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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 26 décembre 2018

Un petit poisson trouble le test du miroir

Controverse dans le monde de la biologie du comportement : le labre nettoyeur aurait réussi l’examen censé prouver la conscience de soi.
Par Nathaniel Herzberg Publié le 23 décembre 2018

Zoologie. Parmi les spécialistes de l’intelligence animale, le test du miroir fait figure de juge de paix. Depuis son invention en 1970, il divise le monde en deux : ceux qui disposent de la conscience de soi et ceux qui en sont dépourvus. D’un côté, les chimpanzés, les orangs-outans et les humains ; de l’autre le reste du règne animal. Certains chercheurs ajoutent aux heureux élus les bonobos, les gorilles, les éléphants d’Asie, les dauphins et les pies. Mais même dans sa version élargie, le club reste particulièrement sélect.

Hôpital public : la cote d’alerte

La politique de non-remplacement et de redéploiement des personnels a atteint sa limite.
Par François Béguin Publié le 25 décembre 2018


Analyse. Non-remplacement de départs à la retraite, redéploiement de personnels… La recette des hôpitaux publics pour juguler leurs déficits et récupérer des marges de manœuvre financières est connue de longue date. Mais après des années de mise en œuvre, la potion est devenue trop amère pour les soignants. « Nous sommes arrivés à un point insupportable, écrit la neurologue Sophie Crozier dans une tribune à Libération, le 19 décembre. Nous abîmons nos hôpitaux, nous abîmons les gens, et je ne peux me résigner à voir l’hôpital couler ainsi… »
Et la situation pourrait se tendre davantage ces prochaines années. Pour répondre à des déficits qui devraient atteindre cette année entre 1,1 et 1,3 milliard d’euros, les plans de suppressions de postes se multiplient. Dans les hôpitaux de Marseille, Nancy et Tours, des centaines d’emplois sont sur la sellette. A Cherbourg, l’hôpital pourrait devoir économiser 190 équivalents temps plein d’ici à 2022, soit 10 % du total de ses effectifs.

Le combat pour les agents de la syndicaliste de l’hôpital

Publié le 



Un mouvement historique, énorme. Dans le local de la CGT niché au cœur du cloître du centre hospitalier de Niort, Sandrine Fournier trouve les termes les plus forts pour évoquer la grève débutée à la fin du mois d’août au sein de l’établissement. « Des agents qui travaillent depuis quarante ans à l’hôpital nous disent qu’ils n’ont jamais vu ça. »

L’école au défi de la pauvreté

La mission des enseignants, placés, avec d’autres catégories du personnel scolaire, « au front » de la misère, va bien au-delà de l’enseignement quand, à tous les niveaux de la scolarité, le dénuement, sans surprise, affecte les apprentissages.
Par Mattea Battaglia Publié le 26 décembre 2018

AUREL
Ils enseignent à Mulhouse (Haut-Rhin), Grigny (Essonne), Vaulx-en-Velin (Rhône), Montreuil (Seine-Saint-Denis) ou Paris, dans ces réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP +) qui « conjuguent », comme ils disent, la difficulté sociale et scolaire.
Prendre en charge des enfants en situation de grande pauvreté n’a, pour eux, rien d’exceptionnel : ils se sont presque habitués à apporter une collation en classe pour ces élèves qui « sautent » le petit déjeuner ; une paire de chaussettes propres quand la température dégringole, parce qu’ils ont repéré un enfant nu pieds dans ses baskets. Et ils n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie quand la coopérative ne suffit pas à emmener toute la classe au cinéma.

Les premiers actes de télémédecine remboursés

| 26.12.2018


Après des années d'expérimentation, la consultation à distance entre un médecin et un patient est enfin entrée dans le droit commun. Depuis le 15 septembre 2018, les patients peuvent bénéficier d'un remboursement de la téléconsultation comme pour une consultation classique, payée au tarif de 25 euros lorsqu'elle est réalisée par le généraliste en secteur I ou en secteur II-Optam. Pour accéder à ces consultations, l'usager doit être orienté par le médecin traitant et avoir vu un praticien en présentiel dans les 12 derniers mois. Seuls les moins de 16 ans ou les patients qui ne disposent pas de médecin traitant peuvent faire exception et passer par des organisations locales de médecins comme les centres et maisons de santé ou les communautés territoriales (CPTS). La télé-expertise verra, elle, le jour en 2019 pour les patients en ALD ou vivant dans une zone sous-dotée et en 2020 pour le reste de la population.

mardi 25 décembre 2018

Nöel chez les infirmiers : « Passer les fêtes à travailler, cela fait partie de notre métier »

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A l’approche de Nöel, Cécile*, 45 ans, infirmière en psychiatrie dans un petit hôpital des Hautes-Pyrénées, exerçant au service des entrants, exerce depuis 12 ans son métier en étant passée passée par différents services. « Je m’estime heureuse, je n’ai jamais vécu de situation conflictuelle sur les plannings de chacun, grâce à une très bonne cohésion d’équipe », se réjouit-elle.

Dans l’établissement où elle travaille, le système de roulement permet d’éviter le sentiment d’être lésée. « Tous les quatre ans, on peut être libres et Noël et le Jour de l’An, sinon, on travaille au moins l’un des deux jours fériés », explique-t-elle. « Parfois, quand on a les deux fêtes, il nous arrive de revenir sur repos afin de permettre à chacun.e d’entre nous d’avoir au moins une fête ». Sans enfant, elle se rend particulièrement disponible « afin de permettre à mes collègues ayant eux des enfants ou une famille à proximité de faire les fêtes avec eux », dans un contexte où « encore plus au moment des fêtes, on ressent le manque de personnel, les restrictions budgétaires que l’on subit déjà tout au long de l’année ».

« L’homme est devenu avide et vorace » : le pape plaide contre un consumérisme vide de sens

« Demandons-nous : est-ce que je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ? », a dit François dans son homélie de Noël.
Le Monde avec AFP Publié le 25 décembre 2018

MAX ROSSI / REUTERS
Le pape François, chef du 1,3 milliard de catholiques dans le monde, a appelé lundi 24 décembre les fidèles à laisser de côté leur « voracité » consumériste pour réfléchir au sens spirituel de leur vie et au partage avec les plus humbles, dans son homélie de la nuit de Noël. Devant une dizaine de milliers de fidèles rassemblés comme chaque année dans la majestueuse basilique Saint-Pierre de Rome, il a constaté :
« L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie. Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui ; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre. »
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Le pape François face à ses ennemis

Par Ariane Chemin  Publié le 19 octobre 2018

On avait rarement vu tel front contre un souverain pontife. En France aussi, Jorge Bergoglio compte des ennemis.

A Rome, le Palazzo del Grillo jouxte le forum de Trajan et l’Angelicum, la célèbre université des dominicains. La princesse bavaroise Gloria von Thurn und Taxis y tient salon. Depuis la mort de son mari, cette ex-égérie punk, grande collectionneuse d’art, est devenue une figure morale en Allemagne. Des rives du Tibre à celles du Danube, dans son fabuleux palais familial de Ratisbonne, cette créature blonde de 58 ans se consacre désormais tout entière à l’Eglise et à ses œuvres. Il y a quelques années encore, elle offrait le sapin de Noël de la place Saint-Pierre, importé tout droit de ses domaines.

Son cher Benoît XVI l’avait faite « dame de l’ordre de Saint-Grégoire », un joli cadeau pour cette amatrice de messe en latin et de chants grégoriens. Mais quand François dénonce « la spiritualité de l’autruche » des traditionalistes, demande aux prêtres de vivre « au milieu de leur troupeau pour sentir les brebis », embarque dans son avion, sur l’île grecque de Lesbos, des familles de migrants musulmans, Gloria von Thurn und Taxis frémit, affolée. Et les racines chrétiennes de l’Europe ? Ce pape argentin la dérange, comme Angela Merkel la déçoit désormais. Alors, à grand renfort de dîners, elle prépare l’après-François, la renaissance.

lundi 24 décembre 2018

Santé mentale: une innovation au Centre-de-la-Mauricie

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Ile Maurice

GUY VEILLETTE 27 novembre 2018 

Shawinigan — Le tout premier appareil de stimulation magnétique transcrânienne dans la région sera installé à l’Hôpital du Centre-de-la-Mauricie, à Shawinigan. Mardi après-midi, la Fondation de la santé et des services sociaux de l’Énergie a annoncé un investissement de 105 000 $ pour l’acquisition de cet équipement considéré comme une innovation dans le domaine de la santé mentale.





Dans la balance du vivant, les hommes ne pèsent pas bien lourd

Trois chercheurs israéliens et américains ont estimé en juin la masse totale des êtres vivants sur la Terre. Et les humains y tiennent une place ridiculement insignifiante.
Par Gary Dagorn Publié le 21 décembre 2018 

Temps deLecture 3 min.  La migration des gnous à queue noire au Kenya peut rassembler jusqu’à 1,5 million de têtes.
La migration des gnous à queue noire au Kenya peut rassembler jusqu’à 1,5 million de têtes. Martin Harvey / Biosphoto
Combien pèsent tous les êtres vivants sur Terre ? C’est à cette question que trois chercheurs ont tenté de répondre le plus précisément possible dans une étude publiée en juin dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Selon eux, la masse totale de la vie sur notre planète – ce que l’on appelle la biomasse – est égale à 550 milliards de tonnes de carbone (mesurer seulement la masse de carbone, l’élément le plus abondant dans la chimie de la vie sur Terre, permet d’exclure la masse d’eau, qui peut varier fortement d’un individu à l’autre).
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’écrasante majorité de la masse du vivant vient du règne végétal. Les végétaux (au sens large) représentent 82 % de la masse totale avec 450 milliards de tonnes de carbone (Gt C). Suit une seconde surprise pour qui s’avancerait à mettre le règne animal en seconde position : les bactéries représentent le deuxième taxon (groupe d’organismes) le plus massif : pas moins de 70 Gt C sont dénombrées dans l’étude. 

Un réseau pour mieux traiter les maladies mentales



  • Le 21/12/2018   

Mardi a été signée la convention-cadre officialisant le Conseil local de santé mentale (CLSM) du Mâconnais Sud Bourgogne. Cette structure vise à coordonner les différents acteurs de ce secteur.

Claire Pernet, du Pôle d’équilibre territorial et rural, a présenté le Conseil local de santé mentale.  Photo Camille JOURDAN
Claire Pernet, du Pôle d’équilibre territorial et rural, a présenté le Conseil local de santé mentale. Photo Camille JOURDAN

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur cinq sera un jour atteinte d’une maladie psychique. Pour améliorer la prise en charge de ces pathologies, le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) Mâconnais Sud Bourgogne et l’Agence régionale de santé (ARS) a lancé un Conseil local de la santé mentale (CLSM). S’il mène des actions depuis plusieurs mois, son existence juridique a été actée mardi soir, par la signature d’une convention-cadre.
Un réseau d’acteurs variés
« Cette structure vise à rapprocher les professionnels de santé, mais aussi tous les acteurs de terrain », décrit Ariane Seigneur, directrice adjointe du Centre hospitalier de Mâcon, qui compte parmi les signataires. Mais le CLSM regroupe aussi des associations d’accompagnement ou des institutions publiques comme l’Éducation nationale ou le Conseil départemental. Mis en réseau, ces différents acteurs peuvent, à travers le CLSM, apporter des réponses plus adaptées et coordonnées aux problématiques de santé mentale du territoire. Si ce Conseil ne peut pallier, à lui seul, le « manque de psychiatres » ou les « ressources limitées des professionnels de terrain », il apparaît comme « un moyen de contrer la rareté de ces moyens humains et financiers », affirme Claire Pernet, en charge de la santé au PETR.

Sergio Canavero, l’homme qui veut greffer des têtes

Fournir un corps de rechange à un intellect intact ? C’est l’ambitionde ce chirurgien italien, qui fait fi d’obstacles techniques et de considérations éthiques.
Par Pierre Barthélémy Publié le 23 décembre 2018

Temps de
Lecture 8 min.  Sergio Canavero, à Glasgow, en Ecosse, en 2016.

Sergio Canavero, à Glasgow, en Ecosse, en 2016. JEFF J MITCHELL / GETTY IMAGES / AFP
Sec comme un coup de trique, un casque de cycliste à la main, le crâne lisse et luisant sous le soleil turinois tel un galet sorti de l’eau, l’homme traverse à grands pas la piazza Castello vers ce journaliste venu de Paris spécialement pour lui. Un regard laser bleu-vert derrière ses lunettes, une assurance à toute épreuve, un anglais fluide parlé avec un accent américain, Sergio Canavero en impose malgré sa petite taille. « Allons nous asseoir dans les jardins du Palazzo Reale, c’est là que j’ai accueilli Der Spiegel, ça devrait aller pour Le Monde, non ? » Cela ira très bien. Chemin faisant, il évoque les études qu’il a faites en partie à Lyon, la beauté de la France, tout en dénigrant la gastronomie hexagonale. Pardon ? « Oui ! Ils ne savent pas faire les pâtes ! »
On n’est pas venu dans la capitale du Piémont pour discuter cuisson des spaghetti. Si Sergio Canavero attire la presse du monde entier, c’est parce que ce neurochirurgien italien porte depuis 2013 un projet que l’on pourra, suivant le rapport que l’on entretient avec la notion de progrès scientifique, qualifier de fou, de grandiose ou d’immoral : il veut greffer des têtes. Pour résumer, imaginez que les organes contenus dans votre thorax et votre abdomen partent en sucette mais que la tête, siège de votre personnalité, de vos souvenirs, de votre esprit – bref l’endroit où vous habitez vraiment – tourne encore comme une horloge. N’auriez-vous pas envie qu’on vous l’implante sur un corps de rechange – celui d’un donneur en état de mort cérébrale – pour un nouveau tour de piste, tel un disque dur que l’on démonte d’un ordinateur à bout de souffle et qu’on réinstalle sur une machine neuve ?

Est-ce normal de se parler à soi-même ?

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Terri Coles HuffPost Canada


JUPITERIMAGES VIA GETTY IMAGES

Les chances sont élevées pour qu’à un certain moment dans votre vie, vous vous êtes parlé à vous-même - dans votre tête, ou même à voix haute. Certaines personnes le font régulièrement, et trouve ça même utile. Mais vous vous demandez peut-être: est-ce normal de se parler à soi-même? Ou si c’est même une mauvaisechose?

Est-ce que vous parlez à vous-même un signe de maladie mentale?

«C’est bien normal de se parler à soi-même et donc très commun», indique Dr Laura F. Dabney, une psychothérapeute basée à Virginia Beach, en Virginie, dans un courriel au HuffPost Canada. Ce n’est pas un trait de personnalité dont on se débarrasse nécessairement, ou encore un signe de maladie mentale, etc’est plus commun que ce que vous pourriez croire.

Les données génomiques de 2000 cerveaux humains pourraient révéler les racines de la schizophrénie, de l’autisme et d’autres troubles neurologiques

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Les tissus provenant de banques de cerveaux ont alimenté un ensemble de données génomiques pouvant contenir des indices sur les origines de la schizophrénie, de l'autisme et d'autres troubles neurologiques. | McLean Hospital

Plus de 2000 cerveaux humains stockés dans des banques de tissus abandonnent à présent leurs secrets génétiques ! Des analyses du génome ont déjà révélé des centaines de sites où l’ADN tend à différer, entre les personnes ayant ou non une maladie psychiatrique particulière. Mais ces études n’identifient pas des gènes spécifiques coupables, ni ce qu’ils font exactement dans le cerveau.

« Il y avait une sorte de chaînon manquant », explique Daniel Geschwind, neurogénéticien à l’Université de Californie (UC) à Los Angeles. Geschwind, ainsi que d’autres membres du consortium PsychENCODE (financé à hauteur d’environ 50 millions de dollars par les Instituts nationaux de la santé des États-Unis (NIH) à Bethesda, dans le Maryland), ont tenté de combler ce fossé en recherchant les gènes exprimés et où ils se situent. Le consortium se concentre sur les régions régulatrices, qui contrôlent l’expression des gènes codant les protéines, et que des études antérieures ont identifié comme étant des facteurs de risque de maladie psychiatrique.