Paris, le mercredi 29 septembre 2021 – Le Président de la République, Emmanuel Macron a clos hier les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui étaient organisées depuis la veille en visio-conférence. Elles ont réuni de nombreux acteurs de ce secteur pour évoquer ses attentes majeures. Emmanuel Macron a rappelé en guise de propos liminaire comment la pandémie avait une nouvelle fois mis en lumière la crise traversée depuis de nombreuses années par la psychiatrie et l’offre de soins en santé mentale. Aussi a-t-il promis un important effort qui doit concerner l’ensemble de la population.
En 2022… si tout va bien pour E Macron
D’abord, afin de faire évoluer les regards sur les troubles psychiques et encourager la demande de prise en charge, plusieurs campagnes d’information, en partenariat avec l’éducation nationale, seront lancées qui concerneront les maladies mentales et les addictions. Cette disposition a su séduire les associations de patients. Par ailleurs, le programme dévoilé par Emmanuel Macron s’appuie sur d’importants moyens : 1,9 milliards d’euros seront débloqués à partir de 2022 (après 1,4 milliards entre 2018 et 2021 qui ont notamment contribué au renforcement des soins hospitaliers)… à condition que la future équipe gouvernementale s’inscrive dans les pas du gouvernement actuel.
Des tarifs décevants pour les psychologues mais sans surprise
Ces fonds permettront notamment de financer la prise en charge des consultations de psychologues, sur prescription médicale. Un forfait de dix séances (renouvelable une fois) pourra ainsi être prescrit à toute personne dès l’âge de trois ans. Ces séances bénéficieront pour la première d’un remboursement à hauteur de 40 euros et pour les suivantes de 30 euros. Si le dispositif global a été salué, certains mettent en garde contre un risque de protocolisation à outrance. De leur côté, les psychologues n’ont pas caché leur déception quant aux tarifs annoncés et ce qu’ils ressentent comme une « soumission » au pouvoir médical, même si Emmanuel Macron a assumé ce tarif raisonnable pour les finances de l’État et a rappelé que les psychologues pourront par ailleurs continuer à exercer en dehors de ce cadre.