Dans le cadre du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse qui a eu lieu les 26 et 27 septembre à Aix-en-Provence, Marc Soulas, psychiatre, participant assidu à la Section clinique d’Aix-Marseille répond à l’invitation de Patrick Roux, enseignant à la Section clinique d’Aix-Marseille, et… Lire la suite ›
Dans le cadre du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse qui a eu lieu les 26 et 27 septembre à Aix-en-Provence, Patrick Roux, psychanalyste à Toulon, membre de l’ECF et de l’AMP, enseignant de la Section clinique d’Aix-Marseille nous propose ce texte intitulé: « De… Lire la suite ›
Dans le cadre du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse qui a eu lieu les 26 et 27 septembre à Aix-en-Provence, Alice Chaix, participante de la Section clinique d’Aix-Marseille, répond à l’invitation de l’Hebdo à écrire sur ce que lui inspire le thème du… Lire la suite ›
Dans le cadre du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse qui a eu lieu les 26 et 27 septembre à Aix-en-Provence, Alain Revel, psychologue clinicien, nous livre une vignette clinique à propos du thème du colloque: « psychiatrie-psychanalyse, quel nouage aujourd’hui ? » Un bout de… Lire la suite ›
Dans le cadre du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse qui a eu lieu les 26 et 27 septembre à Aix-en-Provence, Sylvain Garciaz, médecin hématologue, docteur en sciences, participant à la Section clinique d’Aix-Marseille, s’exprime sur le thème du colloque « psychiatrie – psychanalyse,… Lire la suite ›
En préparation du Colloque Psychiatrie-Psychanalyse des 26-27 septembre, Philippe La Sagna, psychiatre, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP et enseignant à la Section clinique de Bordeaux répond à la question de Françoise Haccoun, enseignante à la Section clinique d’Aix-Marseille:… Lire la suite ›
Une tribune signée par soixante psychiatres et psychologues appelle à exclure l’approche freudienne des expertises judiciaires et de l’enseignement à l’université.
Il faut bouter la psychanalyse hors des tribunaux : tel est le nouveau combat de Sophie Robert, jeune réalisatrice en lutte contre l’influence de cette discipline depuis plusieurs années, car il y a, dit-elle, urgence. « Il est insupportable d’entendre des “experts” judiciaires prétendre que les bébés ont des “intentions” sexuelles, mettre en cause le désir des victimes d’agressions sexuelles, d’inceste ou que des parents d’enfant autistes se voient retirer la garde de leurs enfants au nom de pseudo-expertises ! »
Elle lance aujourd’hui une tribune en ce sens (voir ci-dessous), déjà signée par soixante psychiatres et psychologues. Parmi eux, on trouve, notamment, des responsables de services hospitaliers ou des membres du Conseil national pour les Universités (CNU). « Les familles, les associations, les avocats que je côtoie au quotidien n’en peuvent plus des dégâts, des drames humains provoqués par cette discipline qui prétend être reconnue comme médicale mais ne repose sur aucun fondement scientifique sérieux », assure-t-elle.
Médecins, chefs de service, infirmiers et internes se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de travail et un système à bout de souffle, « asphyxié par la contrainte budgétaire ». Objectif : agréger les différentes colères pour obtenir un plan d’urgence.
Médecins, chefs de service, infirmiers, internes… Quelque 400 salariés de l’hôpital public ont assisté, jeudi 10 octobre, à la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, à la première assemblée générale du Collectif Inter-Hôpitaux (CIH), une structure née dans le sillage du collectif Inter-Urgences, qui représente les 260 services d’urgences en grève à travers le pays.
But de ce rassemblement transcatégoriel sans précédent depuis plus de dix ans : agréger les différentes colères qui agitent un hôpital public épuisé par des années de restriction budgétaire et obtenir un « plan d’urgence » avec « un financement à la hauteur des besoins de santé de la population ». « Nous sommes à la croisée des chemins, c’est la dernière chance de sauver l’hôpital public auquel nous croyons tous et qui étouffe, asphyxié par la contrainte budgétaire », a fait valoir Antoine Pelissolo, chef de service en psychiatrie à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil (Val-de-Marne).
"J’ai parcouru 25 746 kilomètres, dans toute la France, pour rencontrer 33 personnes qui ont tenté de se suicider. Je leur ai demandé quelle était leur réalité, terriblement supérieure. Et j’ai pris des photos, de chaque trajet fait pour rencontrer ces 33 personnes, chez elles." Récits.
"Kilomètre 25746" : le film de Margot Morgiève retrace cette aventure mise en son par deux comédiens.
Quand on est si loin de toute amitié, si seule, si triste, toute démarche difficile devient impossible. On s’observe, on se craint soi-même, et l’on se suicide dans la peur de se laisser mourir. George Sand
À cause d'une politique d'accueil déplorable, il n'est pas rare que les Français envoient leur enfant autiste dans une institution belge. Pourtant chez nous, les places manquent aussi. Sans les Français, la situation pourrait toutefois être encore plus grave…
Depuis le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales établi en 2016, il ne fait plus aucun doute que la Belgique doit faire face à l'arrivée de nombreux enfants ou adultes français atteints du trouble du spectre autistique. Bien qu'il soit difficile de chiffrer le phénomène, cet exil pour raison de santé concernerait des centaines voire des milliers de familles. Il met cela dit moins en lumière l'avance de la Belgique francophone en matière d'accueil pour les handicapés que le retard français. Un nouveau rapport de l'Association pour les Français en situation de handicap en Belgique (AFrESHEB) fait le bilan sur la situation. "Il y a un manque très important de places et de réponses adaptées en France, soutient la présidente Isabelle Resplendino, mère d'un enfant autiste de 18 ans scolarisé dans le Hainaut. La prise en charge est encore très imprégnée par la psychanalyse. Or la recherche démontre que c'est une approche complètement dépassée. En France, on a affaire à des cas dramatiques. Des enfants qui ne sont scolarisés qu'une heure 30 par jour, des réorientations vers des structures totalement inadaptées comme des hôpitaux psychiatriques, des enfants qui n'ont droit qu'à une heure d'accompagnement adaptée à l'école par semaine…"
Ce colloque international du département Humanisme numérique du Collège des Bernardins est co-organisé avec l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Alors que la révolution numérique a amorcé une tendance conduisant vers l'intériorisation de la technologie (les expériences d’implantation d’artefacts technologiques dans notre corps en vue de le co-constituer et de le refaçonner sont un exemple particulièrement frappant), le paradigme de l’extériorisation semble prévaloir dans les recherches relatives au statut des écrans. Véritable technos prothèses susceptibles de permettre l’extension de nos capacités corporelles, ils demeurent néanmoins essentiellement analysés à travers le paradigme de l’extériorisation.
Le directeur de l’hôpital psychiatrique de Rouffach se retrouve dans les idées défendues dans le rapport parlementaire sur l'organisation de la santé mentale en France, mais précise que beaucoup de choses sont déjà entreprises dans ce sens. Voir la vidéo ...
Dans de nombreuses cultures, la sociologue Cécile Charlap montre que lorsqu’une femme cesse d’avoir ses règles, c’est un événement heureux. Dans l’Occident contemporain, en revanche, “ménopausée” relève du stigmate.
Version remaniée d’une thèse de doctorat préparée sous la direction de David Le Breton, à l’université de Strasbourg, La Fabrique de la ménopause (éditions du CNRS, 2019) questionne le vocabulaire lié à la ménopause en Occident : «involution», «déficience», «dégénescence». Pourquoi la fin des cycles est-elle vécu comme la fin tout court ? Enquêtant sur ce qu’elle appelle «la culture de la ménopause» –une culture qui voit le jour au XIXe siècle, sous l’impulsion des médecins–, Cécile Charlap s’étonne : la représentation des femmes qui ne saignent plus est extrêmement différente selon les pays. «Dans certaines sociétés traditionnelles, la ménopause va de pair avec un accroissement des possibles et des pouvoirs.» Ainsi, chez les Baruyas en Nouvelle-Guinée, les femmes qui ne sont plus réglées peuvent s’arroger «des libertés de parole et d’action» qui leur permettent non seulement de jouer des rôles politiques mais de participer aux décisions lors de conflits et de guerres.
Charlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Florence Foresti, Clara Luciani, Pierre Arditi, Lomepal, Valérie Bonneton et Vincent Lindon font partie des signataires. LP/Frédéric Dugit et Olivier Corsan; Panoramic/Stéphane Allaman; AFP/Ludovic Marin; Getty Images/Pascal Le Segretain; Cyril Entzmann
SOS Monsieur le Président. Comédiens, humoristes, réalisateurs, chanteurs, écrivains… Ils sont 108 célébrités à apostropher Emmanuel Macron dans nos colonnes. L'hôpital public craque. Et maintes fois pourtant, il leur a porté secours.
Dans une lettre ouverte inédite que nous publions (bientôt disponible sur le site de pétitions Change.org ), Véronique Sanson, Florence Foresti, Charlotte Gainsbourg, Vincent Lindon, Thomas Piketty, Clara Luciani et tant d'autres mêlent leur nom à ceux d'une quarantaine de représentants de patients en France en soutien aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs. (Lire ci-dessous la liste des signataires)
Par Gurvan Kristanadjaja— Des livreurs Deliveroo ont participé le 7 août à un mouvement de grève symbolique, à l’initiative du Collectif des livreurs autonomes parisiens (Clap), place de la République à Paris. Photo Denis Allard
Avec son film «Sorry We Missed You», en salles ce mercredi, le Britannique part en guerre contre un énième avatar du libéralisme : les plateformes de livraison. Rencontré par «Libération», le cinéaste espère susciter un tollé contre ce système d’exploitation via les nouvelles technologies.
La schizophrénie est retenue par l’OMS parmi les 6 maladies les plus graves qui puissent exister dans le monde. Il y a cinq fois plus de schizophrènes dans le monde qu’il y a de diabétiques. Le 10 octobre a lieu la journée mondiale de la santé mentale. À l’heure où des études avancent que 340 000 Marocains sont schizophrènes, qu’en est-il vraiment?
Nous avons rencontré le Docteur en psychiatrie Mohammed Hachem Tyal, fondateur de la 1èreclinique privée spécialisée en maladie mentale, la Clinique des Lilas à Casablanca, afin de lui poser la question que tout le monde se pose: les Marocains sont-ils schizophrènes ?
Alors qu’une «stratégie nationale» est en projet pour repenser ce secteur sinistré, «Libération» est allé à la rencontre des premiers concernés et des acteurs de terrain. Cette semaine, la cellule de recueil d’informations préoccupantes de la Meuse, qui traite de nombreux cas de violences sur mineurs.
Au bout du fil, le diagnostic de Flora (1) est tombé sans équivoque : «Bonjour, nous avons un cas de bébé secoué.» L’appel émanait de l’hôpital de Verdun et Amélie Buchert se souvient du ton catégorique, et si peu banal, du pédiatre au téléphone ce jour-là. «Les médecins sont prudents dans le diagnostic de ce syndrome. Ils préfèrent parler de suspicion, mais dans cette situation, ils n’avaient pas le moindre doute», retrace-t-elle. Amélie Buchert, 35 ans, est cheffe de la cellule de recueil d’informations préoccupantes de la Meuse (Crip 55), basée à Bar-le-Duc.
C’est à elle et sa petite unité que revient la responsabilité de récolter et de trier la totalité des signalements de mineurs en danger du département. De prendre aussi, si nécessaire, les premières mesures de protection d’urgence - le placement en établissement, en famille d’accueil ou le maintien en institution médicale. Pour Flora, amenée en catastrophe par des parents tourmentés par ses vomissements, la décision fut prise de la laisser en sécurité à l’hôpital et de limiter les visites des proches. Le temps de démêler l’affaire.
Pour le neuroscientifique Michel Desmurget, laisser les enfants et les adolescents face à des écrans relève de la maltraitance. Il alerte sur ce problème majeur de santé publique.
Michel Desmurget dirige, au CNRS, une équipe de recherche sur la plasticité cérébrale. Il vient de publier La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants (Seuil, 425 pages, 20 euros). En se fondant sur la littérature scientifique disponible, il y détaille les effets de l’omniprésence des outils numériques sur la cognition, le comportement et le bien-être des enfants.
Vous abordez dans votre livre les différents types d’écrans classiques, les jeux vidéo, etc. Qu’est-ce qui est le plus délétère pour l’enfant ?
C’est la convergence de tout cela. De nombreuses études mettent en évidence l’impact des écrans, quels qu’ils soient, sur des retards dans le développement du langage, sur le sommeil et l’attention. Le cerveau – surtout lorsqu’il est en construction – n’est pas fait pour subir ce bombardement sensoriel.
Quelles sont les données disponibles sur le temps d’écran ?
Le temps d’écran n’est pas seulement excessif, il est extravagant. Aux Etats-Unis, on est à près de trois heures par jour à 3 ans, quatre heures quarante entre 8 et 12 ans et six heures quarante entre 13 et 18 ans. En France, les enfants de 6 à 17 ans passaient en moyenne, en 2015, quatre heures et onze minutes par jour devant un écran, selon l’étude Esteban menée par Santé publique France. D’autres données diffèrent un peu, mais elles sont toutes dans des fourchettes équivalentes, et, dans tous les cas, dans des proportions très élevées. Seulement 6 % à 10 % des enfants ne sont pas touchés.
Est-ce si grave ?
Avant 6 ans, il est montré que les écrans ont un effet dès quinze minutes par jour. Dans les cinq à six premières années de la vie, chaque minute compte : c’est une période de développement absolument unique, d’apprentissage, de plasticité cérébrale qui ne se reproduira plus ! Au-delà de 6 ans, jusqu’à une demi-heure, voire une heure de consommation par jour, il n’y a pas d’effets mesurables pour peu que les contenus consultés soient adaptés et que cette activité ne touche pas le sommeil. Mais on est très au-delà. Ce qui se produit en ce moment est une expérience inédite de décérébration à grande échelle.
The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry s’interroge sur les indications d’une hospitalisation en pédopsychiatrie. Les auteurs rappellent d’emblée que, parmi les enfants et les adolescents avec des troubles mentaux, seule une faible proportion nécessite le recours à une hospitalisation en psychiatrie. Cette décision ne doit pas être prise à la légère, car elle se révèle parfois traumatisante en raison de la séparation avec le milieu familial, et parce que les jeunes concernés peuvent percevoir l’hospitalisation comme une expérience violente. Autres risques : « régression », « stigmatisation », ou/et adoption de « comportements inadaptés » observés à cette occasion chez d’autres patients (par exemple, la tentation de se livrer à des scarifications, par mimétisme avec des jeunes qui s’automutilent, hospitalisés en même temps). En général, un traitement ambulatoire bien adapté est préférable à une hospitalisation, à un moindre coût et sans rupture entre le jeune et sa famille.