Samedi 30 novembre, plus de 250 personnes ont participé à l’assemblée générale nationale du printemps de la psychiatrie au théâtre de Gennevilliers.
Équipes soignantes, associations de patientEs, de familles, collectifs de lutte se sont retrouvés pour faire un état des lieux de la psychiatrie publique aujourd’hui, et réfléchir aux revendications et luttes à construire collectivement. La matinée fut consacrée aux témoignages. Si la région parisienne était bien représentée, des soignantEs venus de Toulouse, Marseille, Le Havre, Dole, Reims, Angers, La Roche-sur-Foron (74) ou Lavaur (81) avaient fait le déplacement. Au niveau syndical, la fédération Sud Santé sociaux et l’Union syndicale de la Psychiatrie (syndicat de psychiatres) étaient présents. L’absence de la fédération CGT n’a pas empêché la participation de nombreux militantEs de syndicats de base.
La psychiatrie publique démantelée
Partout le même constat : une psychiatrie publique fortement attaquée par les politiques d’austérité, un accès aux soins de plus en plus difficile pour les patientEs, notamment les plus précaires. En effet, ces dernières années, la psychiatrie n’a pas été épargnée par la réduction drastique des politiques sociales, qui coûtent, c’est vrai, « un pognon de dingues ». Toutes les équipes témoignent d’un profond malaise, de la perte du sens de leur travail, de politiques managériales hospitalières ultraviolentes contre les soignantEs et les soignéEs. La psychiatrie de secteur, aujourd’hui, n’a plus grand chose à voir avec ce que voulait développer Lucien Bonnafé à l’origine, à savoir une inscription du soin psychique dans la vie de la cité.