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jeudi 9 avril 2020

Cartographier Le coronavirus L’Observatoire Géopolitique du Covid-19

Le Grand Continent | LinkedIn
Les réponses à la pandémie sont nationales, l’effet hobbesien du virus sur les populations est évident, mais l’essence des transformations qu’il provoque doit être comprise à l’échelle pertinente.
Le Groupe d’études géopolitiques lance le premier Observatoire géopolitique du Coronavirus en langue française.
À côté de la mise à jour quotidienne des données nécessaires à comprendre l’évolution de l’épidémie, l’Observatoire publiera chaque jour des analyses, des pièces de doctrines, des entretiens ou des rapports opérationnels signés par des personnalités scientifiques, politiques et intellectuelles pour accompagner la décision et préparer, pendant la crise, le monde qui viendra après.

Le soin psychique à l’épreuve du confinement

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PAR  PUBLIÉ LE 8 AVRIL 2020

Inégale et encore incomplète, la prise en charge de la santé psychique des patient·es se confronte à la réalité du confinement. Les droits ne sont plus tout à fait respectés, et la tension s'accumule.

L’annonce du confinement a créé la sidération. Nous avons dû revoir notre fonctionnement et mettre en place un système d’accueil et d’accompagnement complètement inédit. » Mais, selon Jean Chambry, le chef du service pédopsychiatrie du Groupe hospitalier universitaire de Paris (GHU) psychiatrie et neurosciences (1), « les bonnes idées de l’équipe sont venues très vite et nous avons pu nous réorganiser en un peu plus de 48 heures ».
Comme au GHU de Paris, la fermeture des hôpitaux de jour et la réduction de l’accueil dans les structures de soins ont bouleversé « la politique sectorielle de lutte contre l’isolement des patient·es », ajoutant « aux risques de réduction de leurs droits », selon le Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH). Pour son président, Marc Bétrémieux, le secteur est très conscient « des effets que peut avoir le confinement sur les personnes prises en charge. Pour cela, la plupart des services ont très vite organisé la prise en charge ambulatoire au maximum de leurs capacités, via le téléphone, des visioconférences, des consultations en urgence ou des visites à domicile si l’état de santé de la personne le nécessite. » Des orientations préconisées par le gouvernement le 2 avril – soit plus de deux semaines après le début du confinement –, « alors que les services les avaient déjà mises en place », note le docteur Marc Bétrémieux.
Pour Mathieu Bellahsen, qui dirige le pôle psychiatrique de l’unité de soins de l'hôpital Roger-Prévot détachée à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le secteur est contraint d’appliquer une « anti-psychiatrie » :
Avec la crise sanitaire, nous avons dû arrêter tout ce qui fait habituellement la matérialité du soin psychique, c'est-à-dire être avec l'autre et créer du lien. Nous avons dû remettre des barrières entre les soignant·es et les soigné·es, alors même que notre préoccupation quotidienne est de les enlever.
Pour les équipes soignantes, l’objectif est désormais de pallier au mieux ces contraintes. « Nous réalisons beaucoup d'entretiens téléphoniques, et si la personne ne répond pas, nous allons la voir, explique Mathieu Bellahsen. On a une liste active de près de mille patients, et nous réalisons une dizaine de visites par jour. » Mais les limites se font vite sentir. Si les liens qui préexistaient se poursuivent souvent sous d’autres formes, les patient·es que les équipes connaissent peu ou pas ont bien du mal à créer ce lien.
« En pédopsychiatrie, la particularité, c'est qu'il faut accompagner les jeunes tout autant que leur famille, reprend le docteur Jean Chambry, du GHU de Paris. Il s’agit de leur donner accès à certaines ressources et de soutenir leur parentalité. » Un suivi rendu d’autant plus nécessaire en ces temps de confinement, où les risques de décompensation psychique, de violences et de tensions intrafamiliales augmentent à mesure que les semaines passent.
En complément de la continuité des soins effectués par téléphone avec les jeunes patient·es, des réunions entre parents sont donc animées deux fois par semaine par un·e soignant·e. « Les parents sont très sensibles à ces initiatives, estime le chef de service. Mais il faut être pragmatique : il y a bien sûr la question des soins, mais aussi celle de la complexité du quotidien, qui peut nécessiter des interventions d’assistant·es social·es ou d’éducateur·rices. » Par ailleurs, le médecin constate que des appels de jeunes qui ne supportent plus le confinement commencent à émerger. « Certain·es expriment des idées suicidaires, sont en conflit avec leur famille, nourrissent des angoisses face à la situation épidémique ou doivent gérer des problèmes d’addiction. »
Dans ce genre de situation, des consultations au centre médico-psychologique (CMP) et des capacités d’hospitalisation ont été maintenues. Puisque, pour Jean Chambry aussi, « le téléphone a ses limites » :
Il est évidemment possible de venir consulter à l’hôpital et, en fonction de l’évaluation de l’état de santé, de procéder à une hospitalisation. La semaine dernière, nous avons admis une adolescente qui souffre d’une maladie bipolaire et qui avait arrêté son traitement un mois avant le début du confinement. Elle a complètement décompensée avec des insomnies majeures et des propos délirants.
Mais, pour beaucoup, la crainte d’une rupture dans la continuité des soins est réelle et ne cesse de s’étendre avec la prolongation des mesures de confinement.
© Politis

La distanciation des soins

Comme pour les hôpitaux de jour, la fermeture des structures médico-sociales en externat a conduit les personnes habituellement prises en charge toute la journée à rentrer chez elles, sans que les familles y soient préparées. « La fermeture de la structure de mon fils m'a beaucoup angoissée, raconte Isabelle. Il est difficilement envisageable pour moi de rester seule avec lui toute la journée. Il peut avoir de graves crises qui le poussent à être très violent envers lui-même et, si on l’en empêche, envers les autres. »

Covid-19 : le cri d’alerte des psychiatres pour leurs patients laissés pour compte


Le 8 avril 2020 

« Ce sont les grands oubliés de la crise. » Marion Leboyer le répète, elle est extrêmement inquiète. En pleine épidémie de coronavirus, cette professeure de psychiatrie à l'université Paris-Est Créteil fait le même constat que ses confrères. Un plan blanc pour les hôpitaux, un plan bleu pour les Ehpad et rien pour la psychiatrie. « On craint une vraie perte de chances pour les malades », lâche-t-elle.
Alors la Fondation FondaMental, dédiée aux pathologies mentales qu'elle dirige, lance un appel à l'aide dans les colonnes du Parisien - Aujourd'hui en France. Sa tribune, signée par une centaine de médecins et d'associations, réclame plus d'attention à l'égard de cette population fragile et souvent stigmatisée. Elle doit, disent-ils, être considérée parmi les plus à risque d'être atteinte par le Covid-19 et de développer des formes graves de la maladie. Car parmi les 12 millions de Français, atteints de troubles anxieux, de l'humeur, de troubles psychotiques, schizophréniques, autistiques, un certain nombre peut avoir des difficultés à bien respecter les règles de confinement et les gestes barrière à cause de problèmes de concentration ou d'altération de la mémoire. Ils présentent aussi deux fois plus de pathologies physiques, comme des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires, que la population générale.

Coronavirus. À Nantes, une unité dédiée à l’accueil des malades fragiles sur un plan psychiatrique

Publié le 

L’Unité protection Covid-19 accueille les patients nécessitant une hospitalisation en psychiatrie ayant une suspicion de Covid-19 ou un Covid-19 avéré. Explications avec le docteur Rachel Bocher.

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA0YjgzYzFiYmIyMGI4ZmU1N2E1NjljNTEwNTA0MDg2YzQ?width=480&height=270&focuspoint=51%2C39&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=72f8eb7f15c6f5e3971882a085a0d9b2f775dd89fbebf94dc9794c573a00a3a6

L’unité a été ouverte la semaine dernière, à l’hôpital Saint-Jacques.
Baptisée « Unité protection Covid-19 », elle accueille déjà plusieurs patients, souffrant d’une sorte de double peine, pour reprendre les mots du docteur Rachel Bocher, qui dirige la structure.
En ces temps de pandémie, ses collègues et elle le savent : Les patients déjà fragiles sur un plan psychiatrique sont particulièrement vulnérables. Ils présentent une comorbidité somatique, rencontrent parfois des difficultés à comprendre le confinement et les gestes barrière et se trouvent plus fragilisés encore en l’absence d’aides à domicile.
Cette unité a été créée pour éviter une double stigmatisation, explique encore le docteur Bocher. Y sont accueillis les patients nécessitant une hospitalisation en psychiatrie – sous contrainte ou en hospitalisation libre -, ayant une suspicion de Covid-19 ou un Covid-19 avéré et sur le plan respiratoire sans signe de gravité.

Delphine Glachant devient présidente de l'Union syndicale de la psychiatrie

Publié le 08/04/20



Delphine Glachant
L'Union syndicale de la psychiatrie (USP) a renouvelé son bureau fin mars et élu à sa présidence pour trois ans Delphine Glachant, praticien hospitalier en psychiatrie au CH spécialisé Les Murets à La Queue-en-Brie (Val-de-Marne), ont indiqué plusieurs membres de l'USP le 7 avril à Hospimedia. Cette élection devait initialement se tenir au congrès annuel du syndicat, prévu du 20 au 22 mars à Paris mais ce dernier a été annulé en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus. Une réunion extraordinaire du conseil national de l'USP a alors été organisée en visioconférence le 27 mars pour procéder au renouvellement des instances, précise Delphine Glachant à Hospimedia. La nouvelle présidente succède ainsi à Pascal Boissel, psychiatre d'exercice privé à Poitiers (Vienne).

Recommandations pour l’accompagnement par téléphone dans les services de logement accompagné, pendant la période de confinement lié au Covid-19

Association nationale des assistants de service social


Recommandations pour l’accompagnement par téléphone dans les services de logement accompagné, pendant la période de confinement lié au Covid-19 (établi par la Fondation Rais, en Espagne, pour les personnes en souffrance psychique.  Traduit et légèrement adapté par l’équipe du Logement d’Abord Lyon) 
 
L’assistance par téléphone est un outil largement utilisé dans l’accompagnement psychosocial. Cela peut être utilisé aussi bien en complément de rencontres physique, mais aussi comme un service en soi. Il est particulièrement utile auprès des personnes en dépression ou en situation de détresse psychique, et lorsque les rencontres physiques avec les personnes concernées sont difficiles. 
Dans le contexte de confinement lié au Covid-19, nous pouvons utiliser le téléphone pour fournir le meilleur accompagnement possible à nos usagers.

Voici quelques recommandations : 

− L’appel est la visite. L’aspect le plus important de toute communication est la qualité de relation entre la personne et l’accompagnant. Un effort particulier mérite d’être fourni par les personnels accompagnants pour faire passer l’attention et l’empathie au travers de l’écran que constitue le téléphone.  



- Prenez suffisamment de temps au téléphone pour effectuer la visite. Déterminer comment la personne gère l’anxiété que la pandémie et le confinement peuvent générer ; avoir une vraie conversation au-delà des plans opérationnels de contingence du service. Ces appels remplaceront les visites, ils ne sont pas un service de suite, alors appelez et prenez le temps qu’il faut. 



Un guide donne des pistes sur les postures dans l'accompagnement à distance

Publié le 08/04/20
Le confinement a totalement modifié le travail et la posture des professionnels de l'accompagnement qui intervenaient habituellement dans les services ou à domicile — éducateurs, psychologues, rééducateurs, assistants sociaux... De nouveaux modes d'accompagnement vont être mis en place pour maintenir le lien avec les usagers : appels téléphoniques, appels en visio, échanges de mails. C'est la raison pour laquelle l'Association nationale des assistants sociaux a mis en ligne des recommandations sur l'entretien téléphonique en période de Covid-19.

Comment prendre en charge une personne en situation de handicap positive au Covid-19 ?

Publié le 08/04/20

Toutes les consignes sont d'accord pour rappeler que, afin d'éviter les contaminations, le confinement est nécessaire notamment pour les personnes en situation de handicap. Mais que faire pour accompagner les personnes une fois infectées ?
Les personnes en situation de handicap sont actuellement confinées soit à domicile, soit dans leur hébergement d'accueil, comme le veut le principe général de la doctrine nationale du ministère des Solidarités et de la Santé (à télécharger ci-dessous). En revanche, le Gouvernement insiste sur le fait que les structures doivent continuer leur accompagnement selon d'autres modalités : "Au regard de la nécessité de répondre aux besoins d'accompagnement médico-sociaux sur la durée du confinement, il convient de renforcer et diversifier les modalités de réponse à domicile."

Immunité, symptômes, recherche... les réponses à vos questions sur le coronavirus

Par Nicolas MartinNatacha Triou et Pierre Ropert  08/04/2020

Vidéo |Nicolas Martin, producteur de La Méthode scientifique, était en direct vidéo ce mercredi matin pour répondre à vos nombreuses questions scientifiques liées à l'épidémie qui sévit.
Ce matin, Nicolas Martin, auteur de la chronique Radiographie du coronavirus, accompagné par l'équipe de La Méthode scientifique, a répondu en live, sur Facebook, aux nombreuses questions scientifiques des auditeurs de France Culture. Un live que vous pouvez retrouvez ici ou bien sur notre page Facebook. 
Rendez-vous mercredi 15 avril pour un nouveau live, à 9h, sur Facebook, avec Nicolas Martin.

Avec les malades du coronavirus dans un centre d’hébergement d’urgence

Publié le 8 avril 2020

EN IMAGES Le photographe Augustin Le Gall a pu rendre compte des conditions de travail au sein d’un des plus grands centres d’hébergement d’urgence de France, à Nanterre.

Créé en 1887, le Centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri (Chapsa), à Nanterre (Hauts-de-Seine), intégré à l’hôpital Max-Fourestier, est un lieu historique d’accueil des sans-abri, l’un des plus grands de France. Chaque fin d’après-midi, les sans-domicile-fixe (SDF) arrivent de la capitale par bus, affrétés par la RATP ou la brigade spécialisée de la Préfecture de police de Paris.

Accueillis pour une nuit, ils dorment dans des chambres de quatre à six personnes, avant de repartir le matin, avant 10 heures. Mais l’épidémie du Covid-19 a bouleversé ce rituel : les 230 personnes accueillies, dont plusieurs sont positives au coronavirus, y sont désormais confinées.

Une antenne spéciale « Covid » équipée de quarante-huit lits a donc été ouverte dans une aile de l’hôpital pour isoler les personnes atteintes du virus, avec une équipe médicale composée d’un médecin, d’une infirmière, d’une élève infirmière, de deux aides-soignantes et d’un agent hospitalier.


Le 2 avril, trente et une personnes confinées étaient suivies par cette équipe. C’est durant cette journée que le photographe Augustin Le Gall a pu rendre compte des conditions de vie et de travail au sein du Chapsa.

Le Dr Daculsi examine un des usagers du centre, atteint du Covid-19.
Le Dr Daculsi examine un des usagers du centre, atteint du Covid-19. AUGUSTIN LE GALL POUR « LE MONDE »


Covid-19 : l’occasion de reconsidérer la fin de vie dans la dignité ?

Départ d’un TGV réquisitionné pour les patients atteints du Covid-19, en gare d’Austerlitz, le 1er avril.
Départ d’un TGV réquisitionné pour les patients atteints du Covid-19, en gare d’Austerlitz, le 1er avril. Photo Thomas Samson. Pool via AP


Le Rivotril, dont la délivrance vient d’être autorisée en pharmacie, évite aux personnes agonisant en ville et dans les Ehpad de mourir dans les souffrances de l’asphyxie. La précipitation dans laquelle cette autorisation a été accordée serait-elle le signe que la pandémie amène enfin à reconsidérer les problèmes de la maladie et de la souffrance à la fin de l’existence ?

Tribune. L’infection au Covid-19 n’aura pas fini de mettre en lumière nos erreurs et nos manques de réflexion en matière sanitaire. Cette politique de l’autruche ne date pas d’aujourd’hui, ni même d’hier, mais d’avant-hier. Trop longtemps nous avons fait confiance aux technocrates et aux idéologues libéraux de la santé.
Après le manque de soignants par le blocage du numerus clausus (1971), après la diminution drastique des lits d’hospitalisation au nom d’une vision mercantile (moins de 40 % de lits en cinquante ans), nous découvrons
le manque possible de médicaments du fait de la course au profit maximum des entreprises pharmaceutiques qui ont délocalisé leur production.

Aujourd’hui, nous faisons également mine de découvrir les problèmes posés par la fin de vie. Notre société n’a jamais voulu réellement aborder les insuffisances de la loi française, dite Claeys-Leonetti, qui, pour limiter le recours à la «sédation profonde et continue», impose l’hospitalisation et refuse aux médecins généralistes la possibilité de se procurer en ville les produits nécessaires à cette sédation (en novembre, l’un d’entre eux a été suspendu pour avoir aidé des malades à mourir à leur domicile en utilisant du midazolam que son épouse hospitalière lui avait procuré). Cette loi n’avait pas prévu non plus l’impossibilité d’hospitaliser des malades âgés par manque de lits d’hospitalisation.

Le stress post-traumatique promet de frapper les soignants mais peu en parlent encore

Publié le 08/04/20 

Face au Covid-19, les retours de Chine le confirment : le trouble de stress post-traumatique touche de plein fouet les personnels de santé. En France, les psychiatres constatent toutefois une sous-utilisation des hotlines. Trop nombreuses et pas assez coordonnées, les soignants s'y perdent. Leurs appels risquent de se faire sur le tard, à différé.
En Chine, 71,5% des soignants présenteraient des symptômes de détresse post-traumatique, 35% à un niveau maladif voire même 42% pour ceux en première ligne face au coronavirus.
En Chine, 71,5% des soignants présenteraient des symptômes de détresse post-traumatique, 35% à un niveau maladif voire même 42% pour ceux en première ligne face au coronavirus.

La donnée brute interpelle. Selon une étude chinoise parue le 23 mars dans le Journal of the American Medical Association (ou Jama) et menée entre le 29 janvier et le 3 février sur 1 257 soignants, ils sont dès cet instant 71,5% à afficher des symptômes de détresse post-traumatique. Sur des professionnels de santé au front face au coronavirus, ils "embolisent tout", commente le Dr Nathalie Prieto, psychiatre référente nationale des cellules d'urgence médico-psychologique (Cump) qui opère elle-même aux Hospices civils de Lyon (HCL, Rhône). Elle est intervenue ce 7 avril à l'occasion d'un premier retour d'expérience proposé par la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et Samu-Urgences de France (SUDF) précisément sur cette question du soutien psychologique aux soignants. Côté symptômes, les soignants chinois font également état pour 50,4% de dépression, 44,6% d'anxiété et 34% d'insomnies. Ces éléments deviennent même pathologiques et donc maladifs s'agissant des troubles de stress post-traumatique, chez 35% des personnels voire 42% s'ils sont en première ligne face au Covid-19. Concernant, la dépression, l'anxiété et l'insomnie, les taux ici relatés sont respectivement à 14,8%, 12,3% et 7,8%. Certes, ces éléments sont "grossièrement" évalués, reconnaît la psychiatre, mais ils éclairent sur ce qu'il risque d'advenir en France.

Une enquête se penche sur la santé mentale des internes pendant la crise sanitaire

Amandine Le Blanc
| 08.04.2020


Le soutien psychologique pour les soignants pendant et après cette crise sanitaire est primordial. Et le cas des internes ne fait pas exception, bien au contraire.
En lien avec le Centre national d’appui, créé pour prévenir les risques psychosociaux chez les étudiants en santé, l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) annonce la mise en place d’une équipe « pour organiser le réseau des structures d’appui aux étudiants en santé sur l’ensemble du territoire ». L’objectif est notamment de diffuser une liste des structures d’appui pour l’ensemble des régions, de se servir de l’expérience de celles déjà existantes pour soutenir celle en développement et de constituer un réseau de référents locaux. La liste des structures d’appui sera disponible sur l’espace Notion et le site du CNA. 

Voir son psy en période de confinement, c'est possible

Slate.fr

Daphnée Leportois —