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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 19 juin 2019

Soixante-dix élus, médecins et chercheurs appellent à une "légalisation encadrée" du cannabis

Publié le 19 juin 2019



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EXCLUSIF. Dénonçant la faillite de la politique de répression, 70 personnalités – Glucksmann, Jadot, Kouchner… – appellent à la légalisation du cannabis.

En matière de cannabis, le tout-répressif ne marche pas. Alors sortons de cette politique coûteuse et inefficace. « L’Obs » lance avec plus de 70 économistes, médecins, politiques un appel à une légalisation encadrée. Objectifs prioritaires : la protection des mineurs, la sécurité et la santé publique.
L’appel de « l’Obs »
Il faut en finir avec le statu quo. La France doit légaliser le cannabis, qu’il soit utilisé à des fins thérapeutiques comme récréatives, pour les consommateurs de plus de 18 ans. Alors que ses voisins (Belgique, Allemagne, Espagne, Portugal, Pays-Bas…) ont tous assoupli leur législation, que le Canada, l’Uruguay et plusieurs Etats américains ont légalisé la substance, la France est à la traîne. Elle s’arc-boute sur une loi répressive datant de 1970, totalement inefficace puisque nous sommes le pays de l’Union européenne où la consommation est la plus élevée. De 18 à 64 ans, un Français sur deux a déjà expérimenté le cannabis, et un adulte sur neuf est un usager régulier. A 17 ans, 48 % des jeunes en ont déjà pris. Au même âge, presque un sur dix en est un usager régulier et un sur douze est estimé dépendant ou souffrant d’un usage problématique (1).

Est-ce grave de voir ou entendre des choses qui n'existent pas ?

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Par Émilie Rauscher


Entendre des voix ou voir des fées n'est plus, de nos jours, de très bon augure. Le phénomène, connu depuis l'Antiquité, évoque davantage un symptôme de la schizophrénie que les oracles divins des anciens sanctuaires. Mais depuis une trentaine d'années, la psychiatrie revoit ses positions : dans la majorité des cas, les premiers concernés par ces hallucinations se révèlent en effet être des gens... parfaitement normaux. Mais qui n'osent guère en parler, stress de l'expérience et stigmatisation n'aidant pas à se confier.
"Ce n'est que très récemment qu'on a commencé à considérer les hallucinations dans toute leur complexité et à les étudier, constate Renaud Jardri, psychiatre de l'enfant et de l'adolescent à la faculté de médecine de Lille. Elles peuvent être auditives - de loin les plus nombreuses -, visuelles, tactiles ou multisensorielles."

Des hallucinations bien réelles pour le cerveau

Lors d'hallucinations auditives, les lobes pariétaux, l'hippocampe et l'aire de Broca (en vert) sont activés. Preuve que les organes sensoriels ne son
Lors d'hallucinations auditives, les lobes pariétaux, l'hippocampe et l'aire de Broca (en vert) sont activés. Preuve que les organes sensoriels ne sont pas impliqués.
Pour comprendre l'origine de cette expérience peu banale, l'imagerie cérébrale a été d'une aide considérable dès les années 1990. Plusieurs études (par tomographie, etc.) ont ainsi montré que l'aire de Broca (impliquée dans la production du langage), l'aire de Wernicke (impliquée dans sa perception et sa compréhension) et le cortex auditif s'activent lorsque des "voix" se font entendre, comme quand on écoute un vrai dialogue. Lors d'"apparitions", c'est le cortex visuel qui se trouve activé.

Quelle que soit leur nature, pour ceux qui les subissent, ces expériences sont donc bien réelles. À la différence de l'illusion, qui est la perception déformée d'objets réels, l'hallucination est définie comme une "perception sans objet".

Le paradoxe du clochard

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Par Olivier Postel-VinayPublié dans le magazine Books n° 41 , mars 2013. 

Agir humainement, est-ce contre nature ? L’altruisme désintéressé nous semble aller de soi, mais contredit apparemment les principes de la théorie de l’évolution.

Pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ? Par empathie, pitié, sentiments auxquels se mêlent parfois le souci de se donner bonne conscience ou de se faire bien voir du bon Dieu. Jusque-là rien de surprenant. On peut aussi inverser la question. Pourquoi tant de gens ne font-ils pas l’aumône, ou rarement ? Par manque d’empathie ou de pitié ; par égoïsme ou avarice ; par cynisme, parce qu’on ne voit pas ce que ce geste nous rapporte ; par lucidité, si l’on perçoit le racketteur sous le mendiant ; par mépris, si l’on pense que le geste de mendier est dégradant ; par conviction, si l’on croit que donner incite le clochard à demeurer dans son état au lieu de chercher à s’en sortir. Nous avons donc d’excellentes raisons de donner ou de ne pas donner. Là où les choses deviennent surprenantes, c’est quand on replace la première question, « pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ? », dans le contexte plus général de l’évolution de l’homme.

Tous égoïstes

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Pourquoi avez-vous choisi le métier que vous exercez  ? Pourquoi avez-vous donné un peu d’argent au sans-abri assis à la porte de la boulangerie ? Pourquoi avez-vous décidé de partir en vacances à Capri ?
Dans toutes ces situations, vous avez agi en fonction de ce que vous pensiez être vos envies, vos besoins, vos devoirs, mais aussi inconsciemment en fonction de ce que pensiez pouvoir retirer de votre action. Nous estimons par nos choix participer à la vie de la communauté, mais la plupart sont en fait liés à la compétition primale pour acquérir statut social et partenaires sexuels,soutiennent l’essayiste Kevin Simler et le professeur d’économie Robin Hanson dans The Elephant in the Brain.

Le trauma colonial

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20 juin 2019

Sous le titre « Le Trauma colonial », paru aux éditions de La Découverte en septembre 2018, la psychanalyste Karima Lazali publie les résultats de son enquête consacrée aux conséquences de la colonisation française sur la société algérienne. Plus d'un demi-siècle après l'indépendance de l'Algérie, le « trauma colonial » est encore à l'œuvre…

Alger, 1957. D.R.

Alger, 1957.
 D.R.
Sous le titre Le Trauma colonial, paru chez La Découverte en septembre 2018, la psychanalyste Karima Lazali publie les singuliers résultats de son enquête consacrée aux conséquences de la colonisation française sur la société algérienne.
Le Trauma Colonial - Ebook
De singuliers résultats, car Karima Lazali a constaté chez ses patients des troubles dont la théorie psychanalytique rend mal compte, et que seuls les effets profonds du « trauma colonial » permettent de comprendre : plus d’un demi-siècle après l’indépendance, les subjectivités continuent à se débattre dans des blancs de mémoire et de parole, en Algérie et en France. La psychanaliste montre ce que ces « blancs » doivent à l’extrême violence et à la durée de la colonisation : exterminations de masse dont la mémoire enfouie n’a jamais disparu, falsification des généalogies à la fin du XIXe siècle, sentiment massif que les individus sont réduits à des corps sans nom… La « colonialité » fut une machine à produire des effacements mémoriels allant jusqu’à falsifier le sens de l’histoire. Et en cherchant à détruire l’univers symbolique de l’« indigène », elle a notamment mis à mal la fonction paternelle : « Leurs colonisateurs ont changé les Algériens en fils de personne »(Mohammed Dib).
Avec :
  • Karima Lazali, psychologue clinicienne et psychanalyste exerçant à Paris et à Alger. Outre Le Trauma colonial, elle est l’auteure de nombreux articles et de La Parole oubliée (Érès, 2015) ;
  • Lire la suite ...


Courrier des lecteurs La psychanalyse peut aider à résoudre le désastre de la psychiatrie

Pr Gérard Pommier 11.06.2019

Dans son édition du 6 mai, le «Quotidien du Médecin» a publié un article de M. Franck Ramus, au titre polémique : « La psychanalyse a-t-elle une place dans la psychiatrie du XXIème siècle ? ». La situation est la suivante : la souffrance psychique est la première pathologie française, alors que la psychiatrie va au plus mal. M. Ramus veut-il soigner la psychiatrie ? Il n’est ni psychiatre, ni médecin, ni psychologue : c’est un psycholinguiste. Il n’a jamais suivi de cures difficiles d’enfants, ou de psychotiques en situation dramatique - ce dont j’ai l’expérience. Mais admettons qu’un chercheur peut expertiser une pratique sans l’avoir exercée.
M. Ramus condamne la psychanalyse en quelques lignes en faisant une comparaison improbable entre l’homéopathie et la technique freudienne. Il énumère ensuite ce que seraient ses échecs, en affirmant qu’elle refuserait l’évaluation de ses résultats. En effet, nos patients ne sont pas des souris que l’on peut ranger en cohortes, avec des résultats numérisés. Nos propres méthodes d’évaluation sont les témoignages de milliers de cas particuliers.

Marseille : à la maison, l'hôpital, en Ehpad, des personnes âgées maltraitées

Par Florence Cottin   18/06/2019

La maltraitance de personnes âgées et handicapées se produirait dans 75% des cas à domicile et dans près de la moitié des cas l'entourage familial (fils, fille, conjoint) est concerné, selon une étude publiée l'an dernier par le site Silvereco

En France, 5 à 6 % des personnes de plus de 60 ans seraient maltraitées voire exploitées. La maltraitance de personnes âgées et handicapées se produirait dans 75% des cas à domicile et dans près de la moitié des cas l'entourage familial (fils, fille, conjoint) est concerné, selon une étude publiée l'an dernier par le site Silvereco. Dans son rapport, il pointe également l'indélicatesse des professionnels de la santé, impliqués dans 32 % des cas.

Dans près de la moitié des cas, ce sont les conjoints ou les enfants qui sont responsables de la maltraitance.
Dans près de la moitié des cas, ce sont les conjoints ou les enfants qui sont responsables de la maltraitance.PHOTO LP


mardi 18 juin 2019

PMA : qui choisit le donneur ?

Par Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public, université Paris-Ouest Nanterre-La Défense — 

L’ouverture annoncée de la procréation assistée à toutes les femmes rouvre la question du donneur de sperme. Qui prend la responsabilité du choix ? Médecin, parents ? Selon quels critères ?

Promesses et menaces du big data en santé : l’avis du CCNE

Univadis

Serge Cannasse   11 juin 2019

En rendant l’avis qui lui avait été demandé en janvier 2017 par la ministre de la santé, le CCNE (Comité consultatif national d’éthique) a fait un tour très complet du sujet des « big data » en santé. En premier lieu, il en donne une définition claire : ce sont des données dont le nombre ou la taille imposent que leur traitement par algorithmes soit effectué par des ordinateurs ayant une grande puissance de calcul.
Il en identifie trois caractéristiques principales : la possibilité d’être copiées sans limite, d’être diffusées rapidement et partout et de produire des données secondaires, en faisant « un matériel exploitable bien au-delà des finalités du recueil initial. » Cela signifie que toute donnée peut contribuer à la création d’une information nouvelle relative à la santé d’une personne, même quand elle n’est pas recueillie a priori pour cela. De plus, les sources de ces données sont nombreuses et variées, ne se limitant pas aux institutions et acteurs du système de santé. Il peut s’agir en particulier des informations recueillies par des applications commerciales de « bien-être », mais aussi de celles divulguées par les personnes elles-mêmes sur les réseaux sociaux.
Il est donc en principe possible de connaître très précisément plusieurs caractéristiques d’une personne, y compris celles relatives à son état de santé, donc de l’inclure dans des profils populationnels à visée commerciale ou assurantielle, avec un risque de stigmatisation. « Soins et commerce deviennent plus difficiles à distinguer. » Le consentement libre et éclairé est clairement remis en cause.

Colloque « Transhumanismes » à l’Académie de médecine : penser les limites de la vie, de la santé et du pathologique

18.06.2019
Le Grand Amphithéâtre de l’Académie de médecine accueille le 21 juin la 3e édition du colloque « Transhumanismes » de la revue « Passages ». Intitulé « La vie, la santé, le pathologique. Quelles limites ? », l’événement, dont « le Quotidien » est partenaire, invite à une réflexion éthique, philosophique et épistémologique sur les enjeux contemporains posés notamment par les avancées des biotechnologies.
Le colloque « Transhumanismes » de la revue « Passages » et de son association ADAPes (1) prend du galon. Après deux éditions organisées dans l’amphithéâtre Charcot de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), l’évènement, dont le « Quotidien » est partenaire, prendra place, grâce à l’impulsion du secrétaire perpétuel de l’Académie de Médecine, le Pr Jean-François Allilaire, dans le Grand Amphithéâtre de l’institution, le 21 juin.
« Les réflexions menées sur les transhumanismes par la revue Passages ont toute leur place au cœur de l’Académie, assure le Pr Jean-François Allilaire. Les médecins ont une pratique à la fois scientifique et sociale, fondée sur une éthique ancienne : ils sont en première ligne sur les questions posées par les transhumanismes. Les enjeux relèvent pourtant bien d’une dimension collective et politique qui dépasse la médecine. »

Remplacer les généralistes par des infirmiers ?

 

Une revue de littérature montre que substituer des infirmiers à des généralistes ne va pas de soi, ce qui rend cette solution difficile pour régler les problèmes de coûts et de démographie médicale.
Remplacer les généralistes par des infirmiers ?
Les infirmiers pourraient-il consulter en soins primaires à la place des médecins ?
Un infirmier peut-il remplacer un médecin de soins primaires au moins pour ce qui ne demande pas de compétence médicale trop élevée ? La question est d’actualité pour les systèmes de santé des pays développés, du fait du vieillissement de leurs populations s’accompagnant d’une augmentation du nombre de pathologies chroniques alors que les médecins manquent et que les ressources financières sont limitées. Des auteurs de la fondation Cochrane lui ont consacré une recherche bibliographique qui a repéré 18 études randomisées (jusqu’en mars 2017), toutes réalisées dans des pays à revenus élevés sauf une (revenus intermédiaires). Les soins infirmiers y sont comparés à ceux donnés par les généralistes en ce qui concerne les soins de premier contact, les soins continus et le suivi des pathologies chroniques, à l’exclusion des maladies mentales. La plupart des infirmiers peuvent s’adresser à un médecin pour obtenir un conseil ou un soutien.

Victimes de leur succès sur Parcoursup, les écoles d’infirmiers doivent gérer de longues listes d’attente

Les établissements étaient pour la première fois inclus dans la plate-forme d’admission dans l’enseignement supérieur. Plus de 100 000 candidats doivent se partager 31 000 places.
Par Chloé Martin  Publié le 15 juin 2019
Une étudiante consulte le résultat de ses vœux sur le site Parcoursup, le 22 mai 2018.
Une étudiante consulte le résultat de ses vœux sur le site Parcoursup, le 22 mai 2018. DENIS CHARLET / AFP
C’est la surprise de l’année, sur Parcoursup. Alors que plusieurs établissements hospitaliers se plaignent, en ce moment, d’avoir des difficultés à recruter des infirmiers, en raison des conditions de travail et des rémunérations insuffisantes, les écoles qui forment ces professionnels sont prises d’assaut sur la plate-forme d’admission dans l’enseignement supérieur. Un engouement qui contredit ceux qui s’inquiètent d’un désamour généralisé pour ce métier éprouvant.
Avec 1,5 million de vœux et de sous-vœux (soit 21,7 % du total), les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI), pour la première fois soumis cette année au régime de Parcoursup, y font une entrée tonitruante. Ils constituent la filière la plus demandée, devant le droit et la première année commune des études de santé (Paces).

UN INFIRMIER PSY À LA FAC !

« Quel infirmier serais-je devenu si je n’avais fréquenté les bancs de l’université ? »… Retour sur trois ans de fac pour une pratique non pas avancée mais conscientisée par une perception aigüe du soin comme discipline.
La formation des infirmières en pratique avancée m’a remis en mémoire le temps où  j’allais à Créteil, à la fac. A Paris XII. J’aimerais que mes jeunes collègues éprouvent la même joie ; qu’eux aussi s’émerveillent de ce temps où il est permis, à distance du terrain, d’élaborer une pensée du soin.
Intégrer l’alma mater ne fut pas simple. En dehors de mes propres représentations ouvrières qui m’incitaient à fuir un lieu identifié comme celui de l’intelligentsia, forcément détachée d’un terrain quasiment mythifié, l’administration de l’établissement où je travaillais ne me facilita pas la tâche. L’université ce n’était pas pour les « simples » infirmières. Il fallait au moins être surveillant ou surveillant-chef pour y prétendre. La formation continue refusa de me prendre en charge. Je dus donc finacer ma formation et dégager cinquante-cinq jours annuels de formation d’un temps-plein. Tous mes congés et jours fériés y passèrent et il en manquait encore. Quelques jours sans solde y pourvurent.

Infirmièr(e)s scolaires : pas de retour aux années 80 en vue

18.06.19
Les infirmièr(e)s scolaires dénonçaient un retour à la santé scolaire des années 80, mais ils ont finalement obtenu gain de cause. Dans un communiqué intitulé "Loi Blanquer : victoire des infirmiers de l'éducations nationale, le syndicat National des Infirmiers Conseillers de Santé (SNICS-FSU) indique que les Députés et Sénateurs ont finalement suivi leurs préconisations.
Grâce à la pugnacité du SNICS-FSU, la politique éducative sociale et de santé et le personnel infirmier restent uniquement sous la gouvernance et la responsabilité du ministère de l'Education nationale, assure le syndicat qui redoutait la mise en place d'un service de médecine de prévention en interministériel et un service de santé scolaire sous forme d'une équipe pluriprofessionnelle placée sous l'autorité d'un médecin.

Santé : les infirmiers exhortés à mettre les patients au centre de leurs préoccupations

Les Dépêches de Brazzaville

Lundi 17 Juin 2019

Un focus a été organisé, le 13 juin, à l’hôpital général Adolphe-Sicé de Pointe-Noire, à l’occasion de la Journée mondiale de l’infirmier.
"L’infirmier au cœur du processus des soins : qualité et continuité" a été le thème de la rencontre qui a regroupé médecins chefs de service, professionnels de santé, infirmiers et infirmières de différentes structures de santé de la ville.  Au cours de cette  matinée scientifique, les participants ont échangé sur la profession d'infirmier et réaffirmer sa place dans le système de santé, son influence sur la continuité et la qualité des soins délivrés mais aussi son rôle essentiel et incontournable dans le maillage sanitaire.

Transferts de tâches des généralistes aux infirmières : une étude internationale de faisabilité

Univadis


Serge Cannasse  13 juin 2019

Le transfert de certaines tâches des médecins généralistes à des infirmières est l’une des solutions préconisées par de nombreux analystes pour pallier aux problèmes de démographie médicale. Elle a été soutenue l’année dernière par une revue de littérature publiée par des auteurs de la fondation Cochrane (Laurent M et al. Nurses as subsitutes for doctors in primary care. Cochrane Database of Systematics Reviews, 2018, 7. 16 juillet 2018. Résumé, version française. ), avec cependant des niveaux de preuve pour la plupart faibles ou modérés sur les critères examinés.


Grippe : année record en Australie, un risque pour l'Europe ?

18.06.2019


  • Australie

    Grippe : année record en Australie, un risque pour l'Europe ?

PLANETARY VISIONS LTD/SPL/PHAN

Comme chaque année, l'hémisphère nord se tourne vers l’hémisphère sud au passage de l’été pour mieux appréhender l’épidémie de grippe hivernale en Europe. Et cette année, la grippe australienne affole déjà les médias européens. Ainsi, à renfort de schémas sur le nombre de patients pris en charge, les journaux anglais titrent sur les milliers de morts attendus. Mais qu’en est-il réellement ?
Une chose est sûre, l’épidémie est cette année particulièrement précoce puisque la courbe des cas montre une augmentation exponentielle dès la semaine 16 (15-22 avril) alors qu’habituellement le pic épidémique a lieu fin juillet début août. La semaine du 7 juin, 75 000 Australiens avaient déjà été considérés comme infectés, ce chiffre était déjà à cette date majoré de 50 % par rapport au nombre total de cas en 2018.

Les mystérieux et puissants effets du placebo

Au cœur des querelles sur l’homéopathie, ce phénomène, qui montre à quel point la frontière entre corps et esprit est poreuse, reste mystérieux.
Par   Publié le 18 joint 2019

ALE+ALE

Placebo ? Enigmatique, le mot fait fureur, remis au goût du jour par les querelles sur le déremboursement total de l’homéopathie. Celle-ci tirerait ses éventuelles vertus thérapeutiques du seul effet placebo, une forme d’auto-suggestion liée à la prise des petits granules, disent ses contempteurs, tandis que d’autres avancent que cet effet placebo, soulageant certains patients et les détournant de médicaments actifs plus coûteux, vaut bien une prise en charge de la collectivité.
Le débat sera bientôt tranché par la ministre de la santé Agnès Buzyn. Il aura eu le mérite de remettre en lumière un phénomène psycho-socio-biologique mystérieux, à l’œuvre dans toute relation médecin-patient, mais aussi au cœur de l’évaluation des médicaments.
Si la France brille par son absence dans l’étude de l’effet placebo, à l’étranger il constitue un sujet de recherche active qui dévoile à quel point, dans la situation thérapeutique, la frontière entre corps et esprit est poreuse.
Mais qu’est-ce donc que le placebo – étymologiquement, en latin, « je plairai » ? Ce terme est avant tout utilisé en recherche clinique par ceux qui évaluent l’efficacité réelle d’un candidat-médicament dans le cadre d’un essai. En effet, la plupart du temps, on s’assure que la molécule présentant un intérêt sur le plan thérapeutique est plus efficace que le placebo, celui-ci étant classiquement défini comme une substance (comprimé, liquide, injection) inerte, car dépourvue de tout effet pharmacologique actif. On parle alors d’essai clinique contrôlé versus placebo.
Lorsqu’il n’est pas éthique d’administrer un placebo chez des sujets atteints de pathologies graves, le candidat-médicament est évalué en comparaison à un médicament de référence. Cet essai est dit comparatif. Pour une firme pharmaceutique, comparer son produit à un placebo est plus commode et moins risqué commercialement que le comparer à un médicament concurrent.