Depuis dix ans, Helsinki a mis en place la politique du «logement d’abord», qui donne un appartement à tous les sans-abri, sans condition.
Tuomas a passé de nombreuses années sur les toits d’Helsinki, attiré comme un papillon de nuit par la chaleur des cheminées de briques. Emmuré dans la solitude et la défiance, perché sur sa forteresse, il était difficile à atteindre pour les services sociaux finlandais. Il a pourtant été sauvé de la rue, comme des milliers d’autres. Publié il y a un an, un rapport du ministère finlandais du Logement décrit une diminution de 18 000 à 6 700 du nombre de ses SDF entre 1987 et 2016. Dans cette contrée où il est impossible de dormir dans la rue pendant la moitié de l’année, avec une température qui frôle souvent les - 20°C l’hiver, la grande majorité d’entre eux (82 %) vivent chez des proches, ce qui réduit à 425 le nombre de personnes à la rue.