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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 6 juin 2019

Les étonnantes capacités motrices de mains à six doigts

Le Monde Blogs    par Marc Gozlan   

Sujet de 17 ans avec doigt surnuméraire, entre le pouce et l’index. © Imperial College London
Le fils (17 ans) et la mère (52 ans) ont six doigts à chaque main. Ils présentent ce que les spécialistes appellent une polydactylie. Ils ont un doigt supplémentaire, complètement développé, situé entre le pouce et l’index. Une équipe de chercheurs internationaux a examiné les conséquences de cette anomalie sur les capacités de manipulation de ces deux personnes. Ce type d’étude n’avait jamais été mené à ce jour.

Des chercheurs internationaux se sont posé de nombreuses questions, en termes de neuromécanique et de fonctionnalité, concernant cette polydactylie. Ainsi, les mouvements du doigt surnuméraire dépendent-ils des muscles des autres doigts ou sont-ils sous le contrôle de muscles et de nerfs dédiés ? Ce doigt supplémentaire est-il indépendant des autres ? Quand il bouge, cela implique-t-il que les autres doigts bougent également ? Dans la mesure où les mouvements manuels requièrent la participation d’une vaste zone du cortex sensitif et moteur, qu’en est-il lorsqu’une personne possède un sixième doigt à chaque main ? En d’autres termes, le cerveau peut-il commander une telle main, dotée de degrés supplémentaires de liberté ? Ces doigts surnuméraires sont-ils fonctionnels ? Offrent-ils un avantage pour les capacités de manipulation ?

Les résultats de cette étude, publiée le 3 juin 2019 dans la revue en ligne Nature Communications, révèlent que des muscles, des nerfs et des ressources cérébrales dédiées sous-tendent l’augmentation des  capacités de manipulation de ces sujets polydactyles.

 Ce travail a été dirigé par des chercheurs de l’université de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), de l’hôpital universitaire de Lausanne (Suisse), de l’Imperial College of Science, Technology and Medicine de Londres (Royaume-Uni), en collaboration avec des spécialistes italiens, israéliens et singapouriens, en anatomie, physiologie, microchirurgie, imagerie médicale, neurosciences, bioingénierie et robotique.


Des muscles et des nerfs indépendants

Anatomie osseuse et musculaire d’un sujet avec un 6e doigt aux deux mains. Le doigt surnuméraire s’articule avec le métacarpe (os composant la paume de la main) par l’intermédiaire d’une surface articulaire de morphologie semblable à celle qui unit un pouce normal au métacarpe.  
Il apparaît que la main polydactyle est contrôlée par un plus grand nombre de muscles et nerfs qu’une main normale et que le doigt surnuméraire possède trois phalanges.

Sur le plan biomécanique, la force maximale exercée par le doigt supplémentaire est similaire à celle des autres doigts. Par ailleurs, celui-ci est indépendant des autres doigts, avec seulement une faible dépendance avec le pouce. Les autres doigts montrent une interdépendance normale entre eux. La capacité à mouvoir le doigt supplémentaire indépendamment des autres est notamment illustrée par le fait que ces deux sujets parviennent à exécuter des mouvements de pince entre leur sixième doigt et tous les autres. 



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Le Sénégal sous le choc après une série de viols et de meurtres

Le président Macky Sall a annoncé, ce lundi 3 juin, avoir demandé à son ministre de la justice de préparer un projet de loi criminalisant le viol et la pédophilie.
Par   Publié le 03 juin 2019
Manifestation à Dakar, le 25 mai 2019, suite au meurtre de Bineta Camara à Tambacounda, dans le centre du pays, le 18 mai.
Manifestation à Dakar, le 25 mai 2019, suite au meurtre de Bineta Camara à Tambacounda, dans le centre du pays, le 18 mai. SEYLLOU / AFP
C’est le meurtre de trop. Bineta Camara, 23 ans, est morte étranglée dans la maison familiale de Tambacounda, au Sénégal, par un agresseur qui a d’abord tenté de la violer. Ce décès, le 18 mai, a réveillé des milliers de voix pour dire « Doyna ! » (« Stop » en wolof) et « Dafadoye ! » (« Ça suffit »). Des cris de révolte contre la recrudescence des violences sexuelles dont sont victimes trop de femmes sénégalaises.
« Cette même semaine, alors que le pays se remettait de sa stupeur, on a encore découvert le corps nu d’une femme dans un marché de Dakar. Puis à Thiès, le cadavre d’une fille, Coumba Yade, violée et assassinée… Son meurtrier court toujours », résume Oumy Ndour, journaliste et cofondatrice du Collectif contre les violences faites aux femmes et aux enfants, créé après le meurtre de Bineta Camara. « Depuis toute jeune, j’entends parler de lutte contre les violences faites aux femmes. Ça dure sans changement, ajoute-t-elle. Aujourd’hui, on en a ras le viol ! »

75 % des Français favorables à l’accès aux origines pour les enfants nés de PMA avec un tiers donneur

Le résultat du sondage de l’IFOP, réalisé à l’approche de la loi de bioéthique, va dans le sens de l’avis rendu par le Comité consultatif national d’éthique en 2018.
Par   Publié le 4 juin 2019
A quelques semaines de la présentation en conseil des ministres de la future loi de bioéthique, un sondage IFOP pour l’Association des familles homoparentales (ADFH) éclaire l’état de l’opinion sur un sujet sensible : l’anonymat du donneur ou de la donneuse dont les gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) sont utilisées lors des procréations médicalement assistées (PMA) faisant appel à un tiers.

PSYCHANALYSE, ART ET IMAGE X Cycle de Conférences Alain VANIER



Logo Beaux Arts de Paris

Vous trouverez -ci-joint l’annonce de la prochaine conférence du cycle annuel « Psychanalyse, art et image » organisé par les Beaux-Arts de Paris.

Merci de bien vouloir diffuser cette information, si vous le pouvez.

Bien à vous
Alain Vanier

Jeudi 13 Juin

Entretien / 18h / Kader Attia & Alain Vanier




Né en 1970 à Paris, de parents algériens, Kader Attia passe son enfance entre la banlieue parisienne et le quartier de Bab el Oued à Alger. Il utilise cette expérience de vie entre les deux rives de la Méditerranée comme point de départ d'une pratique artistique qui questionne les esthétiques et éthiques de différentes cultures. Son approche poétique et symbolique explore les répercussions profondes de l’hégémonie culturelle occidentale moderne et du colonialisme sur les cultures extra-occidentales. Depuis plusieurs années, ses recherches se concentrent sur le concept de réparation comme constante de la nature humaine, dont la pensée occidentale moderne et la pensée traditionnelle extra-occidentale ont toujours eu une vision opposée.


Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités de mode de vie



4 juin 2019

Logement, espérance de vie, pratiques culturelles : quels sont les chiffres-clés des inégalités de conditions de vie ? Quelles sont les inégalités entre femmes et hommes ou entre catégories sociales en termes de représentation dans les médias et dans les lieux de pouvoir politique ? L’essentiel du chapitre « Mode de vie » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.


Le mal-logement persiste de manière choquante dans notre pays. Parmi toutes les difficultés graves de logement, rappelons que 800 000 personnes n’ont pas de domicile personnel. La majorité d’entre elles (643 000) sont hébergées dans des conditions de confort plus ou moins acceptables, mais sans accéder à l’autonomie. 143 000 personnes n’ont aucun domicile et doivent recourir à l’hébergement social, à l’hôtel et, pour au minimum 11 000 d’entre elles, dorment à la rue (Fondation Abbé Pierre 2019 selon Insee, données 2013).
Les conditions de logement sont fortement inégales selon les revenus. Les ménages immigrés figurent parmi les plus mal lotis. 26,1 % des ménages immigrés habitent dans un logement trop petit. C’est 3,7 fois plus que les non-immigrés (Insee, 2013). Cela s’explique principalement par leur niveau de vie, souvent plus faible.

Des interventions basées sur la pleine conscience pour réduire le stress des internes en chirurgie

Univadis

 Par Agnès Lara     3 juin 2019

Au sein du département de chirurgie de l’Université de Californie, une intervention basée sur la pleine conscience a permis de réduire de façon significative le stress perçu par des internes en chirurgie et d’améliorer la présence à soi, et donc la perception du bien-être, par rapport à une intervention active contrôle (taille d’effet large à modérée). Les résultats suggèrent également que les 8 semaines d’intervention ont amélioré les fonctions exécutives et la mémoire de travail (taille d’effet modérée), avec un bénéfice qui semblait se renforcer sur la durée (taille d’effet importante). L’activité supérieure observée après l’intervention dans 3 zones cérébrales impliquées dans la régulation émotionnelle laisse à penser que ces modifications s’inscrivent dans un substrat neuronal.


Faut-il se moquer des inégalités ?

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Publié dans le magazine Books n° 74 , mars 2016.

En faisant écran à nos désirs profonds, la quête de l’égalité pourrait entraver celle du bonheur.

Il arrive qu’un livre intéresse autant pour sa thèse iconoclaste que pour la richesse des critiques qu’il suscite. Tel est le cas du bref mais polémique « De l’inégalité », de l’Américain Harry Frankfurt. Comme le ­résume l’économiste Robert Frank dans The American Interest, le nouvel essai du philosophe de Princeton s’attache à démontrer que « l’égalité n’a en soiaucune signification morale ». Frankfurt se livre, pour le prouver, à un raisonnement par l’absurde : imaginons un monde où tous seraient pauvres, mais parfaitement égaux. Ce monde nous semblerait-il plus désirable que celui où nous vivons ? Non ? C’est que l’inégalité n’est pas le vrai problème. On peut regretter que les disparités soient héritées ; on peut déplorer et vouloir corriger leurs conséquences négatives, comme la captation de la démocratie par des intérêts privés. Mais en elle-même, l’inégalité est moralement neutre.

Rennes. Faute de psychiatres, des lits fermés à Guillaume-Régnier





La psychiatrie manque de médecins et l’hôpital Guillaume-Régnier, à Rennes, peine à recruter. Résultat : des unités d’hospitalisation vont fermer, pendant l’été, en attendant les embauches espérées en septembre.


La blague pour Freud

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7 juin 2019

Découvrez ici ce que Freud pense des plaisanteries, ainsi que ce qu'elles dénotent selon lui.


Une des manifestations du génie de Sigmund Freud est d’avoir remarqué les phénomènes quotidiens qui n’avaient aucune importance pour d’autres. Les blagues en font partie. En effet, pour Freud, elles sont bien plus qu’une manière ingénieuse ou sympathique de penser la réalité.
Son chef-d’œuvre à ce sujet est Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient. Il a été publié en 1905 et dans cet ouvrage, Freud analyse les caractéristiques, les éléments et les motivations de ces plaisanteries quotidiennes dont la plupart d’entre nous rient. Pour lui, ces aspects en disent long sur nous.
[...] 

La technique de la blague pour Freud

Pour Freud, la blague est basée sur 6 techniques de base :
  • •Condensation : fusion de deux mots ou concepts en un seul, générant un malentendu potentiellement drôle. Comme quand quelqu’un dit : « Arrête de fumer » et que l’autre répond : « Je suis un expert en arrêt du tabac. Je l’ai déjà fait huit fois »
  • Déplacement : le sens d’une chose est transféré sur une autre
  • Double sens : lorsque le même mot est utilisé avec un sens différent. Comme dans ce cas : « Mieux vaut donner que recevoir. Sincèrement, le boxeur »

Suicide : des scientifiques étudient le génome des patients ayant tenté de mettre fin à leurs jours

Publié le 

Publiés cette semaine dans The American Journal of Psychiatry, les travaux menés ont été réalisés par des chercheurs de l'Icahn School of Medicine à Mount Sinai (New York, Etats-Unis). Les chercheurs ont comparé les génomes de 6 569 personnes ayant fait une tentative de suicide à celui de 17 232 personnes n'ayant pas tenté de se suicider. 

Comblés (ou presque) par leur système de santé, les Français plébiscitent toujours leur médecin traitant

Marie Foult
| 05.06.2019
Les Français sont toujours satisfaits de leur système de santé. Ils sont 81 % à se dire contents de la qualité des soins, 75 % de la pédagogie du personnel soignant, 64 % des conditions financières d'accès aux soins et 60 % de l'accès à ces soins (et ce malgré une baisse régulière depuis quatre ans). C'est ce que révèle un sondage* Opinion Way pour le cabinet Deloitte, publié ce mercredi 5 juin.
Alors que la loi de santé est examinée au Sénat, les Français ont été interrogés sur les mesures jugées prioritaires pour résoudre les déserts médicaux. 39 % d'entre eux citent le développement de l'exercice en cabinet de groupe, 27 % la fin du numerus clausus et 22 % la création de postes d'assistants médicaux, des mesures qui figurent dans la future loi. Seulement un Français sur dix cite la téléconsultation.

Crise des urgences : l'Ordre appelle le gouvernement à agir au plus vite

Stéphane Lancelot
| 05.06.2019




  • Urgences

    Crise des urgences : l'Ordre appelle le gouvernement à agir au plus vite 

BURGER/PHANIE

Alors que s'ouvrait ce mercredi à Paris le Congrès des urgences dans un climat social tendu, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a tenu à apporter son soutien aux services et médecins concernés par ces difficultés.
Considérant que la crise des urgences est l'un « des symptômes les plus aigus de l'extrême difficulté dans laquelle se trouve l'hôpital public », l'Ordre appelle l'État à organiser au plus vite une concertation avec tous les acteurs afin d'apporter « une réponse durable aux revendications des professionnels de santé »« Leur souffrance face aux conditions de travail actuelles doit être entendue », appuie-t-il.

Malaise aux urgences d'Avignon : “On est débordé, on travaille comme des machines” raconte un infirmier

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Par Jean Poustis /  Publié le 05/06/2019

Le personnel des urgences adultes du centre hospitalier Henri Duffaut est en grève / © Xavier Schuffenecker


Ce mouvement de grève aux urgences dure depuis plus de deux mois et ne faiblit pas, signe d'un profond malaise. Entamée mi-mars dans un hôpital parisien, après une agression, la grève des services d'urgence a essaimé dans des dizaines d'établissements partout en France.


Depuis cinq ans, Emmanuel Martin travaille comme infirmier aux urgences du Centre hospitalier Henri Duffaut, à Avignon. Ces conditions de travail ont changé ces dernières années. Une surpopulation se crée notamment dans les couloirs de l’hôpital. Mais malgré la grève, le personnel assure les soins.




Grève des urgences Des réquisitions de médecins et d’infirmières pour faire fonctionner un hôpital

LA VDN

Afp | 

PHOTO ARCHIVE AFP
PHOTO ARCHIVE AFP - AFP

La poussée printanière a pris racine: entamée mi-mars dans un hôpital parisien, la grève des services d’urgence a essaimé dans des dizaines d’établissements partout en France. Au départ, il y a eu l’agression de trop, qui a poussé les infirmiers et les aides-soignants de Saint-Antoine, dans l’est de la capitale, à se mobiliser. L’initiative a fait tache d’huile, d’abord au sein des Hôpitaux de Paris (AP-HP), où les soignants ont créé le collectif Inter-Urgences, qui n’a cessé de s’étendre depuis. «On en est à 80 services», a déclaré mardi Candice Lafarge, aide-soignante à Saint-Antoine et membre de ce collectif.

Les blouses blanches voient rouge et lancent un ultimatum



BELGIQUE

LUDOVIC JIMENEZ Publié le 

La pause de midi était plus animée qu’à l’accoutumée à l’hôpital de Tubize ce mardi.

Durant une bonne demi-heure, tout le personnel siégeait dehors dans le but de faire entendre son ras-le-bol envers les dégradations de travail du personnel infirmier. Suivi à Bruxelles et dans toute la Wallonie, le mouvement du "mardi des blouses blanches" en était à sa première édition. "On le fera tous les mardis du mois de juin et plus si c’est nécessaire. Le mouvement est national et les actions vont devenir de plus en plus dures. Il faut savoir que des services ferment. Aujourd’hui, les infirmières et infirmiers se croisent les bras et disent stop. La pression monte. On n’est pas d’accord de sacrifier l’humain au service du financier", lance Nathalie Bouchez, infirmière en radiologie à l’hôpital de Tubize.

"Ça détruit une personne" : Inès, infirmière aux urgences de Lariboisière

par Danielle Messager publié le 
Le mouvement de grève aux urgences dans les hôpitaux parisiens ne faiblit pas. Une manifestation est prévue ce jeudi à Paris, en plein congrès des urgentistes, où la ministre Agnès Buzyn n'a pas encore confirmé sa venue. Témoignage d'une gréviste de l'hôpital Lariboisière à Paris.
Les personnels des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris sont en arrêt maladie depuis la nuit de lundi à mardi
Les personnels des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris sont en arrêt maladie depuis la nuit de lundi à mardi © AFP / Mathias Zwick / Hans Lucas
Pour dénoncer des "conditions de travail devenues insupportables", une grève illimitée a été lancée il y a deux mois dans plusieurs services d'urgence de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris à l'appel de la CGT, SUD et FO.

Inès, 28 ans, est infirmière depuis quatre ans au service des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris. Comme ses collègues grévistes, elle est en arrêt maladie depuis la nuit de lundi à mardi pour protester contre la surcharge de travail devenue ingérable.