Publié le 19/01/2021
Comment se comporter avec une personne dépressive ou angoissée, et l'amener en douceur vers les soins appropriés ? Une formation répond à cette problématique, qui intéresse aussi les entreprises.
Selon l’OMS, une personne sur quatre est touchée au cours de sa vie par un trouble mental.
« On connaît donc forcément quelqu'un, autour de soi, qui a été, est ou sera concerné par ce type de troubles », explique Jacques Marescaux, président de l'association Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) France. De fait, personne n'est à l'abri d'une crise d'angoisse ou d'une dépression, en lien avec un événement, sa situation personnelle, son travail...
Détresse psychologique
La crise sanitaire, les confinements successifs et l'injonction du travail à travail à distance tendent d'ailleurs à exacerber la souffrance au travail. Selon la 4e vague du baromètre* réalisé par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, publié le 18 novembre dernier, la santé psychologique des salariés français s'est très nettement dégradée depuis le début de la pandémie : 49 % d'entre eux seraient en situation de détresse psychologique (dont 18 % en détresse élevée), 35 %, en état d’épuisement émotionnel sévère, 5 %, en burn-out sévère et 24 % aurait pris un arrêt maladie à cause du stress.
Repérer les signes
La conjoncture est - hélas - porteuse pour PSSM, dont la mission est de former des "secouristes en santé mentale".
« Nous ne visons pas les professionnels de santé mais le grand public,avance Jacques Marescaux. C'est une démarche citoyenne, similaire aux cours de secourisme, si ce n'est que la temporalité est différente : un massage cardiaque se fait dans l'urgence, un secouriste en santé mentale devra, lui, intervenir à plusieurs reprises pour écouter, accompagner et convaincre la personne concernée qu'elle a intérêt à se soigner. »
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