Notre journaliste Anne Crignon a accompagné un proche aux urgences d'un hôpital parisien. Elle raconte la souffrance physique des patients, éthique du personnel.
Une journaliste débarquée par hasard aux Urgences pour accompagner quelqu’un ne peut que sortir son carnet et son stylo tant le constat affole. D’emblée, deux formes de souffrance sautent aux yeux. Il y a la souffrance morale de l’infirmière d’expérience, sur les nerfs et la défensive, chargée tout à la fois d’accueillir, informer, enregistrer les patients, les appeler et faire la première visite médicale . "Souffrance éthique", diraient les sociologues du travail, car il lui est impossible de bien faire - la contrainte à mal travailler s’observe ici crûment. Et il y a la souffrance physique des gens qui viennent chercher du secours, souvent lorsqu’ils sont déjà à bout, et attendront pourtant des heures.
Coordonné par les Dr Aileen McGonigal et Coraline Hingray
Quel intérêt ?
L’intrication entre comorbidités psychiatriques et épilepsie représente une cause majeure de perte de qualité de vie et de moins bonne réponse au traitement chez nos patients. La prévalence des comorbidités psychiatriques (tout type confondu) est globalement environ deux fois plus importante que chez les sujets non-épileptiques. Les comorbidités les plus souvent associés à l’épilepsie sont la dépression et l’anxiété, avec une prévalence élevée de 20-50% chez les personnes épileptiques (étant probablement sous-estimé dans certaines populations selon la méthode diagnostique employée).
La présence d’une dépression majeure et/ou un trouble anxieux généralisé sont parmi des facteurs principaux qui déterminent la qualité de vie dans l’épilepsie. Il existe également d’autres troubles d’humeur associés à l’épilepsie qui sont plus difficile à caractériser (e.g. dysthymie intercritique). En terme d’autres comorbidités psychiatriques, les troubles de type psychose (interictal ou post-ictal) sont moins prévalent mais souvent très handicapant et posent des problèmes spécifiques pour le diagnostic et traitement. Il existe aussi une association entre crises épileptiques et crises non-épileptiques psychogènes(CNEP) chez certains patients, nécessitant une démarche diagnostique et prise en charge spécialisée. Ces différentes comorbidités psychiatriques sont mieux étudiés chez l’adulte mais existe également chez l’enfant et l’adolescent, avec besoin de prise en charge adaptée.
Après les personnes âgées de la maison des Petites Sœurs des Pauvres de Tokan dans la commune d’Abomey-Calavi, et des écoliers des groupes A et B de l’Ecole Primaire Publique de Lalo ainsi que les apprenants de l’Epp de Sohounouhoué dans le Couffo, les membres du Rotary Club Cotonou Plage ont orienté leurs actions humanitaires vers les pensionnaires du Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (CNHUPC) ex Jacquot.
Ce samedi 17 février 2018, les membres du Rotary Club Cotonou Plage ont fait don d’un important lot de vivres et de médicaments. D’une valeur de plus d’un million de francs Cfa, ce geste a été possible, grâce à l’appui de certains partenaires et à la cotisation des membres du club. Au nombre de ces partenaires, figurent le Port Autonome de Cotonou, Promopharma, BenAfrique et Matanti, affirme Jocelyn Agbandé, président en exercice du club.
Pour le Docteur Magloire Gansou, directeur du centre, ce don de médicament spécialisé dans le traitement des maladies mentales permettra de soulager la peine des pensionnaires. « Je tiens à vous remercier pour cette œuvre d’amour et de charité » a-t-il exprimé.
Image d'un cerveau réalisée à partir d'un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.Photo Reuters
Si l'on doit tenir compte des avancées produites par les neurosciences, il est tout aussi capital de redonner tout son crédit à la parole et au langage.
Le moins que l’on puisse dire est que les gouvernements se succèdent en affichant la volonté politique de donner la priorité au savoir attaché aux neurosciences. Déjà, en février 2006, Gilles de Robien, alors ministre de l’Education nationale, formulait le vœu de développer les sciences expérimentales cognitives. Pas seulement aux fins de trouver les meilleurs outils pour apprendre, mais surtout avec la croyance très particulière de pouvoir enfin résoudre l’énigme de la fabrication de nos pensées. En nommant Stanislas Dehaene, psychologue neurocognitiviste, professeur au Collège de France, à la présidence du Conseil scientifique de l’Education nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer institue ouvertement leur influence majeure dans le champ de la pédagogie.
Depuis dix ans, Helsinki a mis en place la politique du «logement d’abord», qui donne un appartement à tous les sans-abri, sans condition.
Tuomas a passé de nombreuses années sur les toits d’Helsinki, attiré comme un papillon de nuit par la chaleur des cheminées de briques. Emmuré dans la solitude et la défiance, perché sur sa forteresse, il était difficile à atteindre pour les services sociaux finlandais. Il a pourtant été sauvé de la rue, comme des milliers d’autres. Publié il y a un an, un rapport du ministère finlandais du Logement décrit une diminution de 18 000 à 6 700 du nombre de ses SDF entre 1987 et 2016. Dans cette contrée où il est impossible de dormir dans la rue pendant la moitié de l’année, avec une température qui frôle souvent les - 20°C l’hiver, la grande majorité d’entre eux (82 %) vivent chez des proches, ce qui réduit à 425 le nombre de personnes à la rue.
Dans le cadre du label Culture et santé, l'hôpital de Poissy donne rendez-vous mercredi 14 et jeudi 15 au Sax d'Achères pour un spectacle gratuit mêlant patients et soignants.
« Ça crée une cohésion de groupe phénoménale ! » Anne-Sophie est infirmière au centre clinique de psychothérapie de l’hôpital de Poissy. Pour la troisième année de suite elle participe au projet d’ateliers et de spectacle mêlant personnel soignant et patients, sur la base du volontariat.
Cette année, le projet bénéficie du label Culture et santé, financé par l’Agence régionale de Santé et la direction des affaires culturelles (Drac).
Le spectacle est intitulé Doubles croches et série noire. Le public pourra découvrir le résultat à l’occasion de deux représentations gratuites, ce mercredi 14 et ce jeudi 15 février au Sax d’Achères. Il s’agit là de la conclusion d’un travail en ateliers démarré en septembre dernier à raison de deux rendez-vous hebdomadaires.
Manque de moyens, maltraitance involontaire des patients... Au Havre (Seine-Maritime), le personnel de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet tire la sonnette d'alarme. Témoignages.
Elles sont à bout de souffle. Membres du personnel de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre (Seine-Maritime), ces femmes dénoncent leurs conditions de travail invivables, l’accueil et les soins inhumains. Et elles ne sont pas les seules : dans une lettre, l’épouse d’un patient, « choquée et en colère », a interpellé la ministre de la SantéAgnès Buzyn.
En grève « illimitée » depuis le 2 février, les personnels paramédicaux des urgences de l’hôpital Edouard-Herriot à Lyon (HCL) ont reconduit leur mouvement à l’issue d’une assemblée générale, mardi 13 février.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes à cette AG pour décider de la poursuite du conflit entamé début février aux pavillons A (urgences traumatiques) et N (urgences médicales et psychiatriques) afin de réclamer davantage de moyens humains et matériels. À l’issue de 3 heures de discussions, les personnels ont voté la poursuite du mouvement de grève, estimant que les propositions de la direction étaient insuffisantes.
Dans une tribune au « Monde », les professeurs Philippe Grimbert et André Grimaldi souhaitent que cesse l’opposition entre l’intérêt de l’établissement et celui de la Sécurité sociale à cause de la survalorisation des actes médicaux.
LE MONDE| |Par Philippe Grimbert (Professeur de néphrologie , chef de service CHU Henri-Mondor Créteil) et André Grimaldi (Professeur émérite CHU Pitié-Salpêtrièr...
Tribune.L’hôpital public est en France dans une situation alarmante. En dépit d’efforts substantiels (7 milliards d’euros d’économies en dix ans), les hôpitaux publics devraient voir leur déficit tripler cette année et devront réaliser plus de 1,5 milliard d’économies l’année prochaine. La situation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), est tout aussi alarmante puisque qu’elle s’achemine vers un déficit de 174 millions d’euros en 2017 et va fortement limiter sa masse salariale d’ici à 2022. De nouveaux efforts vont donc être demandés à une communauté de soignants, médicaux et paramédicaux déjà à bout de souffle et dont l’état d’esprit collectif se détériore progressivement.
Des études de l’activité du cerveau ont démontré que la prise de placebo entraînait une diminution de l’activité cérébrale des régions impliquées dans la sensibilité à la douleur.
Dans une tribune au « Monde », un collectif de professionnels du soin, de la prévention, et de chercheurs estime qu’une information à caractère sensationnel n’aidera pas à prévenir les risques associés aux nouvelles technologies.
LE MONDE|
Tribune. Nous sommes des professionnels du soin, de la prévention, et des chercheurs spécialisés dans le champ de la petite enfance, de l’enfance, de l’autisme, et de l’addiction. Conscients des dangers des écrans chez les plus jeunes, nous souhaitons pourtant témoigner de nos inquiétudes face aux affirmations erronées dont certains médias se font l’écho, notamment dans le reportage d’« Envoyé spécial » « Accros aux écrans » (18 janvier, France 2).
Depuis quelque temps, des vidéos circulent sur le Net : des signes d’autisme surviendraient chez des tout-petits très exposés à la télévision. Des chiffres effrayants sont avancés : un enfant sur vingt, dans chaque classe d’âge, dans une ville donnée. Des chiffres cinq fois supérieurs aux statistiques communément citées sur la prévalence des troubles du spectre autistique ! Enfin, affirmation tout aussi fantaisiste, il nous est assuré que la suppression des écrans conduit dans la majorité des cas à la disparition des symptômes en un mois.
Les enfants d’aujourd’hui grandissent dans un environnement inédit, où l’écran est omniprésent. Les bébés qui y sont surexposés développent une addiction et des troubles proches de l’autisme, alerte la psychologue Sabine Duflo dans une tribune au « Monde ».
LE MONDE| |Par Sabine Duflo (Psychologue, membre du Collectif surexpositions écrans (CoSE))
Tribune. L’environnement dans lequel naît et grandit l’enfant aujourd’hui est totalement différent de celui dans lequel ses parents ont grandi. Un objet fait la différence, l’écran ou plutôt les écrans. Quand le bébé y est exposé dès la naissance, quand il y est exposé plus de la moitié de son temps d’éveil, alors son rapport au monde, aux autres et à lui-même est modifié en profondeur. Ces bébés ne sont pas rares : expliquons pourquoi.
Les études portant sur les effets des écrans sur les enfants s’attachent à établir des corrélations entre le temps passé devant les écrans et les répercussions sur le temps de sommeil, d’attention, le langage, à partir de questionnaires aux médecins ou aux parents. Ce sont des suivis « à distance », des études élaborées et analysées par des chercheurs. Ces scientifiques peuvent apporter des éléments intéressants ; malheureusement, ils fréquentent peu leur objet d’étude. Ils ne sont pas sur le terrain.
« Quand tu verras la noirceur, réjouis-toi, car c’est le début de l’œuvre. » Un spectacle auquel ne semblent pas goûter les habitants de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, petit village situé à 10 kilomètres de Lyon. Dans La Demeure du Chaos, toutes les fièvres du monde semblent avoir été réunies.
Comme dans un vaste chantier de ferrailleur, plus de 4 500 œuvres rouillent en plein air, se patinent au feu du soleil : des IPN d’acier, des barils taggués, des câbles rampant sur lesquels un hélicoptère éventré gît, des carcasses calcinées. Dans une mare rouge, un crâne baigne dans son sang, et peints sur tous les murs, des portraits des grands acteurs de notre temps – dictateurs sanguinaires, entrepreneurs aux appétits sans bornes, penseurs, chercheurs… –, nous regardent, en pleine face, comme si le lieu entier ne puisait sa matière, noire, très noire, que dans le réel.
Un chiffre ressort du troisième rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS), publié le 5 février dernier : entre 2003 et 2014, on observe un recul de 26 % du nombre de décès par suicide en France. Motivant pour les défenseurs au quotidien d’une prévention plus solide, ce résultat cache malgré tout de nombreux chiffres anxiogènes. La France demeure parmi les pays d’Europe au taux de suicide le plus élevé.
Président de France Assos Santé, un regroupement d’associations de patients, cet ancien chef d’entreprise milite pour que ceux-ci soient au cœur du système de soin.
Problèmes de financement, fatigue du système de santé… les associations de patients ne sont pas très en forme. Elu en mai 2017 président de France Assos Santé, qui vise à représenter les malades, Alain-Michel Ceretti veut faire entendre la voix des patients. Longtemps chef d’entreprise, rien ne le prédestinait à la santé, c’est un tournant dans sa vie personnelle, en 1997, qui l’a conduit sur cette voie : son épouse est touchée par une des infections nosocomiales survenues à la Clinique du sport, à Paris.
« Depuis vingt ans, je m’implique, je m’investis, je m’engage, sur les sujets de santé, et ma capacité d’indignation est toujours intacte », c’est ainsi que démarrait sa profession de foi pour ce poste en mai 2017. C’est la loi de santé de 2016 qui a créé l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé, ex-Collectif interassociatif pour la santé (CISS), rebaptisé France Assos Santé. Ce mouvement regroupe pas moins de 80 associations membres, 130 agréées. « Nous sommes clairement un contre-pouvoir »,explique Alain-Michel Ceretti. Mais, malgré ses 3,5 millions d’adhérents, ce mouvement doit gagner en notoriété. « Nous sommes un paradoxe, comme une équipe de foot avec des stars connues (Ligue contre le cancer, AFM-Téléthon, Aides, UFC-Que choisir, etc.), mais le collectif n’est guère connu », déplore Alain-Michel Ceretti. « En matière de santé, rien ne pourra se faire sans nous », tel est le slogan de France Assos Santé, reprenant ce que Bernard Kouchner scandait en 2002.
Rencontre avec Sylvain Missonnier, professeur de psychologie clinique de la périnatalité à l’Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité, psychanalyste, co-président de l’Institut du Virtuel Seine-Ouest et directeur de la collection La vie de l’enfant aux éditions Érès.