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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 29 mars 2020

Les jeunes de l’Aide sociale à l’enfance ont besoin d’ordinateurs



27/03/2020 

Des enfants qui continuent à suivre les cours à distance au Koweit.

L’opération « Des ordinateurs pour nos enfants » du gouvernement appelle les entreprises à donner du matériel informatique à des enfants en foyer ou famille d'accueil.

Le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet lance l’opération « Des ordinateurs pour nos enfants ». Les entreprises, petites ou grandes, sont appelées à faire des dons d’ordinateurs de manière à équiper les jeunes de l’Aide sociale à l’enfance placés dans des foyers ou des familles d’accueil. Depuis le confinement, ils se retrouvent démunis pour continuer à suivre les cours en ligne.


« Pour comprendre la psychologie d’une population travaillée par une épidémie... »



Par Rémi Noyon  Publié le 27 mars 2020 

Dans « La Peur en Occident », paru en 1978, l’historien Jean Delumeau reconstituait minutieusement les effets sociaux de la pandémie : rumeurs, déni, recherche de fautifs. Un texte vertigineux.

https://focus.nouvelobs.com/2020/03/26/172/0/800/399/1200/630/60/0/9999b15_BAS3EvJOkmDtSWCk9fDXOXAC.jpg

Le grand historien des religions Jean Delumeau nous a quittés au début de l’année. Il aurait certainement été fasciné par la pandémie de coronavirus, tant celle-ci fait écho à ses travaux sur les épisodes de peste ou de choléra. Dans son livre « La Peur en Occident », publié en 1978, il s’attardait longuement sur les conséquences sociales des épidémies. Bien sûr, il faut se garder des parallèles historiques douteux (« les anciens tableaux, qu’on veut faire entrer de force dans de nouveaux cadres font toujours un mauvais effet », dixit Tocqueville), mais, enfin, il y a là matière à gamberger et certains, sur les réseaux sociaux, ne s’y sont pas trompés.
Nous publions ici un (petit) extrait de ce livre fascinant avec l’aimable autorisation des éditions Fayard. Les intertitres sont de la rédaction.

Journal de crise des blouses blanches : « L’annonce d’un test positif au Covid-19 est vécue comme la fin du monde »

« Le Monde » donne, chaque jour, la parole à des personnels soignants en première ligne face au coronavirus. Ils racontent « leur » crise sanitaire, comme Claire Guil-Paris, 49 ans, infirmière à Nantes.
lIs travaillent à l’hôpital ou en médecine de ville, ils sont généralistes, infirmières, urgentistes, sages-femmes : une quinzaine de soignants, en première ligne face à la pandémie de Covid-19, ont accepté de nous raconter leur quotidien professionnel. Chaque jour, dans ce « Journal de crise », Le Monde publie une sélection de témoignages de ces « blouses blanches ».

« On a proposé à des patients d’entrer dans un protocole d’essai thérapeutique »

Claire Guil-Paris, 49 ans, infirmière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique)
Claire Guil-Paris, infirmière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique).
Claire Guil-Paris, infirmière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique). Claire Guil-Paris
« Ce week-end, j’étais en médecine polyvalente urgente. Sur les sept patients, deux ont été testés positifs par prélèvement nasal. Ils ont la trouille du résultat. Quand on leur annonce que c’est positif, c’est la fin du monde, comme si on leur annonçait qu’ils avaient un cancer généralisé. On essaie de les rassurer.
On leur a proposé de rentrer dans un protocole d’essai thérapeutique. L’un a accepté. Le patient se posait beaucoup de questions, le fait de servir de cobaye lui faisait un peu peur, il a appelé sa famille. Finalement, le médecin du service des maladies infectieuses et tropicales est venu lui expliquer le contenu de l’étude et lui a proposé un protocole qu’il a accepté. De mon côté j’ai juste essayé d’expliquer que, souvent, ça se passe en double aveugle : le médecin ne sait pas si c’est le placebo ou le traitement qu’il prescrit, et le patient ne sait pas si c’est le placebo ou le médicament qu’il reçoit. Mais comme aucun traitement n’a encore été validé, pour l’instant, on navigue un peu à vue.
« Le Plaquénil a quand même des effets secondaires sur le cœur, on verra peut-être le résultat dans quelques années… »
Concernant l’hydroxychloroquine, je me renseigne un petit peu, j’ai regardé des études sur des sites fiables, parce que l’opinion publique s’enflamme vite dans un sens ou dans l’autre. Les critères d’étude du professeur Raoult laissent perplexes. Après, tant mieux si des gens ont pu en profiter et sont guéris grâce à ça.
Mais je n’oublie pas l’histoire du Mediator : c’était miraculeux, les gens maigrissaient et, quelques années après, on s’est rendu compte des dégâts. Le Plaquénil a quand même des effets secondaires sur le cœur, on verra peut-être le résultat dans quelques années… Sur Facebook, j’ai vu des choses passer à ce sujet, j’ai dit à mes amis : attention, ce ne sont pas des Smarties, il y a forcément des effets secondaires, donc il faut rester prudent. »
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Confinement : décrétons l'état d’urgence psychologique

Marianne

Magali Croset-Calisto    Publié le 27/03/2020

Magali Croset-Calisto estime que le confinement risque d'être catastrophique pour la santé mentale des Français.
Nul n’est armé de la même manière face au virus. Il y a urgence. La santé psychique des Français est en berne et menace d’une décompensation générale. Ce pan de la santé publique semble être la grande oubliée des "essentiels" évoqués par le président Macron. On le sait pourtant, une nation qui va mal psychiquement, une nation qui n’a pas le moral, est une nation en perdition.

TEMPÊTE SOUS LES CRÂNES

En temps normal, notre pays est l’un des plus gros consommateurs d’anxiolytiques et d’antidépresseurs au monde ; par temps de pandémie, il risque de faire exploser le baromètre des ventes et le trou de la sécurité sociale. Si l’on ne fait rien, la demande aura toutes les raisons de s’accroître. Pourquoi ? Parce que les Français sont, au sens clinique du terme, "stressés": c’est à dire en phase d’alerte, après avoir subi un choc inattendu dont les répercussions peuvent s’inscrire dans la durée si elles ne sont pas maîtrisées rapidement. Depuis les travaux du Dr Hans Selye (pionnier des travaux sur le stress), on sait que le stress traduit avant tout un "syndrome général d’adaptation" face aux expériences qui mettent le corps sous tension. Cette réponse est naturelle et elle concerne tous les êtres humains.

Confinement, comment minimiser l’impact psychologique sur les populations ?

Univadis

Par Agnès Lara   28 mars 2020

À retenir
  • Les données de la littérature font ressortir que, lors des épidémies, les périodes de confinement ont nécessairement un impact psychologique négatif considérable qui peut parfois être ressenti des mois, voire des années plus tard.
  • Ce constat incite à prendre des mesures immédiates pour en minimiser les conséquences.
  • Les personnes ayant des antécédents psychiatriques et les personnels de santé exposés puis confinés sont plus à risque de troubles psychologiques ultérieurs et justifient la mise en place d’interventions de soutien précoces.
  • Les différents facteurs de stress ont d’autant plus d’impact qu’ils sont vécus sur une plus longue durée. Celle-ci doit donc être limitée au strict minimum.

Le CH Esquirol poursuit sa démarche participative pour décliner son projet d'établissement

Publié le 30/03/20


Il est le premier projet d'établissement depuis que le CH Esquirol de Limoges est passé en direction commune avec deux autres structures, au 1er janvier. Ce document est né d'une démarche participative et est effectif depuis le 1er mars.
Le nouveau projet d'établissement du CH Esquirol de Limoges (Haute-Vienne), spécialisé en santé mentale et psychiatrie, est entré en vigueur le 1er mars. Il s'agit du premier projet d'établissement depuis la mise en place de la direction commune avec le CH de la Valette de Saint-Vaury et l'Ehpad la Chapelaude (Creuse), effective elle depuis le 1er janvier 2020. Il est le fruit d'une démarche participative, entamée dès le printemps 2019.

En Île-de-France, 150 centres en ambulatoire pour les consultations Covid-19



Avec l’avancée de l’épidémie, le système de soins ne cesse de s’adapter pour prendre en charge les patients. Dans de nombreuses régions, les professionnels de santé s’organisent pour prendre en charge en ville les patients suspects de Covid-19 lors de consultations physiques mais dans des centres spécifiques. Un moyen aussi de permettre aux généralistes de continuer à recevoir sans risque les patients pour les autres pathologies. C’est le cas notamment en Centre-Val-de-Loire, en Bretagne, mais aussi en Ile-de-France.

Lien entre alimentation et SARS-CoV-2 : l'ANSES fait le point sur les précautions à prendre

Crédit photo : PHANIE
PAR 
CHARLÈNE CATALIFAUD - 
PUBLIÉ LE 30/03/2020

Alors que le SARS-CoV-2 peut persister plusieurs heures, voire plusieurs jours sur les surfaces inertes, quelle est la conduite à tenir après avoir fait ses courses ? Faut-il davantage cuire les aliments ? En s'appuyant sur les données scientifiques disponibles, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) répond à ces questions.

Covid-19 : l'exaspération de certains soignants confrontés à la méfiance et à l'agressivité de leurs voisins

PAR 
MARTIN DUMAS PRIMBAULT
-  
PUBLIÉ LE 30/03/2020

Crédit photo : S. Toubon
Lettres anonymes, mots désagréables, voitures vandalisées et même cabinet cambriolé… Depuis quelques jours, de nombreux soignants ont témoigné d'incivilités, voire d'agressions dont ils ont été victimes, très loin des acclamations et des vivats majoritaires tous les soirs aux fenêtres.
« Serait-il possible que vous alliez résider ailleurs?  »
Mercredi, la consternation a envahi Lucille. Dans sa boîte aux lettres, l'infirmière d'un hôpital de banlieue parisienne a trouvé un courrier lui demandant de quitter son logement de Vulaines-sur-Seine (Seine-et-Marne). Non signée, la lettre lui suggère également de faire ses courses « en dehors de la ville » et lui reproche de promener son chien. « Je suis en colère », confie-t-elle à l'AFP. « On met déjà notre vie de côté pour s'occuper des autres, alors qu'on nous traite comme des pestiférés, ça ne passe pas. » La trentenaire est déterminée à ne pas se laisser intimider. Elle a porté la missive au maire, qui a saisi le procureur. Une enquête est en cours.

Pr Aïda Sylla clarifie et... fortifie la police



Nando Cabral GOMIS | 30/03/2020

Invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 29 mars, le professeur titulaire de psychiatrie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Aida Sylla, a indiqué au sujet de la vague de réactions hostiles face aux mesures d’état d’urgence et de couvre-feu prises par le Gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19 que cela est lié au fait que «l’être humain n’aime pas changer». Appelant ainsi à l’implication de tous dans la lutte, elle a cependant insisté sur la nécessité pour les forces de défense et de sécurité de faire respecter les consignes des spécialistes de santé.
 
La propagation rapide à travers le monde du nouveau coronavirus, apparu en Chine au mois de décembre 2019, et qui compte aujourd’hui environ 659.000 cas confirmés répartis au niveau de 175 pays dont le Sénégal rappelle la « fragilité de notre système mondial », selon Aida Sylla, professeur titulaire de Psychiatrie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Ainsi, pour faire face à la propagation rapide de cette pandémie au Sénégal où 142 cas confirmés dont 27 cas guéris et 115 encore sous traitement sont enregistrés en moins d’un mois, le professeur titulaire de psychiatrie prône la mobilisation de tout le monde pour casser la chaine de propagation du Covid-19. Invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 29 mars, le professeur Aida Sylla a, par ailleurs, jugé compréhensible la vague de  réactions hostiles aux mesures d’état d’urgence et de couvre-feu prises par le Gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, constatées lors de la première journée d’entrée en vigueur de ces dites mesures.


Coronavirus : le difficile accompagnement des malades en fin de vie

Les cas de personnes âgées souffrant de détresse respiratoire aiguë se multiplient dans des hôpitaux franciliens débordés. Les Ehpad seront également confrontés à des décisions complexes.
Par  et  Publié le 28 mars 2020
Comment accompagner la fin de vie des patients atteints du Covid-19 qui ne peuvent pas être pris en charge en réanimation ? Dans les hôpitaux franciliens, la question se pose avec acuité aux soignants qui voient affluer, depuis quelques jours, un nombre important de patients très âgés souffrant d’une détresse respiratoire aiguë. « Pour la majorité d’entre eux, nous savons que la réanimation n’est pas possible car ils n’en réchappent pas », souligne Eric Pautas, gériatre référent de la cellule de crise de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pour autant, impossible de les laisser mourir sans soins : il faut donc désormais organiser, dans l’urgence, leur prise en charge dans, et en dehors de l’hôpital.
Afin d’« aider les équipes à “inventer une réponse à l’urgence imposée par l’épidémie de Covid-19 », un document a été diffusé le 19 mars aux établissements de l’AP-HP. Plusieurs options sont détaillées pour organiser la prise en charge des patients incurables et leur permettre « de finir leur vie le plus sereinement possible, ou tout au moins le moins mal possible, dans ce contexte exceptionnel ». Il suggère notamment que des unités de soins palliatifs temporaires soient créées « lorsque les capacités de services de soins qui accueillent les patients atteints du Covid-19 sont mises en difficulté ».
De tels services, déjà mis en place dans certains hôpitaux, ont pour objectif d’accueillir les patients qui ne peuvent pas être réanimés, et pour lesquels un retour à la maison ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) n’est pas possible. Afin d’aider les soignants des services de réanimation dans leur décision de récuser un patient, des « cellules éthiques de soutien » pourront être mises en place.

Nettoyage, entrepôts, livraisons… les travailleurs étrangers en première ligne face au coronavirus

Les secteurs du nettoyage, de la sécurité ou de la livraison recourent beaucoup aux travailleurs issus de l’immigration, parfois sans papiers. Et souvent sans protections.
Par  Publié le 27 mars 2020
Un livreur à Paris, le 18 mars, jour 2 du confinement. Plusieurs syndicats et collectifs de livreurs ont demandé leur « arrêt immédiat », avant que les livreurs ne tombent comme des mouches », disent-ils dans un communiqué, publié jeudi 26 mars
Un livreur à Paris, le 18 mars, jour 2 du confinement. Plusieurs syndicats et collectifs de livreurs ont demandé leur « arrêt immédiat », avant que les livreurs ne tombent comme des mouches », disent-ils dans un communiqué, publié jeudi 26 mars PHILIPPE LOPEZ / AFP
Hamidou Sow prend le bus, le RER et le métro tous les matins. Depuis la Seine-Saint-Denis, où il habite, il rejoint le sud de Paris. Ce Sénégalais de 38 ans travaille dans le nettoyage et son employeur ne lui a pas donné congé. Au contraire. Sur un chantier géré par un grand groupe de BTP, il récure bungalows, toilettes et espaces de restauration au quotidien.
« Mercredi, on nous a fourni des gants, des masques, du gel hydroalcoolique », énumère-t-il. Alors, il se sent « un peu protégé ». Hamidou Sow est en cours de régularisation. Comme de nombreux travailleurs étrangers, il évolue dans des secteurs aujourd’hui fortement sollicités, malgré les consignes de confinement. « Les travailleurs étrangers, avec ou sans titre de séjour, sont en première ligne dans les activités de nettoyage, de ramassage et de tri de déchets, d’aide à la personne, d’agriculture ou de commerce, indispensables aujourd’hui », considère Marilyne Poulain, chargée des questions liées aux travailleurs sans papiers à la CGT
Mahamadou Kebbe, Franco-Malien de 33 ans, est agent de sécurité. Il travaille le week-end à l’accueil des urgences d’un hôpital de Seine-Saint-Denis. « C’est très compliqué, reconnaît-il. Je vois beaucoup de monde avec des symptômes du virus. Je regarde deux ou trois fois par jour ma température et j’ai décidé de ne plus faire de ronde dans les services. » Malgré la situation, l’employeur de Mahamadou Kebbe ne lui a pas fourni d’équipement de protection, faute de disponibilité. « Si l’hôpital ne nous en avait pas donné, on serait en danger », souligne-t-il.

« Il faut agir au plus vite si nous voulons éviter l’hécatombe en Afrique » : l’appel de Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix

Le gynécologue congolais, prix Nobel de la paix 2018, alerte sur l’urgence de la situation sanitaire pour le continent le plus pauvre de la planète.
Propos recueillis par  Publié le 28 mars 2020
Devant un supermarché dans le quartier d’Hillbrow à Johannesburg (Afrique du Sud), le 27 mars.
Devant un supermarché dans le quartier d’Hillbrow à Johannesburg (Afrique du Sud), le 27 mars. MARCO LONGARI / AFP
Alors que la pandémie de Covid-19 a déjà mis à l’arrêt une partie de la planète, l’Afrique, qui semblait dans un premier temps résister, voit avec frayeur ce nouveau coronavirus toucher jour après jours des territoires nouveaux.
Si les mesures de prévention se multiplient, beaucoup de celles qui font leurs preuves dans l’hémisphère Nord restent inapplicables sur le continent le plus pauvre.
Depuis son hôpital de Panzi, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), Denis Mukwege, médecin, gynécologue et prix Nobel 2018 de la paix, a confié au Monde sa profonde inquiétude, conscient que l’Afrique n’a « clairement pas les moyens de faire face au fléau ». En revanche, celui qu’on a surnommé « l’homme qui répare les femmes » puisqu’il offre là une chirurgie réparatrice à celles victimes de violences de guerre, s’avoue agacé par le débat sur l’usage de la chloroquine, ce médicament antiviral qui, pour certains, n’a pas suffisamment fait ses preuves pour être largement prescrit.
« Ne perdons pas de temps à polémiquer », conseille le sage. « S’il faut choisir entre laisser mourir un patient et lui administrer un traitement dont on n’a pas encore toutes les garanties d’efficacité mais dont on a vérifié l’innocuité depuis longtemps, je dirais qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. »

Vous venez d’adresser un message pressant à la population de votre pays. Un message sous forme d’alerte, l’appelant à « s’impliquer pleinement pour assurer une riposte efficace à la pandémie » et avertissant « nous devons nous attendre au pire ». Quelles informations avez-vous aujourd’hui sur la propagation du virus en RDC et plus largement en Afrique ?

Denis Mukwege : Selon les statistiques à notre disposition, au moins 43 pays sur les 54 que compte l’Afrique sont déjà touchés, et cette tendance épidémiologique va certainement se renforcer. Il y a en a qui sont plus frappés que d’autres, notamment l’Afrique du Sud avec plus de 400 cas, l’Algérie avec 230 cas, le Maroc 143 cas, le Sénégal avec 79 cas.

Une étude en ligne de l'INSERM pour évaluer le bien-être des personnes confinées


HÉMISPHÈRE GAUCHE

 
Dans un précédent billet, j’évoquais la nécessité d’évaluer les risques psychosociaux et le bien-être mental de la population durant cette période de confinement inédite, ainsi que la nécessité de mettre en place un soutien psychologique aux personnes en difficulté.
Depuis, un groupe de médecins et de chercheurs de l’INSERM a lancé une étude en ligne allant exactement dans ce sens.
Bien que Libération (entre autres) ait déjà publié une brève à ce sujet, cette étude sera d’autant plus informative que les réponses seront nombreuses et étalées dans le temps. Il est également crucial que le profil des répondants soit le plus divers possible. J’encourage donc toutes les personnes qui passeront par ici à remplir le questionnaire — si elle ne l’on pas déjà fait — et à le transmettre à leurs contacts les moins “connectés” (personnes âgées, notamment) en utilisant le lien suivant:

Cela demande environ 15 à 20 minutes, probablement un peu plus si vous aidez une personne âgée ou isolée à compléter l’étude.

Numéro vert et coachs sont proposés aux directeurs pour les aider à gérer le Covid-19

Publié le 30/03/20

Rompre l'isolement, réduire l'anxiété, prendre du recul, éviter de sombrer dans le mal-être... Pour tenter d'épauler des directeurs débordés 24h/24 dans leur gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19, le CNG s'organise. Outre l'appel à volontaires, une cellule d'écoute téléphonique psychologique a été ouverte et le travail des coachs étoffé.
C'est dans le champ du médico-social, et surtout dans les Ehpad isolés, que le travail de crise des directeurs se révèle le plus compliqué, avec de nombreux dysfonctionnements avérés dans la lutte contre le coronavirus.
C'est dans le champ du médico-social, et surtout dans les Ehpad isolés, que le travail de crise des directeurs se révèle le plus compliqué, avec de nombreux dysfonctionnements avérés dans la lutte contre le coronavirus.

Dans les établissements publics de santé, sociaux et médico-sociaux, les personnels de direction sont également en première ligne face à la propagation du coronavirus. Certes, la situation s'avère extrêmement hétérogène selon les territoires. En toute logique, cela dépend de l'état d'avancée de la vague de Covid-19 mais pas seulement. Selon les ARS ou encore les groupements hospitaliers de territoire (GHT), les retours du terrain peuvent varier du tout au tout, comme l'ont témoigné ce 30 mars à Hospimedia les responsables du Syncass-CFDT, du SMPS et du CH-FO.