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!["Histoire de la fatigue", une brillante enquête signée Georges Vigarello](https://geo.img.pmdstatic.net/fit/https.3A.2F.2Fi.2Epmdstatic.2Enet.2Fgeo.2F2021.2F06.2F28.2F4ebf5946-cf29-4aac-9cef-6d3f0b1b651d.2Ejpeg/1150x647/background-color/ffffff/quality/70/histoire-de-la-fatigue-une-brillante-enquete-signee-georges-vigarello.jpg)
Le célèbre historien Georges Vigarello signe une enquête lumineuse sur un état physique et psychique devenu mal du siècle.
La crise sanitaire et le confinement ont accéléré le phénomène : pas une semaine sans qu’un hebdomadaire ne consacre sa une au burn-out, à l’épuisement, à la charge mentale… La fatigue s’insinue partout, au sein des foyers comme dans la sphère professionnelle, à l’heure où près de huit actifs sur dix placent le mot « stress » en premier pour qualifier leur travail. Dans cette somme érudite, Georges Vigarello, spécialiste du corps et de sa perception sociale, directeur d’études à l’EHESS (Ecoles des hautes études en sciences sociales), tente aujourd’hui de dresser les contours d’un concept qui a évolué à travers les siècles.
Au Moyen Age, seule la fatigue du chevalier est valorisée
L’ouvrage débute au Moyen Age, où seule est valorisée la fatigue du combattant : on honore l’accablement du chevalier à l’issue des combats au même titre que son courage face à l’adversité. Cette forme « privilégiée » de fatigue s’estompe à l’âge classique, où l’on s’intéresse aux lassitudes liées aux activités d’administration et de cabinet.