DE NINA STROCHLIc PUBLICATION 19 JUIL. 2021
Cent ans après la création de ces taches d'encre, des études prouvent qu'elles sont bien révélatrices de notre personnalité.
En 1917, au cœur d'une petite ville de Suisse, le psychiatre Hermann Rorschach commence à éclabousser minutieusement des cartes avec de la peinture, afin d'étudier le fonctionnement de l'esprit. En demandant à de nombreuses personnes ce qu'elles voyaient, il constate une corrélation entre les réponses de patients atteints de schizophrénie et émet une théorie : la santé mentale d'une personne pourrait être évaluée selon sa façon de traiter les informations visuelles.
Les dix images originales de Rorschach ont été publiées en 1921, un an avant sa mort. Suite à leur présentation à Chicago, elle se répandent comme une traînée de poudre à travers les États-Unis et deviennent un test de personnalité populaire. Au cours de la seconde moitié du siècle, les tendances telles que la psychanalyse freudienne tombent en désuétude et le test devient synonyme de « pseudo-science ». Ses opposants appellent à un moratoire sur son utilisation. Or, selon une étude importante réalisée en 2013 et publiée par l'American Psychological Association, il serait plus efficace dans le diagnostic des pathologies mentales qu'on ne le pensait.