Il existe une chapelle dédiée à sainte Rita au 65 boulevard de clichy, en plein quartier «chaud» de Pigalle. Sainte Rita est née à la fin du XIVe siècle. Alors qu’elle est bébé, des abeilles entrent et sortent de sa bouche. C’est la sainte des dards et des épines.
La légende dit que peu de jours après sa naissance, un essaim est vu tournoyant au-dessus de la petite Margherita, dite Rita, native de Cascia (en Italie). Des abeilles blanches entrent dans sa bouche pour y poser du miel, signe qu’elle est prédestinée. Dès le berceau, Rita entretient avec le dard divin une relation d’affinité. Des abeilles ont déposé leur sécrétion dans sa bouche. Près de quarante ans plus tard, Rita s’unit «par amour du Christ à sa Passion» en recevant dans sa chair une des 34 épines de la couronne. Durant 15 ans (jusqu’à sa mort en 1447), Rita porte au front une plaie à l’odeur fétide qui suinte en permanence. Elle devient la sainte des causes désespérées. La «sainte de l’impossible». Peu avant sa mort, Rita – qui ne se nourrissait plus que d’une hostie par jour –, très affaiblie, demande une rose en plein hiver et, miracle, une rose parfumée pousse dans son jardin. Après sa mort, son petit corps ne se putréfie pas. Il embaume. La blessure à son front, notamment, répand un parfum délicieux. Cela signifie, qu’«en dépit de sa vie charnelle passée, Rita recouvre sa pureté.» Pour l’anthropologue Gilles Tétart, auteur du Sang des fleurs, bien que mère de deux enfants, Rita redevient vierge.