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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 23 septembre 2019

"C'est dans votre tête", la pire phrase d'un médecin à son patient

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Aurélien BenoilidNeurologue, hypnothérapeute
23/09/2019

Prétendre qu’un symptôme est dans la tête de son patient n’est pas seulement un déni de son symptôme, c’est aussi un déni du patient lui-même.


C’est un constat sans appel. Pendant que la médecine, plus efficace que jamais, double notre espérance de vie et trouve des remèdes à nos pires maladies, la méfiance et l’insatisfaction ne cessent de grandir en chacun d’entre nous. Le contrat symbolique qui reliait jadis, patients et thérapeutes, s’étiole lentement. Dès lors, pourquoi s’étonner de voir proliférer de fausses médecines prêchant une alternance au dogme académique, alors que nous ne faisons que chercher ailleurs, ce que la science et la médecine sont incapables de nous prodiguer.


Femtech : la technologie dédiée à la santé des femmes, un secteur qui monte

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23 SEP 2019

 
@Clue

Les start-ups développant des produits qui visent la santé des femmes, telles que les applications contraceptives ou un soutien-gorge aidant à détecter le cancer du sein, ont levé plus d’un milliard de dollars entre 2014 et 2017. Devant leur essor fulgurant, les investisseurs voient dans la femtech un secteur d’avenir.


Petite histoire du spermatozoïde : la Belle au bois dormant et les missiles

The Conversation 


22 septembre 2019


On a longtemps perçu le spermatozoïde comme un preux chevalier venant réveiller
la princesse endormie. Shutterstock

Sujets sensibles, les spermatozoïdes intriguent, inquiètent ou inspirent. Produits dans les gonades mâles (les testicules), ce sont à l’origine des cellules sphériques (les spermatides), qui se transforment en cellules fuselées, propulsées par un flagelle – leur « queue ». Lors de la fécondation, l’union de deux cellules reproductrices, d’une part un spermatozoïde et d’autre part un ovocyte, rétablit la totalité du nombre de chromosomes et forme la cellule-œuf, qui se développera en embryon.
Cette fonction essentielle fait des cellules reproductrices un objet de préoccupation chez l’homme. Ce dernier surveille leur qualité et leur quantité avec la nervosité d’un conducteur, qui, l’œil sur la jauge, s’inquiéterait de ne pas arriver à bon port. Sa capacité reproductrice se voit en effet parfois affectée, lorsque des facteurs environnementaux tels que les perturbateurs endocriniens ou les métaux lourds diminuent la production ou la qualité des spermatozoïdes.
Peu surprenant donc qu’ils aient été dans l’histoire l’objet de tant de fantasmes et de métaphores. Antoine Van Leeuwenhoek, scientifique néerlandais, fut le premier à décrire la présence de spermatozoïdes dans le sperme en 1677, grâce aux améliorations qu’il fit du microscope. Ces « animaux » à mi-chemin entre le ver et l’anguille furent considérés par beaucoup comme des parasites présents dans la semence. Si le chercheur ne doutait pas de la portée biologique de sa découverte, il fallut attendre le XIXe siècle qu’Alfred Kölliker – anatomiste et physiologiste suisse – montre que les spermatozoïdes n’étaient autres que des cellules produites par les testicules et que ces cellules fécondaient les ovocytes. Les spermatozoïdes y gagnèrent alors leurs premières lettres de noblesse.

Animalcules et homoncules

Animalcules. Daniel Friedman/FlickrCC BY-NC-ND
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Quelle langue parlait Cro-Magnon ?

Par le 22.09.2019


Quelle langue parlaient les hommes préhistoriques ?

Reconstitution de deux "hommes" de Cro-Magnon
Reconstitution de deux "hommes" de Cro-Magnon
© ANDREAS ARNOLD / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE / AFP

Les hommes modernes installés il y a environ 40.000 ans en Europe disposaient d’un langage comparable au nôtre. D’après Jean-Jacques Hublin, directeur du département d’Évolution humaine à l’Institut d’anthropologie évolutive Max-Planck de Leipzig, "les langues des chasseurs-cueilleurs modernes peuvent présenter plus de complexité que les langues les plus parlées aujourd’hui", et il en aurait été de même pour les chasseurs-cueilleurs du paléolithique supérieur.


Enfant : comment lui parler pour qu'il écoute ?

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Le 24 septembre 2019

Vous avez l'impression que votre enfant n'en fait qu'à sa tête ? Pas facile de se faire obéir sans perdre son calme. Et si vous révisiez votre vocabulaire ? Grâce à l'étude des neurosciences, on connaît désormais mieux le fonctionnement du cerveau de l'enfant et on peut agir en conséquence. Décryptage.
"Range ta chambre", "ne saute pas sur le canapé", vous avez l'impression de parler dans le vide ? Tous les parents ont connu ces moments de solitude. Pourtant, le cerveau de l'enfant, en particulier quand il a moins de 6 ans, ne traite pas l'information comme celui d'un adulte. Les conseils d'Héloïse Junier, psychologue et auteur de "Le manuel de survie des parents" (Interéditions) pour employer le bon vocabulaire.

Arrêter de formuler des consignes négatives

Plus vous parlez en positif, plus vous optimisez vos chances d'être compris par votre enfant. Quand vous anticipez tout ce que l'enfant risque de faire, cela vient instinctivement en négatif. "Ne monte pas sur la table", "ne bouscule pas ton frère", "ne mords pas le copain". Or, le cerveau de l'enfant traite les informations en positif. "S'il entend une phrase du type : "ne monte pas sur le fauteuil" : il va automatiquement décoder les mots "monter", un verbe d'action et "fauteuil", un objet qu'il connaît", décrypte Héloïse Junier. 

« L’astiquage » fait débat à Lifou

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Clarisse Watue   Publié le 
© Philippe Kuntzmann
© PHILIPPE KUNTZMANN


Plusieurs commerces cambriolés, coffre fort du lycée des Iles volé puis brûlé… Lifou, jusque là épargnée, est le théâtre de nombreux actes d’incivilité. Et comme souvent, la majorité des auteurs sont des jeunes.
Institutions, collectivités, justice et coutumiers veulent prendre à bras le corps le problème de la délinquance juvénile.
Les coutumiers pratiquent depuis la nuit des temps le châtiment corporel pour éviter la récidive.
Faut-il maintenir ou pas cette sanction ? Sur l’île, les avis sont partagés.

C’est pour le remettre dans le droit chemin

« Ce n’est pas pour astiquer pour faire du mal, c’est un art. C’est pour le remettre dans le droit chemin » explique Cope Zeoula, président du conseil de l’aire Drehu.
La majorité des coutumiers de l’île partagent cet avis, à l’instar de Kapua Angajoxu, petit chef  de  Tingeting et de Saint-Paul, un fervent défenseur du châtiment corporel, « iwameucë » en langue Drehu. 
 

L’éducation plutôt que la correction physique

Mais il y a quelques semaines, six jeunes de sa tribu mis en cause dans le cambriolage d’un magasin situé à Wanaham, ont échappé à cette sanction. Certains se sont opposés à la correction physique explique Célestin Kakue de la tribu de Tingeting.


ORPEA : S1 2019 : Nouveau semestre de forte croissance des résultats

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24/09/2019 

[...] Regulatory News:

Le Groupe ORPEA (Paris:ORP), leader mondial de la prise en charge globale de la Dépendance (maisons de retraite, cliniques de moyen séjour et de psychiatrie et maintien à domicile), annonce aujourd’hui ses résultats consolidés (en cours d’examen limité) pour le 1er semestre 2019 clos au 30 juin, arrêtés par le Conseil d’administration du 24 septembre 2019, ainsi que l’acquisition du groupe Sinoué, acteur de référence dans la psychiatrie premium.


En Italie, la question du suicide assisté effraie les politiques et mobilise les militants

par Bruce de Galzain publié le 
La Cour constitutionnelle italienne se saisit de la question de la fin de vie et pourrait se positionner sur le suicide assisté. Elle avait donné un an au Parlement pour qu’il se prononce sur la question, mais ce dernier ne l’a pas fait. Depuis, les défenseurs et les opposants au suicide assisté montent au créneau.
En Italie, le débat sur la fin de vie resurgit alors que la Cour constitutionnelle italienne se saisit de la question
En Italie, le débat sur la fin de vie resurgit alors que la Cour constitutionnelle italienne se saisit de la question © Getty / Boris Zhitkov

Marco Capatto attend cette décision avec impatience car il est poursuivi pour avoir accompagné un homme, DJ Fabo, en Suisse pour l’assister dans son suicide. Ancien député européen, Marco Capatto est aujourd’hui trésorier de l’association Luca Coscioni où il milite pour que soient autorisés le suicide assisté et l’euthanasie. Il pourrait aussi échapper à la prison car selon la loi actuelle, il encourt jusqu’à 12 ans de prison. "C’est un moment, une étape importante non seulement pour moi et Mina Welby mais aussi pour toutes ces personnes qui vivent la question comme urgente, les personnes atteintes de maladie grave et qui souffrent, elles attendent une décision."


dimanche 22 septembre 2019

1938, Sigmund Freud évoque la naissance de la psychanalyse



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Sigmund Freud est décédé le 23 septembre 1939. Neuf mois plus tôt, "le père de la psychanalyse" accordait une interview à la radio depuis son domicile londonien. Il évoquait la naissance de la psychanalyse et la genèse de sa théorie de l'inconscient.

Le 7 décembre 1938Sigmund Freud accorde un entretien exceptionnel à la BBC, à Maresfield Gardens, à Londres. Il y vit depuis sa fuite de l'Autriche nazie.
Le psychanalyste s'exprime d'abord en anglais puis en allemand, sans traduction. Ce document est de qualité moyenne mais audible. Voici la transcription de l'interview (en anglais) puis sa traduction.

1957 - Lacan livre les clefs de la psychanalyse

Par Madeleine Chapsal (en 1957),

Odile Fillod a œuvré à réhabiliter le clitoris dans les manuels scolaires

Les travaux de l’auteure du blog Allodoxia ont conduit quatre éditeurs scolaires à intégrer en cette rentrée des croquis de l’anatomie complète de l’organe.
Par   Publié le 22 septembre 2019
A quoi ressemble vraiment l’anatomie d’un clitoris ? En cette rentrée scolaire, quatre éditeurs de manuels de sciences de la vie et de la Terre (SVT) – Hatier, Nathan, Bordas et Lelivrescolaire.fr – ont profité d’une refonte des programmes pour rompre avec des années d’ignorance. Dans les ouvrages destinés aux classes de seconde, les croquis illustrant les chapitres sur la sexualité présentent désormais l’anatomie complète de l’organe (environ 10 cm depuis le gland jusqu’au bout de ses piliers) et non plus un simple « bouton », voire rien du tout, comme c’était le cas jusqu’à présent.
Cette réhabilitation bienvenue mais tardive doit beaucoup à Odile Fillod qui, ces dernières années, a entrepris de rendre justice à l’organe jusque-là délaissé par les éditeurs. En 2014, celle qui se définit comme « chercheuse indépendante » a méticuleusement listé « les biais sexistes dans les manuels de SVT », à l’occasion d’un colloque organisé par le centre Hubertine-Auclert, à Paris, et mis en lumière la responsabilité des éditeurs dans la production de stéréotypes de genre.
Deux ans plus tard, la fabrication pour les besoins d’une vidéo d’un modèle du clitoris à taille réelle l’a fait connaître d’un plus large public. L’objet s’est taillé un joli succès dans les médias et auprès des enseignants de SVT après la diffusion du fichier imprimable en 3D en accès libre sur Internet.
Le modèle de clitoris (dans sa première version), imprimé en 3D à partir des recherches d’Odile Fillod.
Le modèle de clitoris (dans sa première version), imprimé en 3D à partir des recherches d’Odile Fillod. MARIE DOCHER

Gisèle Halimi : « J’avais en moi une rage, une force sauvage, je voulais me sauver »






Entretien. Soixante-dix ans de combats. Soixante-dix ans d’énergie, de passion, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. La silhouette est frêle désormais, et le beau visage émacié. Mais le regard garde sa flamboyance et la voix conserve la force soyeuse qui a frappé tant de prétoires. Gisèle Halimi, l’avocate la plus célèbre de France, se souvient. Tunis où elle est née, en 1927, dans une famille juive de condition modeste, sa découverte précoce de la malédiction d’être née fille, son refus d’un destin assigné par son genre et son rêve ardent de devenir avocate.
Avocate pour se défendre et pour défendre. Avocate parce que l’injustice lui est « physiquement intolérable ». Avocate parce que, femme, elle est depuis le début dans le camp des faibles et des opprimés. Avocate « irrespectueuse », comme elle aime à se définir, parce que l’ordre établi est à bousculer et que la loi doit parfois être changée. Enfin parce que « ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience », comme l’écrit René Char, qu’elle cite volontiers.
Son appartement parisien est rempli des livres, tableaux, photos des personnages qui ont marqué sa vie : Claude Faux, son mari, et ses trois fils ; mais aussi Louis Aragon ; Sartre, Simone de Beauvoir, Simone Veil… Près de la fenêtre, le petit bureau où Paul Eluard écrivit plusieurs de ses poèmes. Et, à l’étage au-dessous, posée sur un cintre dans son cabinet, la robe d’avocate à laquelle elle tient tant. Celle avec laquelle elle prêta serment à Tunis, en 1949. Celle qu’elle portait au procès de Bobigny sur l’avortement en 1972. Sa robe « fétiche », maintes fois réparée, reprisée, raccommodée, dont elle triturait fiévreusement les petits boutons de nacre noire lors des attentes interminables de délibérés…

Je ne serais pas arrivée là si…

Si ma mère, et tout mon entourage depuis la prime enfance, ne m’avaient constamment rappelé que le fait d’être une fille impliquait un sort très différent de celui de mes frères. Un sort dans lequel le choix, le libre arbitre, la liberté n’avaient aucune place. Un sort uniquement déterminé par mon genre.
Gisèle Halimi, chez elle, à Paris, le 18 septembre.
Gisèle Halimi, chez elle, à Paris, le 18 septembre. RICHARD DUMAS POUR LE MONDE