Après avoir travaillé sur l’architecture et sur notre rapport au temps, Sylviane Agacinski a élaboré une réflexion sur les sexes : la politiques des sexes, la métaphysique des sexes et le drame des sexes, jusqu’à faire paraître il y a quelques mois un court essai sur l’homme désincarné…
L’exposition « Une histoire de femme et de fil » met à l’honneur à la Maison des arts de Châtillon les œuvres textiles de Fanny Viollet. Depuis les années 1980, celle-ci s’emploie à valoriser des techniques artisanales considérées comme désuètes et proprement féminines en les amenant dans le champ de la création artistique.
« Une histoire de femme et de fil » : l’art textile de Fanny Viollet
La démarche de Fanny Viollet se lit comme un militantisme féministe en sens inverse : lorsqu’elle choisit, dans les années 1980, de présenter une maîtrise d’arts plastiques consacrée à la lettre brodée au point de croix puis de substituer à ses pinceaux du fil et des aiguilles, la broderie était complètement démodée et déconsidérée dans les milieux intellectuels.
Fanny Viollet entend pourtant préserver l’histoire de la femme qui coud, tricote, brode et la mémoire qu’elle transmet à travers ces gestes. En intégrant le travail du fil dans le champ de la création artistique, elle veut valoriser des activités mésestimées et reliées à l’univers féminin, et s’inscrit ainsi dans les revendications féministes.
Les Journées régionales de santé mentale s’est déroulée ce jeudi 10 et vendredi 11 octobre à Stella Matutina, Saint-Leu. Cette première édition a accueilli parmi ses intervenants le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie. Le Professeur Franck Bellivier ff
L’événement a obtenu le soutien de l’Agence régionale de santé océan Indien (ARS OI). Ces Journées sont destinées à débattre de la situation mentale avec les acteurs et professionnels concernés, en réalisant un état des lieux.
Le brouhaha de l'amphithéâtre B de la fac de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) diminue au fur et à mesure que s'affirme la voix de Céline Laville. Ce jeudi 10 octobre, alors que la nuit tombe, la jeune présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI) raconte le quotidien de cette aide-soignante qui, tous les matins, gare sa voiture sur le parking de l'hôpital et, tétanisée par l'idée d'être maltraitante malgré elle avec ses patients, met 30 minutes à en sortir.
Puis s'exprime à la tribune cette autre paramédicale, au bloc depuis cinq ans. Elle fait taire net les centaines de médecins et soignants qui lui font face en évoquant, les larmes aux yeux, les chambres de garde en guise de logement, faute de moyens pour s'offrir un studio parisien décent. Victor Desplats, président du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP), résume la situation : « Jusqu'à quelle limite repousserons-nous notre malléabilité et notre résilience ? » La première assemblée générale du collectif inter-hôpitaux (CIH), créé il y a un mois, a fait craquer trois amphis autour de cette question.
(AFP) - Sur les réseaux sociaux et dans la pop culture, les initiatives fleurissent pour parler des maladies mentales aux 15-25 ans, âge auquel surviennent souvent les premiers troubles mais où la méconnaissance entretient les clichés et les retards de diagnostic.
"Les jeunes qui ont des troubles psychiques ne sont pas différents des autres: c'est sur les réseaux sociaux qu'ils s'informent en majorité. Si on veut leur parler, il faut adopter leurs codes et dépoussiérer l'image de la santé mentale, qui fait parfois peur", explique Jean-Victor Blanc, psychiatre adepte des références à la culture pop, interrogé par l'AFP à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale jeudi.
- "Et toi, ça va?": un faux profil pour parler de la dépression
Depuis une dizaine de jours, plusieurs influenceurs sur Instagram relayaient les publications d'"Antoine", demandant à leur communauté ce qu'ils pensaient de ses photos de plus en plus moroses. Mais c'était un faux profil destiné à sensibiliser à la dépression, a révélé jeudi la Fondation Deniker, qui oeuvre pour la prévention en santé mentale.
Des femmes portant des photos de victimes de féminicides lors d'une manifestation le 3 septembre 2019 à Paris. AFP
Avec le soutien du gouvernement, les députés ont adopté en première lecture la proposition de loi du député LR Aurélien Pradié qui prévoit une série de mesures pour lutter contre les violences conjugales.
Brahim Hammouche : Je suis clairement au fait que le manque de moyens est un axe fort de la revendication des soignants et des patients pour une sortie de crise de la psychiatrie. J’aimerais rappeler que, chaque année, 22,5 milliards d’euros sont alloués aux dépenses de santé mentale. C’est bien plus que celles pour les maladies cardiovasculaires et les cancers. Sauf que tout n’arrive pas à destination… C’est pour cela que nous préconisons également la création d’une Agence nationale sur le modèle de l’ Institut national du cancer qui permettrait de suivre les projets et les financements, de développer la recherche et l’innovation, en somme de recadrer ce domaine de santé pour lui impulser une nouvelle orientation.
Au Centre Médico-Psychologique du CHM, le personnel hospitalier occupe la lourde responsabilité du traitement des maladies psychiatriques. Entre les croyances locales qui mêlent religion et animisme, et la médecine occidentale, l’équilibre est délicat. Un exercice sanitaire particulier, qui porte néanmoins ses fruits auprès d’une population en constante augmentation dans les visites
Les excréments humains en train d'être traités dans un laboratoire
de l'Université de Calgary.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JEFF MCINTOSH
Une équipe du département de psychiatrie de l’Université de Calgary tente de remplacer le Prozac par des gélules à base de matière fécale humaine dans le traitement de certains troubles psychologiques.
On a tenu pour acquis que c’étaient des maladies du cerveau où nous pensons que les émotions sont régulées, mais c’est un petit peu plus compliqué que ça, commence la psychiatre Valerie Taylor.
Nous avons plus de récepteurs de sérotonine dans notre système gastro-intestinal que dans notre cerveau, précise-t-elle.