Kent Whitaker (G) et son fils Bart condamné à mort lors d'une visite au parloir en ocotbre 2016 Photo FAMILY HANDOUT. AFP
Sur son lit d’hôpital, le thorax perforé par une balle de 9 mm, Kent Whitaker s’était juré de se venger de l’homme qui avait voulu le tuer et avait décimé sa famille. Aujourd’hui, Kent se bat contre l’exécution de cet homme, pour une raison supplémentaire : c’est son propre fils.
«J’étais radicalement opposé à toute idée de pardon, (...) J’avais juste envie de faire souffrir le plus possible ce tireur masqué --quel qu’il soit-- car il venait de saccager mon existence», confie à l’AFP le Texan de 69 ans. La tragédie qu’il évoque s’est déroulée à Sugar Land, une banlieue huppée de Houston, un soir de décembre 2003. Les quatre Whitaker étaient sortis dîner : Kent, le père; Tricia, sa femme; leurs deux fils, Bart et Kevin. Il s’agissait de fêter en avance le diplôme universitaire de Bart, l’aîné des garçons. A leur retour au domicile familial, ils sont brutalement pris pour cibles par un tireur embusqué dans la maison.