Plusieurs centaine de personnes sont venues apporter leur soutien aux grévistes de la faim
L'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie a annoncé, mercredi 30 mai 2018, avoir mis en place une mission d'appui pour le centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime). Elle rendra ses propositions fin juin 2018.
L'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie s'exprime au neuvième jour de la grève de la faim entamée par des agents du centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime). Dans un communiqué, transmis mercredi 30 mai 2018, elle annonce avoir diligenté une "mission d'appui flash pour accompagner le centre hospitalier du Rouvray".
La région de Salavador Bahia au Brésil est une région où s’entrecroisent les systèmes de croyances sur un mode syncrétique. La croyance en les esprits y est très répandue. Le sujet vit avec le monde de l’invisible. Son rapport au monde en est imprégné.
Nous avons tous en nous un préalable culturel interprétatif qui colore notre vision du monde, de la vie, des concepts et des notions que nous rencontrons dans l’expérience qu’est la vie ici-bas. La vie, la mort et l’amour se rencontrent à travers notre culture. Les mécanismes psychiques tels que Freud les décrit sont universels, mais leur expression est tout aussi singulière que culturelle. Le langage dans lesquels s’expriment nos rêves passe tant par notre histoire, que notre Histoire, que notre culture. Au Brésil, dans la région de Salvador Bahia, la religion s’exprime sur un mode bien souvent syncrétique. La vie après la mort et les esprits sont à côté des vivants. Cette analyse de la vie est très répandue et dans le cadre d’un travail de psychothérapie, l’écoute doit passer par ces particularités culturelles.
Je rejoins le psychologue Irvin Yalom qui écrit que la compréhension et la guérison passent par la croyance et non pas en dehors de la croyance du sujet. Nos croyances sont des fondements et des piliers identitaires qui sont souvent salvateurs. Être psychologue dans une culture autre que celle dans laquelle nous nous sommes façonnés, ou aux côtés d’une personne culturellement autre, passe par un très long temps d’écoute et de compréhension de la culture et du système culturel de celui qui exprime son histoire.
Pendant près de quinze ans, la réalisatrice Julie Gavras a suivi huit adolescents des quartiers chics. Un portrait par l'intime des futures élites, à rebrousse-poil des stéréotypes.
Ils sont enfants de bijoutiers, de publicitaires ou de directeurs financiers. Nés avec une cuillère en argent dans la bouche, ils en ont aussi les problèmes spécifiques : pression de la réussite, exemple intimidant de leurs parents, activités extrascolaires chronophages… Quelle est la part de déterminisme social dans leurs pensées, leurs aspirations, leur quotidien ? Que leur a-t-on transmis, que veulent-ils perpétuer ? Pendant près de quinze ans, Julie Gavras a suivi d'anciens élèves du lycée Victor-Duruy dans le très chic 7e arrondissement de Paris, accompagnée d'Emmanuelle Tricoire, leur professeure d’histoire-géographie. De leurs 16 ans jusqu'à la veille de leurs 30 ans, la réalisatrice les a retrouvés chaque année, de 2003 à 2016, pour consigner leurs confidences, donnant à voir – de l'intérieur – une facette de la reproduction des élites.
À travers le quotidien d'une jeune directrice-adjointe de prison, ce documentaire met en lumière une facette inédite du monde carcéral. Suivant son héroïne à l'intérieur de la prison et à son domicile, il élargit le prisme à ses interrogations personnelles sur son rôle et sur la privation de liberté.
"Je pense que je ne mesurais pas ce que cela allait être en vrai. Une des choses sur lesquelles j'ai été un peu hésitante, c'était que ma fonction allait être liée à une figure d'autorité et j'avais plutôt l’impression d’avoir l'air douce et gentille." Directrice-adjointe depuis quatre ans du centre pénitentiaire pour hommes de Liancourt, en Picardie, Marie Laffont a dû se forger une carapace : "Il faut se montrer solide, dit-elle. Coûte que coûte." Dans ce microcosme qu'est la prison, les tensions sont avivées, les esprits s'échauffent vite. Face aux crises d’angoisse, aux bagarres ou aux infractions au règlement, elle doit faire preuve de bienveillance autant que de fermeté pour apporter des réponses adaptées. Également responsable du personnel, Marie Laffont doit démontrer jour après jour ses qualités managériales pour désamorcer les conflits et prévenir les situations de souffrance au travail…
Les textes tarifaires 2018 confirment les annonces gouvernementales de début d'année. Publié ce 29 mai auJournal officiel, unarrêtédu 23 mai fixe un taux d'évolution moyen national des tarifs des prestations des cliniques privées en SSR et psychiatrie en baisse, renforçant un peu plus la pression sur les prix opérée depuis 2015.
Magali Bodon-Bruzel dirige le service de psychiatrie de la prison de Fresnes. Elle témoigne de son expérience auprès des criminels sexuels et de leurs victimes dans le livre « Sex Crimes ».
LE MONDE| | Propos recueillis parFlorence Rosier
La docteure Magali Bodon-Bruzel, psychiatre, est chef du pôle regroupant le service de psychiatrie de la prison de Fresnes et une unité d’hospitalisation spécialement aménagée (UHSA) pour détenus souffrant de troubles mentaux. Elle vient de publier Sex Crimes (Stock), avec le romancier Régis Descott. Une lecture prenante, souvent dérangeante, alors que 206 viols sont commis par jour en France, et qu’un millier d’auteurs de violences sexuelles seulement sont condamnés chaque année.
Libération est allé à la rencontre des plus de 75 ans pour tenter de percevoir comment on vieillit dans une société qui vous invisibilise.
«Leur malheureux sort dénonce l’échec de toute notre civilisation.»Puisque Simone de Beauvoir écrit tout de même un peu mieux que nous, et que son constat colle encore au réel, on s’est permis d’emprunter ses mots. Cinquante ans plus tard, on aime toujours aussi peu nos vieux. On les planque tant bien que mal, puisqu’ils sont de plus en plus nombreux. En janvier 2016, les plus de 75 ans représentaient 9,1 % de la population française, 3 % si on resserre le segment aux plus de 85 ans. Selon la Cour des comptes, ces derniers devraient passer de 1,4 million de personnes à 5 millions en 2060. Ce sont nos grands-parents, nos parents et, qu’on se le dise, ce sera nous. C’est probablement ce qui explique cet angle mort : nous rechignons à voir ce que nous deviendrons, à nous projeter au bord du seuil. Jérôme Pellissier, docteur en psychogérontologie, l’explique ainsi : «Nous vivons dans une société où la mort est cachée. Or les personnes âgées sont associées à cet impensé. La société est très centrée sur des valeurs comme la performance, la jeunesse, la rapidité, avec le modèle de l’humain surpuissant, prenant soin de lui. Le très vieux nous met donc mal à l’aise si on veut maintenir cette illusion.»
Le 3 février 2015, M. X et Century 21 lui demandent, par courrier recommandé, de leur payer, respectivement, une clause pénale de 6500 euros et une commission de 6000 euros, comme prévu dans le compromis de vente.Le 30 septembre 2014, M. X confie à la société Century 21 le mandat de vente d’un appartement situé à Varennes-Vauzelles, dans la Nièvre. Mme Y manifeste son intérêt. Le 14 octobre 2014, elle signe le compromis de vente et verse un acompte de 1000 euros. Au jour fixé pour la réitération de l’acte, elle ne se présente pas chez le notaire.
Faute de réponse positive, ils assignent Mme Y devant le tribunal de grande instance (TGI) de Nevers. Le 13 janvier 2017, celui-ci prononce la nullité du compromis de vente, déboute les demandeurs et ordonne la restitution de l’acompte. Il constate en effet que Mme Y a consulté un psychiatre, le Dr Ψ, au lendemain de la signature du compromis de vente, soit le 15 octobre 2014. Le Dr Ψ a établi un certificat dans lequel il indique que Mme Y « présente des symptômes évocateurs d’un trouble bipolaire ». Le 25 octobre 2014, le Dr Ψ a saisi le procureur de la République de Nevers, pour demander le placement immédiat de Mme Y sous sauvegarde de justice. Le TGI considère que le compromis de vente a eu lieu dans une phase d’euphorie liée à la maladie maniaco-dépressive.
Présentant un « concept émergent soutenu par l’accumulation de preuves », le phénomène de la « synapse tétrapartite », une équipe de Boston et de Belmont (Massachusetts) évoque son implication très probable dans le déterminisme de la schizophrénie. Les auteurs rappellent que la perturbation du fonctionnement synaptique constitue « une composante essentielle » de la physiopathologie de cette maladie où des « réductions significatives » de la densité dendritique et des modifications structurales et moléculaires sont en effet notées dans plusieurs régions cérébrales, et révèleraient « un déficit de la plasticité synaptique. » Or on sait désormais que ce fonctionnement synaptique ne se résume pas aux seules interactions entre les terminaisons pré et post-synaptiques (dendrites et axones), mais implique aussi deux autres composantes, d’où la dénomination de « synapse tétrapartite » : des cellules gliales (et microgliales[1]) et la matrice extracellulaire.
La société et les lois comme principal handicap dans l'accès à la sexualité
J’ai l’honneur d’avoir fait partie des premières personnes formées par l’APPAS (Association Pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel) en mars 2015. Depuis, les choses avancent doucement car la plupart des personnes qui m’ont contacté ont besoin de temps avant de pouvoir concrétiser une rencontre.
Je me rends compte que ce n’est pas une démarche évidente, qu’il y a un vrai besoin de relation de confiance, et plusieurs conversations par Skype, téléphone et autre avant de s’organiser. Il faut une volonté forte pour aller à l’encontre des préjugés, ne plus intérioriser l’idée fausse selon laquelle la sexualité n’est pas pour soi, affirmer son indépendance lorsqu’on a eu l’habitude pendant trop longtemps que toutes les décisions du quotidien soient prises à sa place, et pour le cas de mes clients, surmonter l’homophobie qui s’ajoute comme frein pour s’accepter et se faire accepter des autres. En effet, dans beaucoup de cas, l’entourage est au courant du rendez vous qui ne se prépare pas seul.
Ne pouvant recevoir à domicile à cause des marches à l’entrée de l’immeuble et un ascenseur trop petit, il faut tout préparer à l’avance, réserver une chambre d’hôtel pas trop loin de la gare d’arrivée, qui soit bien entendu accessible et adaptée. Quand on n’a pas l’habitude de beaucoup voyager seul, cela peut apparaître comme une vraie aventure pour l’entourage, qui n’accepte pas toujours cette décision.
Des patients du pôle de santé mentale de l’hôpital de Mayenne se préparent. Ils présenteront un spectacle de théâtre avec le personnel soignant vendredi 1er juin 2018. L’heure est aux répétitions.
Place aux répétitions pour les patients et le personnel soignant du pôle santé de l’hôpital de Mayenne. | Ouest-France
Des patients du pôle de santé mentale de l’hôpital de Mayenne se préparent. Ils présenteront un spectacle de théâtre avec le personnel soignant vendredi 1er juin 2018. L’heure est aux répétitions.
Il est schizophrène ou paranoïaque, elle est infirmière ou médecin. Peu importe. La scène gomme toutes les différences. Sur les planches, les soignants et les soignés du pôle santé mentale de l’hôpital de Mayenne sont au même niveau. Avec un seul et même objectif : faire du théâtre et présenter un spectacle.C’est l’histoire de tout ce qu’il se passe dans un jardin public en été comme en hiver. Véritable lieu de vie et de diversité, certains y dorment, d’autres s’y rencontrent ou se croisent seulement. Les patients prennent tous leur rôle à cœur. L’un s’immisce dans la peau d’un SDF, l’autre se transforme en mégère tandis que certaines prennent la posture d’une bourgeoise ou de la bonne copine. « C’est une pièce où toutes les émotions sont représentées », explique Sandrine Cazée, l’intervenante en charge du spectacle. Tristesse, colère, joie, injustice, amour… Les patients apprennent à exprimer des émotions qu’ils ont l’habitude de refouler dans leur vie quotidienne.