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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 20 août 2019

Une extase nichée dans le cerveau

Univadis

Serge Cannasse   15 août 2019

Certains patients épileptiques ont des crises pendant lesquelles surviennent des phénomènes qu’il est possible de qualifier d’extatiques : toute anxiété est absente, le bien-être est diffus, avec le sentiment d’être totalement présent au monde et de ne faire qu’un avec l’univers. Des travaux récents ont fait penser que ces manifestations pourraient avoir leur origine dans l’insula cérébrale. Cette région du cerveau est impliquée dans l’anticipation anxieuse. Elle agit comme un système d’alerte, dont l’inhibition (par exemple, par stimulation électrique) pourrait donner au sujet un sentiment de clarté, de certitude et d’évidence.


La PACES coûte 17 000 euros aux étudiants, dont 5 465 euros de frais de rentrée en 2019

PAR ANNE BAYLE-INIGUEZ  
PUBLIÉ LE 20/08/2019

Crédit photo : S. Toubon
L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a rendu public ce mardi 20 août son indicateur de coût de la rentrée 2019 pour un étudiant en PACES (première année) et un étudiant en quatrième année (DFASM1) non boursier et ne vivant plus au domicile familial.
Comme l'année dernière, l'association a focalisé son attention sur les frais spécifiques de rentrée (frais de scolarité, complémentaires santé, assurance logement, frais d'agence et matériel pédagogique) d'une part et les frais de vie courante mensuels (loyers, repas, équipements divers, téléphonie, Internet et transports) d'autre part. 
Que ce soit en première ou en quatrième année, les chiffres ne sont pas glorieux. Ils sont même pires qu'en 2018. 

Lorsque la folie est soignée par un dermatologue !

The Conversation

August 20, 2019 

Dans le Midwest américain, à l’automne 2015, la vie de Matthew, un garçon âgé de 14 ans a totalement basculé. Alors qu’il était en parfaite santé, scolairement et socialement épanoui, en seulement quelques semaines, le jeune homme se prenait pour le fils maléfique du diable.
Entre consultation de spécialistes, internement en hôpitaux psychiatriques et lourds traitements médicamenteux, rien n’a pu soigner Matthew. Pourtant, la cause de son mal fut finalement identifiée par un… dermatologue ! Si la spécialité du médecin qui a permis au jeune garçon de se remettre de sa psychose vous a surpris, l’origine de sa folie risque de pas mal vous désarçonner.

Un tout nouvel organe sensible à la douleur découvert sous notre peau

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On pensait jusqu'ici que la capacité à ressentir la douleur était réservée aux cellules nociceptrices de la peau dépourvues de myéline. Des chercheurs affirment aujourd'hui avoir identifié un réseau de cellules gliales sous-cutanées d'un nouveau type et pouvant répondre à des stimuli douloureux.

Ce n'est pas tous les jours que l'on découvre un nouvel organe dans le corps. En mars 2018, des chercheurs américains avaient déjà proposé de définir l'interstitium, constitué de l'ensemble des tissus interstitiels, comme organe à part entière (voir l'article précédent, ci-dessous). En 2017, c'était le mésentère qui prétendait briguer le titre de 79e organe du corps humain. Aujourd'hui, des chercheurs du Karolinska Institutet de Stockholm (Suède) affirment à leur tour avoir découvert un nouveau type de cellules gliales cutanées qui joueraient un rôle important dans la perception de la douleur. Formant un réseau de mailles dans la couche sous-cutanée supérieure, ces cellules pourraient être considérées comme un organe à part entière.

Les cellules de Schwann nociceptrices (en rouge) s’enroulent autour des cellules nerveuses (en bleu) à qui elles transmettent le signal de la douleur. © Hind Abdo et al, Science, 2019


Comment détecter le traumatisme chez l'enfant ?

   Par      Diffusion : mardi 20 août 2019



Comment détecter qu'un enfant a subi un traumatisme ? Quels sont les signes pouvant alerter ? Quand consulter ?


Nu(e), comment s'aimer ?

LES 400 CULS    
En 1535, Clément Marot compose un poème sur le sein d’une demoiselle. Son «Beau Tétin» connait un succès éclatant. En 2009, Catherine Bernstein applique à son propre corps le style du blason anatomique. Elle se dissèque, nue devant la caméra.

Une femme raconte son corps. Le film dure 6 minutes et s’achève sur une déclaration d’amour. Cela commence par une piqure d’insecte dans son dos, «une zone définitivement morteC’est la première partie de mon corps à disparaître.» Elle énumère ensuite, par fragments, ses fesses trop rondes d’adolescente, son ventre affaissé par la maternité, ses dents jaunes, le pli de son cou et ses poils drus, bref tout ce qui lui a «pourri la tête» si longtemps qu’elle se cachait pour faire l’amour. Jusqu’au jour où un homme est venu. Il l’a regardée entièrement, dit-elle. «Moi je me voyais en morceaux
Le corps : créature de Frankenstein ?
Le film fait partie de la section «Femme nue» qui rassemble des fictions et des documentaires en libre-accès sur le site de KuB (1) avec un point commun : questionner l’influence des images mainstream du corps. Ces images, pour citer Bernard Noël (2), font du corps un objet toujours neuf, toujours beau et «paupérisent le désir en le stylisant.» Comment se définit-on quand on ne colle pas avec les canons de beauté ? Comment faire pour surmonter la détestation de soi ? Dans le film Nue, la réalisatrice Catherine Bernstein apporte une réponse très personnelle : chaque jour, un homme lui «réapprend à être un tout», dit-elle. Bien sûr, cela prend du temps. Les jours gris, elle voit encore les coutures de son corps, qu’elle considère comme un étranger. «Mais les jours clairs, j’arrive à accepter le tout
Pour s’aimer soi-même, il faut bien être deux

Pour Catherine Bernstein, s’exposer nue c’est répondre à cet homme : merci de m’avoir recollée. D’abord le film ne montre que des gros plans, fragmentés. Plus on avance, plus la caméra recule. Plus le corps devient entier, exposant de façon palpable le combat intérieur qui déchire cette femme. Pas évident de s’aimer. Dans le dossier de presse, elle raconte : «J’aurai pu intituler ce film Diasparagnos, terme philosophique signifiant : le corps en morceaux. Ou encore Blason, genre littéraire très en vogue au XVIe siècle désignant une poésie qui décrit de manière détaillé, sur le mode de l’éloge ou de la satire, les caractères et qualités d’un être.» Catherine fait allusion aux blasons du corps féminin créés par le poète Clément Marot.

Femme nue : l’icône obsessionnelle.

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La représentation de la femme nue est inextricablement liée à l’histoire de l’art. Du graffiti au tableau le plus sophistiqué, des grottes de Lascaux à Internet, les hommes – des mâles en grande majorité – projettent leurs rêves sur des formes les plus diverses. Rêves lubriques, mais pas que. Le dévoilement du corps de la femme participe intimement aux mécaniques de survie de l’espèce. Le Christianisme qui tente de mettre bon ordre dans le désir animal ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Adam et Ève avant d’avoir commis la faute originelle, ignoraient qu’ils étaient nus. Découvrant des pulsions qui pouvaient manquer de grâce aux yeux du Créateur, la nudité est devenue une honte, et par conséquent un tabou qu’il s’est agi ensuite de transgresser. L’histoire de la peinture est peuplée de « nudités » telles Vénus et autres Aphrodite ou Odalisque. Avec l’apparition, au 19e siècle, des images photographiées, la femme nue reste un sujet majeur. Les tirages et les publications papier circulent sous le manteau et représentent une part non négligeable de la production. Il en sera de même avec le cinéma, mais c’est Internet qui marque l’entrée dans une ère de profusion d’images de femmes nues. Plus précisément d’images pornographiques, de tous (dés)ordres, majoritairement vulgaires, et dégradantes. De quoi cette obsession est-elle le nom ? D’une misère sexuelle, d’une frustration attisée par une société de consommation qui fait des femmes nues un moteur de désir inépuisable et accommodé à toutes les sauces (l’allusion au sexe est sous-jacente dans la publicité en général). Que peut alors un média comme KuB face à cette situation ? Ne pas s’abstenir, proposer du sexe, de la nudité, mais avec la complicité des femmes, de tous ceux et celles qui envisagent la question hors de toute pulsion prédatrice. Globalement, de telles œuvres restent peu nombreuses. Nous nous efforçons ici de les rendre visibles.. 


Sainte Rita et le miracle de l'épine

LES 400 CULS    

Il existe une chapelle dédiée à sainte Rita au 65 boulevard de clichy, en plein quartier «chaud» de Pigalle. Sainte Rita est née à la fin du XIVe siècle. Alors qu’elle est bébé, des abeilles entrent et sortent de sa bouche. C’est la sainte des dards et des épines.

La légende dit que peu de jours après sa naissance, un essaim est vu tournoyant au-dessus de la petite Margherita, dite Rita, native de Cascia (en Italie). Des abeilles blanches entrent dans sa bouche pour y poser du miel, signe qu’elle est prédestinée. Dès le berceau, Rita entretient avec le dard divin une relation d’affinité. Des abeilles ont déposé leur sécrétion dans sa bouche. Près de quarante ans plus tard, Rita s’unit «par amour du Christ à sa Passion» en recevant dans sa chair une des 34 épines de la couronne. Durant 15 ans (jusqu’à sa mort en 1447), Rita porte au front une plaie à l’odeur fétide qui suinte en permanence. Elle devient la sainte des causes désespérées. La «sainte de l’impossible». Peu avant sa mort, Rita – qui ne se nourrissait plus que d’une hostie par jour –, très affaiblie, demande une rose en plein hiver et, miracle, une rose parfumée pousse dans son jardin. Après sa mort, son petit corps ne se putréfie pas. Il embaume. La blessure à son front, notamment, répand un parfum délicieux. Cela signifie, qu’«en dépit de sa vie charnelle passée, Rita recouvre sa pureté.» Pour l’anthropologue Gilles Tétart, auteur du Sang des fleurs, bien que mère de deux enfants, Rita redevient vierge.

Psychiatrie : à Poitiers, le centre Henri-Laborit "en crise", victime du sous-effectif

Publié le 

A cause de la surpopulation, certains patients sont contraints de séjourner en chambre d’isolement, parfois plusieurs jours. 
© (Photo d’archives NR-CP)
L’épuisement généralisé des soignants révèle une situation alarmante au site de la Milétrie où le manque de personnel se répercute sur l’hospitalisation.

Je rentre chez moi le soir et j’ai comme cette boule dans le ventre. Cette boule qui me rappelle qu’on ne fait plus ce métier comme il le faut. Jean-Charles (1) est infirmier de nuit au centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers. Comme nombre de ses collègues il fait le constat de « conditions de travail délabrées ». « Surmenés »« à bout de nerfs »… Les mots derrière les murs du seul établissement public de référence en psychiatrie et santé mentale de la Vienne traduisent une situation de crise.

Urgences : 200 services toujours en grève, les médecins de l'AMUF réclament des primes

PAR ANNE BAYLE-INIGUEZ  
- PUBLIÉ LE 19/08/2019

Si, été après été, certains services d'urgences à l'hôpital public prennent bien malgré eux l'habitude de travailler en tension, le mouvement de grève qui anime près de 200 d'entre eux depuis cinq mois est inédit à plus d'un titre. 
La France compte 545 services d'urgences générales (hors pédiatrie), dont 389 en hôpital public, indiquait en juillet la DREES (ministère de la Santé) dans son panorama 2019 des établissements de santé.
Crédit photo : Phanie

« Partir des banlieues, c’est toujours un peu trahir »

Par Fabien Truong   Publié le 20 août 2019

Dans les quartiers, la réconciliation est d’abord une affaire personnelle, comme le montre le sociologue Fabien Truong, qui décrit, dans une tribune au « Monde », les parcours de deux jeunes, en tous points opposés mais empreints du même sentiment diffus de culpabilité.

Tribune. Souvent, on entend que les « jeunes de banlieue » feraient mieux de se réconcilier avec la République. Parfois, on rappelle que c’est plutôt « la France » qui devrait se réconcilier avec ces jeunes, qui sont d’abord « ses » jeunes. Derrière ces appels à la réconciliation nationale se déploie un imaginaire du clash des cultures. « De gauche » ou « de droite », les injonctions morales flottent dans les nuages de la contrition : c’est « la France » qui n’en aurait pas assez fait ou « la banlieue » qui serait ingrate. Alors on déclame, on réclame, on tweete.