publié le11.06.18
Monsieur le Fondateur et coordonnateur du congrès de l’Albatros, cher Professeur Amine Benyamina,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité scientifique,
Mesdames et Messieurs les professionnels de santé,
Mesdames, Messieurs,
Une fois n’est pas coutume, permettez-moi de citer l’un de nos plus grands poètes : Charles Baudelaire.
« L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées (…)
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
L’Albatros de Baudelaire m’a semblé intéressant,
pas tant pour ce nom que vous avez en commun,
mais pour l’évocation du « brûle-gueule », illustration s’il en est du drame humain qu’est l’addiction,
et pour l’évocation de la stigmatisation partagée du poète et du toxicomane.
1. C’est pour enrayer cela que dans le cadre du Plan National de Santé Publique,
Nous avons voulu favoriser les bons choix par une meilleure information ; et un meilleur accompagnement des jeunes face aux conduites à risque.
Pour cela, il était important :
d’agir sur la fiscalité, ce que j’ai fait, en portant progressivement le prix du paquet de cigarettes à 10 €.
Il était également important de mieux protéger les mineurs face aux addictions en mettant en place des dispositifs d’observation et d’évaluation.
1.1. Et, pour ce faire, nous devons favoriser les bons choix par une école davantage promotrice de santé, ce à quoi je travaille avec mon collègue Jean-Michel Blanquer.
Je pense ici :
au développement des compétences psychosociales dès l’âge scolaire ;
aux actions d’information et de sensibilisation en milieu scolaire, notamment par les pairs, les « ambassadeurs de santé » ;
et, enfin, au déploiement d’un service sanitaire pour tous les étudiants en santé qui forme une nouvelle génération de professionnels de santé, rompue à la pratique de la prévention, et qui les fasse intervenir en milieu scolaire.