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mardi 21 avril 2020
États-Unis.Dans le Massachusetts, une armée de “traqueurs” sur la piste des malades du Covid-19
Publié le
Plutôt que d’opter pour le traçage numérique des personnes atteintes par le coronavirus, l’État du Massachusetts a recruté 1 000 “traqueurs” chargés de suivre personnellement au téléphone les malades et leurs contacts.
Le Massachusetts compte une nouvelle “armée” forte de 1 000 téléopérateurs baptisés “traqueurs de contact” et “chargés de retrouver et de contacter le plus tôt possible les personnes qui ont été exposées au coronavirus et de les en prévenir”, rapporte le New York Times.
C’est le tout premier État américain à se doter d’un tel système, poursuit le quotidien, qui détaille les modalités de ce programme qui pourrait aider “les autorités locales à identifier les poches d’infection et éviter que les personnes infectées n’en contaminent d’autres”.
Coronavirus : les praticiens étrangers « font le boulot dont les médecins français ne veulent pas »
Ils sont entre 4 000 et 5 000 à faire tourner les services des urgences ou de réanimation des hôpitaux publics, mais avec des salaires très inférieurs à ceux de leurs homologues diplômés en France.
Par Stéphane Mandard Publié le 16 avril 2020
« Sans ces médecins-là, non seulement nous ne pourrions pas faire face à la vague de Covid-19, mais mon service serait fermé. » Mathias Wargon dirige les urgences de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Ces « médecins-là » sont tunisiens, algériens, syriens, libanais, congolais… Sur les dix-huit praticiens du service du docteur Wargon, quinze sont ce que l’administration française appelle des praticiens hospitaliers à diplôme étranger hors Union européenne (Padhue).
Ils sont entre 4 000 et 5 000 en France, majoritairement originaires du Maghreb, et surtout répartis dans les établissements publics. Ce sont ces internes ou praticiens dits associés, qui enchaînent les gardes la nuit et le week-end, font tourner les urgences mais aussi les services de réanimation, de radiologie ou de psychiatrie. Bref, des rouages essentiels dans le système de soins français.
« Ils sont en première ligne dans tous les services où il y a une énorme pénibilité du travail », résume Hocine Saal, vice-président du syndicat (Snpadhue) qui les représente. « En gros, ils font le boulot que les médecins français ne veulent pas faire, mais sans la reconnaissance ni la rémunération, dit plus crûment Mathias Wargon. Tous les soirs, on donne la claque pour remercier les soignants, on parle de revaloriser leurs salaires, de primes [jusqu’à 1 500 euros, a annoncé le gouvernement mercredi 15 avril], de Légion d’honneur, mais, ces gens-là, on les oublie. »
Pas certain, en effet, que le chef de l’Etat pensait à ce bataillon de médecins étrangers, lorsqu’il assurait, lundi 13 avril, lors de son intervention télévisée : « il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal ».
lundi 20 avril 2020
Dialogue de sourds : les psychoses et les institutions
Cet ouvrage n’est pas un livre de plus sur la théorie psychanalytique des psychoses.
Ce travail tente de rendre compte de ce qui peut se passer dans l'être du psychotique et de la façon dont il répond (ou non) aux sollicitations du monde extérieur, à partir de sa logique propre et bien souvent désespérée. La plupart du temps dans le travail institutionnel, usagers psychotiques et professionnels ne se comprennent pas parce qu'ils ne parlent pas la même langue, l'un et l'autre n'ont pas les mêmes objectifs, ce qui pousse les psychotiques à déployer des stratégies qui visent à neutraliser celle des accompagnants, et vice-versa. Cet état de fait organise d’entrée un rapport de force dans lequel il semble que personne n'ait rien à gagner.
"C'est extrêmement dur pour eux" : les malades psychiatriques face à la crise du coronavirus
le 19 avril 2020
Alors que la France est confinée depuis plus d'un mois face à la crise sanitaire du coronavirus, les malades psychiatriques souffrent, eux, plus encore de cette situation. Faute de pouvoir faire des activités et recevoir un suivi adapté et nécessaire, ils sont de plus en plus enfermés, au risque de voir leurs pathologies s'aggraver.
Alors que la France est confinée depuis plus d'un mois face à la crise sanitaire du coronavirus, les malades psychiatriques souffrent, eux, plus encore de cette situation. Faute de pouvoir faire des activités et recevoir un suivi adapté et nécessaire, ils sont de plus en plus enfermés, au risque de voir leurs pathologies s'aggraver.
Il est une population durement frappée par le coronavirus dont on parle peu : les malades psychiatriques. Pourtant, les 420.000 personnes hospitalisées en France à l'année et les 2 millions de suivies à distance souffrent du confinement car elles ne peuvent être accompagnées comme il faudrait, explique des professionnels de ce secteur.
Le confinement inquiète des acteurs de la santé mentale : "Il faut que les gens en détresse nous appellent !"
Denis Vanderbrugge Publié le jeudi 16 avril 2020
BELGIQUE
Le docteur Virginie Roobaert coordonne les équipes mobiles du CRP "Les Marronniers"
à Tournai. - © RTBF
Le confinement est donc officiellement prolongé jusqu’au 3 mai. Une prolongation de deux semaines qui n’est pas sans inquiéter certains professionnels de la santé mentale.
A Tournai, par exemple, les équipes mobiles du centre psychiatrique "Les Marronniers" reçoivent paradoxalement moins d’appels que d’ordinaire.
"On imagine que les personnes ont cru qu’avec le confinement nos services n’étaient plus actifs. Ça veut dire que des gens en difficulté n’osent plus faire appel à nous", déplore le Docteur Virginie Roobaert qui assure la coordination des équipes mobiles dans le Tournaisis.
Un silence inquiétant
Ce silence ne rassure pas en pleine période de confinement où de nombreuses personnes se retrouvent seules avec leurs problèmes.
Covid-19 et santé mentale : un site et une appli pour prévenir le mal-être
17.04.2020
Dans la situation inédite que nous vivons, il est normal de se sentir stressé, déboussolé ou dépassé par les événements. Pour aider à faire face à ces sentiments, l’équipe Inserm à l’origine de StopBlues, un dispositif numérique conçu pour agir sur le mal-être psychologique, l’a enrichi d’une rubrique "Covid-19".
Développé en 2018 par l’équipe Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables* dirigée par Karine Chevreul, le dispositif StopBlues, a pour objectif de prévenir la souffrance psychique et ses conséquences : un site web et une application aident ses utilisateurs à identifier les signes de leur mal-être, à rechercher des causes possibles et à trouver des solutions concrètes pour y faire face et aller mieux.
Masques pour tous, juste un principe de précaution
Publié le 16/04/2020
Dans un avis publié le 6 avril 2020, l’OMS se positionnait contre le port du masque dans la population générale. Elle appelait à réserver les masques pour les professionnels de santé et les personnes présentant des symptômes évocateurs de Covid-19.
Le port du masque dans la population générale est un sujet très débattu au cours de cette pandémie. Force est de constater que les éléments manquent pour se forger une opinion « basée sur des preuves ». Le British Medical Journal publie une analyse résumant les données disponibles et met la lumière sur un réel manque de données incontestables et transposables à l’actuelle épidémie.
Déconfinement : le conseil scientifique ébauche un tableau de bord
Paris, le mercredi 8 avril 2020 – La complexité du déconfinement concerne jusqu’au moment de commencer à l’évoquer. Alors que le Premier ministre a abordé cette question lors de ses différentes interventions la semaine dernière, certains ont estimé prématurées de telles prises de parole, alors que la priorité devrait être de rappeler l’importance de continuer à respecter strictement le confinement, tandis qu’un possible relâchement a parfois pu être déploré. Néanmoins, non seulement pour offrir aux Français des perspectives plus encourageantes, mais surtout pour assurer la préparation la mieux adaptée possible de cette étape, le déconfinement doit commencer à être discuté.
«Sortir du confinement dans le désordre serait catastrophique»
Par Anaïs Moran —
Rue du 4 septembre, à Paris, le 23 mars. Photo Frédéric Stucin
Pour le professeur Philippe Sansonetti, le déconfinement ne peut être envisagé que si les mesures d’hygiène et de distanciation sociale sont strictement appliquées et associées à un dépistage massif de la population.
Philippe Sansonetti est professeur émérite à l’Institut Pasteur et titulaire de la chaire microbiologie et maladies infectieuses au Collège de France. Le 16 mars, quelques heures avant l’annonce du confinement, il y a tenu une visioconférence intitulée «Chronique d’une émergence annoncée». Il y regrettait notamment l’absence d’anticipation : «C’est la troisième émergence d’un coronavirus en moins de vingt ans. Il y a eu le Sras en 2003, le Mers en 2012, et maintenant le Covid-19. A chacun de ces épisodes, on s’est inquiété, puis rassuré, et pas grand-chose n’est arrivé ensuite pour prévoir et anticiper.» Autant de manquements qu’il serait catastrophique de réitérer dans la procédure de déconfinement, dit Philippe Sansonetti dans un entretien accordé à Libération.
Le président de la République a esquissé le début du déconfinement, et annoncé la date du 11 mai. Votre avis ?
Il est clair que le confinement ne peut être maintenu éternellement. S’il dure trop longtemps, les conséquences psychologiques, sociales et économiques vont se dégrader à un point tellement intolérable que son maintien va s’effilocher, la population va recommencer à sortir et on ne va tout de même pas établir en France un régime policier pour le maintenir. Cette sortie dans le désordre serait d’ailleurs une catastrophe sanitaire. La date fixée au 11 mai doit apporter la certitude que toutes les conditions seront réunies par nos dirigeants et les autorités compétentes. A partir du «jour d’après», la population doit être en mesure de reprendre progressivement ses activités avec la certitude que le maximum a été fait pour maîtriser la circulation du virus. Sur la base de cette confiance, on obtiendra l’adhésion à des exigences qui demeureront contraignantes. La situation est épouvantablement complexe et je pense qu’un mois entier ne sera pas de trop pour organiser ce déconfinement.
dimanche 19 avril 2020
Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury
Cynthia Fleury née en 1974, est une philosophe et une psychanalyste française. Elle est professeur titulaire de la Chaire "Humanités et Santé" au Conservatoire national des arts et métiers et professeur associé à l'École nationale supérieure des mines de Paris (Mines-ParisTech), et dirige également la chaire de philosophie à l'hôpital Sainte-Anne du GHU Paris psychiatrie et neurosciences.
- Vie en intérieur
Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury : “Tous ceux qui ne peuvent travailler contractent une dette impayable”
18-4-20 Le sujet revient sans cesse, dans les familles ou les ministères, sans nécessairement renvoyer la même chose, mais il y a un continuum bien sûr entre les deux : la dette, le surendettement. Je me souviens de ma première leçon en économie, presqu’une leçon de vie... - Vie en intérieur
Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury : “Techniques pour résister au tsunami des idées noires”
17-4-20 Le confinement a produit ses effets de « désaturation » des services d’urgences et de réanimation, et nous continuons de faire le pari que ses conséquences seront plus bénéfiques que délétères. Pour autant, le temps allant, le coût psychique et pathologique du... - Vie en intérieur
Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury : les TGV médicalisés manifestent “la conquête, de la vie sur la mort, de la compétence sur la bêtise”
16-4-20 Est-ce que l’on peut s’arrêter un instant sur la beauté des objets, des dispositifs au sens large, de cette ingénierie des hommes alliant la haute technicité et la précision d’un savoir-faire déterminé, responsable, tourné vers le respect de la vie ? Cette période de... - Vie en intérieur
Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury : “La distanciation sociale va réinventer notre sociabilité”
15-4-20 Des chercheurs des départements d’immunologie et d’épidémiologie d’Harvard University ont publié dans la revue Science un article scientifique, modélisant à partir de plusieurs hypothèses : l’absence de vaccin et le retour saisonnier du Covid-19. Cela posé, ils...
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