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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 21 mars 2020

SDF : on se confine comment

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
Le 18/03/2020

Face à l'épidémie du Covid-19, sans lieu de confinement, les sans-domiciles fixes sont plus que jamais vulnérables. Sarah Frikh, maraudeure, et Bachir, intervenant social, se battent pour aider le plus possible les personnes à la rue et les confiner comme le reste de la population.
Un homme passant devant un SDF à la Puerta del Sol à Madrid, épicentre de l'épidémie du coronavirus en Espagne, le 16 mars 2020
Un homme passant devant un SDF à la Puerta del Sol à Madrid, épicentre de l'épidémie du coronavirus en Espagne, le 16 mars 2020 Crédits : Pierre-Philippe Marcou - AFP
Selon la préfecture de la région Ile-de-France, le 13 mars, quinze cas de SDF contaminés par le coronavirus ont été recensés dans deux centres d'accueil. 
Les maraudeurs continuent à aider les SDF mais avec des masques et des gants, en respectant les 1 mètres cinquante de sécurité. C'est le cas de Sarah Frikh, lanceuse d'alerte sur la situation des femmes SDF et créatrice du mouvement Réchauffons nos SDF. 
Ce qui est triste c'est que les SDF disent qu'ils sont déjà à la rue et qu'ils vont de toute façon mourir. Ils estiment que c'est une situation de fin, on n'a pas fait attention à eux et ils voient pas pourquoi aujourd'hui on va leur donner plus d'attention.

Covid-19 : les recos de prise en charge pour les médecins de ville publiées par la DGS

PAR 
DR IRÈNE DROGOU -  
PUBLIÉ LE 16/03/2020

Crédit photo : AFP
Suite à l'annonce du passage en phase épidémique du Covid-19, la Direction générale de la santé (DGS) a publié les lignes directrices pour la prise en charge en ville des patients symptomatiques (document à télécharger ci-dessous): ceux présentant une forme simple ou modérée sont « invités à contacter leur médecin traitant, sauf en cas de signe de gravité où la recommandation restera d'appeler le SAMU-centre 15 ».
Concernant le test biologique (RT-PCR SARS-CoV-2), il est réservé de façon systématique : - patients hospitalisés pour un tableau clinique évocateur de Covid-19 ; - les trois premiers patients résidant en EHPAD et en structures collectives hébergeant des personnes vulnérables ; - tous les professionnels de santé dès l'apparition de symptômes évocateurs ; - les personnes à risque de formes graves et présentant des symptômes évocateurs ; - les femmes enceintes symptomatiques quel que soit le terme de la grossesse ; - les donneurs d'organes, tissus ou cellules souches hématopoïétiques.

Coronavirus : « Sauvegardons les droits fondamentaux pendant la crise sanitaire »

Si rien n’est fait pour les accompagner, les personnes isolées subiront le plus durement la crise sanitaire, estiment dans une tribune au « Monde » Jacques Toubon, Adeline Hazan et Jean-Marie Burguburu.

Publié le 20 mars 2020

Tribune. Les mesures annoncées par le président de la République imposent à toute la population résidant en France un confinement et une « distanciation sociale » destinés à limiter les risques de propagation du virus Covid-19.
Ces mesures, nécessaires, doivent être mises en œuvre en gardant à l’esprit les difficultés de la vie quotidienne qu’éprouvent les personnes les plus précaires et les plus fragiles, et l’exigence de garantir l’égalité de traitement de toutes et de tous comme le plein exercice des droits fondamentaux.
Dans les circonstances que nous connaissons, les personnes enfermées, isolées, celles qui vivent à la rue, qui ont besoin d’aide sociale pour une partie de leurs besoins fondamentaux, seront les premières à subir une double peine si rien n’est fait pour les accompagner.
Ces mesures jettent notamment une lumière cruelle sur les conditions de promiscuité qui prévalent dans les prisons et les centres de rétention administrative que l’hébergement collectif, une hygiène souvent défaillante et des locaux exigus risquent de transformer en foyers de propagation du virus que l’on voudrait combattre.
Le risque sanitaire touche les hommes, les femmes et les mineurs qui y sont enfermés, ainsi que les professionnels qui les prennent en charge, eux-mêmes susceptibles de transmettre la maladie à leurs proches. En temps ordinaire déjà, nous n’avons de cesse de dénoncer les conditions d’enfermement qui prévalent dans les prisons et les centres de rétention administrative (CRA).

Coronavirus : cinq morts à l'Ehpad de Mauguio

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Par , France Bleu Hérault

On déplore désormais cinq morts à l'Ehpad les Aiguerelles de Mauguio, près de Montpellier, dont trois directement imputables au coronavirus. Tous étaient très âgés.
5 morts parmi les résidents de l'Ehpad les Aiguerelles de Mauguio, dont 3 directement imputables au Covid-19 (illustration)
5 morts parmi les résidents de l'Ehpad les Aiguerelles de Mauguio, dont 3 directement imputables au Covid-19 (illustration) © Maxppp - Philippe Neu
On déplore désormais cinq morts chez les résidents de l'EHPAD les Aiguerelles à Mauguio, près de Montpellier, dont "trois confirmés Covid-19"Tous étaient très âgés et fragiles"Parmi les 86 résidents de l’établissement, 47 personnes âgées sont symptomatiques. Des tests covid-19 sont en cours" précise ce vendredi l'Agence régionale de santé Occitanie (ARS) 

Coronavirus : les Ehpad craignent la mort de 100 000 résidents et réclament 500 000 masques

Publié le 20/03/2020




Coronavirus : les Ehpad craignent la mort de 100 000 résidents et réclament 500 000 masques
Plus de 100 000 résidents pourraient mourir du coronavirus selon les 
professionnels des Ehpad. 
© Crédit photo : photo illustration archives xavier leoty

Dans une lettre adressée au ministre de la Santé Olivier Véran, les Ehpad demandent 500 000 masques pour les soignants et redoutent la mort de 100 000 résidents. 12 personnes sont décédées en deux semaines dans un Ehpad du Doubs.
Les professionnels des Ehpad ont adressé une lettre au ministre de la santé Olivier Véran en lui demandant en urgence plus de 500 000 masques pour se protéger face au coronavirus, révèle France Télévision.

Masques : la folle impréparation

Photo Getty Images. iStockphoto

Le directeur général de la santé a reconnu que le matériel de protection, indispensable pour éviter la propagation du coronavirus, était devenu «une ressource rare». Même pour le personnel médical. Un dysfonctionnement qui soulève de graves questions.

La France a-t-elle suffisamment de masques de protection pour faire face à la vague de cas de coronavirus ? Alors que le pays est confiné depuis mardi et que l’épidémie a déjà fait 450 morts sur le territoire, la question est sur toutes les lèvres. Ces derniers jours, les témoignages affluent sur des situations tendues, voire de pénurie, pour équiper les professionnels de manière satisfaisante. Le gouvernement l’a reconnu mercredi, n’évoquant que de simples «difficultés logistiques». En réalité, une série de dysfonctionnements majeurs, remontant parfois au début des années 2010, est à l’œuvre, esquissant les contours d’un potentiel scandale politico-sanitaire. Mais causant surtout pour l’heure un rationnement pour les personnels soignants en première ligne.

Coronavirus. Psychiatrie : l’EPSM de la Sarthe manque aussi de masques

Publié le 

visites à domicile chez des patients fragiles…


Snapchat prend soin de votre santé mentale en cette période de confinement

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Le mois dernier, Snapchat annonçait ses ambitions de sortir une fonctionnalité centrée sur la santé mentale. Baptisée « Here for you », cette initiative devrait fournir un soutien aux utilisateurs qui effectueront des recherches sur des sujets tels que l’anxiété, la dépression ou encore le suicide.
Devant la situation actuelle, Snapchat a bousculé ses plans et a annoncé un lancement prématuré en réponse à l’angoisse globale due au COVID-19 et sa propagation. Cette semaine Snapchat a commencé le déploiement de cette nouvelle fonction pour l’ensemble de ses utilisateurs.
Selon l’annonce initiale du mois dernier, « Here for you » aurait dû être présenté au cours des prochains mois. Cette fonction fournit un soutien aux utilisateurs qui peuvent être confrontés à une crise de santé mentale ou émotionnelle, en les redirigeant vers des liens, des ressources et des exercices pertinents afin de les aider à faire face à ces préoccupations.

vendredi 20 mars 2020

Schizophrénie : "les équipes soignantes doivent être porteuses d’espoir"

17.03.20

Les 17e journées de la schizophrénie qui se tiennent cette semaine jusqu’au 21 mars dans 12 pays, n’auront pas échappé aux perturbations provoquées par le coronavirus, avec de nombreux événements déprogrammés. Une actualité qui ne devra pourtant pas effacer l’enjeu de cette campagne de communication et son focus sur les avancées de la recherche alors que la schizophrénie concerne 1% de la population et qu’elle souffre encore trop souvent de fausses représentations. On fait le point avec deux soignants, acteurs de la prise en charge, qui militent pour la déstigmatisation de la maladie.
Schizophrénie
La schizophrénie apparaît le plus souvent dans la tranche d’âge des 15-25 ans, à la période de fin de maturation du cerveau.
La schizophrénie, trouble mental sévère et chronique, affecte plus de 23 millions de personnes dans le monde, rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé et près de 600 000 personnes en France selon les chiffres de la Fondation Fondamentale Cette maladie psychiatrique touche 1% de la population, souligne Sarah Smadja, psychiatre au sein du pôle de psychiatrie générale adulte de l’hôpital Sainte-Anne, aussi bien des hommes que des femmes et apparaît le plus souvent dans la tranche d’âge des 15-25 ans, à la période de fin de maturation du cerveau. La pathologie se caractérise par trois grands types de symptômes pas forcément associés : les symptômes dit "positifs" (en plus) comme les hallucinations, c'est à dire des perceptions sans objet, qui s'intègrent dans le délire, les symptômes dits "négatifs" (en moins) qui concernent des troubles de la motivation, de la concentration ou encore un repli et enfin les symptômes "dissociatifs" qui impliquent une désorganisation de la pensée, de la parole, des émotions et du comportement.

Non pas la schizophrénie mais "des schizophrénies"

Il existe de très nombreuses formes de schizophrénies et l’expression de symptômes est très différente d’un patient à l’autre, relève la psychiatre Sarah Smadja. Certaines personnes n’ont jamais eu de délires ni d’hallucination. Chez d’autres, la maladie se manifeste brutalement, sous la forme d’une crise. Elle peut encore apparaître de façon progressive ou suivre une évolution importante dans le temps, avec des crises au début puis plus du tout. Ses manifestations peuvent aussi être brutales ou spectaculaires, ou au contraire plus insidieuses et prendre par exemple la forme d’un repli sur soi. Il existe donc bien des schizophrénies dont certains signes, plus discrets, sont repérés tardivement, ce qui rend plus complexe la prise en charge.

Coronavirus : le plan blanc de l'hôpital psychiatrique Marchant de Toulouse

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Par Marie Martin    Publié le 20/03/2020
L'hôpital Gérard-Marchant de Toulouse accueille des patients en hospitalisation et en ambulatoire. / © Michel Viala/MaxPPPL'hôpital Gérard-Marchant de Toulouse accueille des patients en hospitalisation et en ambulatoire. / © Michel Viala/MaxPPP
Comme toutes les structures hospitalières, l'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant de Toulouse est en ordre de bataille pour faire face à l'épidémie de Coronavirus. Les détails de son plan blanc avec son directeur général, Bruno Madelpuech.

En quelques jours, l'hôpital Marchant de Toulouse s'est donc organisé pour activer sa cellule de crise, son "plan blanc" et s'adapter ainsi à l'épidémie et aux recommandations gouvernementales.

L'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant accueille des patients hospitalisés (environ 400), mais aussi des malades en service ambulatoire, des persones âgées, des enfants, des détenus. Toutes les mesures prises pour lutter contre le virus le sont en fonction des situations.


Gestes barrières et interdiction des visites


"Concernant les personnes hospitalisées, les derniers jours ont été consacrés à la sensibilisation aux gestes barrières", explique Bruno Madelpuech, directeur général de l'hôpital. "Mais ce n'est pas simple avec des malades souffrant de pathologies lourdes, comme par exemple la schizophrénie". 
Dans ces unités d'hospitalisation, toutes les visites, à quelques très rares exceptions, sont interdites. "Le système s'est resserré depuis deux jours".

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« Dans notre unité, c’est une cocotte minute » Jérémy, psychiatre

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par   20 mars 2020

Durant le confinement, NEON rencontrera celles et ceux qui font tourner le pays et continuent d’assurer notre sécurité, ou notre confort. Agents de caisses, infirmier·ère·s, pompiers, employé·e·s de drives, profs… ils sont dehors, en première ligne, mais rarement dans la lumière. Aujourd’hui, Jérémy, psychiatre, continue de se rendre chaque jour dans son unité de soins où une trentaine de patients hospitalisés attendent son aide.

Pour le moment, ils n’ont que deux cas positifs. Un patient, et un soignant. Et plein de collègues arrêtés, parce qu’ils doivent garder leurs enfants, ou parce qu’ils sont à risque. « Et le truc de la garde collective d’enfants, c’est pour les médecins et les infirmières. Les autres, ils doivent se débrouiller : aide-soignants, ceux qui font tourner l’hôpital, ça ne marche pas pour eux. » Heureusement, Jérémy n’a pas d’enfant. Un problème de moins. Mais il a des dépressifs, des schizophrènes, des personnes souffrants de troubles bipolaires, et de nombreux autres cas hospitalisés dans son service de psychiatrie. Et pour faire face : « des gants ». 

« On n’a jamais été livré au niveau des masques, donc je mets des masques utilisés par un tatoueur que je connais. Et on a demandé à l’ergothérapeute de fabriquer des masques en tissu. » Quant au patient positif, pour entrer dans sa chambre, ils ont normalement un kit, avec une surblouse, des masques… « On n’a plus de stock. Aujourd’hui, on a pu aller lui faire des soins, mais demain… l’infirmière risque d’être contaminée, puis de contaminer tout le monde. »
Et encore, de malade, pour le moment, il n’y en a qu’un. Que se passera-t-il quand des patients positifs auront besoin de soins psychiatriques ? « On ne sait pas ce qui va se passer dans les heures à venir, déjà. Aujourd’hui, on a reçu une note sur l’utilisation des masques, mais pas les masques. On ne sait pas quoi dire aux patients, ni où est-ce qu’ils sont le plus en sécurité. »