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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 5 avril 2019

Dépendance : les syndicats réclament 40 000 postes supplémentaires auprès des personnes âgées « dès 2019 »

Pour la première fois, une intersyndicale du secteur de l’aide aux personnes âgées a été reçue à l’Elysée.
Par Béatrice Jérôme Publié le 5 avril 2019
Battre le fer pendant qu’il est chaud. Après avoir frappé, en vain, aux portes de l’Elysée, à plusieurs reprises ces derniers mois, les représentants de l’intersyndicale du secteur des personnes âgées ont fini par y être reçus, jeudi 4 avril, pour la première fois. Leur entrevue avec Marie Fontanel, la conseillère chargée des dossiers solidarités et santé au cabinet du chef de l’Etat, ne pouvait mieux tomber.
Le rapport Libault remis le 28 mars à Agnès Buzyn propose 175 mesures pour une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées. Il partage le constat des syndicats sur « l’urgence » d’une revalorisation des métiers. Le moment est donc propice, à leurs yeux, pour pousser les feux et exiger des « mesures concrètes immédiates dès 2019 ». « Nous avons fait grève le 30 janvier 2018. Depuis, rien n’a changé sauf la suppression des emplois aidés dans les maisons de retraite », ironisait à la sortie de l’Elysée, Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées membre de l’intersyndicale, créée à l’automne 2017, à laquelle participe la CGT, FO, la CFDT, SUD, l’UNSA, la CFTC, la CFE-CGC, la FA-FPH, la FSU, l’UFAS. Il faut que le gouvernement envoie des « signaux avant l’été et que ce ne soit plus des mesurettes comme en mai dernier », prévient Bruno Lamy (CFDT-Santé-sociaux).

Edito : Vers un nouvel éclairage de l’autisme ?

RTFLASH    04/04/2019 

En un demi-siècle, l'autisme est devenu la troisième pathologie psychiatrique la plus répandue dans le monde, derrière la dépression et les troubles bipolaires, et devant la schizophrénie. Selon l’OMS, un enfant sur 160 présenterait un trouble du spectre autistique, mais cette prévalence varie notablement d’une étude à l’autre, et atteint par exemple le niveau-record d'un enfant sur 70 aux États-Unis. En France, l’Inserm estime que 650 000 personnes – dont les trois quarts sont des hommes - seraient atteintes d’autisme, soit une augmentation d'au moins 40 % en 20 ans. Alors qu'au niveau international la prévalence (nombre total de cas) des troubles du spectre autistique était évaluée à moins de 0,05 % de la population il y a 50 ans, elle atteint aujourd'hui, en moyenne, les 1 %, allant même jusqu'à 2 % aux États-Unis et 2,5 % en Suède...
[...] Aujourd’hui, une large part de la communauté scientifique s’accorde pour reconnaître que l’autisme, ou plutôt les différentes formes d’autisme, ont des causes multiples et intriquées : facteurs génétiques,  hormonaux, métaboliques, environnementaux, psychologiques et affectifs. Face à cette très grande complexité, l’étude scientifique et la prise en charge de l’autisme s’orientent de plus en plus vers des approches et des équipes pluridisciplinaires, faisant appel aux neurosciences, mais également à la psychologie et la psychanalyse.
Quant à l’opposition, longtemps irréductible dans notre pays, entre les neurosciences et la psychanalyse dans l’approche théorique de l’autisme, elle tend depuis quelques années à se réduire et est aujourd’hui très largement dépassée par la validation scientifique du concept très novateur de plasticité cérébrale, magistralement démontré par Eric Kandel, prix Nobel 2000. Grâce aux travaux de Kandel, prolongés et confirmés par d’autres recherches, on sait à présent que les expériences vécues laissent des traces dans le réseau neuronal et s’inscrivent dans la structure même de notre cerveau. On sait également que ces traces, loin d’être figées, se réassocient en permanence dans un processus dynamique de reconstruction du sujet, ce qui ouvre enfin la voie à une véritable théorie biologique de l’esprit, que Freud avait toujours souhaitée, et qui vise à articuler, sans les confondre en un vague syncrétisme, le niveau biologique et neurostructurel et le niveau psychique, symbolique et imaginaire.
Par Alex Alber, Sociologue à l'université de Tours, chercheur associé au CETT-CNAM — 


A La Défense (Hauts-de-Seine). Plus on monte dans la hiérarchie, plus on se tutoie.
A La Défense (Hauts-de-Seine). Plus on monte dans la hiérarchie, plus on se tutoie. Photo Pascal Aimar. Tendance floue

Signe extérieur d’une certaine volonté égalitariste, le tutoiement des supérieurs hiérarchiques ne fait que masquer des rapports de domination toujours bien présents.

Déremboursement : les pro-homéopathie avancent leurs billes

Par Eric Favereau — 

A.Baumann. Getty Images. EyeEm

La Haute Autorité de santé doit rendre en juin son avis définitif sur la prise en charge par l’assurance maladie des granulés. Leurs partisans lançaient jeudi une campagne qui invoque «la liberté de choix» des patients.

À combien vous revient une consultation en net ? Un généraliste a fait le calcul

Camille Roux
| 06.04.2019
Après plusieurs années à réaliser la comptabilité de son cabinet de 4 généralistes dans une zone en périphérie urbaine du Sud-Ouest, le Dr Borée (pseudo) a publié sur Twitter un graphique précis de ce que lui coûte une consultation de médecine générale en charges. Urssaf, Carmf, frais de cabinet, cotisations sociales… Au final, la consultation de secteur reviendrait à lui et ses confrères constitués en Société civile professionnelle (SCP) à partage d’honoraires 15 euros net hors impôts, dont 3,37 euros par consultation rémunérés par les forfaits.

jeudi 4 avril 2019

Et l’amour dans tout ça ?


GREYPRIDE
La vieillesse se déchaîne

   
​Et l’amour dans tout ça ?
Le rapport Libault vient de sortir, tout beau tout chaud : enfin on change de braquet, on passe à la vitesse supérieure ! Espérons que les politiques en comprennent la nécessité ...

Fini les rustines à quelques millions d’euros par-ci par là pour réparer un système en souffrance. La demande de transformation en profondeur de ce secteur semble avoir été entendue. Les propositions du rapport vont dans le bon sens, je n’en citerai que quelques unes qui me semblent essentielles :


Madame la ministre de la Santé, libérez l'avortement

— 



Face à la menace de «grève des IVG» lancée par certains gynécologues pour faire pression sur le gouvernement, un collectif demande à Agnès Buzyn de saisir le conseil de l'ordre et de supprimer la clause de conscience relative à l'avortement.

Psychothérapie L’expérimentation du remboursement placée sous contrôle

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Publié le : 04/04/2019 

Jusqu’en 2020, quatre départements testent la prise en charge de soins psychologiques pour les personnes souffrant de dépression ou d’anxiété modérée. Mais les médecins généralistes participants sont priés d’appeler l’assurance maladie avant d’établir l’ordonnance. Le remboursement est soumis à un accord préalable.

Les médecins généralistes sont sous bonne garde ! Dans quatre départements (1), ils ont la possibilité de prescrire des séances de psychothérapie à leurs patients dépressifs ou anxieux, à titre expérimental. Ces soins sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (Cnam), à condition de respecter certains critères. Pour s’assurer que son protocole soit respecté à la lettre, la Cnam a resserré la vis. Depuis le début de l’année, les médecins doivent montrer patte blanche avant qu’un patient ne soit inclus.
Lancée en avril 2018, l’expérimentation s’est progressivement élargie à quatre départements. À chaque fois, le protocole est le même ; les médecins généralistes peuvent adresser à des psychologues volontaires leurs patients souffrant d’une forme légère à modérée de dépression ou de trouble anxieux. L’objectif est de tester l’impact du remboursement et son efficacité. Car la psychothérapie de soutien est à privilégier, un suivi en ville coûte cher et les centres médico-psychologiques sont saturés. Restent deux options, qui n’en sont pas vraiment : se passer de soins ou prendre des médicaments.

Saint-Étienne : nouvelle grève ce mardi du service psychiatrie de l’hôpital

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Par David Valverde   Jeudi 4 avril 2019 

Moins de deux mois après la fin d'un premier mouvement social, le collectif de salariés de la psychiatrie stéphanoise annonce une nouvelle grève, déçu par la direction de l’hôpital.

Un des bâtiments du CHU de Saint-Étienne.
Un des bâtiments du CHU de Saint-Étienne. © Radio Franc

La grève va reprendre dans le service psychiatrique de l’hôpital de Saint-Étienne. Début du mouvement mardi 9 avril à peine deux mois après la fin d'un mouvement qui avait duré 6 mois.


TS chez les adolescents : quels sont les facteurs de risque de passage à l’acte ?

Univadis

Par Agnès Lara    1er avr. 2019 

Selon une large étude de cohorte britannique, la très grande majorité des adolescents qui ont des pensées suicidaires ou qui procèdent à des automutilations ne passent pas à l’acte (88%). Mais, au sein de ce groupe à haut risque suicidaire, la présence de certains facteurs comme des automutilations, des troubles du sommeil, une personnalité plus introverties ou une exposition à des automutilations de proches est prédictive du passage à l’acte. La recherche de ces différents facteurs peut donc être utile pour mieux évaluer le risque suicidaire de l’adolescent et le prévenir.

Pourquoi cette étude a-t-elle été réalisée ?

Les pensées suicidaires et les automutilations sont associées à un risque de suicide plus élevé chez les adolescents. Mais au sein de ce groupe à risque, peu d’études, la plupart transversales, se sont intéressées aux facteurs susceptibles de prédire le passage à l’acte. Une étude britannique longitudinale parue dans Lancet Psychiatry a recherché les facteurs associés à une première tentative de suicide chez des adolescents ayant rapporté des idéations suicidaires ou des automutilations.


Le handicap psychique

emploi fiphfp handicap

22.02.2018

Docteur Leguay, Médecin Psychiatre - Président de l’association Alpha

Le handicap psychique n’est pas un attribut d’une personne mais une situation.
C’est la situation que rencontre une personne qui souffre de troubles psychiatriques souvent sévères et invalidants dans un contexte social, dans sa vie personnelle, dans sa vie quotidienne.

Arte : "Mort sous traitement" documentaire sur les médicaments psychotropes

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le 1er avril 2019

Alors qu'elle était traitée pour une maladie mentale, la sœur de la documentariste norvégienne Anniken Hoel est brusquement décédée, pour une raison inconnue.
Soupçonnant les antipsychotiques prescrits d’être en cause, la réalisatrice se lance dans une enquête qui la mènera jusque dans les méandres de l'industrie pharmaceutique. Elle y découvre un système opaque. Des instances de contrôle étatiques corrompues laissent les lobbies du médicament peser sur les critères de diagnostic des maladies psychiques, entraînant une hausse constante des prescriptions. Après dix ans d'investigation, Anniken découvre ainsi qu’il existe des dizaines de milliers de cas similaires à celui de sa sœur : des victimes qui semblent ignorées par les autorités.

Charte d’hospitalisation en psychiatrie

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02.04.2019



La charte sur les conditions de séjour dans les unités d’hospitalisation de psychiatrie, est une initiative de l’établissement public de santé mentale (EPSM) de l’agglomération lilloise à Saint-André (Nord). Ce document est destiné à être affiché dans chaque chambre d’hospitalisation. Pour élaborer le document, l’EPSM de l’agglomération lilloise — dont la conférence médicale d’établissement (CME) a réuni un groupe de travail composé de psychiatres, de soignants, de représentants des usagers et d’un juriste expert en droit de la santé. Il s’est agi notamment de bien concilier les exigences de fonctionnement spécifique des services de soins en psychiatrie avec le respect des droits.


Le musée pour resocialiser

L'unité cognitivo-comportementale du pôle gérontologie, au CRHU de Montpellier, et le Musée des beaux-arts ont mis en place des cycles de visite au musée pour des patients Alzheimer en période de troubles comportementaux. Cette thérapie permet de réduire ces troubles, d’apaiser et de renouer des liens sociaux. Article paru dans le numéro 29 d'ActuSoins Magazine (Juin 2018).

« On entend les cigales, l’eau du Lez… nous sommes entrés dans le tableau. » Un jeudi après-midi de mai, au Musée Fabre, une guide conférencière capte l’attention de sept patients de l’Unité cognitivo-comportementale (UCC) du CHRU. Tous sont studieusement concentrés devant “Vue de village, une toile de Frédéric Bazille (XIXe s.).

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On a passé une soirée aux urgences de Lyon

le 04 avril 2019


Europe 1 a passé une soirée aux urgences médicales et psychiatriques de l'hôpital Édouard-Herriot, à Lyon. © Margaux Baralon / Europe 1

REPORTAGE
"Prenez de grandes inspirations. Doucement. Il faut que ça parte du ventre", répète Juliette. "Imaginez une bougie. Vous soufflez doucement sur la bougie mais sans éteindre la flamme", conseille Margot. Une minute plus tôt, les deux infirmières étaient installées derrière leur comptoir d’accueil et plaisantaient comme seuls les gens qui épongent en permanence la douleur des autres peuvent le faire. Soixante secondes plus tard, aux alentours de 20 heures ce lundi, elles ont bondi près du brancard sur lequel est allongé un jeune garçon secoué de spasmes. Il a été amené par une ambulance et une voiture de police lorsque sa crise d’angoisse, déclenchée en garde à vue, est devenue ingérable.
Juliette, spécialisée en psychiatrie, décide rapidement de calmer le patient avec un anxiolytique avant de l’enfermer dans un box isolé, lumières éteintes. "Je vous ai donné un médicament qui apaise. Et maintenant, vous allez vous retrouver tout seul."

De la psychiatrie en Corée du Nord


Publié le 04/04/2019




The American Journal of Psychiatry évoque un sujet pratiquement inédit : l’état de la psychiatrie en Corée du Nord. Les auteurs font le bilan de cette discipline dans ce pays, isolé du reste du monde depuis la guerre de 1950[1], à l’exception d’influences soviétiques et chinoises.

À l’image de la psychiatrie dans l’ex-URSS, celle de Corée du Nord est influencée par « les idées d’Ivan Pavlov sur le conditionnement » et non par celles de Freud sur l’inconscient, rejetées pour « leur aspect irrationnel et une absence de matérialisme scientifique. » Fait marquant : la presse médicale en Corée du Nord accorde une place « prédominante » aux maladies psychosomatiques, plutôt qu’aux troubles dépressifs. Pour au moins deux raisons : la méconnaissance de ces troubles (sous-diagnostiqués car confondus avec des problèmes « psychosomatiques »), et la stigmatisation de la dépression par la société et les psychiatres de ce pays.