v. Wade  n’est plus intouchable

Voilà pourquoi les organisations cherchant à interdire cette pratique fondent depuis des mois d’immenses espoirs dans cette affaire. Si la Cour suprême revenait sur sa propre décision de 1973, et confiait à chaque Etat le soin de légiférer à sa guise, l’avortement ne serait plus un droit garanti. Seuls des circuits parallèles, par Internet, permettraient aux femmes du Mississippi d’avorter, en ayant recours à des pilules comme le misoprostol. Ou alors, elles devraient avoir les moyens de se rendre dans un autre Etat.

Julie Rikelman, au nom du Centre des droits reproductifs, a défendu Roe v. Wade, suivie par la représentante du ministère de la justice, Elizabeth Prelogar. Les juges, eux, se sont penchés sur la possibilité, pour la Cour, de renverser ses propres décisions, sur le lien entre l’avortement et la Constitution, qui évidemment n’en fait pas mention. Il était clair, à l’écoute des interventions des juges conservateurs, que Roe v. Wade n’était plus intouchable.

S’ajoute à cela le cas particulier du Texas. Une loi très répressive y est entrée en vigueur le 1er septembre, interdisant l’avortement au-delà de six semaines, et faisant appel aux dénonciations en justice de simples citoyens. La Cour suprême est saisie de ce texte, mais elle n’en a pas suspendu l’application.

Mercredi, les juges ont écouté en premier le solliciteur général du Mississippi, Scott Stewart. Son principal argument a consisté à dire que « la Constitution place sa confiance dans le peuple », et qu’il fallait s’en remettre à ce dernier, Etat par Etat, pour déterminer la ligne en matière d’avortement.

Roe v. Wade  n’est plus intouchable

Voilà pourquoi les organisations cherchant à interdire cette pratique fondent depuis des mois d’immenses espoirs dans cette affaire. Si la Cour suprême revenait sur sa propre décision de 1973, et confiait à chaque Etat le soin de légiférer à sa guise, l’avortement ne serait plus un droit garanti. Seuls des circuits parallèles, par Internet, permettraient aux femmes du Mississippi d’avorter, en ayant recours à des pilules comme le misoprostol. Ou alors, elles devraient avoir les moyens de se rendre dans un autre Etat.

Julie Rikelman, au nom du Centre des droits reproductifs, a défendu Roe v. Wade, suivie par la représentante du ministère de la justice, Elizabeth Prelogar. Les juges, eux, se sont penchés sur la possibilité, pour la Cour, de renverser ses propres décisions, sur le lien entre l’avortement et la Constitution, qui évidemment n’en fait pas mention. Il était clair, à l’écoute des interventions des juges conservateurs, que Roe v. Wade n’était plus intouchable.

Les trois juges libéraux, en minorité – Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor –, observaient, impuissants, les nuances entre leurs collègues, dont certains, en évoquant les « droits du fœtus », ont clairement exprimé leurs convictions religieuses, au détriment des certitudes médicales. Le juge Brett Kavanaugh s’est interrogé à plusieurs reprises sur l’intérêt pour la Cour de revenir à une « position de neutralité » sur un sujet fortement polarisant. Avec son collègue Samuel Alito, il a invoqué d’autres dossiers emblématiques, dans lesquels la Cour suprême avait fini par se déjuger.

Le plus modéré des juges conservateurs, John Roberts, a semblé chercher une voie médiane, entre une annulation pure et simple de Roe v. Wade et le statu quo, en se concentrant sur la notion de viabilité du fœtus. La barre des quinze semaines maximum prévues par la loi du Mississippi lui paraît défendable. Mais une telle approche abolit l’interdiction de principe faite aux Etats de décider seuls. Au nom du gouvernement fédéral, Elizabeth Prelogar a rétorqué que la Cour n’avait « jamais révoqué un droit si fondamental pour autant d’Américains et si central pour leur capacité à participer pleinement et également à la société ».


Santé mentale : Doit-on parler de son suivi psy à ses proches ?

 Lise Abou Mansour   Publié le 30/11/21 


TABOU  Les proches de la personne qui souffre, s’ils sont bienveillants, peuvent être d’une grande aide dans le processus de guérison ou d’amélioration des symptômes

36% des 18-24 ans qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre depuis le premier confinement n’ont parlé de ce rendez-vous à personne.
36% des 18-24 ans qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre depuis le premier confinement n’ont parlé de ce rendez-vous à personne. — Pexels / Cottonbro
  • 36 % des 18-24 ans qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre depuis le premier confinement n’ont parlé de ce rendez-vous à personne.
  • Pourtant, les proches de la personne qui souffre peuvent être d’une grande aide dans le processus de guérison ou d’amélioration des symptômes.
  • Mais encore faut-il en ressentir le besoin et avoir des proches bienveillants.

« J’ai rendez-vous avec mon psy. » Une phrase toute simple qui fait tiquer. Pourtant, depuis le premier confinement, 15 % des 18-24 ans ont consulté un psychologue ou un psychiatre, selon une étude réalisée en décembre 2020 par Yougov et Qare. Parmi eux, 36 % n’ont parlé de cette entrevue à personne. Ont-ils eu raison de cacher leur souffrance à leurs proches ? On a posé la question à des professionnels de la santé mentale et à des jeunes confrontés à des troubles psychologiques.

Depuis son adolescence, Léa, 21 ans, souffre de dépression. « A l’époque, je n’en parlais pas. Je suis tombée dans un cercle vicieux de négativité en pensant que mon mal-être passerait tout seul. C’était faux. » On l’a suffisamment répété, lorsque l’on se sent mal, il faut consulter un professionnel. (S'il est bon) il écoutera sans juger, mettra des mots sur une souffrance et trouvera des pistes pour améliorer la situation. Mais pour aller mieux, Léa a également ressenti le besoin de se confier à ses amies.

En parler si on en ressent le besoin

« Parler de notre santé mentale à notre entourage n’est pas nécessaire pour aller mieux. C’est une bonne chose uniquement si on en ressent le besoin et que l’on a des proches bienveillants », considère Jérôme Palazzolo, médecin psychiatre. « Parler de ses émotions n'est utile que chez les gens qui, à ce moment, sont en demande d'un coping - une manière de faire face aux choses - émotionnel », ajoute Nicolas Neveux, psychiatre en TCC* et TIP*. Pour ces personnes, le simple fait d’être entendu fait du bien. « Quand on se sent mal et que l’autre montre son intention de nous assister dans notre détresse, cela crée un apaisement émotionnel. »

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«L’école, c’était mieux avant» : un refrain entendu depuis l’Antiquité

par Marlène Thomas.  publié le 30 novembre 2021

Même si Parcoursup et les récentes réformes rendent l’avenir de l’école plus incertain qu’il y a cinq ans, la vision décliniste de l’Education nationale révélée par notre sondage Viavoice n’est pas une singularité du quinquennat Macron. Elle s’inscrit dans une défiance qui remonte au moins à la IIIe République.

C’est un ronron qui traverse la société jusqu’au sanctuaire de la salle des profs : l’école, c’était mieux avant. Cette vision décliniste, qui transparaît de notre baromètre Viavoice, n’est pourtant pas une singularité propre au quinquennat Macron. «C’est une vieille idée qu’il y [aurait] décadence de nos écoles et baisse du niveau»,confirme l’historien de l’éducation Claude Lelièvre. Il cite l’auteur Noël Deska qui écrivait dès 1956 : «La décadence est réelle, elle n’est pas une chimère, il est banal de trouver vingt fautes d’orthographe dans une même dissertation littéraire. Le désarroi de l’école ne date réellement que de la IVe République.» Un air de déjà-vu ? Ce discours était aussi déconstruit en 1989 dans l’ouvrage Le niveau monte – Réfutation d’une vieille idée concernant la prétendue décadence de nos écoles, des sociologues Christian Baudelot et Roger Establet. Pierre Merle, sociologue spécialiste des politiques éducatives et auteur de Parlons école en 30 questions, paru en septembre, remonte même plus loin. «Platon, Aristote disaient déjà que leurs élèves étaient de plus en plus faibles !»

Le bruit des trousseaux








diffusé le lun. 08.11.21 à 21h14  disponible jusqu'au 09.01.22

Un jeune professeur de Français entame sa première journée de cours à la maison d'arrêt de Nancy lorsqu'il rencontre par hasard une jeune femme dont il tombe follement amoureux. C'est avec la naissance de cet amour que le jeune homme découvre les réalités de l'univers carcéral. L'âpre sincérité des relations qu'il noue avec ses élèves derrière les barreaux le séduit peu à peu, au grand dam de ses proches, qui peinent à comprendre son choix professionnel.

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Le Blanc : deux fois par mois, des permanences pour éviter la récidive

Publié le 

Marie-Laure Vandeplanque assure les permanences bimensuelles.

Marie-Laure Vandeplanque assure les permanences bimensuelles. 
© Photo NR

Le Service pénitentiaire d’insertion et de prévention est présent deux lundis de chaque mois à la sous-préfecture du Blanc.

Le Service pénitentiaire d’insertion et de probation assure depuis plusieurs années des permanences décentralisées au Blanc. Depuis le mois d’octobre, ces rendez-vous bimensuels, organisés auparavant au centre social et à la mission locale, ont lieu à la sous-préfecture, ce qui leur donne de la lisibilité dans le cadre de France services.
Un travail en collaboration avec les acteurs locaux 
« Nous travaillons sur mandat judiciaire et sur convocation, précise Marie-Laure Vanderplanque, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation. Nos interlocuteurs sont des personnes condamnées ou qui font l’objet d’un suivi avec différentes obligations à respecter. »
Ces permanences, destinées en priorité à ceux qui ont des problèmes de mobilité pour se rendre à Châteauroux, ont pour mission première d’éviter la récidive. La conseillère assure le suivi et le contrôle des personnes placées sous mandat de justice, qui ont été condamnées à différents types de mesures : sursis probatoire, obligation de travail ou de soins, travaux d’intérêt général, mise sous bracelet électronique…

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Le ministère de la justice recrute plus de 300 conseillers pénitentiaires d’insertion et de






Avec un budget 2022 en hausse de 8%, le ministère de la Justice poursuit ses efforts de recrutement. Après avoir annoncé l’ouverture de 700 postes au concours de surveillant pénitentiaire, 330 postes de conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) sont aujourd’hui à pourvoir. Entre 2018 et 2022, 1 500 postes auront été créés dans les services pénitentiaires d’insertion et de probation. Les inscriptions aux concours sont ouvertes jusqu’au 10 décembre 2021.

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Libé des auteur·es jeunesse Isabelle Gil, prêt, feu, escargots

par Julien Baer  publié le 1er décembre 2021

L’autrice raconte dans un petit bijou de livre photo la course folle de gallinacées.

Samedi 6 novembre, 14 h 15. Le temps est magnifique, il pleut.

La nuit va bientôt tomber et un désir de couscous m’étreint.

J’avoue aussi avoir une grande ­envie de dire du bien de mes propres livres mais, après réflexion, je vous parlerai d’un petit bijou: 10 Escargots font la course ­d’Isabelle Gil.

D’après les éditeurs, les livres photos pour la jeunesse ont du mal à se vendre, vous en ­trouverez peu chez votre libraire.

L’époque n’est plus au Ballon rouge, à Crin-Blanc ni à Achouna le petit esquimau.

Et pourtant voilà une grande ­réussite.

Sexe et ados : que peut la littérature ?

par Sophie Van der Linden  publié le 30 novembre 2021 

La sexualité des jeunes est longtemps restée taboue dans les livres. Certains éditeurs commencent enfin à s’y intéresser, au-delà du seul aspect éducatif.

«Pour public averti», «à ne pas mettre entre toutes les mains», «pas avant 16 ans» sont les formules qui accompagnent souvent les critiques des quelques romans pour ados osant braver la sexualité. C’est qu’il faut du courage, et de l’habileté, aux écrivains pour écrire sur ce thème. Plus encore lorsqu’ils écrivent pour les adolescents.

Sondage Perception de l’éducation chez les Français : le constat de défiance

par Lilian Alemagna  publié le 30 novembre 2021 

«Inquiétude», «déception», «tristesse»… Les conclusions de l’enquête Viavoice réalisée pour «Libération» sont sans ambiguïté : l’image de l’école et de l’éducation dans l’opinion ne cesse de se dégrader, et les années Blanquer n’auront pas corrigé le tir. La place qui lui est consacrée dans la campagne, largement insuffisante pour les deux tiers des sondés, n’encourage pas la confiance dans l’avenir. 

L’activité physique a un effet anxiolytique

Publiée le 30 novembre 2021

CHRONIQUE

Pascale Santi

Une étude suédoise a montré que l’exercice physique réduit l’anxiété. Un constat partagé, qui devrait conduire à prescrire plus largement l’activité physique.

Dans un centre de fitness de Paris, en février 2020.

10 000 pas et plus. L’activité physique régulière a des effets positifs sur la dépression, la littérature scientifique l’a montré depuis de nombreuses années. Elle atténue aussi les symptômes d’anxiété. Une équipe suédoise de l’université de Göteborg a étudié chez 286 patients – 70 % de femmes –, dont la moitié souffrait de troubles anxieux depuis au moins dix ans, de 39 ans d’âge moyen, les effets de séances d’exercice accompagné, en groupe, soit d’intensité modérée à faible, soit d’intensité élevée, pendant douze semaines, en les comparant à un ensemble de patients témoins. L’étude, publiée en ligne dans Journal of Affective Disorders en novembre, montre que les symptômes d’anxiété ont été « significativement atténués avec ces exercices (une séance d’une heure trois fois par semaine), quelle que soit leur intensité, avec un peu plus d’effet lorsque l’exercice était plus soutenu », indiquent les auteurs.

mardi 30 novembre 2021

La thérapie mémorielle des petits-enfants de la guerre d’Algérie

Par   Publié le 30 novembre 2021

Depuis plusieurs mois, de jeunes Français, Algériens ou binationaux, descendants de militaires, de harkis, de rapatriés ou de combattants du FLN, travaillent ensemble sur la guerre d’Algérie. Objectif : parvenir à une mémoire apaisée. Ils remettent mardi leurs propositions à Emmanuel Macron.

Les jeunes du groupe « Regards de la jeune génération sur les mémoires franco-algériennes », à Sciences Po Paris, le 9 octobre 2021.

C’est l’histoire d’un voyage intérieur. Celle d’un trajet qui mène vers des mémoires encore embrasées et des souffrances familiales restées le plus souvent silencieuses. C’est l’histoire d’un voyage dans le temps. Celle d’une quête personnelle de dix-huit jeunes venue épouser la longue destinée de deux pays qui s’attirent et se déchirent depuis près de soixante ans. Onze femmes et sept hommes qui ne se connaissaient pas ont accepté de faire ensemble cette traversée avec un objectif : apaiser « cette blessure mémorielle » qui froisse la France et l’Algérie, comme l’a décrit Emmanuel Macron.

L’enjeu est lourd. Lourd de sens pour ces jeunes gens, qu’ils soient français, binationaux ou pour certains algériens. Car, même si la guerre est finie depuis 1962, Linda, Yoann, Alma, Nabil, ou encore Lina (ils ne souhaitent pas que leur nom de famille soit rendu public), qui ont entre 18 et 35 ans, portent malgré eux l’héritage de ce conflit : ils sont les petits-enfants de ces souvenirs tourmentés entre les deux pays de la Méditerranée. Leurs grands-parents ont été combattants du Front de libération nationale (FLN), militaires français, appelés, harkis ou rapatriés (pieds-noirs et juifs).

Une nouvelle molécule contre le traumatisme crânien

Mercredi, 01/12/2021 

Une nouvelle molécule contre le traumatisme crânien

Des chercheurs de l’Université de Californie et du San Francisco/Gladstone Institute of Neurological Disease, en travaillant sur les processus moléculaires en cause dans les lésions cérébrales traumatiques à long terme, ont découvert le rôle clé d’une molécule médiateur du système du complément, C1q, dans les processus de neuroinflammation et de neurodégénérescence secondaires et chroniques.

La molécule découverte, C1q apparaît responsable de l'inflammation chronique et de la perte neuronale secondaire spécifiquement dans le circuit cortico-thalamo-cortical. Ainsi, après une lésion cérébrale traumatique légère (TCC), cette molécule appelée facteur du complément C1q semble jouer un rôle dans les effets secondaires des lésions cérébrales, tels que les troubles du sommeil, l’épilepsie et plus largement l'inflammation.

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Bras-Panon : le groupe “Les Flamboyants” ouvrira une clinique psychiatrique en 2023

2 décembre 2021

Illustration du projet de la Clinique "Les Flamboyants" à Bras-Panon.

Le Groupe “Les Flamboyants” répond aux besoins de santé du territoire, notamment en créant la première clinique psychiatrique dans l’Est de notre île, à Bras-Panon. Il s’agit du 5e établissement du groupe “Les Flamboyants”. La pose de la première pierre a eu lieu ce matin à Bras-Panon. Voici le communiqué : 

Inaugurée officiellement ce matin en présence de Jean-Hugues Ratenon, député de la 5eme circonscription de La Réunion et de Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon, la pose de la première pierre du nouvel établissement psychiatrique du groupe Les Flamboyants répond à une attente forte dans la région Est.
Bénéficiant d’une longue expérience dans le domaine, le groupe proposera dès
l’ouverture une large offre de soins.

Apporter une réponse de proximité aux patients localisés sur les territoires Nord et Est, en cohérence avec les parcours de soins public/privé déjà en place, et une qualité de soins déjà reconnue, tel est l’objectif affiché du Groupe Les Flamboyants à travers ce nouvel établissement de santé mentale qui verra le jour dès janvier 2023.

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"LA FAMILLE": DES MEMBRES RACONTENT LA VIE À L'INTÉRIEUR DE CETTE COMMUNAUTÉ SECRÈTE

Le 

Cette communauté vieille de deux siècles vit en plein cœur de Paris. Elle compterait 3000 personnes actuellement issues de huit familles dont les membres se marient entre eux. Pour la première fois certains sortent du silence et parlent en exclusivité à BFMTV.

"La Famille." Le nom de cette communauté a été médiatisé en juin 2020 par le journaliste du Parisien Nicolas Jacquard, qui avait été contacté par un ancien membre de la communauté. Dans son article, il décrit le fonctionnement de la Famille: depuis la fin du XIXe siècle, huit familles vivent entre elles en plein Paris et ses membres ne peuvent se marier qu'entre eux, sous peine d'être exclus du groupe.

Les différents témoignages recueillis évoquaient alors un entre-soi prononcé face au "dehors", mais aussi la consommation importante d'alcool ou même l'existence d'abus sexuels passés sous silence. BFMTV a rencontré plusieurs membres ou ex-membres de cette communauté parisienne vieille de 200 ans, qui racontent leur expérience à l'intérieur de La Famille.

Soudés par la religion catholique, ils mettent en avant l'entraide entre leurs membres et relativisent la coupure entre leur communauté et ceux qui y sont étrangers.

UN "DEHORS" ET UN "DEDANS"

Ce groupe compterait 3000 personnes aujourd'hui, avec souvent des familles très nombreuses. Valentine, qui a quitté le groupe il y a neuf ans, à l'âge de 21 ans, a ainsi 10 frères et sœurs. Patrick, qui y vit toujours, en compte 17 et a lui-même huit enfants. Il s'est uni avec l'une de ses cousines au 5e dégré - car, c'est l'une des autres caractéristiques du groupe, ces familles sont composées uniquement de personnes nées en son sein.

Si les enfants sont inscrits à l'école publique, ils sont peu présents à la cantine ou lors des sorties scolaires, ce que Patrick explique par une vision de la famille et de l'éducation différente.

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Gouvernance mondiale de la santé : quels enjeux éthiques pour demain ?

29 novembre 2021

La crise Covid marque l’avènement d’une nouvelle façon de penser et de gérer les questions de santé. Raisonner à l’échelle de la planète, appréhender les problèmes sanitaires dans leur dimension globale, chercher des solutions collectives et coordonnées au niveau mondial : c’est que ce l’on appelle la « santé mondiale ».

Cette nouvelle approche n’est pas sans poser de questions éthiques et nous oblige à interroger les fondements de nos mécanismes actuels de gouvernance.

La crise Covid n’a cessé de mettre à l’épreuve nos principes éthiques : les effets collatéraux du confinement ont-ils été suffisamment appréhendés ? Les contraintes liées aux visites des personnes âgées dans les Ehpad sont-elles proportionnées au risque ? Sur quels critères prioriser les patients lorsque l’accès à la réanimation est menacé ? L’application StopCovid menace-t-elle la confidentialité de nos données personnelles ? Peut-on obliger le personnel soignant à se faire vacciner ? Dans quelle mesure le passe sanitaire remet-il en question les libertés individuelles ?

Si ces questions ont jusqu’à présent été posées essentiellement au niveau national, il est aujourd’hui important de les décliner au niveau international et de nous interroger collectivement. Qu’en est-il des principes éthiques d’humanité, d’autonomie, de justice, d’égalité, de non-malfaisance, de transparence ou encore de démocratie dans la gouvernance de la santé mondiale de demain ?

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Top départ pour PariSanté Campus, "l'usine à licornes" de l'e-sant

ALICE VITARD  PUBLIÉ LE 29 NOVEMBRE 2021 

Le PariSanté Campus – un lieu rassemblant académiques, start-up et industriels – a ouvert ses portes à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) avant d'être définitivement installé au sein de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce en 2027. L'occasion pour L'Usine Digitale d'échanger avec Antoine Tesnière, le directeur général de PariSanté Campus et ancien conseiller en charge du Covid-19 du ministre de la Santé Olivier Véran. Au programme : structuration de la donnée, "usine à licornes", souveraineté technologique et rayonnement international.  

Top départ pour PariSanté Campus, l'usine à licornes de l'e-santé

Top départ pour PariSanté Campus, "l'usine à licornes" de l'e-santé  
© PariSanté Campus

Faire de la France un leader mondial de la santé numérique. Voici l'ambition du président de la République Emmanuel Macron avec la création de PariSanté Campus, un lieu rassemblant académiques, start-up et industriels. Présentée en décembre 2020, cette structure a pour objectif de mutualiser les compétences et les expertises ainsi qu'à mettre à disposition des bases de données et des équipements. 

Près d'un an après son annonce, le campus a ouvert ses portes il y a une semaine et son inauguration est prévue dans la première quinzaine de décembre 2021. Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus, ex conseiller en charge du Covid-19 du ministre de la Santé Olivier Véran et professeur d'anesthésie-réanimation à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, revient pour L'Usine Digitale sur ce projet.

UNE INSTALLATION EN DEUX TEMPS

"L'objectif est d'avoir un effet d'accélération fort sur la transformation numérique du système de santé, explique Antoine Tesnière. PariSanté Campus est l'élément visible qui va incarner tout ce qui a été investi pour accompagner cette transformation numérique." Dans un premier temps, le campus a été installé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), aux portes de Paris, dans 20 000 mètres carrés.

Il sera ensuite définitivement établi au sein de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce dans le 5ème arrondissement de Paris, actuellement occupé par l'Armée dans le cadre de l'opération Sentinelle. Le calendrier fixe ce déménagement en 2027 car le lieu de "70 000 mètres carrés" nécessite encore "deux à trois ans de travaux" après avoir reçu les autorisations légalement requises, détaille Antoine Tesnière.

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