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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 3 février 2020

DÉPRESSION : 1 dose d'hallucinogène pour des années d'effet antidépresseur ?

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Journal of Psychopharmacology  Publié le 3 février 2020

De nombreuses études ont déjà documenté la capacité de cette substance hallucinogène, présente dans « les champignons magiques » pour réduire les symptômes anxieux et dépressifs
De nombreuses études ont déjà documenté la capacité de cette substance hallucinogène, présente dans « les champignons magiques » pour réduire les symptômes anxieux et dépressifs. Ces chercheurs du NYU Langone Medical Center (New York), déjà à l’origine d’une étude historique (2016) sur le sujet, montrent aujourd’hui, toujours dans le Journal of Psychopharmacology qu'un traitement à dose unique de psilocybine, combinée à une psychothérapie, apporte des améliorations significatives chez les patients cancéreux. Les effets anxiolytiques et antidépresseurs de cette dose unique perdurent ainsi pendant près de 5 ans.

Dans l'étude originale, la psilocybine entraînait des améliorations immédiates, significatives et durables de l'anxiété et de la dépression, une réduction de la détresse émotionnelle associée au cancer, une amélioration du bien-être spirituel et une amélioration de la qualité de vie. Lors de l'évaluation finale à la fin du suivi de 6,5 mois, la psilocybine restait associée à des effets anxiolytiques et antidépresseurs durables. Environ 60 à 80% des participants avaient continué à signaler une réduction de leurs symptômes et une amélioration de leur qualité de vie.

Les effets positifs d’une dose unique perdurent 5 ans plus tard

La nouvelle étude confirme ces résultats mais à très long terme soit au boit de suivis de 3 à 4,5 ans après l'administration de psilocybine à dose unique. L’analyse des données de suivi fait état de réductions soutenues de l'anxiété, de la dépression, du désespoir, de la baisse de moral et de la peur de la mort :
  • 60% à 80% des participants bénéficient toujours d’effets anxiolytiques et antidépresseurs de la psilocybine à 4,5 ans ;
  • 71 à 100% des participants attribuent des changements de vie positifs à l'expérience de la thérapie comportant la psilocybine et considèrent la thérapie comme l’une des expériences les plus remarquables et spirituelles de leur vie.


VIDÉO - "La plupart des personnes qui décèdent par suicide en avaient parlé avant"

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Par France Bleu Isère  
Lundi 3 février 2020

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Environ 9 000 personnes se donnent la mort chaque année en France. Une journée nationale de la prévention du suicide est organisée ce mercredi, après une projection-débat ce lundi soir à Grenoble. Le psychiatre grenoblois Marc Dubuc était l'invité de France Bleu Isère ce lundi matin.
 
Grenoble, France
"Ces personnes ne souhaitent pas mourir, mais arrêter de souffrir". Marc Dubuc, médecin-psychiatre, insiste : "Il faut aider la personne à aller vers des soins". D'autant plus que la grande majorité des personnes qui se suicident en parlent avant de passer à l'acte. Et certains signaux envoyés peuvent permettre d'intervenir pour éviter le suicide. 

En Chine, des expatriés touchés par la dépression

Publié le 



Isolement, frustrations, stress… En Chine, les expatriés sont souvent guettés par la dépression. Si le problème n’est pas nouveau, il s’aggrave à mesure qu’il devient plus difficile de se faire une place dans la société chinoise en mutation.

Les droits de l'homme rendent-ils idiots ?

REVUE ESPRIT CONFÉRENCES

03/02/2020

Les droits de l’homme sont souvent assimilés à une bien-pensance qui conduirait à la crétinisation des esprits. La liberté de l’individu serait responsable de la dissolution des liens sociaux, des incivilités, de la domination néolibérale. Il est temps de répondre à ce fatras de reproches.
Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 / Jean-Jacques-François Le Barbier
Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 / Jean-Jacques-François Le Barbier Crédits : Wikimedia Commons
Incriminer le "droit-de-l’hommisme" est désormais une posture assumée par un grand  nombre de responsables politiques aussi bien à droite qu'à gauche. Dans leur dernier livre, Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère prennent la défense des droits de l'homme contre les attaques dont ils sont la cible dans le champ intellectuel. 
Pour les pourfendeurs de la "bien-pensance", les droits de l'homme seraient indissociables du nouvel ordre néolibéral, puis d'une culture du narcissisme provoquant la montée des incivilités, et enfin, ils signeraient la fin du politique. Les droits humains contemporains ne seraient plus que les droits des individus privés, de simples revendications à un confort personnel détaché de toute délibération collective.
Non, les droits de l'homme ne font pas de nous des malotrus, ni de mauvais citoyens, et ils ne se confondent pas avec le néolibéralisme.

La dramathérapie, ou nos émotions sur un plateau

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Alice Caspary   Publié lundi 3 février 2020




Dompter ses émotions mais surtout mieux les comprendre à travers divers exercices tirés du monde du théâtre, c’est ce que propose cette technique reconnue depuis peu, mais en pleine expansion en Suisse romande

Les consignes étaient simples: choisir, dans plusieurs petits bacs, différents objets et figurines qui nous parlent, avant de les disposer à notre guise sur le sol. Des foulards, des personnages, des coquillages… A nos pieds, trois étranges mais symboliques installations qu’on vient de construire représentent trois situations de notre vie.
Ces «projections», comme on les appelle dans le milieu, sont un des outils utilisés lors d’une séance de dramathérapie. Anne-Cécile Moser, comédienne, metteuse en scène et dramathérapeute à Lausanne, nous pose ensuite quelques questions sur notre œuvre… Et soudain la situation devient plus claire.

dimanche 2 février 2020

Soin psychiatrique : « Le refus d’être de simples distributeurs de médicaments », selon le professeur poitevin Pascal-Henri Keller

Publié le 



Inefficiente et inefficace. Fin 2019, c’est dans ces termes que le rapport de Brahim Hammouche, député de Moselle, décrit l’organisation territoriale de la santé mentale en France. Une mission de terrain dont la quête de solutions sur des faits poignants – « psychiatrie en crise, soignants en épuisement professionnel, patients en grande souffrance » – s’appuie sur les travaux du professeur de psychologie clinique à l’université de Poitiers, Pascal-Henri Keller, dans son ouvrage, Ce que les psychanalystes apportent à la société (avec Patrick Landman, éd. Érès, 2019).

Ce pharmacien voudrait « être payé pour toutes les boîtes de médicaments » qu'il ne vend pas.

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Par Pauline Vilchez  

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Antoine Prioux, pharmacien de 34 ans à Bugeat en Corrèze a fait réagir sur les réseaux sociaux lors de l’émission Dialogue Citoyen. En réponse aux problèmes des déserts médicaux il remet en cause le modèle de rémunération du pharmacien.








« Pour que ton entreprise croisse, il faut que les gens soient malades ? ». Il est en troisième, il a 14 ans et vient de comprendre le truc le plus fondamental qui vient pourrir le système de santé le plus solidaire et magnifique du monde ». C’est avec cette anecdote sur un élève stagiaire de troisième qu'il a accueilli dans sa pharmacie, qu’Antoine Prioux, pharmacien à Bugeat a marqué les esprits sur le plateau de Dialogue Citoyen.

« Si un stagiaire de troisième arrive à comprendre le problème, alors il faudrait envoyer tous nos politiques en stage de troisième » ; « ça fait du bien d’entendre un pharmacien dire qu’il devrait vendre moins », les messages des internautes de la plateforme Twitch (sur laquelle était diffusée en direct l’émission) ont été nombreux à le soutenir. Lire la suite et voir la vidéo ...







A Vannes, une aire de jeux inclusive pour tous les enfants

Ouvert en décembre 2019, le parc de Tohannic, dans le Morbihan, a adapté balançoires, toboggans et autres « tape-cul » aux enfants porteurs d’un handicap. Une manière ludique de rompre avec l’isolement et de jouer comme et avec les autres.
Par   Publié le 2 février 2020

Laure Le Meitour et ses deux filles, Lucie et Madenn, à l’aire de jeux de Vannes, le 29 janvier.
Laure Le Meitour et ses deux filles, Lucie et Madenn, à l’aire de jeux de Vannes, le 29 janvier. THIERRY PASQUET POUR LE MONDE

Ici, tout le monde a le droit d’être enfant. De rebondir, grimper, ramper, glisser, tripoter, se balancer, hurler ou bouder, et même désobéir aux parents. L’aire de jeux du parc de Tohannic, à Vannes, inaugurée fin décembre 2019, n’offre rien de plus spectaculaire. Elle est pourtant la première de cette taille en France, sur l’espace public. Ses jeux d’extérieurs – une trentaine, sur 750 mètres carrés – sont « inclusifs » comme on dit désormais ; bref, accessibles à tous les minots porteurs, ou non, d’un handicap, et quel que soit ce handicap.
En ce vert quartier résidentiel de bord d’étang, un panonceau « Aire de jeux », traduit en braille, flèche la direction d’une grosse ­balançoire-plateau dont un côté s’abaisse pour pouvoir y glisser un fauteuil roulant ; comme on peut le faire sur le « tape-cul » géant, ou sous les jeux de manipulation, et sur le trampoline au ras du sol. Un toboggan élargi incite à la descente accompagnée. Aux beaux jours, un chemin sensoriel de galets, bois et herbe, s’offrira aux pieds nus.

Polémique autour de l’allongement du congé suivant la perte d’un enfant

Samedi, deux jours après le rejet par la majorité d’une proposition de loi visant à faire passer la durée de ce congé de cinq à douze jours, Emmanuel Macron a « demandé au gouvernement de faire preuve d’humanité ».
Le Monde avec AFP Publié le 1er février 2020
Les députés ont rejeté, le 30 janvier, une proposition de loi allongeant de 5 à 12 jours la durée du congé suivant la perte d’un enfant.
Les députés ont rejeté, le 30 janvier, une proposition de loi allongeant de 5 à 12 jours la durée du congé suivant la perte d’un enfant. JACQUES DEMARTHON / AFP
« Douze jours, je pensais que ça passerait comme une lettre à la poste. » A l’image de François Ruffin, député (La France insoumise, LFI) de la Somme, de nombreux élus et personnalités publiques ont fait part de leur indignation à la suite du rejet par la majorité d’une proposition de loi Union des démocrates et indépendants (UDI)-Agir visant à porter de cinq à douze jours le congé donné aux parents après le décès d’un enfant.
Samedi 1er février, deux jours après le vote, le président de la République Emmanuel Macron a « demandé au gouvernement de faire preuve d’humanité », a fait savoir l’Elysée.

Etre étudiant et parent, une situation compliquée à assumer

Environ 110 000 jeunes jonglent entre leurs études et un enfant à charge. Universités et Crous commencent à proposer aides et aménagements.
Par   Publié le 31 janvier 2020
Isabel Espanol
Ce sera une journée sans. Sans fac pour Marie, en licence d’histoire de l’art à l’université de Montpellier. Sa fille a un peu de fièvre et, de toute façon, avec les grèves, « la crèche est fermée ». Depuis qu’elle a un bébé, la jeune femme de 22 ans a appris à jongler avec les aléas du quotidien. Elle est loin d’être la seule étudiante dans ce cas. Selon une enquête de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) menée en 2016, 4,5 % de la population étudiante a au moins un enfant – « On estime qu’ils sont environ 110 000 étudiants dans ce cas », estime Arnaud Régnier-Loilier, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (INED), qui vient de publier une étude sur ce sujet.
Un chiffre pas anodin, « mais qu’il convient de regarder à une échelle macro », poursuit-il. En Suède, rappelle-t-il, un étudiant sur cinq est parent. En France, parmi les étudiants parents, « une grande partie sont en reprise d’études » et ont eu leurs enfants dans d’autres circonstances, en emploi ou au chômage. « Si on ne tient compte que de la parentalité survenue dans le cadre des études, elle concerne 1,2 % des étudiants interrogés en 2016. Ce qui rend le phénomène assez peu visible. » Une invisibilité qui concourt à masquer les difficultés que peuvent rencontrer ces jeunes. Et, en premier lieu, pour la réussite de leur cursus.
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samedi 1 février 2020

Quand la haine s’autorise du scientisme …(réponse à la tribune de Sophie Robert)




Paris, le samedi 1er février 2020 – En publiant dans nos colonnes la tribune de Sophie Robert, attaquant sévèrement la psychanalyse, tribune qui s’inscrit dans la lignée de ses actions précédentes et notamment de son action soutenu par des psychiatres et des psychologues en faveur de l’impossibilité pour les spécialistes proches de la psychanalyse d’intervenir comme expert auprès des tribunaux, nous savions que nous susciterions des réticences.
A l’exception de quelques prises de position allant totalement à l’encontre de la santé publique (nous ne pourrions publier une contribution opposée frontalement à la vaccination), nous souhaitons ouvrir le plus largement possible notre espace « tribune » afin d’enrichir le débat sur des questions de santé et de société. Le texte de Sophie Robert répondait parfaitement à cette orientation. Ainsi, si certains au sein même de notre rédaction ont pu nourrir des réserves au sujet des interprétations de la journaliste et réalisatrice, au-delà de ces divergences, nous avions le sentiment d’une part que son combat était argumenté et d’autre part qu’il était utile pour les patients et les professionnels d’entendre ces critiques. Parallèlement, nous avons bien sûr ouvert nos colonnes aux réactions qui ont été nombreuses, et notamment parce que nous avions pressenti que certains éléments pouvaient être discutés (mais probablement pas le fait que Sophie Robert ne soit pas médecin, car cela ne nous semble pas un critère fondamental pour apprécier une pratique telle que la psychanalyse qui s’écarte régulièrement de la sphère médicale), nous nous félicitons de pouvoir publier aujourd’hui une réponse argumentée à ce texte. Ainsi, le docteur Christine Gintz, psychiatre et secrétaire générale du Rassemblement pour une approche des autistes humaniste et plurielle (et mère d’un enfant autiste comme elle précise elle-même)  a estimé nécessaire de « clarifier certaines choses ». Défendant des « avancées portées par les psychanalystes », elle propose en outre une lecture différente de certains documents mis en avant par Sophie Robert.
Nous offrons ainsi à nos lecteurs la possibilité de découvrir cette position également étayée.
Par le docteur Christine Gintz
Pour publier une tribune aussi agressive dans un journal médical, il est nécessaire que celle-ci apporte quelque chose à la médecine, et apporte également quelque chose aux patients concernés par les propos tenus.
Sophie Robert n’est pas médecin. Nous ignorons si elle est une patiente déçue, mais son acharnement contre la psychanalyse ne peut qu’interroger sur ce qui l’anime, sur cette haine qui l’habite au point de consacrer une grande partie de sa vie à ce travail de destruction.
Est-ce que ceci apporte quelque chose à la science ? Est-ce que ceci rend service aux patients (aux usagers de soins) qui seraient concernés ?
En tant que médecin, comme en tant que mère, concernée par la maladie de mon fils, je soutiens que non.