Pour la première fois, une intersyndicale du secteur de l’aide aux personnes âgées a été reçue à l’Elysée.
Battre le fer pendant qu’il est chaud. Après avoir frappé, en vain, aux portes de l’Elysée, à plusieurs reprises ces derniers mois, les représentants de l’intersyndicale du secteur des personnes âgées ont fini par y être reçus, jeudi 4 avril, pour la première fois. Leur entrevue avec Marie Fontanel, la conseillère chargée des dossiers solidarités et santé au cabinet du chef de l’Etat, ne pouvait mieux tomber.
Le rapport Libault remis le 28 mars à Agnès Buzyn propose 175 mesures pour une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées. Il partage le constat des syndicats sur « l’urgence » d’une revalorisation des métiers. Le moment est donc propice, à leurs yeux, pour pousser les feux et exiger des « mesures concrètes immédiates dès 2019 ». « Nous avons fait grève le 30 janvier 2018. Depuis, rien n’a changé sauf la suppression des emplois aidés dans les maisons de retraite », ironisait à la sortie de l’Elysée, Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées membre de l’intersyndicale, créée à l’automne 2017, à laquelle participe la CGT, FO, la CFDT, SUD, l’UNSA, la CFTC, la CFE-CGC, la FA-FPH, la FSU, l’UFAS. Il faut que le gouvernement envoie des « signaux avant l’été et que ce ne soit plus des mesurettes comme en mai dernier », prévient Bruno Lamy (CFDT-Santé-sociaux).