Le pays, qui n’avait pas confiné sa population au printemps, est l’un des seuls au monde à ne pas recommander le port du masque, à cause notamment du sentiment de « fausse sécurité » qu’il procure.
Pour un visiteur étranger débarquant en Suède, le contraste doit être saisissant. D’un côté, les médecins font part de leur inquiétude face à l’augmentation très rapide des contaminations et, depuis début novembre, des hospitalisations. L’une après l’autre, les régions durcissent leurs recommandations, dans l’espoir d’endiguer cette deuxième vague de la pandémie due au coronavirus. Les habitants sont exhortés à limiter au maximum les contacts et à éviter les transports en commun, les magasins ou les salles de sport.
De l’autre côté, les Suédois continuent de sortir à visage découvert. Que ce soit dans le métro à Stockholm, dans les centres commerciaux, ou même pour rendre visite à une personne âgée en maison de retraite, la très grosse majorité des 10 millions d’habitants du pays ne porte pas le masque. Pas plus les pharmaciens que les techniciens de maintenance dans les grandes surfaces, les chauffeurs de taxi, les coiffeurs ou les enseignants…