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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 16 avril 2019

Tribune de soignants : "même désarroi et même inquiétude pour l’avenir" de l'hôpital

15.04.19

Des infirmiers, des médecins et des salariés des hôpitaux parisiens (AP-HP) ont publié une tribune intitulée Ecoutons les soignants avant que la résignation ne l'emporte dans le JDD.fr ce dimanche 14 avril, en marge du Grand Débat National. Les signataires lancent un appel au "changement" alors qu'un mouvement de grève agite quatre services d'urgence parisiens depuis ce dimanche. Le premier constat unanimement partagé est le manque de temps et de personnels menant à la déshumanisation, écrivent-ils, les actes techniques sont valorisés mais le temps d'échange auprès ou autour du patient disparaît. Voici cette tribune, que nous reproduisons ici mot pour mot. 

L’hôpital public, ignoré dans les questions du grand débat national, a été évoqué largement lors des réunions publiques. A l’initiative du personnel, 7 débats ont été organisés dans 7 sites de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris*, accompagnés par quatre garants d’origines diverses**. Soignants, médecins, administratifs, patients et citoyens ont pu s’exprimer et apporter des propositions. Au total, 614 personnes ont participé. La restitution de ces débats aura lieu le 15 avril, et bien que la ministre de la Santé ait décliné notre invitation, il nous semble important de faire connaitre les conclusions de ces réunions.
Sans surprise, il est apparu que l’hôpital est une communauté, où on ne vient pas travailler par hasard : toutes et tous ont manifesté avec force l’attachement à leur métier et au service public. Mais de l’aide-soignante au chef de pôle, du brancardier à la diététicienne, du kiné à l’infirmière, tous ont exprimé les mêmes constats, le même désarroi, et la même inquiétude pour l’avenir. L’aspiration au changement est générale.


Les personnels des hôpitaux, soignants ou administratifs, ne veulent plus s’entendre dire qu’il suffirait de mieux s’organiser et que leur malaise n’est pas lié au manque de moyens humains ou matériels...

lundi 15 avril 2019

A Lille, Agnès Buzyn tente de gagner la confiance des professionnels de la psychiatrie

Géraldine Langlois
| 15.04.2019




  • lille buzyn

    A Lille, Agnès Buzyn tente de gagner la confiance des professionnels de la psychiatrie

Crédit Photo : Geraldine Langlois

Agnès Buzyn s'est rendue vendredi 12 avril à l'Établissement de santé mentale de l'agglomération lilloise (EPSM-AL), en compagnie du Pr Frank Bellivier, fraîchement nommé délégué ministériel à la Santé mentale et à la Psychiatrie. 
Après la visite de l'hôpital de jour Le Regain qui accueille une trentaine d'enfants de trois à huit ans présentant des troubles du spectre autistique, ils ont échangé avec des professionnels de plusieurs structures et projets innovants développés au sein de l'EPSM : équipe mobile santé-précarité, centre psychiatrique d'accueil et d'admission, unité de réécoute des suicidants... Ce qui se fait ici, a déclaré la ministre, « c'est exactement ce dont on a besoin », en termes d'interprofessionalité, de lien avec les territoires, les familles, etc.

Pr Marie-Rose Moro : « Si la radicalisation n’est pas une pathologie psychiatrique, il se passe bien quelque chose à l’intérieur »

Elsa Bellanger
| 15.04.2019




  • Marie-Rose Moro
Marie-Rose Moro
Crédit Photo : Didier Goupy

Installé début avril, le Comité scientifique de prévention de la radicalisation (COSPRAD) doit permettre de faciliter le dialogue entre les administrations publiques et les chercheurs en sciences humaines et sociales et ceux des sciences médicales. L’objectif ? Favoriser la prévention et la lutte contre les processus de radicalisation. Le Pr Marie-Rose Moro, pédopsychiatre et membre de ce comité, revient sur les missions de cette nouvelle entité.

« C'est grave docteur ? », un généraliste lance une campagne contre les violences éducatives

Camille Roux
| 15.04.2019



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    « C'est grave docteur ? », un généraliste lance une campagne contre les violences éducatives

À l'occasion de la journée de la non-violence éducative, qui aura lieu le 30 avril, l'association Stop Veo lance ce lundi une campagne d'information pour sensibiliser les patients et les professionnels de santé aux dangers que constituent les violences éducatives ordinaires (fessées, autres châtiments corporels ou souffrances morales...). Un kit "C'est grave docteur ?"comportant une affiche et des brochures à disposer dans les cabinets, est proposé par l'association aux pédiatres, médecins généralistes et médecins de PMI.  

Des sénateurs souhaitent interdire la vente de protoxyde d'azote aux mineurs

Damien Coulomb
| 15.04.2019
Une proposition de loi a été déposée le 5 avril par huit sénateurs du Nord, visant à interdire la vente de protoxyde d'azote aux mineurs. Inhalé pour ses propriétés stupéfiantes, cette substance (commercialisée dans la grande distribution sous la forme de cartouche pour siphon de cuisine) est de plus en plus plébiscitée par les jeunes.
Le texte propose la mise en place d'une signalétique destinée à informer des risques liés au détournement du protoxyde d'azote à usage non médical, et d'actions de prévention spécifiques à mener sur les lieux de vente, y compris en ligne.

Health data hub : voilà à quoi servira la plateforme des données de santé, les premiers lauréats

Sophie Martos  17.04.2019 .                                                                                                 
Le Health Data Hub, la future plateforme hexagonale de données de santé, entre dans le dur. Les dix premiers projets – publics ou privés – retenus ont été présentés le 16 avril devant Agnès Buzyn. Une sélection qui illustre « la richesse et le potentiel de notre patrimoine de données, à travers des cas d’usages innovants, concrets et prometteurs », commente la ministre de la Santé.
Ces lauréats ont été sélectionnés dans le cadre du lancement fin janvier du premier appel à projet. 189 projets ont été déposés par des centres hospitaliers, industriels, agences, organismes de recherche ou associations de patients. Plusieurs critères ont été pris en compte dont la maturité des projets, leur intérêt public, leur caractère innovant, les bénéfices attendus ou la capacité à partager leurs données.

ANXIÉTÉ, DÉPRESSION, TRAUMATISME… 5 COMPTES INSTAGRAM QUI AIDENT À ALLER MIEUX

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par Dan Hastings   Publié le 12 Avril 2019


On dit souvent que les réseaux sociaux sont mauvais pour la santé mentale. Ces cinq comptes Instagram prennent le contrepied, en accompagnant les personnes qui souffrent de troubles psy ou de maladie mentale.


Alors qu’une étude anglaise, réalisée par la Royal Society for Public Health et le Young Health Movement, désigne Instagram comme le réseau social le plus néfaste pour la santé mentale des jeunes de 14 à 24 ans, plusieurs utilisateurs.trices ont choisi cette plateforme pour faire de la prévention sur le sujet, et apporter une aide précieuse à ceux.celles qui souffrent d’anxiété, de dépression ou encore, de stress post-traumatique.
#1 Théo Grosjean
Ce jeune auteur de BD, lauréat du prix pépite du Festival de Montreuil avec Un gentil orc sauvage, a choisi Instagram comme plateforme pour sa nouvelle œuvre. Chaque semaine, il partage une aventure de "L’homme le plus flippé du monde", un personnage qui souffre de phobie sociale, de stress dans les transports et qui a du mal à s’imposer. Des sentiments qu’on associe rarement aux hommes. "Ce tabou est lié au fait que la peur n’a aucune place dans le panel très réduit des émotions imposées par l’idéal viril. Je me suis rendu compte qu’en grattant un peu, beaucoup d’hommes ressentent le besoin d’échanger sur ces angoisses", nous explique l’auteur. Pourquoi ce format pour parler de sensibilité masculine ? Car Théo Grosjean estime "qu’il n’y a pas de meilleure façon de dynamiter les injonctions véhiculées par ce réseau qu’en utilisant les codes de ce dernier. Les réseaux sociaux ont une telle place, dans la vie des jeunes notamment, qu’il semble impossible de les combattre autre part que sur leur propre terrain !"




2 ondes gravitationnelles en quelques jours

Par  le 15.04.2019

Moins de deux semaines après leur redémarrage, les interféromètres Ligo et Virgo ont détecté deux nouvelles ondes gravitationnelles.

Evènement du 12 avril 2019























La signature, sur la sphère céleste, de l'onde gravitationnelle détectée le 12 avril 2019.
LIGO VIRGO
À peine deux semaines après le redémarrage des interféromètres Ligo et Virgo, qui a eu lieu le 1er avril 2019, deux nouvelles ondes gravitationnelles ont été détectées par les interféromètres en fonctionnement à travers le monde, les deux antennes de l'observatoire américain Ligo, l'une à Hanford, dans l'Etat de Washington et l'autre à Livingston, en Louisiane et l'antenne franco-italienne de Virgo à Cascina, près de la ville de Pise en Italie.

L'autisme survient dans des familles ayant des antécédents de troubles cérébraux

Les enfants dans les familles ayant des antécédents de troubles cérébraux sont plus susceptibles d'être autistes, selon une vaste étude menée en Suède. Plus les membres de la famille sont étroitement liés à ces conditions, plus les chances de l'enfant d'être autiste sont grandes.
Les enfants dans les familles ayant des antécédents de troubles cérébraux sont plus susceptibles d'être autistes, selon une vaste étude menée en Suède 1 . Plus les membres de la famille sont étroitement liés à ces conditions, plus les chances de l'enfant d'être autiste sont grandes.
D'autres études ont signalé des tendances similaires: la probabilité qu'un enfant soit atteint d'autisme augmente si elle a un frère ou une sœur autiste, 2 , 3 , 4 . un trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THDA) ou une déficience intellectuelle, ou un parent souffrant de schizophrénie , de dépression , de trouble bipolaire ou d' anxiété.
La nouvelle étude a examiné les antécédents familiaux de ces conditions, aussi bien que d'épilepsie et plus d'une douzaine d'autres, et a inclus les grands-parents, les tantes, oncles et cousins.

Plus d’épisodes psychotiques sous amphétamines que sous méthylphénidate dans le TDAH

Publié le 09/04/2019

Le traitement médicamenteux du Trouble De l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) repose sur la modulation de la transmission dopaminergique. Les amphétamines (qui agissent surtout en induisant le relargage synaptique de dopamine) et le méthylphénidate (agissant surtout en inhibant le transporteur de la dopamine) peuvent être utilisés aux États-Unis dans cette indication. Cependant il existe des arguments épidémiologiques et biologiques suggérant que les amphétamines peuvent favoriser l’émergence de symptômes psychotiques, et cela davantage que le méthylphénidate.

L’intelligence artificielle pour le diagnostic précoce de schizophrénie

Publié le 15/04/2019


Connue pour sa participation au défi « Ma thèse en 180 secondes »[1], Amicie de Pierrefeu poursuit des recherches sur le développement d’outils d’aide au diagnostic pour les maladies affectant le cerveau, en particulier la schizophrénie où, jusqu’à présent, le diagnostic s’appuie « essentiellement sur des critères cliniques », bien que certaines structures cérébrales (comme l’hippocampe et les amygdales) soient aussi concernées.

Cette chercheuse et son équipe s’efforcent de conjuguer les progrès parallèles de l’imagerie structurelle[2] et des algorithmes en intelligence artificielle (machine learning, apprentissage automatique)[3] pour repérer des changements structurels, à valeur prodromique, dès les premiers stades de la maladie et permettre ainsi un diagnostic et donc une prise en charge plus précoces.

Maladie mentale en Afrique du Sud, le psychiatre ou le guérisseur

Publié le 10/04/2019




Comme le montre une étude publiée par Transcultural Psychiatry, les guérisseurs traditionnels (healers) conservent un rôle important en Afrique du Sud, parmi les patients souffrant d’une problématique psychiatrique.

Dans cette enquête portant sur 254 sujets, près d’un tiers des participants (31 %) ont consulté un tel guérisseur durant l’année écoulée, avec un recours beaucoup plus fréquent chez les sujets Noirs (61 %) que chez les Métis (21 %) et chez les Blancs (17 %), probablement pour des raisons évidentes de continuité dans le crédit culturel porté par les familles des intéressés à ces « soigneurs traditionnels », perçus comme une alternative à la médecine de type « européen » ou « occidental. »

Pas de concurrence avec les médecins

Les femmes (53,15 %) sont un peu plus nombreuses que les hommes (46,85 %) à consulter un guérisseur. Mais le constat sans doute le plus important est la prudence relative affichée par ces « professionnels » alternatifs aux (vrais) médecins : en effet, près de 62 % des guérisseurs s’abstiennent de tout commentaire sur le traitement psychiatrique prescrit à leurs « clients » par des « confrères » (réellement diplômés d’une faculté de médecine). Mieux, près de 30 % des guérisseurs « conseillent la poursuite du traitement préconisé par un médecin. » L’arrêt de ce traitement n’est recommandé par le guérisseur que dans 5,1 % des cas, et cet arrêt est même provisoire dans 1,3 % des cas où le guérisseur conseille « d’arrêter puis de reprendre plus tard » le traitement prescrit par son « concurrent » diplômé.

Il n’y a pas que le critère d’efficacité

Sans surprise, la confiance mise dans les guérisseurs est plus forte chez les patients « avec un moindre niveau d’éducation » qui les consultent plus souvent. Curieusement, même si la plupart (58 %) des personnes s’adressant aux guérisseurs estiment que le traitement prescrit par un médecin s’est révélé « plus utile pour eux que celui du guérisseur », cette même majorité (58 %) a « l’intention de consulter à nouveau » un guérisseur ! Autrement dit, le critère d’efficacité ne paraît pas seul en cause. Peut-être le guérisseur sait-il se montrer plus attentif, plus humain, prendre plus de temps que le médecin, cet atout pouvant alors compenser sa méconnaissance des traitements psychotropes ?

Un bémol toutefois, cette situation que les psychanalystes seraient tentés de présenter comme une relation efficace de « transfert et contre-transfert » va parfois trop loin, puisque 22% des consultant(e)s déclarent « avoir déjà été abusé(e)s par un guérisseur !»

Dr Alain Cohen
RÉFÉRENCE
Zukiswa Zingela & coll.: Use of traditional and alternative healers by psychiatric patients: a descriptive study in urban South Africa. Transcultural Psychiatry; 2019, vol. 56(1): 146–166.

S'ATTAQUER AU PROBLÈME DE LA SANTÉ MENTALE DANS LE SPORT OLYMPIQUE



14 AVR. 2019


IOC/GREG MARTIN

De Michael Phelps révélant avec sincérité son combat contre la dépression après les Jeux olympiques de 2012 à Londres à Lindsey Vonn expliquant ouvertement avoir souffert de cette maladie pendant dix ans, un nombre croissant d'athlètes parlent de leur lutte souvent cachée contre les troubles psychiques.
Les études scientifiques signalent actuellement que les troubles de santé mentale affectent jusqu'à 35 % des athlètes d'élite à un stade ou à un autre de leur carrière. Cela peut aller de l'épuisement et de la toxicomanie aux troubles de l'alimentation, à la dépression et à l'anxiété. Les facteurs déclencheurs peuvent être extrêmement variés, les études relevant une palette de facteurs contributifs allant de la mauvaise qualité du sommeil aux pressions subies dans le cadre des processus de sélection ou à une retraite prématurée pour cause de blessure. Dans le cas de Phelps et de bien d'autres, c'est la baisse radicale d'activité après les Jeux qui a provoqué une spirale descendante menant à des pensées suicidaires.
 “Bien qu'il n'y ait aucune preuve que la maladie mentale soit plus répandue chez les athlètes d'élite que dans la population en général, il est important d'aborder ces problèmes chez les athlètes, en tenant compte de la situation particulière dans laquelle ils se trouvent et du stress important auquel ils sont confrontés dans leur vie,” indique le Dr Richard Budgett, directeur médical et scientifique du CIO.
Ainsi, au cours des deux dernières années, le CIO a cherché à lancer un certain nombre de projets qui améliorent notre compréhension de la santé mentale des athlètes et à trouver des moyens d'aider les athlètes et les membres de leur entourage à détecter et à traiter d'éventuels troubles psychiques.

Hôpital psychiatrique de Oued Aïssi (Tizi Ouzou) : Formation de spécialistes de l’autisme

14 AVRIL 2019
Des psychologues cliniciens, orthophonistes, psychiatres et médecins généralistes seront formés à l’EHS Fernane Hanafi de Oued Aïssi pour promouvoir la pédopsychiatrie dans la région et améliorer la qualité des soins apportés aux enfants autistes.
C’est ce qui a été annoncé lors de la journée de sensibilisation sur l’autisme, qu’a abritée, le week-end dernier, cet établissement spécialisé en psychiatrie, et ce, en présence de près de 400 invités. «Cette formation sera assurée par le service de pédopsychiatrie de l’EHS Oued Aïssi, chapeauté par les professeurs Ziri, Tabti et Bekkou», a indiqué Lounès Bounous, directeur de l’EHS de Oued Aïssi.