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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 6 janvier 2020

Métier de négociateur: désamorcer des «bombes psychologiques»

Le Droit

LOUIS-DENIS EBACHER    4 janvier 2020 

L’agent Poulton a pour mission de désamorcer des «bombes psychologiques» dans un monde où la santé mentale est un enjeu quotidien de sécurité publique.

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La Section d’intervention d’urgence en santé mentale du Service de police d’Ottawa (SPO) est une toute petite équipe qui travaille avec des spécialistes de l’Hôpital d’Ottawa.
Christopher Poulton n’est pas un policier négociateur au sens propre du terme. Mais son équipe et lui «négocient» tous les jours avec la santé mentale. Il fait partie de ceux qui désamorcent les crises avant que tout n’explose, avant qu’une personne instable représente une menace pour elle, ou le public.

Pour une psychanalyse politique

LA GRANDE TABLE IDÉES par Raphaël Bourgois
03/01/2020
34 MIN

Une lecture psychanalytique du mouvement des Gilets Jaunes est-elle possible ? Gérard Pommier y répond dans son essai "Occupons le Rond-point Marx et Freud" (Editions le Retrait, novembre 2019).
Des gilets jaunes à Longeville-lès-Saint-Avold le 15 décembre 2018
Des gilets jaunes à Longeville-lès-Saint-Avold le 15 décembre 2018 Crédits : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP - AFP
Les Gilets jaunes, les ronds-points et la parole, autour d’une lecture psychanalytique... C’est la démarche de notre invité : Gérard Pommier, psychanalyste et ancien médecin chef adjoint à Etampes. 
Avec Occupons le rond-point. Marx et Freud (Le Retrait, 2019), il propose une lecture psychanalytique du mouvement des Gilets jaunes qu’il replace dans la contestation française des deux derniers siècles. En reliant le pouvoir à sa nature fondamentalement incestueuse, il atteste la nouveauté absolue de cette prise de parole des sans-voix. 

Santé mentale : les patients et leurs familles face à l’exclusion sociale

La Vie éco

 
LA RÉHABILITATION PSYCHOSOCIALE EST NÉCESSAIRE POUR BRISER L’ISOLEMENT DES PATIENTS. POUR LES AIDER, LA MISE EN PLACE DE CENTRES DE RÉHABILITATION PSYCHOSOCIALE S’IMPOSE. TROIS CENTRES EXISTENT À MARRAKECH ET À SALÉ. LE CENTRE DU CHU IBN ROCHD SERA INCESSAMMENT INAUGURÉ. GLOBALEMENT, LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES MENTAUX EST LIMITÉE PAR L’INSUFFISANCE DES INFRASTRUCTURES, DES RESSOURCES HUMAINES ET DU COÛT DU TRAITEMENT…

La réhabilitation psychosociale des patients atteints de troubles mentaux est le thème central du séminaire organisé par la Ligue de la santé mentale cette fin de semaine. Le choix de cette problématique est «largement justifiée car les patients souffrant de troubles mentaux sont victimes d’une grande stigmatisation et d’isolement social. Et leurs familles également. Pour cela, la réhabilitation psychosociale est nécessaire car elle mettra fin à cet isolement et permettra aux patients, en rémission, d’être autonomes et de s’insérer socialement et professionnellement», selon Mohamed Agoub, médecin chef du Centre psychiatrique Ibn Rochd de Casablanca. La réhabilitation psychosociale renvoie à un ensemble de procédés visant à aider les personnes souffrant de troubles psychiques à se rétablir. C’est-à-dire à s’adapter à leur situation et à bien vivre leur maladie chronique. L’idée de base, selon les médecins, est que toute personne est capable d’évoluer vers un projet de vie choisi. Et il faut l’aider pour cela en développant la réhabilitation. Celle-ci concerne plusieurs aspects, notamment clinique (symptômes, traitements), fonctionnel (capacités cognitives, relationnelles, autonomie) et social en vue d’un retour à la vie professionnelle.


Kétamine, un hallucinant succès ?

Grazia.fr

Par Matthieu Foucher   l

ENQUÊTE - Cet anesthésiant pour chevaux ravit les fêtards, intéresse les médecins... et inquiète les psychiatres. Décryptage.

Le trip le plus mystique de ma vie : "Je suis un cerf dans un bois blanc. Je suis le cerf dans le bois blanc. Je suis ici, je suis partout. Mon pelage blanc brille de mille feux, les arbres sont mes amis, je suis le roi de la forêt." Au milieu d'un club londonien miteux, j'envoie ce SMS à une amie pour ne jamais oublier ce moment. "On dit souvent que la ké fait sortir de son corps. Je dirais plutôt que ça fait sortir notre esprit de sa petite boîte étriquée. Il m'est arrivé de me sentir comme si j'étais moi, mais aussi toute la foule. Un jour, j'ai vécu mon passé, mon présent et mon futur en même temps", raconte Antoine, étudiant en philosophie de 20 ans. "J'avais l'impression que tout était écrit à l'avance comme sur du papier à musique : cosmique, aligné, parfait ", confie quant à lui Alexandre, DJ et organisateur de soirées à Paris.

samedi 4 janvier 2020

La vitalité de l’Histoire des femmes en vidéo

LE JOURNAL DE L'HISTOIRE par Anaïs Kien
02/01/2020
4 MIN

Dans le Journal de l’Histoire aujourd’hui, deux initiatives en vidéo sur l’histoire des femmes.
Delphine Seyrig et le directeur de théâtre Patrice Chereau à Paris le 26 novembre 1981 lors d'une manifestation devant l'ambassade de Chine pour la libération du peintre chinois Li Shuang
Delphine Seyrig et le directeur de théâtre Patrice Chereau à Paris le 26 novembre 1981 lors d'une manifestation devant l'ambassade de Chine pour la libération du peintre chinois Li Shuang Crédits : Michel Clément - AFP
On commence par un web doc de David Niget, Véronique Blanchard et Arnaud Miceli consacré aux « mauvaises filles », ces femmes qui parce qu’elles étaient femmes ont été jugées un peu trop remuantes alors que nés hommes elles auraient probablement bénéficié d’un certain vernis du fait de leur impertinence au sein de leur époque.   

Un modèle résolument masculin

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Publié dans le magazine Books n° 89, mai/juin 2018. Par Mary Beard.

Encore aujourd’hui, on considère que la place des femmes est en dehors du pouvoir. Ce préjugé culturel remonte au moins à la mythologie grecque, et les solutions proposées pour faire bouger les choses sont insuffisantes. C’est la nature même du pouvoir qu’il faut repenser.












© Philipp Guelland/Getty
Le tailleur-pantalon porté par Angela Merkel est tout bonnement une tactique pour se donner une apparence plus masculine et coller au rôle de la personne de pouvoir.
En 1915, Charlotte Perkins Gilman publia un texte drôle et dérangeant intitulé Herland. Comme le suggère son titre, le livre raconte l’histoire imaginaire d’un pays de femmes – et uniquement de femmes – qui existe depuis deux millénaires dans un coin inexploré de la planète. Une formidable utopie : une société élégante et soignée, collégiale, pacifique (même les chats ont cessé d’y tuer les oiseaux), intelligemment organisée dans tous les domaines, de l’agriculture durable avec la nourriture délicieuse qu’elle procure aux services sociaux et à l’éducation. Et tout repose sur une invention miraculeuse. Au tout début de leur histoire, les mères fondatrices sont parvenues à mettre au point une technique de parthénogenèse. Les détails pratiques restent un peu obscurs, mais, depuis lors, en tout cas, les femmes donnent naissance à des bébés filles sans aucune intervention masculine. Pas de relations sexuelles à Herland.
Ce monde va être perturbé par l’arri­vée de trois hommes américains : Vandyck Jennings, le gentil narrateur ; Jeff Margrave, un homme dont la galan­terie va presque causer sa perte devant toutes ces dames ; et l’effroyable Terry Nicholson. Lorsqu’ils arrivent, ce dernier ­refuse d’abord de croire qu’il n’y ait pas d’hommes quelque part qui tirent les ­ficelles – parce que, tout de même, peut-on imaginer des femmes diriger quoi que ce soit ? Lorsqu’il lui faut finalement admettre que c’est bel et bien ce qu’elles font, il décrète que ce dont Herland a besoin, c’est d’un peu de sexe et de domination masculine. À la fin, Terry est expulsé sans ménagement après qu’une de ses tentatives de domination, au lit en l’occurrence, a terriblement mal tourné [lire un extrait].

Hélène L’Heuillet : «Etre en retard pour être à l’heure avec soi-même»

Par Simon Blin, Recueilli par — 
Dessin Sylvie Serprix

Dans une société mue par l’urgence et hantée par la perte de temps, la psychanalyste et philosophe réhabilite ce ralentissement qui dérègle la course folle contre la montre dont nous sommes les victimes consentantes. Le retard, dit-elle, pousse à l’action, et permet de garder sa singularité face à des impératifs temporels qui nous échappent.

Helene l'Heuillet
photo DR
Nous le ressentons, nous l’éprouvons sans cesse : l’impression de manquer de temps n’a jamais été aussi partagée alors que jamais les moyens techniques nous ont autant permis d’en gagner. C’est l’un des paradoxes de la société moderne analysée par le sociologue Hartmut Rosa : l’accélération des communications produit une «famine temporelle». Des rendez-vous professionnels aux activités de loisirs, tout est devenu affaire de timing, rendant notre rapport au temps et à sa perte toujours plus obsessionnel. Cette «crise du présent» dont parlait Hannah Arendt dépasse de loin les conditions matérielles des individus, elle n’épargne ni les corps ni les psychismes. Elle produit du stress et des maladies chroniques. Même lorsqu’on a du temps, on cherche à le «tuer», relève Hélène L’Heuillet, philosophe et psychanalyste (photo DR), qui publie Eloge du retard (Albin Michel). «Nous sommes des victimes consentantes d’une course folle destinée à gagner du temps», écrit la maîtresse de conférences à l’université Paris-Sorbonne et auteure de plusieurs ouvrages sur les relations humaines et les formes contemporaines de la violence - Tu haïras ton prochain comme toi-même (Albin Michel, 2017) et Du voisinage (Albin Michel, 2016). Face à la transformation effrénée des rythmes sociaux, le retard est un contre-pied jubilatoire, explique la philosophe. Il est une «résistance» à la «société accélérée», prédatrice du moindre de nos plis intérieurs et qu’il faudrait rentabiliser. Mieux encore, le retard, dit-elle, pourrait aider à agir… au bon moment !

ACTUALITÉS DE LA PARANOÏA



N° 243 DECEMBRE 2019


La paranoïa constitue un défi pour les équipes soignantes, sur le plan diagnostic, thérapeutique et médico-légal. Elle se caractérise par un défaut d’insight manifeste, un déficit de l’estime de soi associé à des mécanismes projectifs défensifs, une vision dichotomique du monde et des autres : « Avec moi ou contre moi ». Entre « ne pas renforcer un système de pensée pathologique mais indispensable à la survie de sujet » et « s’employer à le faire cesser, au risque que le sujet s’effondre », quelle posture adopter ?

N° 243 - Décembre 2019

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Philosophie et Psychiatrie : un séminaire pour devenir plus intelligent en 6 épisodes

Accueil

Par JEAN-VICTOR BLANC    03/01/2020

À partir du 6 Janvier, la chaire de philosophie de Sainte Anne accueille un séminaire mensuel d’un nouveau genre, thema « Compréhension contemporaine du sujet: perspectives pour la psychiatrie ». WUD a rencontré son architecte, Astrid Chevance.
Astrid Chevance, 33 ans, est psychiatre, doctorante en épidémiologie et alumni de l’ENS version sciences humaines. Ce jeune médecin mélange la sagacité de Simone de Beauvoir avec le franc-parler unapologetic des meilleurs rôles de Charlize Theron. Elle pilote un séminaire de philosophie en 6 épisodes autour de la notion du sujet, entre je, moi, personne, identité et individu. Avant-première dans WUD.

El Othmani … le psychiatre qui dirige le gouvernement

Maroc Local et Nouvelles du Monde | Nouvelles juives du Maroc, dernières nouvelles

Adam Elbaz  January 3, 2020



Saad-eddine El othmani est né en 1956 à Inezgane, près d’Agadir, au sein d’une modeste famille amazighe du Souss, qui s’est fait connaître pour l’érudition de ses membres. Il effectuera ses études primaires dans sa ville natale avant d’obtenir une Licence en droit islamique de la faculté de la charia à Aït Melloul en 1983.
Par la suite, El Othmani se rendra à Casablanca où il effectuera des études supérieures à la Faculté de médecine et de pharmacie où il décrochera un doctorat en médecine générale, puis se spécialisera en psychiatrie. Et après des années de travail en tant que médecin généraliste, il intégrera le Centre hospitalier universitaire de psychiatrie de Casablanca, puis l’hôpital psychiatrique de Berrechid. Mais parallèlement, il obtiendra un diplôme d’Etudes Supérieures en « Fikh » (droit) islamique de Dar Al-Hadith Al-Hassania à Rabat, alliant ainsi deux types de formation, l’une scientifique et l’autre religieuse.

J'ai passé une IRM en étant défoncée pour voir à quoi ressemblait mon cerveau

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Par Hatti Rex; traduit par Sandra Proutry-Skrzypek   03 Janvier 2020


J'ai inhalé de la vapeur de cannabis pour aider des chercheurs de l'University College de Londres à étudier l'impact de cette drogue sur le cerveau.

smoking-weed-brain-impact

J’INHALE DE LA VAPEUR DE CANNABIS AVANT D'ENTRER DANS LE SCANNER IRM.
De temps à autre, la vie vous lance une balle qui vous fait vous demander à quel point il serait facile de vendre un rein. Dans mon cas, c'était après avoir quitté un job de vendeuse avec un directeur extrêmement mesquin. Je n'avais rien de concret en vue, alors j'ai pensé qu'il serait peut-être temps de cliquer sur une de ces publicités omniscientes sur Facebook offrant de l'argent en échange de ma participation à une étude scientifique.

vendredi 3 janvier 2020

Génération stress : quand la tech tente de nous soigner

L'ADN

Marine Protais  le 18 décembre 2019
Nos troubles anxieux représentent un nouvel eldorado pour les start-up de la tech. Casque relaxant, applis de méditation, luminothérapie… Les solutions abondent. Et les dérives guettent.
Le casque Melomind est posé sur ma tête. Les petits capteurs en métal placés sur le sommet de mon crâne me grattent un peu. Mais peu importe, on me promet un état de relaxation profonde. Ça vaut bien quelques désagréments... Mais avant de me retrouver sereine, il faut connecter le casque à l’application Melomind, installée sur mon smartphone. Après plusieurs essais malencontreux, les deux appareils finissent par se reconnaître. À moi le bien-être.

Les millennials prennent des cours pour « devenir adulte »

L'ADN

Alice Huot  18 décembre 2019

Une étudiante diplômée qui fait un dab

Pression, stress, éco-anxiété… pas facile d’être un adolescent aujourd’hui. Et encore moins de devenir un adulte dans un monde de plus en plus chaotique. Un peu partout aux États-Unis, des cours pour « devenir adulte » fleurissent. Même dans les universités les plus prestigieuses du pays. À Berkeley, depuis le printemps 2019, en plus de cours d’astrophysique ou d’informatique auprès de professeurs de renommée mondiale, les étudiants peuvent suivre un cours d’« adulting ».


« Le parent hyperconnecté à son portable risque de se déconnecter de son enfant »

Si on évoque souvent le danger de la surexposition des enfants aux écrans, on soulève moins le problème de l’hyperconnexion des parents, alertent les psychologues Marilyn Corcos et Brigitte Bergmann.

Publié le 3 janvier 2019

Sur le chemin de l’école à Vertou, en Loire-Atlantique, en 2016.
Sur le chemin de l’école à Vertou, en Loire-Atlantique, en 2016. LOIC VENANCE / AFP
Tribune. La surexposition des jeunes enfants aux écrans numériques est considérée par les pédiatres comme un problème de santé publique. Le chercheur au CNRS Michel Desmurget dénonçait dans Le Monde du 23 octobre 2019 le risque de « crétinisation digitale ». Mais qu’en est-il des enfants qui subissent l’hyperconnexion de leurs parents ?
Le bébé vient de voir affichée, sur le mur de la station de métro, une publicité montrant un sympathique labrador. Le petit cherche à communiquer son enthousiasme à sa mère par un gazouillis animé : il se redresse sur la poussette et lâche sa tétine. Il n’a pas encore l’âge de parler mais s’exprime avec les moyens du bord. La jeune femme lui fait face, le visage incliné vers son portable, qu’elle manipule de ses pouces agiles. Elle répond au bambin joyeux d’un sourire mécanique et replonge dans son écran. Alors le nourrisson s’éteint : son sourire s’affaisse, et l’étincelle de ses yeux s’évanouit, il s’enfonce dans son siège et tète à nouveau.

Quand les "ingénieurs du chaos", sèment les germes de la guerre civile et tentent de fusionner extrême droite et extrême gauche

01/01/2020
5 MIN


Les manipulateurs d'opinion sont à l'oeuvre, afin de déstabiliser nos démocraties. Cyniques et experts en technologies numériques; ils sont vraiment dangereux.
Major Kong ride the bomb. Capture d'écran
Major Kong ride the bomb. Capture d'écran
L’auteur du troisième livre que je voudrais recommander à nos auditeurs en ce début d’année, est un habitué de cette émission, Giuliano da Empoli. Il a publié, cette année, chez Lattès, un ouvrage, vivant et clair, très éclairant sur les technologies de manipulation de l’opinion. Son titre : Les ingénieurs du chaos. C’est une enquête fort bien menée sur les fameux « spin-doctors » ou « technologues de la politique », comme on dit en Russie. 

Les nouveaux docteur Fomalour de la politique

Ces gens, qui se nomment Steve Bannon, Milo Yannopoulos, ou Arthur Finkelstein sont parvenus à faire triompher aux élections des thèmes ou des candidats inattendus et invraisemblables. L’auteur les appelle « les nouveaux docteurs Folamour de la politique. »