Nathalie Barrès 19 août 2019
La parité n’est pas souvent atteinte en santé
Les hommes meurent plus jeunes que les femmes et ont 20% de cancers en plus que celles-ci. Ils se suicident deux à quatre fois plus, meurent deux fois plus après une fracture de hanche, ont plus de retards mentaux, ou encore d’AVC ischémiques… que les femmes.
Les femmes quant à elles meurent plus souvent d’une maladie cardiovasculaire que les hommes, sont plus souvent atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence, sont plus souvent concernées par la sclérose en plaque, la dépression, ont 20% de cancer du poumon en plus à âge et consommation tabagique équivalents, et sont plus concernées par l’anorexie, la dépression, l’ostéoporose que les hommes. Pour ne citer que quelques exemples.
Quand l’épigénétique s’en mêle…
L’épigénétique – ou l’influence de l’environnement cellulaire ou physiologique sur l’expression de nos gènes – permet de lire différemment un même gène selon le tissu, l’environnement ou certaines circonstances. Or, il existe des « marques épigénétiques » spécifiques du sexe qui peuvent être influencées par l’environnement physico-chimique ou socio-affectif. L’influence du genre et des autres contraintes sociales marqueront les gènes également à partir de la naissance. Car un individu est bien la résultante d’un « sexe » biologiquement déterminé (garçon/homme ou fille/femme) et d’un « genre » lié à des injonctions sociales et culturelles et désignant les rôles et comportements culturellement déterminés au masculin ou au féminin.