Aubépine et noisetier, joubarbe ou alchémille, verveine et millepertuis… Tour d’horizon des plantes qui rendent amoureux, protègent ou accablent. Aujourd’hui, les affaires de femmes.
L’alchémille, qui a donné leur nom aux alchimistes.Photo Emmanuel PIerrot
«L’unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la sorcière», rappelle l’historien Jules Michelet, dans l’étrange livre qu’il lui consacre. La guérisseuse du village connaissait les simples, ces plantes qui, à elles seules, sont remèdes, sans autre ajout, et soignait pour pas cher. L’équivalent du jardin de curé, cultivé dans les abbayes et les paroisses. Mais difficile d’aller toquer à ces portes pour des affaires de femmes… Faire passer un bébé dont on ne veut pas, ça ne se dit pas, même à confesse, sauf à la sorcière, femme aussi, femme avant tout. La faiseuse d’anges, qui pour ce forfait, a brûlé sur les bûchers.
La loi bioéthique, qui comprend l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, sera examinée fin septembre à l’Assemblée nationale. Déjà à flux tendus, les équipes médicales se demandent comment parvenir à prendre en charge les nouvelles demandes.
"L'augmentation de l'offre de soin va se faire sans avoir évalué nos capacités à prendre en charge toutes ces nouvelles demandes, s'agace Nelly Frydman. Pour les couples qui souffrent d'infertilité et qui ont besoin d'avoir recours à un donneur de sperme ou une donneuse d'ovocyte, le délai d'attente est d'au moins un an aujourd’hui. Il va forcément lourdement s’aggraver".
Les premières qui vont en pâtir, ce sont les femmes qui pensent qu'elles ont gagné un nouveau droit, alors qu’on ne va pas pouvoir appliquer la loi - Nelly Frydman
Avec la levée de l'anonymat des donneurs, les stocks de sperme vont être détruits
L’un des problèmes qui va se poser est celui du stock de gamètes. La loi à venir n’autorisera comme donneurs de sperme que ceux qui auront consenti à la levée de leur anonymat. Les stocks actuels de sperme vont donc devoir être détruits. Les renouveler prendra du temps.
Petite chronique inattendue d'une vieillesse sans tabou
La vie s’envole, Et quand on s’affole, Hélas il est trop tard, Pour mordre son mouchoir
En marchant dans la rue j’ai ce refrain en tête ; refrain d’une chanson légère de Jeanne Moreau.
J’adore ces quelques mots, qui sonnent tellement vrais ; chanson sur les regrets de tout ce que nous aurions pu faire dans notre vie et que nous n’avons pas osé faire, quand la vieillesse nous surprend et ne nous permet plus d’accomplir nos projets, nos rencontres, nos amours...
Mais pour autant, quel que soit notre âge, il est toujours temps de réaliser ses projets. Avec les ans, ils changent de nature, ils sont peut être moins ambitieux, voire considérés comme futiles par notre entourage, mais c’est notre moteur, ce qui entretien notre désir de vivre...
Se lever le matin en décidant d’apprendre une poésie que l’on avait découverte à l’école, préparer un gâteau que l’on partagera avec la voisine du dessous, prendre des nouvelles d’une amie que l’on n’a pas vu depuis longtemps, aller dans le parc pour ressentir les rayons du soleil d’une journée d’automne, s’habiller avec soin et remettre cette robe ou cette veste que l’on avait oubliée au fond du placard...
Autant de petits projets qui nous donnent le goût de vivre et surtout nous donnent le sentiment d’être vivants. Quoi de plus angoissant que d’être réduit au rang d’objet inutile, objet de soin que l’on maintient en vie, dans l’attente de la mort...
Mathilde, malgré ses 78 ans, avait conservé cette capacité : elle avait des projets ambitieux, qui dépassaient ses capacités, mais elle savait être suffisamment convaincante pour trouver des bonnes volontés pour l’aider à les réaliser.
Aujourd’hui, on lui livrait l’armoire monumentale qu’elle avait commandée chez IKEA, et dont elle rêvait...
Dans leur « maison du rétablissement », Ron Coleman et sa femme Karen Taylor réunissent chez eux des personnes venues de toute l’Europe. Toutes entendent des voix envahissantes qui commentent leurs pensées et leurs gestes au quotidien.
VIDÉO Chercheuses d’étoiles (3/4). Cet épisode de notre série documentaire vous raconte comment l’astrophysicienne Margaret Burbidge et ses collègues ont découvert, en 1957, les origines de la matière. Indice : ça se passe dans le ciel. Par Donald WaltherPublié le 18 aout 2019
Une plume, un caillou, un pot de fleurs… D’où vient toute cette matière qui nous entoure ? C’est la question que s’est posée un groupe d’astronomes et de physiciens dans les années 1950. Dans leur équipe, il y avait une femme : Margaret Burbidge. Sa spécialité ? L’observation des étoiles. Et ça tombe bien, puisque l’origine de la plupart des éléments chimiques de notre monde se cache précisément au cœur des étoiles. Pour expliquer tout ça, Margaret Burbidge, Geoffrey Burbidge, William Fowler et Fred Hoyle publient, en 1957, un article fondateur intitulé « Synthesis of Elements in Stars », mais plus connu sous le nom de « B2FH », d’après les initiales du nom de ses auteurs. La conclusion est simple : nous sommes tous des poussières d’étoiles.
Bon sang ne saurait mentir ! Si le Dr Jean-Louis Boujenah a décidé très tôt d’être médecin, et ne regrette rien, il n’aura pas échappé totalement au virus familial du 7ème art, mettant pendant plusieurs années le cinéma au service de la prévention. ,
Né au tournant des années cinquante en Tunisie, d’un père médecin et communiste, il est sensibilisé dès son enfance aux souffrances des plus fragiles et voit dans la médecine un bon moyen d’agir. Lors de son arrivée en France à l’adolescence, la découverte d’Albert Schweitzer « partant au bout du monde pour soigner les plus démunis » achève de le convaincre. Malgré un bac "philo", il rejoint donc le moment venu les bancs de la faculté de médecine des Saint-Père à Paris.
Parmi les belles histoires de la médecine et autour de quelques hommes qui auront marqué leur spécialité : Louis Pasteur, Freud, et d'autres, de quoi réfléchir sur quelques personnages « emeritus ». Ce soir, "La chirurgie de l'âme" avec Marc Lévêque et Sandrine Cabut.
Parmi les belles histoires de la médecine, nous traiterons ce soir de la chirurgie de l’âme. De la pierre de la folie que l’on cherchait à extraire au moyen âge, aux implants de stimulation cérébrale dans la maladie de Parkinson, quel chemin parcouru. De tout temps, les hommes de sciences ont été fascinés par le tissu cérébral et ses mystères : sa faible régénération, son extrême connexion. Les neurosciences chirurgicales trouvent une place entre les anxiolytiques et la psychanalyse avec de plus en plus de précision quant à l’existence de territoires particuliers du fonctionnement cérébral. La lobotomie fut la première tentative malheureuse de corriger chirurgicalement des formes extrêmes d’agressivités, c’est sans doute le prix Nobel le plus contesté qui soit que celui d’Egas Moniz en 1949.
Un homme a tenté de quatre manières différentes de mettre fin à ses jours, mais aucune n’a été efficace.
Dimanche 11 août, le peloton de gendarmerie de haute-montagne d’Osséjà dans les Pyrénées-Orientales reçoit un appel paniqué d’un individu affirmant avoir vu un homme se poignarder (première tentative) sur la commune de Taulis. Le témoin affirme que l’individu s’est relevé et s’est jeté d’un pont et fait une chute de plus de 20 mètres (deuxième tentative).
Les forces de l’ordre se dépêchent pour arriver au plus vite sur les lieux du suicide. Mais durant le trajet, ils reçoivent un deuxième appel du témoin qui précise que l’homme s’est relevé, a réussi à regagner sa voiture et s’est enfui. Une fois arrivés sur place les gendarmes découvrent rapidement l’identité de l’homme qui veut mettre fins à ses jours et précisent que la chute n’a pas été fatale car amortie par les nombreux arbres précise.
Lorsqu’il s’est adressé à la nation lundi, le Président Trump avait une explication toute trouvée pour les deux fusillades ayant eu lieu ce weekend à Dayton en Ohio et El Paso au Texas. « La maladie mentale et la haine ont appuyé sur la détente, pas le fusil », a-t-il déclaré.
L’idée selon laquelle la maladie mentale d’un individu est ce qui conduit à la violence armée n’est ni novatrice ni rare. Déjà en 2015, lorsque Trump était candidat à la présidentielle, il avait réagi à la tuerie de John Russel Houser dans un cinéma de Louisiane en affirmant : « Ce sont des personnes malades. Cela n’a rien à voir avec les armes à feu. Le problème se trouve dans la mentalité de ces gens. »
Quatre ans et d’innombrables fusillades de masse plus tard, Trump adhère toujours à cette croyance. D’autres Républicains et experts de ce bord politique invoquent eux aussi souvent la maladie mentale comme cause de la violence armée. Le Washington Post rapporte que depuis le 15 juin 2015, au minimum quatre personnes sont tuées aux États-Unis lors d’une fusillade de masse tous les 47 jours en moyenne. Cette date est celle du carnage qui avait eu lieu dans l’église traditionnellement noire de Charleston en Caroline du Sud.
Malgré les croyances des politiciens, des études montrent que les personnes chez qui on a diagnostiqué des troubles mentaux sont responsables de moins de 5 % des crimes violents. Ces personnes ont au contraire bien plus de risques d’être les victimes de la violence armée que d’en être les instigatrices.
Nicholas était enfant quand il a commencé à entendre des sons. D'échos carillonants en chuchotements, ils sont passés à des exclamations hurlantes, une cacophonie au creux de son crâne. À 18 ans, il a sa première crise psychotique, d'une violence telle que le diagnostic tombe aussitôt: Nicholas est schizophrène.
Une douzaine de médecins et une liste interminable d'antipsychotiques plus tard, il trouve enfin ce qui lui permettra de suivre des cours à l'université et de poursuivre une vie un peu plus normale: la clozapine.
Clozapine n'est ni le nom d'un rite païen ou de quelque mystère divin. C'est un médicament antipsychotique atypique, très rarement utilisé. Mais vu ses effets, il a bien quelque chose de miraculeux.
«C'était comme si quelqu'un avait effacé l'ardoise. On est à nouveau nous-mêmes», témoigne un patient sous clozapine auprès de Vice. «J'ai vu des gens entrer et sortir d'hôpitaux dix fois. Mais après [un traitement à la clozapine], ne plus jamais être hospitalisés ensuite, raconte un psychiatre du Johns Hopkins Bayview Medical Center. J'ai vu des miracles survenir avec la clozapine.»
Mise au point par des chercheurs de l’Inserm, StopBlues est une application gratuite. Elle apporte notamment des solutions concrètes, comme la localisation des professionnels de santé spécialisés.
Cette appli gratuite propose plusieurs outils pour combattre la dépression
"La santé mentale est encore aujourd’hui un immense tabou et le grand public ne sait pas reconnaître les signes de la souffrance psychique, explique Karine Chevreul, chercheuse en santé publique à l'Inserm. Une appli peut permettre aux gens de faire reconnaître leur souffrance sans s’exposer, dans l’anonymat, sans avoir besoin de se dévoiler. Le but de cette appli est de faire savoir que la dépression est un incident de la vie qui peut arriver à tout le monde".
Trouver un spécialiste près de chez soi
Cette chercheuse et son équipe ont mis au point en avril dernier StopBlues, une application gratuite et un site internet destinés à aider les patients. StopBlues est accessible à tous, mais depuis cet été, la ville de Bondy, en Seine-Saint-Denis, en fait la promotion auprès de ses habitants. La commune a cartographié l’ensemble des lieux pouvant être utiles aux personnes en souffrance psychique, comme des adresses de professionnels de santé.
Les patients connectés sont géolocalisés et orientés vers les lieux de consultation.