Publié le
Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent.
© (Photo archives NR)
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Publié le
Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent.
© (Photo archives NR)
Par Sandra Favier. Publié le 06 octobre 2021
TÉMOIGNAGES Ce type représente 15 % des cancers du sein détectés chaque année. Agressif, il s’en prend à des femmes jeunes – 40 % ont moins de 40 ans au diagnostic –, se soigne difficilement et a une lourde tendance à la rechute et à la métastase.
Le 1er octobre 2020, Emilie Daudin apprend qu’elle a un cancer du sein. Elle a alors 33 ans, un fils de trois ans et demi et une fille d’un an. Sur le coup, « tout s’est effondré », dit-elle un an plus tard. Ce n’est que plusieurs jours après, dans la froideur anonyme d’un train, qu’Emilie comprend pourquoi ses proches lui ont instamment recommandé un hôpital parisien, pourtant éloigné de son domicile rouennais : son cancer est un triple négatif, un sous-type particulièrement agressif du cancer du sein. « “Vous me l’avez caché, les filles”, a-t-elle alors mécaniquement reproché à sa sœur et à sa meilleure amie. Mais, en fait, on me l’avait dit, j’étais juste devenue sourde dès que j’ai entendu le mot “chimiothérapie”. »
LE 07/10/2021
Dernier condamné à mort de France, Philippe Maurice symbolise à lui seul l’abolition de la peine capitale. Condamné à mort en 1980 pour avoir tué un policier, il est gracié en 1981 par François Mitterrand. Portrait, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort.
Le parcours de Philippe Maurice est tumultueux. A l'âge de vingt ans, il est emprisonné pour avoir détenu 15 000 francs en fausse monnaie. Mais il ne compte pas croupir en prison, c'est pourquoi il organise son évasion avec son ami d'enfance.
En prison, il y a toutes sortes de violences morales et psychologiques. Vous rentrez dans votre cellule, les gardiens ont jeté vos affaires par terre, ont piétiné vos photos. Donc j'ai fui la prison et j'ai dit à mon ami d'enfance : "Je me ferais tuer plutôt que de retourner en prison !" Philippe Maurice
Lire la suite et écouter le podcast ...
C'est avec le même enthousiasme que nous abordons la 5e édition du festival Cinopsy's.
Nous vous proposons trois jours intenses de partages, de débats, d’émotions, autour de cette union entre la famille du cinéma et la famille de la psychothérapie.
La solitude, on la recherche ou on la fuit suivant les circonstances. Nos vies actives, l’accélération du temps, la course à la performance nous incitent à nous isoler pour souffler, nous reposer tant physiquement que psychiquement. Cette solitude est source de réparation et d’un retour à soi fondamental.
Les établissements de soins, à travers l'intervention d'artistes, deviennent lieux de culture et peuvent être l'occasion de rencontres privilégiées avec la création artistique. Ces instants partagés avec le patient, sa famille, les soignants et le musicien sont des fenêtres ouvertes sur l'extérieur, créant de nouveaux espaces d'expression et de communication durant l'hospitalisation.
Caroline Guignot 7 oct. 2021
Si on sait que la santé psychologique des étudiants français a été largement impactée par l’épidémie de COVID-19 lors du premier confinement, la façon dont elle a pu évoluer sur les mois qui ont suivi a été peu étudiée, et les déterminants l’influençant n’ont pas été décrits. Aussi, des chercheurs français ont mené une étude auprès de 1.294 étudiants dans différentes universités françaises entre avril et décembre 2020 qui devaient répondre à quatre reprises à des questionnaires d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (HADS) et sur les stratégies d’adaptation (Brief-COPE) mises en œuvre : (1) durant le premier confinement (23 avril- 8 mai) ; (2) à l’issue du confinement alors que les universités restaient fermées et ouvraient sur la période estivale (9-23 juin) ; (3) lors de la réouverture des universités (12-23 octobre) et (4) durant le second confinement (20 novembre – 11 décembre).
Publié le Mercredi 6 octobre 2021
Entretien avec Julia, psychologue.
Les assises de la santé mentale viennent de se terminer. En tant que psychologue, quel constat fais-tu de l'état de santé mentale de la population dans cette situation à la fois de crise sanitaire et de crise socio-économique ?
La santé mentale va mal. Environ 30% de la population souffre de troubles anxieux, dépressifs. Dans une situation inédite d’épidémie qui déclenche beaucoup d'inquiétude, de désorganisation psychique provoquées par les confinements successifs, s'ajoutent les angoisses de mort, la précarité qui augmente avec la perte de travail ou les mauvaises conditions dans lesquelles il est exercé. On est dans une sorte de burn out de la vie. Quant aux soignants, ils sont au bout du rouleau et traumatisés par les vagues successives de pandémie, on constate de nombreux syndromes de stress post-traumatique parmi eux.
Les demandes de prise en charge explosent, le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allonge. Des personnes en souffrance peuvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir rencontrer unE psychologue.
Pour les enfants on a des délais d’attente en CMPP [centres médico-psycho-pédagogiques] qui sont d’un an voir plus.
Les assises se sont terminées par une annonce de prise en charge pour tous d'un forfait de séances avec unE psychologue. Comment juges-tu cette décision ?
En fait, c'est une atteinte supplémentaire au service public. Macron a annoncé qu'il y aurait 800 postes promis pour les centres médico-psychologiques (CMP), ce qui est très loin des besoins puisque cela ne représente même pas un mi-temps par CMP. Et ces postes ne concernent pas uniquement les psychologues.
par Jean-Didier Wagneur publié le 7 octobre 2021
Historien du romantisme, de la presse et du rire, Alain Vaillant signe avec l’Anthropocène ou l’âge de l’addiction cognitive un livre plus inattendu. Du néolithique jusqu’à l’âge des réseaux sociaux, il s’interroge sur cette capacité de l’homme à éprouver du plaisir à se projeter en imagination dans toute action qu’il entreprend. Si cela est un thème qui peut relever de la philosophie et de la psychanalyse, Vaillant pose ici un fait anthropologique. Il ne parle donc pas des seuls intellectuels mais universellement de l’homme ordinaire. Le joueur dans ses martingales, l’amoureux dans l’escalier, le bricoleur dans son atelier et même le joggeur dans sa course, éprouvent, comme le moine confit en dévotion, le savant à l’affût de l’équation parfaite ou l’artiste rêvant un chef-d’œuvre inconnu, un intense plaisir cérébral qui peut être conscient mais aussi largement inconscient.
Serge Cannasse 4 oct. 2021
Ces mêmes chercheurs ont renouvelé leur enquête en mai 2021 auprès des mêmes personnes (n=1.832), après le constat, confirmé depuis, d’une nette progression de la couverture vaccinale et des intentions de se faire vacciner dans la population. Ainsi, le pourcentage des répondants n’ayant pas l’intention de se faire vacciner a baissé de 10% pour passer de 30 à 20% de l’échantillon et celui des hésitants de 6% (13% de l’échantillon). Leur but était d’examiner si cela correspondait à un « regain de confiance dans les institutions de notre système démocratique », au-delà des facteurs les plus souvent avancés pour expliquer la baisse de la défiance vaccinale : mimétisme des comportements, diminution des incertitudes sur les effets secondaires, sanctions sociales pour les non-vaccinés.
LE 06/10/2021
Sylvie et Ambre sont mères. Toutes deux souffrent du même mal qui les ronge, mais dont elles ne peuvent parler, celui d’être mère. Elles regrettent amèrement leur maternité. Si c’était à refaire, elles n’auraient pas d’enfant.
La parentalité est habituellement présentée comme un miracle, un bonheur sans pareil, qui viendrait combler parfaitement l'existence des futurs parents, et plus particulièrement des futures mères. Mais c'est une vision de la chose qui néglige une grande partie de leur expérience. En réalité, si elle est synonyme d'épanouissement pour un bon nombre de personnes, la parentalité peut aussi être vécue comme une épreuve difficile, qui plonge certains parents dans un grand désarroi. Sylvie et Ambre ont toutes deux éprouvé un profond mal-être après leur accouchement. Elles racontent comment la maternité les a accaparées, a empiété sur leur temps et grignoté leurs rêves, les a enfermées enfin dans un rôle qui n'était pas fait pour elles.
Lire la suite et écouter le podcast ...
LE 04/10/2021
À retrouver dans l'émission
LA PIÈCE JOINTE
par Romain de Becdelièvre
Dans les folles années 20, un bouillonnement et une révolution pédagogiques sont à l’œuvre dans toute l'Europe, portés par les acteurs de l'éducation nouvelle. Cette histoire est racontée par le film de Joanna Grudzinska : "Révolution école 1918-1939"
De la fin des années 10 à celle des années 30, des pédagogies alternatives pullulent dans toute l'Europe. A côté de ceux de Maria Montessori en Italie, de nouveaux principes pédagogiques émergent en ordre dispersé : la méthode globale d'Ovide Decroly en Belgique, l'école de Summerhill de l'écossais Alexander Neill, l'école d'Odenwald de Paul Geheeb en Allemagne, et la pédagogie de Célestin Freinet.
Toutes ces initiatives sont racontées dans un documentaire de Joanna Grudzinska : Révolution école 1918-1939 (produit par les Films du Poisson). Entre les deux guerres mondiales, le film raconte ce mouvement collectif pour une avant-garde pédagogique. Il est lié à un contexte historique : le traumatisme de la première guerre mondiale qui a laissé le souvenir d'une obéissance absolue, et le spectacle du sacrifice dans la boucherie collective.
LE 04/10/2021
À retrouver dans l'émission
SANS OSER LE DEMANDER
par Matthieu Garrigou-Lagrange
La méthode d’éducation de Maria Montessori date d’il y a plus d’un siècle, mais semble particulièrement adaptée à l’époque actuelle qui cherche toujours le résultat et valorise la compétition.
Mettre les enfants à l’abri de la pression d’apprendre pour leur permettre de développer leur autonomie, leur curiosité et leur esprit de coopération… telle était l’ambition de Maria Montessori (1870-1952) qui faisait confiance au potentiel de chaque être humain, et à son envie innée d’apprendre.
Lire la suite et écouter le podcast ...
04 octobre 2021
NEW YORK, le 5 octobre 2021 – Les enfants et les jeunes pourraient ressentir les effets de la COVID-19 sur leur santé mentale et leur bien-être pendant de nombreuses années, avertit l’UNICEF dans son rapport phare publié aujourd’hui.
Le rapport La situation des enfants dans le monde 2021 ; Dans ma tête : Promouvoir, protéger et prendre en charge la santé mentale des enfants, qui constitue l’analyse la plus complète jamais menée par l’UNICEF sur la santé mentale des enfants, des adolescents et des personnes s’occupant d’enfants au XXIe siècle, indique que, même avant la pandémie de COVID-19, les enfants et les jeunes souffraient déjà de problèmes de santé mentale sans qu’aucun investissement substantiel n’ait été consenti pour y remédier.
Selon les estimations mondiales disponibles les plus récentes, plus d’un adolescent sur sept âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué. Près de 46 000 adolescents se suicident chaque année, ce qui en fait l’une des cinq principales causes de décès pour cette tranche d’âge. Parallèlement, des écarts significatifs persistent entre les besoins en matière de santé mentale et les financements consacrés à cette problématique. D’après le rapport, seuls 2 % environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde.
« Les 18 mois qui viennent de s’écouler ont été très longs pour nous tous, mais surtout pour les enfants. En raison des confinements nationaux et des restrictions de déplacements liées à la pandémie, les enfants ont perdu un temps précieux, en passant des années loin de leur famille, de leurs amis et des salles de classe, sans pouvoir se consacrer à des activités extrascolaires. Ils ont ainsi été privés de certains aspects pourtant essentiels de l’enfance », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Les conséquences de la pandémie sont considérables, et il ne s’agit-là que de la partie émergée de l’iceberg. Avant même qu’elle ne survienne, bien trop d’enfants souffrant de problèmes de santé mentale n’étaient pas pris en charge. Les investissements consentis par les gouvernements pour répondre à ces besoins cruciaux sont trop faibles. Les liens entre la santé mentale et la qualité de vie à long terme ne sont pas suffisamment reconnus. »
La santé mentale des enfants pendant la COVID-19
De fait, la pandémie a prélevé un lourd tribut. Les résultats préliminaires d’une enquête internationale menée par l’UNICEF et Gallup auprès d’enfants et d’adultes dans 21 pays, dont un aperçu figure dans le rapport La situation des enfants dans le monde 2021, indiquent qu’une médiane de un jeune sur cinq âgé de 15 à 24 ans interrogé a déclaré se sentir souvent déprimé ou désintéressé.
Par Sara Taleb Rédactrice en chef du HuffPost 08/10/2021
Lutter contre le tabou autour de la santé mentale, penser la prise en charge des patients de manière plus globale… L’accompagnement psychologique dans le cadre d’un cancer mériterait d’être renforcé.
SANTÉ MENTALE - On a chacun nos petites croix sur un calendrier qui marquent les jours un peu spéciaux de nos vies. Le 8 octobre fait partie de mes petites croix. Ce jour-là en 2019, je terminais ma chimiothérapie, deuxième étape de mon traitement contre un cancer du sein diagnostiqué quelques mois auparavant, alors que j’avais tout juste 30 ans.
De toutes les thérapies dont j’ai pu bénéficier après mon opération - chimio, radio, hormono etc. - il y en a une que j’ai pris moi-même l’initiative de suivre: une psychothérapie.
Une des premières choses que j’ai faites lorsque j’ai appris que j’étais malade a en effet été de rappeler ma psy, dès le lendemain du diagnostic. Je l’avais consultée une première fois après le décès de ma mère, emportée par un cancer du sein, déjà lui. Je n’ai jamais fait partie de ceux qui considèrent que “les psys, c’est pour les fous”. Mais je n’avais jamais estimé nécessaire de recourir au divan pour traiter les mal-être que toute personne peut éprouver dans sa vie. J’étais assez forte, me disais-je, pour régler ça toute seule.
La fin de vie de ma mère et son absence lors de mon mariage qui approchait ont fait voler en éclat ma fierté. J’avais trop mal, je voulais que mon union soit un jour heureux, alors j’ai fini par décrocher mon téléphone.
LE 08/10/2021
À retrouver dans l'émission
COMME PERSONNE
par Tara Schlegel
Alia est une adolescente lumineuse mais il n'en a pas toujours été ainsi. Dyslexique, incapable de comprendre les mathématiques quand elle était jeune, Alia est aujourd'hui parfaitement "rééduquée". Grâce à une méthode révolutionnaire.
La journée internationale des dys se déroule tous les 9 octobre et veut sensibiliser la population au sort de ces centaines de milliers de personnes qui ne parviennent pas à lire, écrire, ou compter de façon fluide. L'origine de ces maux réside dans le cerveau des "dys", qui fonctionne différemment. À la fois plus actif qu'un cerveau dit "normal", il est aussi incapable de procéder à certaines liaisons. Or il est possible de les recréer.
Alia et ses camarades dys en sont la preuve. La jeune fille m'a donné rendez-vous devant la gare de l’Est, à Paris, à deux pas de chez elle, juste après les cours. Cartable sur l’épaule, jean et pull bleu marine, elle a les yeux qui pétillent et arbore un immense sourire. Nous avons de la chance, ce soir elle a quitté le lycée Bergson à 17h, ce qui est plutôt rare puisque Alia a choisi de prendre deux options - histoire en anglais et cinéma - en plus de ses spécialités. Un programme bien ambitieux pour une jeune fille qui a redoublé sa classe de seconde et qui plafonnait à 9 de moyenne, au mieux, quand elle était au collège.
Mais Alia s’est mise à faire des progrès très sensibles ces derniers mois. Elle même se qualifie "d’ancienne" dyslexique. Et elle ajoute d’emblée : "J’étais dyslexique, dysorthographique et dyscalculique." Autant dire que sa scolarité, quand elle était petite, tenait du cauchemar. Alia a fait "deux primaires, trois collèges … et pour l’instant un seul lycée".
Lire la suite et écouter le podcast ...
Le Monde avec AFP Publié le 6 octobre 2021
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, mardi 5 octobre au soir, une proposition de loi de La République en marche (LRM) réaffirmant l’interdiction des « thérapies de conversion », ces pratiques qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).
04/10/2021
© M.-A. Meyer
IPA en santé mentale, secrétaire de l’Anfipa* et membre du conseil d’administration de l’Anfiide**, Marie-Astrid Meyer a porté la voix des infirmières lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui se sont déroulées les 27 et 28 septembre. L’occasion de revenir sur son intervention.
Quel message souhaitiez-vous faire passer lors de votre intervention aux Assises ?
Mon intervention s’est déroulée dans le cadre d’une table ronde consacrée aux liens entre les pathologies somatiques et psychiatriques. Mon objectif a été de mettre en avant le nouveau métier que représentent les Infirmières en pratique avancée (IPA), métier centré sur le patient. Notre rôle est d’être facilitateur pour les patients, leur famille et pour les professionnels de santé qui les prennent en charge. Nous avons des missions cliniques, dans le suivi des patients. Nous nous devons d’utiliser les recommandations de bonnes pratiques, d’intégrer la dimension familiale dans la prise en charge, d’échanger avec les aidants, qui sont les principaux concernés ou encore de former les soignants. L’IPA est un couteau-suisse et doit toujours s’adapter au contexte.
Avez-vous suggéré des évolutions pour les IPA ?
J’ai proposé d’organiser des formations « flash » dispensées par les IPA santé mentale auprès des soignants ne travaillant pas en psychiatrie, afin d’agir sur la déstigmatisation de nos patients lors de leur prise en charge dans des unités somatiques. Je pense qu’il serait aussi intéressant que l’IPA en santé mentale puisse aller à la rencontre des médecins généralistes afin de leur présenter les offres de soins en psychiatrie et ainsi faciliter les prises de rendez-vous. Enfin, j’ai suggéré la mise en place de consultations de prévention au sein des Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). Pour le moment, nous sommes rattachées aux médecins psychiatres pour le suivi de patient. Pour améliorer la qualité du parcours de soins et l’accès aux soins, peut-être faudrait-il innover en nous donnant aussi la possibilité d’être rattachées à des médecins généralistes.
Propos recueillis par Thomas Mahler Publié le
LE 05/10/2021
À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert
La philosophe Chantal Jaquet, qui a forgé le concept des "transclasses" pour désigner ces personnes qui passent d'un milieu social à un autre, revient sur son enfance et sa propre trajectoire de transclasse dans un entretien aux PUF, "Juste en Passant".
Spécialiste de l’histoire de la philosophie moderne, de Spinoza en particulier, de la philosophie du corps et de la philosophie sociale, Chantal Jaquet est professeure à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Dans un entretien avec le journaliste Jean-Marie Durand, Juste en Passant(Presses universitaires de France, 2021), Chantal Jaquet revient aujourd'hui sur sa propre condition de transclasse, ce passage d'une classe sociale à une autre par lequel elle est devenue agrégée de philosophie après une enfance marquée par la pauvreté et la précarité.
En ce qui me concerne l’un des éléments fondamentaux a été la prise de conscience de la misère, avec ses causes politiques. C’est le basculement d’un univers où tout pouvait s’expliquer par des représentations religieuses, à la prise de conscience que cette misère n’était pas inéluctable. (Chantal Jaquet)
En 2014, dans son essai Les transclasses ou la non-reproduction (PUF) elle réfléchissait au point aveugle de la théorie de reproduction sociale de Bourdieu et Passeron : les trajectoires de non-reproduction sociale.
Lire la suite et écouter le podcast ...