Cadres et professions libérales parviennent davantage que les ouvriers à raccourcir le temps nécessaire pour être reçu par un médecin généraliste ou un spécialiste, selon une étude publiée mardi.
Des délais moyens d’attente pour un rendez-vous chez un spécialiste qui varient du simple au double selon la région ou la catégorie socioprofessionnelle du patient, des prises en charge médicales dont la qualité fluctue fortement d’un médecin à l’autre… L’étude publiée mardi 11 juin par la société de conseil et de technologies en santé Medicine4i présente une saisissante photographie des inégalités d’accès aux soins en France.
Pour objectiver les différentes formes prises par cette « médecine à deux vitesses », dénoncée par de nombreux Français lors du grand débat national qui s’est achevé fin avril, un sondage Harris Interactive a été réalisé en février auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 Français. « Les résultats sont à bien des égards disruptifs par rapport au discours ambiant, montrant une dégradation qui va bien au-delà des déserts médicaux », assure Mathias Matallah, le président de Medicine4i.