LE 24/07/2019
Une infirmière du centre psychothérapique de Laxou a failli être étranglée par un patient fin juin. Cet incident grave n’est pas une première. Conséquence : la CGT a décidé de porter plaine contre la direction de l’établissement pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
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Pour Cédric Roux de la CGT, « si cela continue comme cela, il y aura un mort chez les soignants ». Photo ER /Christophe GOBIN
Sous-effectif, suractivité et personnel en détresse : la situation au Centre psychothérapique (CPN) de Laxou a franchi les limites du supportable, en particulier dans l’unité A, celle qui regroupe les malades les plus dangereux.
C’est, en tout cas, le diagnostic alarmant dressé par la CGT. Tellement alarmant que le syndicat a, pour le coup, renoncé aux moyens de revendication classique. Pas de tract, ni de manif ou de droit de retrait, la CGT a décidé, il y a quelques jours, de saisir le procureur de Nancy et de porter plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui ». La plainte est contre X, mais derrière ce X, c’est clairement la direction du CPN qui est visée.
Deux infirmières étranglées
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la colère syndicale remonte au 22 juin dernier. Ce jour-là, une infirmière de l’unité A a été agrippée puis étranglée par un malade en chambre d’isolement, sous les yeux d’une jeune collègue et d’une interne qui sont restées tétanisées. « Heureusement, l’infirmière étranglée était expérimentée et elle a pu repousser le patient », raconte Harmonie, une autre infirmière.