PUBLIÉ LE 15/11/2019
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 15 novembre 2019
Conduites addictives : la Mission interministérielle de lutte contre les drogues dévoile ses derniers résultats... en vidéo
PAR
CHARLÈNE CATALIFAUD
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Crédit photo : S. Toubon
Vingt pour cent des femmes ayant un désir de grossesse ont un usage à risque du tabac, et 8 % des hommes consomment du cannabis au moins une fois par semaine. Ces chiffres sont issus des données de la cohorte Constances, plus grande cohorte épidémiologique française avec plus de 200 000 participants inclus âgés de 18 à 69 ans. La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), en partenariat avec l'INSERM, dévoile en vidéo de nouveaux résultats sur les conduites addictives obtenus à partir de cette cohorte représentative de la population française.
La première vidéo porte sur les consommations d'alcool, de tabac et de cannabis des femmes ayant un désir de grossesse. Elles sont 60 % à continuer d'avoir une consommation régulière d'alcool, 20 % à fumer régulièrement, et 4 % à avoir fumé du cannabis dans le mois qui a précédé le moment où elles ont été interrogées. Pour le Dr Nicolas Prisse, président de la MILDECA, les femmes doivent être davantage incitées à arrêter ces consommations dès le désir de grossesse, c'est-à-dire au moment de l'arrêt de la contraception.
Toulouse : après les démissions à l'hôpital des enfants, 96 psychiatres lancent à leur tour un SOS
Publié le
Les psychiatres de Haute-Garonne exerçant dans le secteur public (CHU de Toulouse et Hôpital Marchant) viennent d'adresser une lettre d'alerte à la ministre de la santé. Ils disposent aujourd'hui de moyens pour soigner 75 000 personnes alors que les besoins en santé psychiatrique concernent 170 000 habitants dans le département. La situation est très tendue aux urgences psychiatriques.
Les voix des médecins, jusque-là discrètes à Toulouse, continuent de s'élever pour dénoncer le manque de moyens dans l'hôpital public. Après la démission de tous les chefs de service de l'Hôpital des enfants de leurs fonctions administratives, c'est au tour des psychiatres de monter au créneau. Ce mardi 12 novembre, 96 psychiatres, soit quasiment tous ceux exerçant dans le secteur public (CHU de Toulouse et Hôpital Marchant) ont adressé une lettre d'alerte à la ministre de la santé, Agnès Buzyn. Pour dénoncer une situation particulièrement tendue en Haute-Garonne et à Toulouse où la démographie explose depuis plusieurs années sans ajustements de moyens derrière. Après le personnel soignant, c'est donc au tour des médecins de transmettre leurs inquiétudes.
Le collectif des psychiatres rappelle ainsi à la ministre que sa feuille de route "Santé mentale et psychiatrie", à laquelle ils souscrivent sur le fond, se heurte à des réalités démographiques. "La Haute Garonne se caractérise par un double mouvement, d’une part sa métropolisation autour de Toulouse et d’autre part son explosion démographique (+ 49% d’habitants en 20 ans). Depuis 25 ans, elle compte 8 secteurs de psychiatrie publique. Ces secteurs, initialement pensés et dotés de moyens pour assurer les missions de santé mentale pour une population de 75 000 habitants sont confrontés actuellement aux besoins de soins d’une population de 170 000 habitants sans aucun ajustement des moyens. Un calcul simple pourrait laisser penser que près de 800 000 personnes (de Toulouse et sa périphérie) seraient ainsi restées sans soins, mais les équipes de psychiatrie publique ont tenté de répondre au fil des années aux besoins de la population, aux évolutions de notre discipline et du monde contemporain en développant des dispositifs et des organisations innovantes, tout en faisant évoluer leurs pratiques", soulignent les signataires.
Des créneaux sans bruit chez Super U pour les clients autistes : "Un signe très fort" pour les associations
MA SANTÉIdèr Nabili 14 nov. 2019
iStock
PROGRÈS – À partir du 2 décembre prochain, tous les Super U du pays mettront en place chaque semaine pendant 2 heures le dispositif "heures calmes", qui vise à installer le silence et réduire la lumière au sein de leurs magasins. Une mesure saluée par Autisme info service.
Vous pourrez bientôt faire vos courses dans le silence presque complet. À partir du 2 décembre, tous les magasins Super U vont mettre en place un dispositif, appelé "heures calmes" : chaque mardi, entre 13h30 et 15h30, les points de ventes de l'enseigne réduiront significativement la luminosité du magasin ainsi que le niveau sonore. Une décision qui permettra à toutes les personnes sensibles au bruit, comme la plupart des personnes autistes, de déambuler dans les rayons sans être dérangées.
Dans un communiqué relayé par BFMTV, le président de Système U, Dominique Schelcher, explique que "l’expérimentation, en œuvre depuis plusieurs mois, est plébiscitée à la fois par tous les clients qui apprécient le calme du magasin, mais aussi des collaborateurs qui accompagnent la démarche". Ainsi, "les magasins baisseront l’intensité lumineuse et diminueront l’ambiance sonore : arrêt de la musique et des annonces au micro, limitation des bruits d’encaissement..."
OPÉRATION CORTEX, L'ESCAPE GAME GRATUIT DE L'INSERM À L'INSTITUT DE PSYCHIATRIE ET DE NEUROSCIENCES
Par Laurent P. · Publié le 14 novembre 2019
Les amateurs d'escape game se donnent rendez-vous à l'Institut de psychiatrie et de neurosciences pour découvrir une toute nouvelle aventure ludique et immersive créée par l'INSERM, intitulée Opération Cortex, dès le 15 novembre 2019. Un jeu d'aventure prévu en 2020 dans toute la France et dont l'objectif est de sensibiliser les populations à la recherche médicale, au neuroscience et à l'implication de l'institut de recherche dans le développement de nouvelles thérapies.
Le cerveau dans tous ses états... Voilà ce que propose l'INSERM, au sein de l'Institut de psychiatrie et de neurosciences, avec un escape game original, véritable création de l'institut national de la santé et de la recherche médicale, intitulée Opération Cortex, ouvert aux curieux dès le 15 novembre 2019. Ce jeu immersif, d'une durée de 45 minutes, est accessible à tous à partir de 10 ans (les enfants doivent être accompagnés d’adultes). Il est suivi d’un échange privilégié avec les chercheurs de l’INSERM qui accueillent les participants.
Le pitch, lui, est très simple : nous sommes en 2064. Vous visitez un laboratoire de l'INSERM et découvrez la réplique d'un cerveau, conçue pour la recherche. Mais suite à une coupure de courant, le cerveau se réinitialise… et vous enferme dans le bâtiment ! Vous allez devoir réapprendre ses connaissances au cerveau afin qu'il vous libère. Serez-vous à la hauteur ?
PSYCHIATRIE : Et si l'on parlait plutôt à son mobile ?
santé log
14 novembre 2019
« Revisiter la psychiatrie » avec une app et l’intelligence artificielle ? L'intelligence artificielle (IA) pourrait, d’une certaine manière, « transformer » la psychiatrie et aider les psychiatres à mieux diagnostiquer et surveiller les patients, soutient cette équipe de l’Université du Colorado à Boulder. Elle présente dans le Schizophrenia Bulletin, une application qui analyse des signaux dans la parole pour évaluer l'aide mentale dont le patient peut avoir besoin. Un outil de détection primaire aux applications prometteuses, en particulier en télémédecine.
L’auteur principal, le Dr Peter Foltz, professeur à l'Institut des sciences cognitives de l'Université du Colorado, pense que l'intelligence artificielle peut contribuer au diagnostic des maladies mentales aussi et avoir leur place dans la surveillance des signes vitaux des patients, en particulier lorsque ces patients sont à des centaines de kilomètres de leur médecin. Son équipe s’est employée à appliquer l’apprentissage automatique à la psychiatrie, avec une application mobile basée sur la parole qui permet d’évaluer l’état de la santé mentale du patient.
Une app d’évaluation en psychiatrie aussi efficace voire plus que le praticien ?
« Il ne s’agit pas de remplacer les médecins », précise l’auteur principal, mais d’exploiter les possibilités de l'IA en psychiatrie et de créer des outils qui vont permettre aux cliniciens de mieux suivre leurs patients. »
jeudi 14 novembre 2019
Dans les rues de Paris pour «sauver l’hôpital public en urgence vitale»
Par Nathalie Raulin —
Lors de la manifestation des personnels hospitaliers à Paris, ce jeudi. Photo Marie Rouge pour Libération
Lors de la manifestation des personnels hospitaliers à Paris, ce jeudi. Photo Marie Rouge pour Libération
Le monde médical a défilé dans toute la France ce jeudi en raison notamment de conditions de travail détériorées et d’un manque de personnel. A une semaine du plan «conséquent» promis par Macron, 70 hôpitaux sont toujours en grève.
L’hôpital public déborde dans la rue. Ce jeudi, faisant preuve d’une solidarité rare dans un univers de la santé cloisonné et hyperhiérarchisé, médecins, infirmières, urgentistes, aides soignants, internes ou cadres hospitaliers ont répondu en masse à l’appel à la mobilisation lancé par les collectifs interhôpitaux et inter-urgences, soutenus par les syndicats nationaux et professionnels. C’est par milliers que blouses blanches, bleues et fluo ont battu le pavé à Paris, de Port-Royal jusqu’aux Invalides, mais aussi un peu partout en régions, pour clamer leur détermination à «faire pression sur le gouvernement» et l’impératif de «sauver l’hôpital public en urgence vitale». Une mobilisation aussi forte qu’inhabituelle qui n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg de colère : dans les 70 hôpitaux français officiellement déclarés en grève, une partie importante des personnels soignants ont été déclarés d’astreinte pour assurer la permanence des soins.
Chefs et médecins en tête
Présent en tête du cortège de la manifestation parisienne, Julien Taieb, chef du service de cancérologie digestive de l’hôpital Georges-Pompidou, où 100% des services sont en grève, illustre : «Deux médecins ont été assignés pour s’occuper de nos 79 patients en chimio. Ils vont avoir une sacrée journée, même s’ils savent qu’ils peuvent nous joindre à tout moment. En hôpital de jour, une infirmière sur neuf a été autorisée à manifester, les autres sont assignées.» La démonstration de force n’en a été que plus convaincante. C’est que les chefs de service et les médecins étaient cette fois en première ligne des banderoles déployées au fil de la manifestation parisienne. Prêts à témoigner à visage découvert d’un vécu hospitalier qui oscille entre casse-tête et cauchemar.
«Etre chef de service aujourd’hui, c’est être comme une lance à incendie qui passe son temps à éteindre les débuts de feu qui se déclarent un peu partout, explique le professeur Taïeb. Il faut bien comprendre l’urgence : les infirmières se barrent et on n’arrive plus à en recruter. Il faut injecter massivement des moyens dans l’hôpital, et revaloriser les salaires des paramédicaux. Ce n’est pas une revendication corporatiste. Les médecins sont les premiers à la soutenir alors même qu’ils trouveront toujours du boulot ailleurs.»
Lors de la manifestation des personnels hospitaliers à Paris, ce jeudi. Photo Marie Rouge pour Libération
Autistik: art et autisme en une expo
Publié le 13 novembre 2019
Jusqu’au 20 novembre, la Maison du Hainaut au Quai Rimbaud, propose une exposition un peu particulière. Elle s’appelle « Autistik » et mélange harmonieusement des oeuvres d’un artiste carolo confirmé et celles de jeunes créateurs issus d’un atelier artistique de l’IMP René Thône de Marcinelle. Ils sont tous autistes, et cette exposition est une occasion unique de communiquer avec le monde extérieur. Retour sur le parcours de cette aventure humaine hors norme
Un artiste reconnu et des artistes autistes
Autistik, c’est une expo qui retrace une travail de longue haleine, mais aussi une collaboration inédite. Sur les murs, se mélangent les oeuvres d’un artiste confirmé, Raymond Drygalski, et celles de jeunes souffrant d’autisme.
« Avec cette expo, explique Sabine Londot, la prof d’Arts Plastiques à l’initiative de cette expo avec la Maison du Hainaut, on veut prouver qu’on peut réaliser quelque chose de fantastique avec des gens qui n’ont pas, à l’origine, un don pour les arts graphiques. Moi j’aborde des techniques. Et à travers ces techniques, ils peuvent développer un peu leur personnalité. »
Les revendications légitimes d’un infirmier urgentiste
par Valérie Forgeront
Jason Lassalle est infirmier au SMUR de Carcassonne et trésorier adjoint du syndicat FO de l’hôpital, inscrit dans le mouvement national de grogne des personnels.
Il demande davantage de moyens pour l’hôpital afin que celui-ci poursuive sa mission publique et avec qualité.
À Carcassonne, tous les personnels soignants du SMUR, le service mobile d’urgence et de réanimation rattaché au centre hospitalier,
sont des passionnés, et
heureusement car il faut colmater les brèches chaque jour. Ces brèches, des risques de dysfonctionnements, sont dues au manque de moyens, notamment en effectifs, d’un service qui tourne à plein, 24h sur 24. La fréquentation de cet hôpital croît sans cesse et cependant il ne reçoit pas de moyens supplémentaires. Les personnels s’élèvent aussi contre l’absence de reconnaissance de leur travail et le manque d’attractivité salariale. Jason Lassalle, 44 ans, infirmier depuis vingt ans et en poste depuis seize ans au SMUR de la cité médiévale de l’Aude, est un de ces personnels. Adhérent à FO depuis cinq ans car
l’organisation revendique et obtient des résultats, il est trésorier adjoint du syndicat FO du centre hospitalier (1 700 agents). Comme des milliers de ses collègues en France, Jason peste contre la détérioration des conditions de travail à l’hôpital, dans les services d’urgence notamment.
À Carcassonne, l’activité du service ne cesse d’augmenter et cependant il dispose de moins en moins de personnels, la nuit entre autres. L’été, la situation empire car par le tourisme, la population de la ville double.Pour ce Toulousain d’origine, la vie se déroule à 100 à l’heure. Responsabilités énormes, pression d’une charge de travail qui augmente sans cesse, crainte permanente de commettre une bourde malgré le professionnalisme... Voilà son quotidien.
La fluoxétine peine à faire ses preuves pour réduire les troubles obsessionnels compulsifs chez les jeunes autistes
Par Agnès Lara 11 nov. 2019
À retenir
- Chez des enfants et adolescents souffrant de troubles du spectre autistique, de faibles doses de fluoxétine permettent de réduire de façon significative les scores de troubles obsessionnels compulsifs à 16 semaines par rapport au placebo.
- Cette différence ne conserve toutefois pas sa significativité dans les analyses de sensibilité prenant en compte différents facteurs confondants et les différences intergroupes sur des paramètres clés à l’inclusion.
- Au vu du nombre important de sorties d’essais prématurées et de données manquantes, les auteurs envisagent tout de même la possibilité de l’existence d’un effet qui serait masqué par le manque de puissance des analyses de sensibilité.
Les psychoses épileptiques, méconnues des spécialistes français
Par Caroline Guignot 13 nov. 2019
À retenir
Une enquête a été menée auprès de 486 neurologues, psychiatres, neuropsychiatres, pédiatres et généralistes français afin d’évaluer leurs connaissances des spécificités cliniques et diagnostiques des psychoses liées à l'épilepsie. Elle montre que si la plupart connaissent la différence entre les psychoses interictales et postictales, ils n’en maîtrisent pas toujours les spécificités. Les neurologues et ceux qui ont une formation spécifique en épilepsie étaient les plus à même de maîtriser ces aspects. Aussi les auteurs suggèrent-ils que la formation en épileptologie soit renforcée, par exemple au cours d’un enseignement commun entre neurologues et psychiatres au cours de la première année d’internat.
Rappels sur les psychoses liées à l’épilepsie
La prévalence des troubles psychotiques liés à l’épilepsie est de 5,6% parmi la population épileptique. On distingue les psychoses ictales (expression de la décharge épileptique), postictales (symptômes psychotiques apparaissant rapidement après la fin de la crise) ou interictales (liée à l’épilepsie, mais sans lien chronologique avec les crises). Les psychoses interictales peuvent ressembler à la schizophrénie, mais avec quelques différences spécifiques (hallucinations visuelles plus fréquentes, survenue brutale...). Quant aux psychoses postictales, leur rémission survient en moyenne dans la semaine suivant la crise, qu’elles soient ou non traitées ; ce délai pourrait en expliquer le sous-diagnostic.
Journée consultation gratuite avec Nathalie Donny, psychothérapeute française à Miami
Vous vous sentez déprimé, anxieux ou dépassé… Vous vous demandez si la psychothérapie peut vous aider?
Nathalie Donny, psychothérapeute française à Miami, vous propose une premier rendez-vous gratuit le Samedi 23 Novembre à Coral Gables afin de vous donner l’opportunité de découvrir ce que c’est la thérapie mais aussi de me rencontrer pour pouvoir poser vos questions.
Recommandations : la HAS démédicalise la bronchiolite du nourrisson
14.11.2019
BURGER/PHANIEZoom
Les précédentes recommandations de la HAS sur la prise en charge de la bronchiolite non compliquée dataient de 2000. Une actualisation était donc nécessaire en raison de la remise en question de la place de la kinésithérapie chez les enfants de moins de 12 mois atteints de formes classiques de bronchiolite, et d’une controverse récente autour de la place du sérum salé hypertonique dans le traitement.
En partenariat avec le Conseil National Professionnel de Pédiatrie, la HAS publie aujourd'hui des recommandations de bonne pratique sur la « prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez un nourrisson de moins de 12 mois ». Une pathologie de saison qui touche 30 % des enfants de moins de 2 ans et qui relève du ressort à la fois des généralistes, des pédiatres et des urgentistes, très sollicités par les demandes insistantes de traitement de la part des parents.
Globalement, la prise en charge préconisée repose avant tout sur le lavage de nez régulier et la surveillance des signes d’aggravation de l’état du nourrisson. Les traitements médicamenteux ne sont pas recommandés en l'absence de complications et la kinésithérapie n'est plus systématique.
« Épuisés, démunis, à bout de forces » : alerte rouge sur la psychiatrie en Rhône-Alpes
PUBLIÉ LE 14/11/2019
Crédit photo : S. Toubon
Les soignants de psychiatrie de Rhône-Alpes sont en grève ce jeudi 14 novembre pour dénoncer le manque de moyens et d’effectifs qui mettent en danger, selon eux, la santé des patients et épuisent les équipes.
Au centre médico-psychologique (CMP) de Rillieux-la-Pape, près de Lyon, il n’y a plus de médecin depuis quinze jours. Au Vinatier, le deuxième plus gros établissement psychiatrique de France, les services manquent cruellement d’effectifs.
Avec 160 suppressions de postes en 3 ans, principalement non médicaux (aides-soignants, infirmiers, ASH, secrétaires), la situation devient intenable, explique Mathieu Berquand-Merle, infirmier à l’hôpital psychiatrique du Vinatier et élu CGT. « Ces suppressions commencent vraiment à se ressentir, cela crée des difficultés au quotidien, explique l'infirmier. Les équipes sont constamment réduites à deux infirmières et un ou une aide-soignant(e) pour 25 patients, ce qui est en temps normal notre effectif minimum et qui devient notre quotidien. Et à la moindre absence, la direction fait appel à des intérimaires, qui ne connaissent pas les patients ni l’unité. »
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