Serge Cannasse 31 oct. 2019
La forme de la maltraitance n’est pas le déterminant principal de son impact
Dans son éditorial du numéro spécial du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) consacré aux maltraitances infantiles, Adrien Taquet, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des solidarités et de la santé, rappelle que « chaque année, environ 50.000 plaintes pour violences physiques sur enfant sont déposées et 20.000 pour agressions sexuelles. » Il ajoute que ces chiffres « ne saisissent pas toute l’ampleur de la maltraitance infantile, car ces violences ont des répercussions traumatiques, physiques et psychologiques à court, moyen et long terme. » Dans le même numéro, deux chercheuses québécoises font le point sur l’état actuel des connaissances sur ces répercussions, en commençant par élargir le domaine de la maltraitance à « la négligence physique, émotionnelle, médicale ou éducative, l’abandon ou l’abus psychologique et l’exposition à la violence conjugale. » Cette extension est importante, parce que les impacts de la maltraitance ne dépendent pas principalement de la forme qu’elle prend : « il existe d’une part des impacts multiples à une même forme de maltraitance et d’autre part, différentes formes de maltraitance peuvent mener à un même impact sur le développement de l’enfant. »