Cette molécule donne des résultats spectaculaires chez les patients pour qui aucun traitement n’est efficace.
Elle a longtemps été utilisée pour anesthésier les animaux ou les hommes avant d’être détournée par certains fêtards ou amateurs d’expériences hallucinogènes. Désormais, la kétamine offre de belles perspectives dans la prise en charge de la dépression.
C’est par hasard que les effets antidépresseurs de cette molécule mise au point dans les années 1960 ont été découverts il y a bientôt vingt ans. Une véritable révolution dans le monde de la psychiatrie, qui n’avait pas connu d’innovation thérapeutique dans la prise en charge de la maladie depuis près de cinquante ans.
Crédits : capture Youtube / Dan Chen L’ingénieur américain Dan Chen a mis au point un robot dont l’unique mission est de réconforter un être humain en fin de vie. L’utilité se situerait au niveau des personnes se retrouvant seules avant leur dernier soupir. Lire la suite et voir la vidéo ...
Nous avons tous en tête le psychopathe tueur en série ou autre maniaque comme le montrent certains films ou le relayent parfois les médias outre-Atlantique. Il faut savoir que le psychopathe américain n’est pas un modèle sur lequel se calquent tout ceux qui viennent d’autres pays.
Évidemment, lorsque nous évoquons le terme psychopathe, de nombreux profils traversent notre esprit. Cependant, il se pourrait que les caractéristiques qualifiant ce genre de personnage diffèrent selon la provenance de ce dernier. Une étude publiée dans le Journal of Abnormal Psychology en janvier 2018 tend à démontrer ce phénomène.
Les chercheurs ont analysé le profil de 7450 délinquants aux États-Unis et aux Pays-Bas afin de déterminer les principales caractéristiques de la psychopathie. Une grande partie des sujets semblaient correspondre aux critères de la liste révisée d’évaluation de la psychopathie (PC-R) de Robert Hare.
Crédits : iStock Une équipe de chercheurs ayant recours à la cryotomographie électronique, qui permet d’obtenir une image microscopique en 3D, a récemment identifié une nano-structure inconnue à ce jour à l’intérieur de la queue des spermatozoïdes. Lire la suite ...
Maladies infectieuses, odeurs nauséabondes, rongeurs nuisibles... le quotidien des patients internés à l'hôpital psychiatrique Ar-razi de Berrechid est préoccupant. À ce jour très peu de données permettant de jauger la situation sont rendues publiques. Une ONG néerlandaise y ayant pénétré relate son expérience, photos inédites à l'appui.
Ar-razi est le plus ancien établissement psychiatrique d'Afrique du Nord. Pourtant, en 2013, quand 10 Néerlandaises d'origine marocaine atterrissent à l'aéroport de Casablanca et décident de s'y aventurer afin d'y apporter une aide humanitaire, elles sont loin de se douter de ce dans quoi elles s'embarquent.
"Notre première incursion dans l'hôpital, nous ne l'oublierons jamais. Nous pouvions à peine respirer. L'air était imprégné d'une odeur infecte. Nous devions littéralement traverser les fèces et l'urine. Ce fut très intense", explique l'une des membres de l'association néerlandaise Circle of Influence, fondée en 2011 par Fatima Gazuani, enseignante au Pays-Bas.
"Nous étions attristés par le sort réservé aux personnes internées. Nous avons veillé à ce que tout le monde ait des vêtements et des chaussures d'hiver. Par exemple, nous avons également aidé l'institution à acheter de nouveaux ustensiles de cuisine et des machines à laver", poursuit-elle.
Frédéric Worms s'entretient avec François Ansermet, professeur de pédopsychiatrie à l'Université de Genève, directeur du département universitaire de psychiatrie, chef du service de psychiatrie d'enfants et d'adolescents aux Hôpitaux universitaires de Genève et psychanalyste.
Cela pourrait paraître une évidence, mais disons-le tout de même : le cerveau est vivant. Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Pour François Ansermet, pédopsychiatre et psychanalyste, qui a beaucoup travaillé avec des neuroscientifiques, il s'agit de choses simples et profondes : rappeler que le cerveau a une histoire, qu'il garde les traces de ce qui nous arrive, et que celles-ci peuvent se figer et devenir mortifères comme elles peuvent être remises dans le temps et transformées.
Une nouvelle application développée par Microsoft aide les personnes malvoyantes à s'orienter lors de leurs déplacements. Soundscape utilise le son en 3D pour créer des points de repères sur un trajet.
Ces derniers mois, Microsoft fait de l’accessibilité un thème privilégié dans le développement de nouvelles applications. En juillet 2017, l’entreprise présentait Seeing AI, un service capable de décrire aux personnes aveugles leur environnement. Plus récemment, la multinationale informatique a adapté cette application pour qu’elle soit capable de lire l’écriture manuscrite.
Le 1er mars 2018, Microsoft a annoncé le lancement de Soundscape, une nouvelle application dont l’objectif est d’accompagner les personnes malvoyantes dans leurs déplacements quotidiens. Pour cela, le service utilise une technologie audio en 3D.
Après le mouvement social du mois de janvier dans les prisons, « Le Monde » a pu passer quatre jours dans la maison d’arrêt. Notre reporter a partagé le quotidien des surveillants, de jour comme de nuit.
L’équipe de nuit vient de prendre son service. Il est 19 heures à Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d’Europe (4 320 détenus). Les lourdes grilles censées fermer l’accès à chaque coursive – trois immenses couloirs de 80 mètres – sur les quatre étages du bâtiment D2, sont grandes ouvertes, celles qui permettent de descendre par les escaliers aussi. « Le système qui commande, à partir du rez-de-chaussée, l’ouverture des grilles au passage du rondier [le surveillant chargé de la ronde] est en panne. C’est peut-être pas très réglementaire pour la sécurité, mais c’est plus pratique pour nous », explique « Olivier » (les prénoms ont été changés pour des raisons de sécurité), un surveillant à l’accent ch’ti. Dans les autres bâtiments, restaurés plus récemment, ça fonctionne.
« On est là, surveillant, t’inquiète ! », lance une voix, quand Olivier vérifie, par l’œilleton, la présence des deux détenus qui se partagent une cellule de 9 m². Il y a quelques mois encore, quand la population du D2 avait dépassé les 920 occupants pour 440 places, des matelas au sol avaient dû être ajoutés. La ronde se poursuit et Olivier s’arrête devant une autre porte. « Mais oui, vous êtes toujours aussi beaux ! », lance-t-il, en surprenant deux détenus en slip, en pleine séance de musculation.
C’est l’heure de la « ronde des feux », le moment où Olivier, l’allure fragile malgré son 1,80 m, doit s’assurer, avec son collègue originaire de Mayotte, de la présence de chaque détenu sans ouvrir sa cellule. D’ailleurs, ils ne le pourraient pas : la nuit, seul leur supérieur, le « premier surveillant », a les clefs. Celui-ci, un homme de petite taille à la barbe noire façon hipster, s’inquiète : « Ce soir, ça s’annonce mal. » Des « ninjas », ces surveillants équipés d’encombrantes tenues pare-coups, viennent d’amener au quartier disciplinaire deux « clients » du bâtiment D3. L’un d’eux a tenté d’agresser un collègue, en fin d’après-midi, à l’aide d’une fourchette aiguisée. Ils sont arrivés en fourgonnette, tant la prison est vaste (30 hectares).
Dans la province afghane de Balkh en 2006, un champ de pavot à opium.Photo Ahmad Masood. Reuters
En Occident, les opiacés provoquent des milliers de morts par surdose, alors que les pays pauvres n'ont pas accès à la morphine thérapeutique. C'est l'un des enseignements du rapport annuel de l'agence internationale de contrôle des stupéfiants.
Chaque année, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS ou INCB, son acronyme anglophone) dresse l’état des lieux de la drogue dans le monde. Le Thaïlandais Viroj Sumyai dirige cette agence des Nations unies installée à Vienne (Autriche), qui change de président tous les douze mois. La mission de l’OICS consiste à veiller au respect de la Convention unique sur les stupéfiants, votée par l’ONU en 1961 et en vigueur depuis 1964. Ce texte établit la liste des produits dont la production et le commerce sont illicites. La perspective de l’OICS est donc clairement prohibitionniste, même si son rapport 2017 dévoilé ce jeudi insiste sur la prévention et la prise en charge des personnes «souffrant de troubles liés à l’usage de la drogue». Il dresse aussi la carte mondiale des trafics et de la consommation. Résumé.
Ludovic Debeurme. Dernier album paru : «Epiphania» (Casterman)
Tandis qu’explosent les importations d’herbe suisse édulcorée, la législation française demeure inflexible. Provoquant bazar aux douanes et déception des associations de malades.
C’était trop gros, peut-être trop beau : alors qu’il semblait ouvrir une première brèche dans une réglementation toujours aussi répressive, le «cannabis light» demeure interdit en France. Certes, le consommateur peut acheter de la weed en toute légalité sous certaines formes et certaines conditions - par exemple du liquide pour cigarettes électroniques, parce que celui-ci contient moins de 0,2 % de tétrahydrocannabinol (THC), la molécule qui fait «planer». Mais d’autres substances qui respectent les maxima légaux en THC restent prohibées, telles les fleurs de chanvre. La pagaille est alimentée par les importations venues de Suisse, en hausse depuis cet automne.
À quelques jours de la publication du quatrième plan Autisme, le collectif* qui a initié les états généraux de la déficience intellectuelle (EGDI) en janvier dernier (lire notrearticle) appelle le Gouvernement à mettre en place une feuille de route pour les troubles du neurodéveloppement."La déficience intellectuelle est l'un des principaux troubles du neurodéveloppement et concerne un million de personnes en France. Elle reste néanmoins encore méconnue et considérée comme peu accessible aux avancées des connaissances. Les personnes en situation de handicap intellectuel, qui aspirent à être acteurs de leur propre vie, comme chacun de nous, sont souvent victimes de représentations négatives. Une prise de conscience nationale est urgente, pour prendre en compte leurs droits et leurs besoins de soutien spécifiques", explique-t-il dans un communiqué.
La 29e édition des semaines d'information sur la santé mentale (Sism) est programmée du 12 au 25 mars, sur le thème de la parentalité et de l'enfance. À cette occasion, les associations, citoyens et professionnels se mobilisent, notamment dans les établissements de santé et médico-sociaux, ainsi qu'à travers les conseils locaux de santé mentale (CLSM). Ils organisent desmanifestationsd'information et de réflexion (ciné-débats, conférences, pièces de théâtre, ateliers découverte, concerts, portes ouvertes…) dans toute la France. En 2017, ce sont près de 1 400 événements qui ont ainsi pu avoir lieu, précise le collectif national des Sism dans un dossier de présentation, grâce à 5 000 professionnels et bénévoles (psychiatres, proches, usagers, infirmiers, travailleurs sociaux, psychologues, journalistes, élus locaux, artistes, etc.).
Le tribunal de grande instance (TGI) de Belfort (Territoire de Belfort) a condamné une infirmière, le 21 février, à six mois de prison ferme pour violences sur personnes vulnérables, avec interdiction définitive d'exercer une fonction médicale ou paramédicale. Les faits qui lui sont reprochés, défaut de soins et brutalité, se seraient déroulés à l'Ehpad Saint-Joseph de Giromagny, au sein duquel elle a travaillé de 2011 à 2015. La prévenue n'était pas présente à l'audience et n'était pas représentée par un avocat. Aussitôt après la décision du tribunal, elle s'est rapprochée d'un conseil, Me Loïc Duchanoy, qui a interjeté appel. La décision n'est donc pas définitive.
Neuf résidents auraient été victimes d'actes de maltraitance. L'infirmière travaillait la nuit "et était seule en poste", indique Me Jérôme Roy, avocat d'une des parties civiles. "Un certain nombre de ses collègues, aides-soignantes ou infirmières de jour, ont signalé des problèmes à la direction", ajoute-t-il. Les professionnels de l'Ehpad ont notamment remonté un refus de donner des médicaments — certains ont d'ailleurs été retrouvés dans le casier de la prévenue après son départ —, la coupure des sonnettes la nuit ou encore la délivrance de médicaments sans avis médical.
Le Manifeste pour une loi autorisant l’aide active à mourir en France revient sur l’impuissance du corps médical et les promesses électorales non tenues.
Nous avons presque tous été témoins, directs ou indirects, de situations de fin de vie accompagnées de conditions trop souvent insupportables, voire de souffrances qui n’ont pas été suffisamment soulagées, malgré les moyens dont dispose le corps médical. Nous avons tous ressenti ce jour-là des sentiments d’impuissance, de colère et d’incompréhension devant les limites des médecins, lesquels, dans le meilleur des cas, ne pouvaient proposer que ce qu’autorise la loi actuelle, soit une sédation profonde et continue et l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, jusqu’à ce que la mort survienne.