C’est une question pour laquelle les soignants de l’hôpital de jour et le centre médico-psychologique de Ploërmel (Morbihan) attendent une réponse. La direction reconnaît les difficultés liées à l’effectif.
Les visages sont tristes, le ton grave. Nous sommes désabusés. Nous ne pensions pas un jour devoir témoigner de notre souffrance au travail. Principalement parce que nous avons la désagréable impression de ne pas réaliser correctement notre mission , partagent les soignants de l’hôpital de jour et du centre médico-psychologique (CMP) de Ploërmel (Morbihan), qui dépendent de l’Établissement public de santé mentale Morbihan, dont la direction est basée à Saint-Avé.
Auditionnée mardi par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale,Agnès Buzyn a défendu pendant quatre heures sa gestion de la crise du coronavirus.
Comme lors des auditions des autres responsables, la question de l’évaporation du stock de masques de protection a été au cœur de l’audition de l’ancienne ministre de la Santé. En avril 2010, il atteignait 1 milliard de masques chirurgicaux et 700 millions de masques FFP2. Mais après plusieurs années sans achat et un rapport en 2018 concluant que la majorité du stock n'est plus utilisable, début 2020, ce stock est réduit à 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes, 40 millions de masques pédiatriques, et plus aucune réserve de FFP2. « Cette gestion de stocks, elle ne revient pas à un niveau de ministre », s'est défendue Agnès Buzyn, affirmant notamment ne pas avoir eu connaissance du courrier adressé par Santé publique France à la Direction générale de la Santé en septembre 2018. Ce courrier signé par François Bourdillon soulignait la péremption d'une part importante du stock stratégique d'État de masques et recommandait d'en racheter pour renflouer le stock à 1 milliard de masques.
Le projet d’établissement du centre hospitalier Esquirol 2019-2023 ne fait pas consensus. Ses orientations pour les cinq années à venir, accompagnées d'un redécoupage des pôles, ont créé une crise interne avec les universitaires.
Tous les cinq ans, le centre hospitalier Esquirol établit un projet d’établissement : une obligation. « C’est la feuille de route de l’hôpital, sa colonne vertébrale », explique son directeur, Thomas Roux, lors de la présentation officielle à la presse, le 30 juin à Limoges.
Mais ces orientations se sont accompagnées d’une réorganisation des pôles, qui a créé de telles tensions et une telle inquiétude sur l’avenir de la psychiatrie universitaire à Limoges qu’une médiation nationale est en cours. Explications.
Selon une étude menée par des chercheurs français, la prise de psychotropes couramment utilisés contre les troubles mentaux aurait un effet préventif contre le SARS-CoV-2.
Les psychotropes et les antihistaminiques ont-ils le pouvoir de protéger contre une infection au SARS-CoV-2 ? C’est ce qu’avance une équipe de chercheurs et cliniciens de l’Inserm, de l’AP-HP, des universités de Lille, Paris, Paris-Est Créteil et de la Fondation FondaMental. Dans une étude publiée dans la revue Drug Discovery Today, ils expliquent que certains médicaments communément prescrits en psychiatrie, comme les psychoactifs (antipsychotiques, antidépresseurs, anticonvulsivants), les psychostimulants et les antihistaminiques auraient un effet protecteur contre l’infection au nouveau coronavirus.
18 psychotropes identifiés
Comment les chercheurs ont-ils fait cette découverte ? Ils expliquent qu’au début de l’épidémie, ils ont “intuitivement pensé que les patients souffrant de troubles mentaux couraient un risque accru d'être infectés : non-respect des mesures de protection, retard dans l'accès aux services de santé dû à la discrimination sociale, confinement dans des unités psychiatriques favorisant la propagation des infections, et une forte prévalence de comorbidités à haut risque (diabète, troubles cardio-vasculaires, obésité)”.
Par Radia LAHLOU| Edition N°:5794 Le 01/07/2020 MAROC
Dépressions, troubles psychologiques graves, addictions... les effets pervers du confinement
Des associations de psychiatres ont lancé des centres d'écoute dans toutes les villes depuis le 25 mars
Peur de tomber malade et d'affronter la crise économique... la «nouvelle vie» reste anxiogène
Connue pour ses faits d'armes lors de son passage au ministère de la santé publique, (voir la Bio express), le Dr en psychiatrie Malika Khomais, également conseillère juridique et responsable de la nomenclature et de la loi sur la santé mentale et membre de la société marocaine de psychiatrie, décortique les troubles psychiques des Marocains pendant le confinement et les séquelles qu'ils pourraient en garder par la suite.
GRAND REPORTAGE par Tara Schlegel et Véronique Rebeyrotte LE 04/07/2020
Des femmes et des hommes disent de plus en plus faire le choix de ne pas avoir d'enfants pour des raisons environnementales. Pour ne pas surpeupler encore plus la planète et épuiser les ressources naturelles. Leur slogan: "Si tu aimes les enfants, ne les mets pas au monde, c'est une poubelle".
Elles/Ils ont fait leurs calculs et sont assez formels. Si nous étions tous des Américains, il nous faudrait 4 Terres pour subvenir à nos besoins chaque année. Si l'humanité entière était française, il lui faudrait 2 Terres et demi pour survivre. Renoncer à lui, c'est comme économiser 620 aller-retour Paris-New-York. Ne pas avoir d'enfant, donc ... est peut-être le geste LE plus fort pour réduire notre empreinte carbone. Voilà du moins la conviction de ceux qu'on sur-nomme désormais les GINKS. L'acronyme nous vient des Etats-Unis, où cette tendance a été médiatisée par une essayiste et journaliste au Huffington Post. Lisa Hymas s'est toujours intéressée aux questions climatiques et elle s'est forgée la conviction, au cours de ses enquêtes, que la planète exsangue avait besoin que l'on renonce à enfanter.
Pendant que des patients n’ont toujours pas le droit de sortir, certains peuvent aller dehors 1 h 30 par semaine
PHOTO CLARA LOISEAU
La tension monte dans certains instituts en santé mentale qui n’autorisent toujours pas les patients à sortir, même pour fumer, ou à recevoir de la visite après plus de trois mois de confinement.
« C’est inhumain d’imposer une distance comme ça, quand on sait à quel point c’est important qu’il y ait un encrage avec le réel en dehors de l’hôpital pour qu’ils puissent sentir qu’ils vivent encore. Sinon ce sont juste des malades hospitalisés », déplore Claude Hamel, mère d’un patient à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM).
Depuis le 13 mars, Mme Hamel ne peut plus aller voir son fils, hospitalisé après une psychose toxique il y a huit mois. C’est seulement par téléphone qu’elle peut parler avec lui.
Avant la crise du coronavirus, le trentenaire avait le droit de sortir tous les jours, de se promener à Montréal. Il pouvait recevoir de la visite, aller chez sa mère ou chez son père pendant une semaine avec l’autorisation de son psychiatre.
Aujourd’hui, il n’a droit qu’à trois sorties par semaine, de 30 minutes chacune. Et quand il ne peut pas aller dehors, même sur les balcons, il reste enfermé dans les bâtiments sans climatiseur.
Pour sa mère, ces conditions sont pires que dans les prisons.
« Les prisonniers, eux, ont le droit de sortir une heure chaque jour », avance-t-elle.
Tension
Ce cocktail de problèmes fait monter la tension dans certaines unités, selon Maxime Ste-Marie, président par intérim du Syndicat des techniciens et professionnels du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, qui représente notamment les employés de l’IUSMM.
« Il y aurait environ 30 % de plus de désorganisation et d’agressions chez certains patients, soutient-il. Ça peut être des crachats au visage, des insultes ou des agressions physiques sur un patient ou un membre du personnel. »
L’américain Gilead est le premier à fixer un prix : trop haut, c’est être accusé de profiter de la misère du monde, trop bas, c’est perdre de l’argent, observe Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».
Publié le 30 juin 2020
Pertes & profits. Les malades, les assurances-santé et les gouvernements sont en embuscade, et les laboratoires pharmaceutiques savent qu’ils marchent sur une périlleuse ligne de crête quand ils fixent un prix à leurs traitements – surtout en période de pandémie : trop haut, et c’est être accusé de profiter de la misère du monde ; trop bas, et c’est perdre de l’argent, ce qui est difficilement concevable, que la société soit cotée ou non.
L’américain Gilead Sciences est un des premiers à se plier à ce difficile exercice en pleine crise mondiale liée à la pandémie de Covid-19. Il a annoncé, lundi 29 juin, qu’il proposera un traitement de cinq jours au remdesivir à un prix de 2 340 dollars (2 083 euros) dans les pays développés. Et quatre fois moins dans les 127 pays pauvres ou émergents, où les laboratoires pourront le produire sous forme de générique. Comme le Brésil, durement touché par la crise sanitaire. « Nous sommes en territoire inconnu avec le prix d’un nouveau médicament dans une pandémie », admet le PDG du laboratoire californien, qui assure vouloir que « tous les patients en bénéficient dans le monde ».
Daniel O’Day fait valoir que le remdesivir réduit de quatre jours la durée moyenne d’hospitalisation des patients (onze jours). Soit, dit-il, une économie de 12 000 dollars aux Etats-Unis, où les factures d’hospitalisation sont exorbitantes. Certains analystes estiment que Gilead aurait pu doubler son prix (4 500-5 000 dollars). L’Institute for Clinical and Economic Review, une organisation à but non lucratif qui évalue le rapport prix/efficacité des médicaments, juge le prix retenu conforme à ses évaluations. D’autres estiment au contraire son juste prix à 320 dollars. D’autant qu’il n’a pas apporté la preuve qu’il réduisait la mortalité.
Indignation
Sans attendre le déploiement du remdesivir à partir de juillet, ce prix suscite déjà l’indignation d’associations de consommateurs. Elles le jugent « scandaleux » compte tenu des aides du gouvernement américain et de ses faibles coûts de fabrication. « Un dollar par injection », préconise donc Public Citizen. « Irréaliste », rétorque Daniel O’Day. Sa société devrait tirer profit de cette molécule, une des rares à avoir prouvé une efficacité contre le Covid-19, qui a déjà infecté 10 millions de personnes et en a tué plus de 500 000.
Il n’est pas sûr, pour autant, que ce soit une machine à cash : de nombreux laboratoires déploient de gros moyens pour mettre au point d’autres traitements et des vaccins qui pourraient remiser le remdesivir au fond de l’armoire à pharmacie. La relative retenue de Gilead est un signal envoyé aux autres laboratoires, tentés de profiter outre mesure de la pandémie pour gonfler leurs prix. S’il n’y a pas de prix parfait pour les médicaments, ceux-ci doivent aussi refléter les efforts de recherche et développement, avec leur lot d’échecs souvent coûteux. Même si l’on a tendance à considérer que tout traitement est un bien public mondialà exclure des lois du marché.
Une étude de cohorte basée sur 14 millions de sujets suédois sur 40 années montre que le déficit immunitaire primaire (DIP), une pathologie rare qui affecte la production d’anticorps, est associé à une forte augmentation du risque de troubles psychiatriques et de comportements suicidaires.
Ce risque est majoré chez les sujets souffrant également de maladies auto-immunes, mais reste significatif après ajustement sur la présence de ces dernières.
L’association apparaît de façon plus importante chez les femmes que chez les hommes.
Le soin n’est-il pas aussi une manière d’être en relation avec l’autre ?
À l’heure du vieillissement de nos sociétés et de la diffusion du concept de care (prendre soin de…), le soin est plus que jamais au cœur des préoccupations collectives. Celui-ci peut n’être appréhendé que comme une relation contractuelle entre un soignant prestataire d'un service et un soigné. L'expérience montre toutefois que le soin, hier comme aujourd'hui, est au contraire l'occasion de tisser un véritable lien qui humanise et, parfois, semble même ré-humaniser des existences éprouvées.
[Vidéo] Elle nous a dit :
"Le soin : du geste à la fraternité"Laetitia Calmeyn, Docteur en théologie, Professeur de théologie à l’Ecole Cathédrale du Collège des Bernardins
(Toronto) Deux psychiatres ont été jugés responsables des préjudices qu’ils ont causés aux détenus d’un établissement de santé mentale à sécurité maximale, qui ont déclaré que les mauvais traitements qu’ils avaient subis constituaient de la torture.
Des errances managériales racontées bulle après bulle avec humour par l’illustrateur Morgan Navarro et l’ex-cadre en entreprise et auteur de polars Jacky Schwartzmann.
L’écologie ? Il s’en cogne. Les mecs de la CGT ? Tous des cons. S’occuper du stagiaire de 3e ? Jamais, sauf si le boss le demande, et qu’il prend l’apéro à midi au restaurant.
Fabrice Couturier est un cadre vieux jeu : il aime « saigner un fournisseur pour augmenter les marges » et fayote ostensiblement pour monter en grade, au point que ses collègues de Rondelles SA le surnomment « le suceur ». Mais lorsque le poste qu’il convoite est finalement attribué à une jeune externe, il passe du statut de beauf mal embouché à celui de rebelle acoquiné avec la CGT. Une drôle d’aventure racontée avec humour par l’illustrateur Morgan Navarro et l’ex-cadre en entreprise et auteur de polars Jacky Schwartzmann dans Stop Work (Dargaud).