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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 mai 2019

Ouverture sans précédent de l’Eglise catholique de France vers la reconnaissance des enfants de prêtre

Selon les informations du « Monde », des enfants de clerc ont été reçus pour la première fois par un responsable ecclésiastique français, et ils témoigneront en juin devant des évêques.
Par Faustine Vincent Publié le 18 mai 2019

Le pape François et Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la Conférence des évêques de France, au Vatican, le 12 avril.
Le pape François et Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la Conférence des évêques de France, au Vatican, le 12 avril. VATICAN MEDIA / AFP

Après des siècles de déni, l’Eglise catholique de France fait un pas timide mais sans précédent vers la reconnaissance des enfants de prêtre. Trois d’entre eux, membres de l’association française Les Enfants du silence, qui compte une cinquantaine d’enfants d’ecclésiastiques, ont été reçus pour la première fois – à leur demande – par un responsable ecclésiastique, selon les informations du Monde.
La rencontre, restée jusqu’ici confidentielle, s’est tenue le 4 février à Paris dans les locaux de la Conférence des évêques de France (CEF), qui rassemble l’ensemble des évêques et cardinaux du pays. Pendant une heure et demie, Olivier Ribadeau-Dumas, le secrétaire général de la CEF, a écouté leur témoignage sur ce sujet tabou. Une discussion « cordiale et constructive », explique l’intéressé, qui a entendu les « souffrances » de ces hommes et de ces femmes considérés comme les fruits du péché, rejetés et élevés dans la honte et le secret.

Un psy dit avoir choisi l’amour avant la loi

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L’homme a plaidé coupable d’inconduite sexuelle jeudi


Le psychologue François Hamel a comparu jeudi devant son conseil de discipline.
PHOTO MARTIN ALARIE
Le psychologue François Hamel a comparu jeudi devant son conseil de discipline.
Un psychologue de Québec a plaidé coupable d’inconduite sexuelle jeudi après avoir été dénoncé à son ordre professionnel par l’ex-conjoint de la patiente avec qui il a entretenu une relation.
Avec cette culpabilité, François Hamel s’expose à une radiation de cinq ans, mais il a déjà cessé sa pratique, se disant aujourd’hui incapable de continuer.
En larmes devant le Conseil de discipline de l’Ordre des psychologues, il a affirmé que cette relation avait été son « plus grand dilemme », confronté à choisir entre l’amour et la loi, préférant la première option et se disant prêt à en assumer les conséquences.

Avec Hubert Passe, le musée sort vraiment de sa réserve !

Publié le 


Expo. Durant un an, des pièces issues des réserves, côtoieront de l’art brut.

À partir de samedi 18 mai, pour la Nuit européenne des musées (lire ci-dessous) le musée Auguste-Jacquet de Beaucaire va accueillir, pendant une année entière, une cinquantaine d’œuvres de l’artiste plasticien d’art brut Hubert Passe. Des œuvres qui entrent en correspondance avec certaines pièces permanentes du musée, (tableaux, portraits..) ou d’autres spécialement créées pour figurer dans le cabinet de curiosités aux côtés d’œuvres sortis des réserves du musée. " Chaque année on va sortir et présenter des œuvres de la réserve, sur des thématiques différentes ", précise Marie Pierre Maurin, responsable du service culture et patrimoine de la communauté de communes de Beaucaire Terre d’Argence.


Comment la Suède s’inventa un serial killer

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Publié dans le magazine Books, mai 2014. Par Daniel Müller

C’est l’histoire d’un beau scandale judiciaire et sociétal. Pendant quinze ans, un homme, solitaire, toxicomane, habitué des hôpitaux psychiatriques, revendique tous les meurtres non élucidés du pays. Trente-trois au total. Malgré l’absence de modus operandi, de preuves et de témoins, les médecins, les enquêteurs et les magistrats se laissent mystifier. Tout était faux, mais le pays voulait son tueur en série…


Ses mains sont moites et ont la blancheur du papier. L’homme est assis dans une pièce de trois mètres sur quatre. Il baisse les yeux vers ces mains. Elles tremblent. Avec elles – c’est ce que, pendant seize ans, il a fait croire –, il aurait assassiné trente-trois personnes, enlevé des enfants et abusé d’eux. Ces mains – c’est ce qu’il se racontait à lui-même encore et encore – auraient dépecé des cadavres. Elles lui auraient servi aussi à manger des morceaux de ses victimes, des phalanges, des pieds, des bras. Pour l’heure, il grignote un gâteau sec et dit : « Si j’ai inventé tout ça, c’est parce que je cherchais à me rendre intéressant. »
Hôpital psychiatrique de Säter à la fin du mois d’octobre : une barre de béton à moins de 200 kilomètres au nord-ouest de Stockholm. Le brouillard recouvre le lac de Ljustern tout proche ; dans les rues, la pluie fait fondre la première neige. Sture Bergwall, 63 ans, qui, sous le nom de Thomas Quick, passait pour le plus épouvantable tueur en série de l’histoire suédoise, regarde par la fenêtre. Il contemple la même vue que tous les jours, la clôture verte qui délimite son existence depuis vingt-deux ans déjà. Et parle du jour où le grand mensonge a commencé.

jeudi 16 mai 2019

2e matinée d'informations du collège des psychologues

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"Psychiatrie et justice" est le thème central de cet événement qui se déroulera le mardi 21 mai 2019 sur notre site de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Différentes grandes thématiques seront développées par des intervenants spécialisés à l'occasion de cette matinée :
  • Présentation des différentes mesures de justice : obligation de soins, injonction de soins (SSJ)
  • Présentation du service pénitentiaire d’insertion et probation (SPIP)
  • Lire la suite ...

Conjoints violents : «En prison, je me serais suicidé»

Par Virginie Ballet, envoyée spéciale à Besançon. Photo Raphaël Helle. Signatures — 
Depuis son lancement, le programme Altérité a accueilli 18 hommes.

Depuis son lancement, le programme Altérité a accueilli 18 hommes. Photos Raphaël Helle. Signatures pour Libération

A Besançon, le projet Altérité accueille des hommes en attente de procès ou déjà condamnés pour des violences sur leurs compagne ou enfants. Ils y alternent groupes de parole et suivi psychologique pour éviter la récidive et entamer une prise de conscience.

D’emblée, il prévient : il est bavard. On dirait plutôt intarissable. Tony (1), 30 ans, pourrait parler pendant des heures de la deuxième chance qu’on lui a offerte il y a trois mois. Poursuivi pour des violences envers sa femme et son fils, il a pu intégrer un centre d’accueil et d’hébergement pour auteurs de violences conjugales et intrafamiliales. Baptisé Altérité, le projet a vu le jour en octobre à Besançon (Doubs).
Dans ce département, les violences intrafamiliales représentaient un tiers des violences totales enregistrées en 2017. L’objectif est d’éloigner les auteurs présumés ou déjà condamnés du domicile de leur victime, explique Sébastien Girin, responsable du centre : «C’est une manière d’éviter une double peine pour les victimes, qui se retrouvent souvent dans des situations traumatisantes quand elles sont obligées de partir. Et cela a aussi des conséquences sur les enfants, éloignés de leur école ou de leurs copains.»

Le métier de psychiatre, ou l’art de désamorcer les esprits en crise

Radio-Canada.ca

QUEBEC

PUBLIÉ LE 

Stéphane Proulx au micro de Catherine Perrin.
Stéphane Proulx   Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Lorsque le Dr Stéphane Proulx reçoit un patient en crise psychotique, il détermine d'abord si celui-ci représente un danger. Il tente ensuite de créer un lien avec lui, puis il tâche de changer ses perceptions afin de l'orienter vers des solutions constructives. C'est pourquoi le psychiatre se décrit lui-même comme un « manipulateur professionnel ». Autour de la série Urgence santé mentale, Stéphane Proulx explique à Catherine Perrin que l'ère du psychiatre paternaliste en sarrau est révolue.

mercredi 15 mai 2019

Sexe et savoir font-ils bon ménage ?

LA GRANDE TABLE IDÉES par Olivia Gesbert
16/05/2019
33 MIN

A partir d'une lecture des "Femmes savantes" de Molière, le neurologue Lionel Naccache mène une réflexion sur la connaissance et la sexualité. Deux domaines qui ne sont pas si opposés qu'on ne le croit ...
"Les Femmes savantes" de Molière, Paris, Bibliothèque Des Arts Decoratifs
"Les Femmes savantes" de Molière, Paris, Bibliothèque Des Arts Decoratifs Crédits : DEA / G. DAGLI ORTI - Getty
Près de dix ans après Perdons-nous connaissance ? (Odile Jacob, 2010), Lionel Naccache, chercheur en neurosciences, professeur de médecine et praticien, publie Nous sommes tous des femmes savantes (Odile Jacob, 2019). Une réflexion sur la connaissance et la sexualité née d’une simple expérience de spectateur. C’est en allant voir en famille, au théâtre, Les Femmes savantes de Molière "qu’il fut gagné par une sorte d’intuition qui ne se dissipa en rien au fil de la pièce".
Ce que Molière nous met sous les yeux, c’est que le problème de la connaissance et de la sexualité touche les femmes, mais aussi les hommes.

Hôpital Saint Joseph Saint Luc : deux semaines de grève et pas d’avancée pour les infirmiers de la réanimation

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DR

Après deux semaines de grève, les négociations sont au point mort entre la direction de l'hôpital St Joseph Saint Luc et le personnel paramédical du service réanimation.
Les infirmiers et les aides-soignants réclament une prime de technicité de 100 euros net par mois, déjà acquise par les autres établissements de même convention. "La direction reste sourde à nos revendications. Tout ce qu'on nous propose, c'est six financements à un diplôme universitaire infirmier par an. Mais pas de prime. Et rien pour les aides-soignants", s'indigne une infirmière du service réanimation.


Vendée : sur les traces du peintre Gaston Chaissac

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Par Denis Leroy     Publié le 14/05/2019
© Denis Leroy© Denis Leroy
Gaston Chaissac disparu en 1964  a eu une vie courte, intense et productive. Ce peintre rustique moderne comme il se considérait avait l'estime des plus grands artistes de son époque, Jean Dubuffet en tête. Voici un parcours Chaissac à travers 3 lieux en Vendée où il a vécu pendant 22 ans. 
Lire la suite et voir les vidéos ...

Le Sénat vote la suspension des allocations familiales pour les parents d’élèves absentéistes

La mesure figure parmi les demandes de la droite depuis la suppression de la loi Ciotti en 2013. Avec l’avis défavorable du gouvernement et alors qu’un amendement similaire a été rejeté par l’Assemblée, l’amendement a peu de chance de figurer dans le texte final.
Par Violaine Morin Publié le 14 mai 2019
« C’est le retour de la loi Ciotti », déplore une sénatrice, « un serpent de mer », s’amuse un autre… Au premier jour de l’examen de la loi « pour une école de la confiance » en séance publique, les sénateurs ont voté un amendement qui prévoit la suspension des allocations familiales pour les parents d’élèves absentéistes. Proposé par la droite, l’amendement prévoit un « contrat de responsabilité parentale » entre les parents d’un élève absentéiste et l’école. En cas de récidive sur « au moins quatre demi-journées sur un mois » et « en l’absence de motif légitime ou d’excuses valables », l’éducation nationale pourrait demander « la suspension du versement de la part des allocations familiales dues au titre de l’enfant en cause ».

LES RÉFÉRENTIELS DE L'INFIRMIÈRE DE PRATIQUE AVANCÉE EN SANTÉ MENTALE ET PSYCHIATRIE SONT FINALISÉS

Publié le 10 Mai 2019

Les référentiels d'activités et de compétences de l'infirmier de pratique avancée (IPA) en santé mentale et psychiatrie sont finalisés (voir notre article). Les projets de textes (un décret, un arrêté et leurs annexes) seront soumis pour avis au Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) le 14 mai prochain avant l'examen du décret par le Conseil d'État.  Le contenu et le découpage de la formation de la mention psychiatrie et santé mentale sont désormais précisés dans un référentiel de formation.
Concrêtement le diplôme d'état d'infirmier de pratiques avancées confère le grade master.  Les enseignements de tronc commun, qui regroupe les quatre champs de pratique avancée (les pathologies chroniques stabilisées et les polypathologies courantes en soins primaires ; l’oncologie et l’hémato-oncologie; la maladie rénale chronique, la dialyse, la transplantation rénale et la santé mentale et la psychiatrie), sont dispensés au premier, deuxième et partiellement au troisième semestre de formation.

Des hôpitaux publics en mal de candidats aux postes d’infirmiers et d’aides-soignants

Dans plusieurs régions, des établissements de soins ne parviennent pas à recruter les personnels dont ils ont besoin. Dans les hôpitaux de l’AP-HP, en Ile-de-France, il manque aujourd’hui 400 infirmiers.
Par François Béguin Publié le 15 mai 2019
AUREL
Désaffection pour des métiers de soins jugés éreintant et mal payés, coût de la vie en Ile-de-France, concurrence des pays frontaliers… Pour des motifs divers, depuis quelques mois, dans plusieurs régions, des hôpitaux publics peinent à recruter des infirmiers en soins généraux ou des aides-soignants. Des difficultés qui viennent s’ajouter à celles existant de plus longue date pour embaucher des masseurs-kinésithérapeutes, des manipulateurs en électroradiologie médicale ou des infirmiers anesthésistes ou de bloc opératoire. « Nous n’avons pas d’alerte d’une pénurie majeure mais nous avons des signaux de difficultés que nous n’avions pas avant », explique-t-on à la Fédération hospitalière de France, la structure qui représente les hôpitaux publics.
Premiers touchés par ces difficultés : les trente-neuf établissements – pour la plupart franciliens – de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le plus grand groupe hospitalier du pays. « On voit la courbe des recrutements se creuser depuis le début de l’année et aujourd’hui, ce sont 400 infirmiers, soit environ 3 % des effectifs d’IDE [infirmiers diplômés d’Etat] à l’AP-HP, que l’on souhaiterait recruter et que l’on ne trouve pas », alerte Sylvain Ducroz, le directeur des ressources humaines. Un comble à l’heure où la direction s’est notamment engagée à recruter 61 soignants supplémentaires dans ses vingt-cinq services d’urgences en grève, et à y remplacer systématiquement tous les congés maternité pour mieux faire face à la hausse continue de la fréquentation.

Pour en finir avec le marasme médiatique dans lequel se vautre la psychiatrie


  • Une belle émission nous attend pendant la campagne Européenne de toutes les désaffections électorales. Petit rappel pour celles et ceux qui, pour ménager un peu leur santé mentale ce sont éloignés.ées des canaux dominants. Cette émission s’intitulera « Le divan des politiques », émission présentée par le psychanalyste des plateaux télé Gérard Miller, et se déroulera sur LCI, « La chaine d’information » ; comme ci l’information était unique et univoque. Vous sentez déjà ce présomptueux et arrogant postulat de base. Il faut le savoir, LCI c’est aussi la chaîne de toutes les arrogances.
    Dans les grandes lignes et selon les dires de Mr Miller, cette émission s’est donnée pour épique objectif, avec le concours d’experts en psychologie, en psychiatrie et en psychanalyse (disciplines que nous regrouperons sous l’appellation de constellation Psy) d’analyser les propos et discours tenus par les différents.es candidats.es aux prochaines élections Européennes. Vous sentez un peu comme moi la fumisterie intellectuelle poindre. En effet, on devrait être vachement avancé en apprenant qu’un tel ou une telle cherche à régler son Œdipe en écrasant les velléités pseudo-socialistes de son ancien camarade de parti. Ou encore qu’elles.ils aient toutes et tous été trop narcissisés dans leur plus tendre enfance ; héritage affectif qui leur a donné goût au vertige du pouvoir et au sentiment de toute-puissance.
    Il nous semble vain sur un plan analytique de vouloir réduire les velléités axiologiques des candidats.es à de triviaux déterminants psychologiques. Pourquoi ne pas accepter l’idée simple que leurs motivations et discours ne sont que l’expression et le produit des effets structurels de milieux dans lesquels ils ont baigné et évolué. Des milieux pour la grande majorité d’entre elles.eux de dominants, avec des ambitions de dominants, un rapport au monde et aux autres de dominants, un attachement pour la verticalité et ce dans la plus grande tradition Bourgeoise Française.

Quoi après l’hôpital psychiatrique ? Un nouveau regard sur la Psychothérapie institutionnelle






Depuis quelques mois et après des années de silence, les alertes médiatiques se multiplient sur les problèmes de la psychiatrie française. Les constats effarants sur l’état du système hospitalier (avec heureusement des exceptions) se succèdent, de même que les promesses gouvernementales. Des réformes s’imposent et un plan de reconstruction (dénommé « feuille de route ») a été promulgué par la ministre en charge de la Santé fin juin 2018.

[...] La psychothérapie institutionnelle est née avec la révolution psychiatrique. Bien que participante avant l’heure du mouvement d’inclusion des patients dans la société, elle est taxée aujourd’hui d’être surannée et rétrograde. Or elle est particulièrement performante, le montrer était le but de cette journée. Il importait en effet de faire redécouvrir les réalités de la psychothérapie institutionnelle d’aujourd’hui en clinique privée, et quel meilleur vecteur pour ce faire qu’inviter à cette (re)découverte un éminent professeur de CHU, donc du secteur public, en la personne du Pr Antoine Pelissolo.
Autour du Pr Pelissolo, de nombreuses personnalités ont été invitées : hauts fonctionnaires des ministères concernés, parlementaires, élus, médecins, dirigeants d’associations, journalistes… En raison de la date, peu ont pu venir, mais les participants ont vécu un moment de grande intensité en découvrant que la Clinique de Chailles était à la pointe de la performance en termes de soins, d’accompagnement vers la réinsertion mais aussi en termes économiques.