La principale suspecte dans l'incendie qui a causé la morts de dix personne à Paris, dans la nuit du 4 au 5 février, avait des antécédents psychiatriques. Une proche témoigne.
Dans la nuit du 4 au 5 février, un terrible incendie a ravagé un immeuble du 16e arrondissement de Paris et tué 10 personnes. Rapidement, une suspecte a été arrêtée. Habitante de l'immeuble, elle serait connue pour ses antécédents psychiatriques.
Cette femme de 40 ans avait aussi un problème d'alcool et était notamment passée par une cure de désintoxication. C'est là qu'elle a rencontré une de ses amies, qui a accepté de se confier aux journalistes de BFMTTV.
Des représentants de personnes atteintes de déficits visuel et auditif ou d’aphasie déplorent l’absence de services adaptés à leur handicap, malgré une obligation légale depuis le 8 octobre 2018.
Publié le 06 février 2019
L’année 2018 devait marquer un moment historique pour la France, censée emboîter le pas à d’autres pays précurseurs tels que les Etats-Unis, la Suède ou le Royaume-Uni. En effet, depuis le 8 octobre 2018 et pour la première fois, les personnes malentendantes, « sourdaveugles » et aphasiques peuvent faire valoir leur droit à des télécommunications accessibles. Impensable il n’y a pas si longtemps, c’est devenu possible grâce aux progrès technologiques et aux combats des personnes en situation de handicap pour faire cesser les discriminations. Désormais, les opérateurs de télécommunications (Orange, Bouygues, SFR, Free…), les services publics (mairies, caisses d’allocations familiales…) et les entreprises dépassant un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros (MGEN, Carrefour…) doivent fournir une communication téléphonique accessible en recourant à un service de traduction écrite ou visuelle simultanée adapté à chacun des publics, suivant une montée en charge progressive culminant en 2026.
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a décidé de «surseoir» à la proposition de nommer une ruelle d'un des nouveaux quartiers de la ville du nom de Frantz Fanon (grande figure anticolonialiste).«Aujourd'hui, le choix du nom de Frantz Fanon suscite des incompréhensions, des polémiques, des oppositions que je peux comprendre. Dans un souci d'apaisement, j'ai donc décidé de surseoir à cette proposition», explique Alain Juppé, le maire de Bordeaux.
Aurore Lalucq au Mans en 2017.Photo Jean-François Monier. AFP
«Les hommes sont-ils des femmes politiques comme les autres?» Libération a posé la question à des politiques, sociologues ou historiennes, dans la perspective du forum organisé le 8 février à l'Assemblée nationale. La réponse d'Aurore Lalucq sur un air d'Aretha Franklin...
Le pouvoir a-t-il un sexe ?
Oui. La face visible du pouvoir a un sexe. Et ce sexe est encore et toujours masculin. Partout : dans le milieu académique, politique, médiatique, de l’entreprise, celui des ONG… aucun secteur n’échappe à cette règle, même s’il existe évidemment des exceptions et des évolutions.
A l’occasion d’un colloque sur la santé psychique des adolescents ce vendredi, « 20 Minutes » a interrogé le pédopsychiatre Ludovic Gicquel sur les automutilations et suicides à cet âge complexe…
Un colloque organisé par la Fondation Santé des Étudiants de Francese penche ce vendredi sur «Vivre et se construire au-delà du corps abîmé et de la souffrance psychique».
L'une des conférence s'attarde sur le problème des automutilations et des suicides chez les adolescents.
L'occasion d'interviewer le psychiatre Ludovic Gicquel sur ce double phénomène en augmentation.
Retourner la violence contre soi. Se taillader le bras pour exprimer sa détresse indicible. Alors que l’automutilation augmente ces dernières années et qu’uneétude de Santé Publique France dévoilait cette semaine que c’est entre 15 et 19 ans que la proportion de personnes qui se suicident est la plus importante, le ministère de la Santé accueille ce vendredi un colloque sur la santé mentale des adolescents, organisé par la Fondation Santé des Étudiants de France. Avec notamment une conférence sur les automutilations et les tentatives de suicide, animée par le Pr Ludovic Gicquel, pédopsychiatre et chef du pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Poitiers. Il décrypte pour 20 Minutes ce double phénomène préoccupant.
Quelles sont les automutilations les plus courantes ?
L’emblème des automutilations, c’est le fait de se couper, ce qu’on appelle en France les scarifications. Mais s’infliger des coups, se brûler, se manger les ongles jusqu’au sang ou se fracturer la main en donnant un coup dans un mur fait partie des automutilations. Il n’y a d’automutilation anodine. Mais elle traduit une souffrance plus ou moins importante. Là où c’est compliqué, c’est quand cette solution fonctionne, et que ces adolescents ont l’impression d’aller mieux quand ils se coupent ou se brûlent.
[...] L’application Alix & Moi® est le fruit d’un travail mené lors d’un programme de recherche en établissement psychiatrique. Il s’agit d’une aide cognitive. Le patient est invité a s’en servir avant de réaliser une activité qui pourrait le mettre en difficulté
Le « père » des deux premiers bébés génétiquement modifiés a enfreint les règles éthiques encadrant les modifications du génome chez l’homme.
Par Hervé Morin, Florence de Changy et Simon LeplâtrePublié le 5 février 2019
Etoile montante de la génétique chinoise, il se rêvait en sauveur de l’humanité. Après l’annonce, le 26 novembre, de la naissance des deux premiers bébés génétiquement modifiés, les jumelles Lulu et Nana, il s’était dit « fier » d’être à l’origine de cette percée. Aussitôt mis au ban de la recherche mondiale, assigné à résidence à Shenzhen, il va devoir faire face à un procès dont l’issue pourrait être sévère. Tandis qu’une troisième naissance est attendue, He Jiankui est désormais qualifié de « Frankenstein » dans la presse chinoise.
Quatre jours après le suicide du Pr Christophe Barrat dans les locaux de l'hôpital Avicenne (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), la direction de la communication externe du CHU francilien sort du silence pour apporter des précisions sur les circonstances du décès du chirurgien de 57 ans, à la faveur d'un communiqué commun signé par le directeur du groupe hospitalier (Hôpitaux universitaires Paris Seine-Saint-Denis), le président de la communauté médicale d'établissement (CME) locale et la faculté.
Accusée sur les réseaux sociaux, et surtout par le SNPHARe, d'avoir délibérément évoqué la maladie du Pr Barrat pour comprendre son geste, l'établissement précise n'avoir « en rien rompu le secret médical ». « Nous avons été autorisés à porter cet élément à la connaissance de notre communauté selon la volonté et le plein accord de la seule personne légitime à nous délier de ce secret : son épouse, qui a validé ce message avant qu'il soit diffusé », en interne.
« Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide », écrivait Camus dans Le Mythe de Sisyphe. L’Américain Jesse Bering, psychologue spécialiste des sciences cognitives, semble être du même avis, puisqu’il vient de consacrer un volumineux ouvrage à cette question délicate. Comme il le montre dans Suicidal, la compréhension de ce phénomène s’est sensiblement étoffée depuis l’analyse pionnière de Durkheim qui logeait les causes du suicide dans le social plutôt que dans l’individu.
Bering « propose au lecteur un passionnant ensemble de connaissances transdisciplinaires et de matériaux provenant de sources diverses. Il fait appel à des études de psychologie de l’évolution et d’éthologie, ainsi qu’à des interviews, des documents historiques et des récits littéraires » commente Eileen McGinnis dans The Washington Independent Review of Books.
Toute pathologie même psychiatrique est liée à des facteurs de risque. Ils peuvent être biologiques, psychologiques, ou encore environnementaux et avoir des influences variables dans la survenue de la maladie. Une équipe de chercheurs membre de la Fondation FondaMental (15 Inserm U955, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor) s'est intéressée plus particulièrement à des facteurs de risque environnementaux liés à la schizophrénie.
Filtres Instagram, hashtags pour s’éduquer, harcèlement sur Facebook… Cinq étudiants racontent à «Libération» leur relation, leur addiction ou leurs mésaventures avec les réseaux sociaux.
Docteur BB répond à Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, critique des approches psychanalytiques dans le coin psychiatrique.
Cherchant à consulter le site du collectif des 39 à propos de la journée nationale de la psychiatrie du 22 janvier, je suis tombé par hasard sur cette tribune datant de mai 2014 qui m’a irrité au plus haut point.
La condescendance et le mépris affiché à l’égard de psychiatres engagés au quotidien dans le soin a attisé une colère certaine et m’a donné envie de réagir, en pensant que ce débat illustrerait de façon éclairante certains enjeux actuels autour de la psychiatrie. En arrière-plan, ce sont effectivement les modèles des soins psychiques qui se trouvent interrogés, à la fois dans leur dimension théorique et pratique, ainsi que par rapport aux orientations prioritaires en termes de financement public.
Certes, la tribune en question est un peu datée : écrite par Franck Ramus, elle a été publiée en mai 2014 sur le blog Mediapart de Jean-Louis Racca, à thématique très anti-psychanalytique. Mais je crois que, en dépit d’un certain anachronisme, les enjeux qui y transparaissent sont toujours d’actualité, et que ce texte polémique illustre parfaitement la teneur parfois passionnelle et décomplexée des conflits qui déchirent la psychiatrie contemporaine : place de la recherche scientifique et des exigences de preuves, prépondérance des neurosciences cognitives, influence des sciences humaines, et notamment de la psychanalyse, préoccupation éthique, ingérence administrative, rationalité des politiques sanitaires, dimension sécuritaire, instrumentalisation de la clinique, etc.
D’abord, qu’est-ce le collectif des 39 ? Il s’agit d’un mouvement qui est né face aux attaques de plus en plus récurrentes à l’égard d’une conception humaniste du soin psychique, héritée d’une longue tradition clinique et émancipatrice.
La charte de ce mouvement explicite tout à fait le positionnement du collectif, luttant pour une clinique relationnelle et respectueuse de la singularité des patients, tout en affirmant son refus des dérives stigmatisantes ou sécuritaires d’une psychiatrie instrumentalisée.
C’est justement ce texte qui permet à M. Franck Ramus de déployer une critique acerbe de la psychiatrie institutionnelle et des influences de la psychanalyse sur cette culture du soin.
Alors déjà, de quelle place s’exprime ce contradicteur ?
M. Franck Ramus est directeur de recherche au CNRS et professeur attaché à l’ENS. Il travaille au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique, dirigeant l’équipe « développement cognitif et pathologie ». Il est également membre du conseil scientifique de l’Éducation nationale. Ses recherches portent sur le développement cognitif de l'enfant, ses troubles (dyslexie développementale, trouble spécifique du langage, autisme), ses bases cognitives et cérébrales, et ses déterminants génétiques et environnementaux. Comme il le précise lui-même sur son site, il n’est pas médecin, ni psychologue, n’a aucune expérience clinique ni pratique du soin.
Le vendredi 8 février de 21h15 à 23h et le samedi 9 février de 10h30 à 12h30 à Espace analytique 12 Rue de Bourgogne, 75007 Paris
Le symptôme parle ! Notre corps est plus intelligent que nous : il se souvient le premier, lorsque nous voulons oublier un passé qui n’est pas passé. Mais en quelle langue cause-t-il, lui qui a en poche des passeports de différents pays ? Il a celui du refoulement originaire, source des grandes phobies, plaque tournante qui rayonne en tous sens. Il a en poche aussi le passeport du refoulement secondaire - plus spécifiquement névrotique - qui fait le bonheur des lapsus et des actes manqués… et le malheur de toutes sortes de désordres corporels (paralysies, gastrites, diarrhées, etc.).
Tous les matins, Nikos Aliagas interroge les personnalités qui font actualité. Mercredi, il reçoit Docteur Sabine Mouchet-Mages, cheffe de service de psychiatrie légale à l'hôpital du Vinatier.
Après l'incendie meurtrier du XVIe arrondissement de Paris provoqué par une déséquilibrée, il faut d'urgence redonner des moyens à la psychiatrie, reconnait la députée LREM des Yvelines et porte-parole d'En Marche. Invitée du "petit déjeuner politique", Aurore Bergé a aussi évoqué la cellule "anti-RN" au sein de la majorité, la remontée d'Emmanuel Macron dans un sondage Ifop pour Sud Radio et Paris-Match. Elle se veut aussi rassurante sur la loi "anti-casseurs", et le projet d'instance contre les fausses nouvelles, qui font craindre à beaucoup une offensive contre les libertés publiques..
Dans les conclusions de sa mission "flash", l'élue La République en Marche dénonce un manque de réactivité du système de soins et envisage la possibilité de rembourser les psychothérapies réalisées par des psychologues libéraux.
"Comment est-il possible que la psychiatrie soit à ce point en difficulté en France, alors que le budget qui y est consacré est si important ?" C'est à cette question que tente de répondre ce mercredi la députée La République en Marche Martine Wonner.
Psychiatre de profession, l'élue du Bas-Rhin rend les conclusions de sa mission "flash" sur le financement de la psychiatrie, lancée en décembre 2018.
Alors qu'"un Français sur cinq souffrira de troubles mentaux et/ou sera en souffrance psychique à un moment de sa vie", Martine Wonner affirme que "les moyens dédiés à la psychiatrie et surtout la manière dont ils sont alloués ne permettent pas de répondre de façon satisfaisante aux besoins de la population".
Emplois à temps partiel, déménagements, bas salaires... De jeunes diplômés psychologues racontent les premières années post-master.
Par Alice RaybaudPublié le 31 janvier 2019
Depuis près de quatre mois, Sophie, titulaire d’un master de psychologie du travail à l’université de Grenoble-Alpes, cherche un emploi : sans succès. Son diplôme devrait pourtant lui ouvrir des débouchés variés : ressources humaines, santé au travail, insertion professionnelle, orientation ou encore ergonomie. La jeune femme de 23 ans cherche « partout » mais les offres d’emploi, peu nombreuses, sont prises d’assaut très rapidement.
« Je savais que ça ne serait pas simple, mais ça commence à me peser », confie Sophie, qui est retournée vivre chez ses parents en Haute-Savoie, puis chez sa sœur aînée dans le Nord. Elle envisage à présent de trouver un poste alimentaire, dans la logistique, la garde d’enfant ou en tant que caissière, le temps de trouver un emploi de psychologue qui lui conviendrait.
Nombreux sont les jeunes diplômés en psychologie à connaître une insertion difficile. Seuls 63 % des diplômés en master occupent un emploi stable trente mois après la sortie de l’université, selon des chiffres de 2017 du ministère de l’enseignement supérieur. Beaucoup doivent s’accommoder, malgré leur niveau bac +5, d’un statut précaire.
Le chef du service psychiatrie de l’hôpital Mondor de Créteil revient sur la prise en charge des patients, alors qu’une femme qui présente des antécédents psychiatriques est suspectée d’avoir incendié un immeuble rue Erlanger à Paris.
Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie de l’hôpital Mondor de Créteil (Val-de-Marne), nous avait dévoilé sa lettre ouverte à la ministre de la Santé signée par 100 professionnels pour dénoncer « une prise en charge insuffisante des patients » le 16 janvier. Il explique que les professionnels n’ont pas toujours les moyens d’assurer un suivi idéal des patients, même si le cas de la femme suspectée d’avoir incendié un immeuble à Paris (XVIe), dans la nuit de lundi à mardi, reste « exceptionnel ».
En France, qui décide de faire sortir un malade de l’hôpital ?