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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 22 mai 2020

Confinement : avec les enfants en foyer

LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund

Dans le huis clos des foyers de l’Aide sociale à l’enfance, le confinement est une épreuve durement ressentie. Enfants placés et éducateurs racontent le poids du quotidien et les tensions intimes et collectives.
Un petit garçon placé dans un foyer voulant rejoindre sa maman
Un petit garçon placé dans un foyer voulant rejoindre sa maman Crédits : Hlfpoint images - Getty
Nadia est haïtienne, et elle est venue avec sa famille en France après le tremblement de terre. Elle ne trouve pas sa place dans la fratrie et elle est recueillie par une maison d'enfance vers Paris. Elle n'a plus aucun contact avec ses parents. 
On est plus susceptibles de faire des crises pendant ce confinement. Un jeune en a étranglé un autre, l'éducatrice a dû le taper à coups de balai pour qu'il ne le tue pas. Un autre éducateur s'est pris une chaise et s'est ouvert l'arcade. On a dû intervenir, nous, les adolescents. 
On est pas dans un foyer pour vivre des situations pires que celles qu'on vivait à la maison. 
Arthur est éducateur en Bourgogne-Franche-Comté. Il accompagne des jeunes placés en foyer mais aussi des jeunes qui restent chez leurs parents, ou encore des jeunes plus autonomes qui bénéficient d'un studio. 
Les jeunes en studio, on passe les voir habituellement plusieurs fois par semaine. Là, ils se retrouvent seuls dans 15 m2 avec peu de ressources pour s'occuper. Souvent, ils n'ont ni télé, ni Wifi. Certains ont réussi à avoir un code Wifi grâce aux voisins. 
L'enfermement peut aussi les ramener à des événements traumatiques qu'ils ont vécus dans leur enfance. Beaucoup ont perdu la notion du temps ; dormant le jour et vivant la nuit. 
Marie, dix-sept ans, a été placée dans un studio en novembre 2017 sur Aras, suite à des violences familiales. 
La première semaine je suis tombée malade. J'avais du mal à respirer et j'avais des montées de fièvre. C'était angoissant de rester seule.
Les plus petits le vivent très mal de ne plus pouvoir voir leur famille. Mon studio donne sur leur cour en bitume. Et je les vois souvent pleurer. 

Télémédecine : convertis, 30 % des Français pensent y recourir encore après la crise

PAR 
SOPHIE MARTOS -  
PUBLIÉ LE 22/05/2020


Crédit photo : Phanie
Les usages numériques en santé continuent de marquer des points. 80 % des Français considèrent que la télémédecine a désormais toute sa place en complément des consultations classiques, selon un sondage* OpinionWay pour la société Deuxième Avis, site spécialisé pour formaliser un second avis médical rapidement. 
Selon cette étude, 11 % des Français interrogés ont utilisé un service de télémédecine pendant la crise du Covid-19. Interrogés sur le recours aux consultations à distance après l'épidémie, 19 % indiquent aujourd'hui qu'ils accepteraient une téléconsultation avec un généraliste pour des soins courants et 8 % l'utiliseraient pour consulter un médecin spécialiste plus rapidement ou pour être télésurveillés dans le cadre d'un suivi de pathologie chronique. En revanche, 68 % des sondés précisent qu'ils n'auront pas davantage recours à la télémédecine après la crise.

« La loi et l’éthique, deux boussoles primordiales en période de crise sanitaire » : mise en garde de deux juristes sur les médicaments et le Covid

PUBLIÉ LE 22/05/2020

« Les conditions dans lesquelles certaines études menées sur l’hydroxychloroquine ont été présentées et utilisées, posent question d’un point de vue éthique ». Deux experts d'un cabinet d'avocats estiment que le contexte de crise sanitaire actuel ne dispense de prudence, ni les initiateurs d'études, ni les médecins qui pourraient être tentés par des prescriptions hors AMM. M e Alexandre Regniault et le Dr Alain Rimailho rappellent ici les risques d'une médiatisation excessive en la matière.
Crédit photo : Phanie

CONTRIBUTION - Sans entrer dans un débat scientifique ou méthodologique de fond, il est impératif pour l’initiateur d’une étude, au surplus si celui-ci fait le choix d’utiliser une grande visibilité médiatique pour en présenter les résultats en s’appuyant sur les réseaux sociaux et la presse, d’une part, de soumettre préalablement ses travaux à l’appréciation de ses pairs (qui pourraient faire une lecture en extrême urgence comme on l’observe chaque semaine avec les grandes revues médicales internationales) et, d’autre part, de faire preuve de prudence dans la communication de ses résultats.

Covid-19 : un interne sur deux présente des signes d'anxiété, un sur trois fait état de stress post-traumatique

PAR 
SOPHIE MARTOS
PUBLIÉ LE 22/05/2020






Crédit photo : S. Toubon

La crise du Covid-19 va laisser des traces chez la jeune génération de médecins. Selon les premiers résultats d'une enquête* menée par l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI), 47,1 % des internes présentent des symptômes d’anxiété.
18,4 % font état de symptômes dépressifs et 29,8 % de stress post-traumatique. Parmi les internes ayant déclaré des signes d'anxiété pendant la crise, on retrouve ceux en médecine générale (51 %), en spécialités chirurgicales (50 %), en spécialités médicales (47 %) ainsi que les internes en psychiatrie (44 %) et en médecine d'urgence, anesthésie et réanimation (38 %). Parmi les jeunes médecins ayant exprimé le plus de signes dépressifs pendant la crise, on retrouve là encore les internes des spécialités chirurgicales (23 %), ceux en médecine générale (22 %) et en médecine d'urgence ou anesthésie-réanimation (15 %).

«Pratiques abusives» dans une unité psy du Val-d’Oise : «J’ai terriblement honte»

Par Eric Favereau — 
Dans un centre hospitalier des Côtes-d'Armor.
Dans un centre hospitalier des Côtes-d'Armor. 
Photo Cyril Zannettacci. Vu pour Libératio

Une psychiatre de Moisselles, dans le Val-d’Oise, raconte comment face à des suspections de Covid, un administrateur de l’hôpital a décidé d’enfermer les patients de façon unilatérale et sans aucune justification médicale.

Dérogation au secret médical : quelle médecine voulons-nous ?

Dans un centre municipal de santé à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Dans un centre municipal de santé à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération

Avec l'obligation de déclarer les cas positifs à la CPAM, la crise du Covid-19 abîme la relation de confiance entre médecin et patient. Il y a urgence à s'interroger sur la place et le rôle de la médecine dans notre société.

La stimulation magnétique transcranienne confirme son potentiel thérapeutique contre la dépression

RTFLASH   20/05/2020

L’impulsion par champ magnétique est une méthode peu invasive pour le cerveau, qui consiste à envoyer des ondes de basse intensité afin de stimuler les connexions entre les neurones. C’est cette technique que des scientifiques des universités de Palo Alto et de Stanford (États-Unis) on testé sur 21 patients atteints de dépression sévère et sur qui les médicaments et les séances de thérapie avaient peu d’effet.

Coronavirus : alerte sur l’état de santé mentale des internes en médecine

Les symptômes d’anxiété et de dépression se sont aggravés chez ces jeunes praticiens, en première ligne dans les hôpitaux durant la crise sanitaire.
Par  Publié le 22 mai 2020
Au sein du service de soins intensifs de l’hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 30 avril.
Au sein du service de soins intensifs de l’hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 30 avril. GONZALO FUENTES / REUTERS
« La fatigue, les morts… En service de réanimation, on prend toujours quelques années à chaque garde, mais peut-être un peu plus en ce moment. » C’est avec des mots pudiques que Marie Saleten, interne en anesthésie-réanimation, décrit ce qu’elle a vécu ces derniers mois durant la crise due au Covid-19, en rejoignant l’unité montée en urgence à l’hôpital militaire de Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). La jeune femme de 27 ans souffle depuis une quinzaine de jours, alors que l’épidémie recule.

On vous explique ce qu'est la cinquième branche de la Sécurité sociale que le gouvernement propose de créer

franceinfo:   le 
Faire face aux dépenses croissantes liées à la perte d'autonomie des personnes âgées. C'est l'objectif du gouvernement, qui va proposer la création d'une cinquième branche de la Sécurité socialeindiquent deux projets de loi, organique et ordinaire, relatifs à la dette sociale, envoyés mardi 19 mai aux partenaires sociaux, et consultés par plusieurs médias dont Les Echos et l'AFP.
Dans ces deux textes, le gouvernement tire les conséquences de la crise du coronavirus, qui remet en lumière le besoin d'améliorer la prise en charge des personnes âgées. Reste que le financement d'une nouvelle branche au sein du système de protection sociale pourrait virer au casse-tête. Franceinfo fait le point sur ce projet. 

Qu'est-ce que ça signifie, une cinquième branche ?

Le fonctionnement de la Sécurité sociale s’articule autour de dépenses et de recettes, réparties dans différentes branches. Du côté des recettes, la branche recouvrement est chargée de collecter l'ensemble des cotisations et contributions de Sécurité sociale auprès des entreprises, particuliers, etc.

La cinquième branche proposée par le gouvernement viendrait s'ajouter aux quatre déjà existantes pour gérer les dépenses liées à plusieurs risques. La branche maladie couvre ainsi les frais d'hospitalisations, de consultations médicales ou le remboursement des médicaments. Une deuxième branche gère le versement des pensions de retraite ou de veuvage ainsi que le minimum vieillesse. La troisième couvre les maladies professionnelles et les accidents du travail. Enfin, la branche famille aide les ménages dans leur vie quotidienne et épaule les personnes les plus vulnérables. C'est celle dont dépendent notamment les allocations pour le logement (APL) et le revenu de solidarité active (RSA).

Tests virologiques ou sérologiques : quand faut-il se faire dépister et comment ?

https://www.lejdd.fr/bundles/jddintegration/images/main/logo-lejdd.svg?93-69a8320b5426441875cd6a79ec6e15c71f5415e5
le 21 mai 2020
Les autorités sanitaires conseillent désormais un dépistage virologique "au moindre doute" de contamination au nouveau coronavirus. Mais les tests sérologiques, eux, ne sont pas recommandés à grande échelle. Voici quels types de tests peuvent être effectués et pour quelles raisons.
Une employée d'un laboratoire de Levallois-Perret travaille sur des tests sérologiques, le 18 mai.
Une employée d'un laboratoire de Levallois-Perret travaille sur des tests sérologiques, le 18 mai. (Reuters)
"Se faire tester au moindre doute." Mardi, dans son point régulier sur la crise sanitaire, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a précisé la stratégie française en matière de tests pour lutter contre le coronavirus. Le dépistage est l'outil privilégié par le gouvernement dans son plan de déconfinement, pour repérer et isoler les nouveaux malades. Mais entre les différents types de tests, il y a de quoi s'y perdre. Tout le monde doit-il se faire tester et comment? Le JDD fait le point. 


Covid-19 Un Covid-Score pour estimer les risques individuels

Résiliation à tout moment : UFC-Que Choisir veut aller plus loin
Publié le : 21/05/2020

Une équipe lilloise de chercheurs vient de lancer un outil qui permet de calculer un score de risque individuel de développer la maladie du Covid-19 et d’en décéder. L’idée est d’évaluer le risque pour soi-même mais aussi de comprendre les risques de nos proches et des publics fragiles pour mieux les protéger.

jeudi 21 mai 2020

Mon fils autiste de 30 ans est confiné dans un CHSLD pendant la pandémie

huffpost-logo - Le Cercle des économistes
QUEBEC

Par Mylène Le Breux, Collaboration spéciale pour HuffPost
21/05/2020


Il manque tellement de ressources pour les adultes autistes et vivant avec une déficience intellectuelle. Si j'avais eu ce qu’il faut pour garder mon fils, je l'aurais fait.


Les propos de ce témoignage ont été recueillis par le HuffPost Québec et retranscrits à la première personne.
Mon fils Samuel est autiste et il a une déficience intellectuelle. Il a 30 ans, mais a environ deux ou trois ans d’âge mental. Il n’a aucune once d’agressivité, il est très colleux et très gentil. Dès qu’il est bien avec quelqu’un, il va se coller. C’est un autiste dépendant, ce qui est très rare. Tous les éducateurs et tous ceux qui ont travaillé avec Samuel sont tombés en amour avec lui.
COURTOISIE/MYLÈNE LE BREUX
Je lui ai appris à dire «Ça va bien aller». Il est capable, je suis contente!
À partir de 21 ans, il n’y a plus de services pour les autistes. Je suis seule et à un moment donné, je ne pouvais plus m’arranger dans mon horaire pour être capable de le garder à la maison. Ça a été difficile, mais j’ai décidé de le placer en famille d’accueil. J’avais le coeur gros, mais j’allais le voir tout le temps et le prenais avec moi presque toutes les fins de semaine. 
Samuel était en famille d’accueil depuis quatre ans. Il était dans une nouvelle famille depuis début décembre. En janvier, du jour au lendemain, ça a commencé à très mal aller. Il s’est mis à se taper la tête sur les murs, à se mordre, à se blesser. L’ambulance est venue le chercher.
À l’hôpital, ils lui ont donné de la médication pour qu’il puisse retourner dans sa famille d’accueil. La même chose est arrivée à trois reprises. La quatrième fois, je me suis fâchée: on ne peut pas faire ça tout le temps, le gaver de médicaments et le laisser partir. La psychiatre m’a dit: «Écoutez, ce n’est pas un centre d’hébergement ici.»
Des travailleurs sociaux sont intervenus, et finalement, Samuel a été gardé à l’hôpital, parce qu’il n’y avait pas d’endroit où le placer. Il a été mis à l’étage des chirurgies et pour le calmer, parce qu’il n’était vraiment pas lui-même, on lui donnait un trio de médicaments très fort qui est habituellement donné à ceux qui font une crise psychotique et qui fait en sorte que la personne va dormir pendant 24 heures. On lui donnait ça pour qu’il ne puisse pas déranger les autres. Au final, il arrivait quand même à se taper la tête sur les murs et à se mordre. Ça me faisait mal au coeur de le voir comme ça.