L’expérimentation, révélée par L’Express, cible pour l’instant cinq entreprises dont le taux d’absentéisme est de 20 %. Spécialisées dans les secteurs de l’aide à la personne, du conseil, du gardiennage et de la sécurité, elles se trouvent à Amiens, Bourg-en-Bresse, Marseille, Grenoble et sur la Côte d'opale.
« Amorcer une réflexion sur ses conditions de travail »
« En nombre d’heures d’arrêt de travail, elles se situent à un niveau quatre fois supérieur à celui des entreprises de leur secteur et de leur région », précise Laurent Bailly, responsable du département des services aux assurés, en charge du programme.
Prescrire actualise son bilan des médicaments qui sont à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options.
Pour la sixième année consécutive, Prescrire publie un bilan "des médicaments à écarter pour mieux soigner". Ce bilan recense des cas flagrants de médicaments plus dangereux qu'utiles, à écarter des soins. L'objectif est d'aider à choisir des soins de qualité, pour d'abord ne pas nuire aux patients et pour éviter des dégâts.
L'évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d'un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse et collective : recherche documentaire méthodique et reproductible, détermination de critères d'efficacité pertinents pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon leur niveau de preuves, comparaison versus traitement de référence, prise en compte des effets indésirables et de leur part d'inconnues.
Selon les premiers résultats d'une enquête menée par l'Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (Affep), présentés au congrès de l'Encéphale à Paris le 24 janvier, les internes en psychiatrie (sur 382 répondants) déclarent à 84,6% avoir déjà été témoins directs d'une situation de violence envers un soignant au cours de leur exercice durant l'internat. Plus de 52% déclarent avoir été personnellement victimes de violence. Il s'agit majoritairement de violence verbale (83,1%) et physique (80,9%), mais aussi sexuelle (1,1%). Si dans la grande majorité des situations les auteurs de ces violences sont des patients ou leur famille, 12,6% des cas signalés sont le fait d'autres soignants et 3,8% "d'autres professionnels de l'hôpital".
Pour une sociologie de nos comportements la nuit : quand la sociologie revisite l'interprétation des rêves.
Freud se serait-il trompé sur le rêve ? Aurait-il laissé passer l'essentiel en définissant le rêve comme la "réalisation déguisée d'un désir refoulé" ? Quand la sociologie revisite le sens de nos activités nocturnes, c'est avec Bernard Lahire pour l'Interprétation sociologique des rêves aux éditions de la Découverte. Une première dans le monde des sciences sociales...
La Direction générale de l'offre de soins (DGOS, ministère de la Santé) vient de dresser un panorama exhaustif et actualisé du système de santé français dans ses « chiffres clés », publiés cette semaine.
Plus d'hôpitaux, plus de séjours
On recense exactement 3 089 établissements hospitaliers en France : 1 389 sont publics (45 %), 1 009 privés à but lucratif (33 %) et 691 privés d'intérêt collectif (ESPIC, 22 %). Le parc hospitalier dispose de 408 245 lits (dont 253 364 dans le public) et de 72 789 places.
La DGOS comptabilise donc près de 400 hôpitaux de plus que dans son panorama 2015, où elle recensait 2 694 établissements – dont 947 structures publiques (35 %), 1047 cliniques et 700 ESPIC.
Le cinquième portrait de la série « le numérique a changé mon métier » : une meilleure collaboration, de nouvelles tâches et des pistes pour la télémédecine.
LE MONDE ECONOMIE| |Par Gaëlle Picut
« Le Monde » a voulu savoir comment des métiers très variés étaient impactés par la digitalisation et le développement des outils numériques. Nous sommes ainsi allés à la rencontre d’une dizaine de personnes pour savoir comment le numérique avait transformé leurs pratiques professionnelles. Elles témoigneront aussi de leur adaptation, plus ou moins facile, et comment elles voient leur avenir professionnel. Après les portraits du vigneron Jonathan Ducourt, de l’enseignante Sandrine Babinet, de la directrice d’hôtel Anita Steinmann, du charpentier Colin Vernet, le médecin Philippe Héno se raconte.
Philippe Héno, 54 ans, ancien médecin militaire et cardiologue: « L’accès facilité à l’information pour les patients a des effets sont moins nets. Parfois ils accèdent à des informations réelles, mais il arrive également qu’elles soient fausses, déformées ou amplifiées ». DR
Si le cœur de métier d’un médecin est toujours de soigner, les conditions d’exercice ont bien évolué avec le développement du numérique. Philippe Héno, 54 ans, ancien médecin militaire et cardiologue, témoigne de ces transformations. « Le numérique a modifié beaucoup de choses, à la fois dans les rapports entre professionnels mais également dans les relations avec les patients », analyse-t-il.
Grâce aux outils numériques, les médecins peuvent désormais s’échanger très facilement des données, par mail ou par SMS. « On m’envoie régulièrement des électrocardiogrammes pour avis ou interprétation. Ceci permet une meilleure collaboration entre professionnels de santé », indique Philippe Héno.
Au congrès annuel de psychiatrie (L’Encéphale 2018), plusieurs expériences ont montré les potentialités de l’alliance du numérique et du médecin.
«Pas de problème, je vais mettre des poules dans le chemin.» Le psychiatre s’adresse ainsi à sa patiente qui utilise un casque de réalité virtuelle (visiocasque). Objectif: la confronter, en douceur, à sa phobie des oiseaux et en l’occurrence… des poules.
«Dans le service de psychiatrie du Pr Lançon à l’hôpital de la Conception à Marseille où je travaille, nous utilisons la thérapie par exposition à la réalité virtuelle pour toutes les phobies, mais aussi dans les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), les troubles anxieux généralisés et les stress post-traumatiques», explique à ses confrères le Dr Éric Malbos, psychiatre, mais également chercheur et designer 3D.
Lors du congrès scientifique deL’Encéphale 2018 , une session entière était consacrée à l’apport des nouvelles technologies aux soins des patients en psychiatrie. Phobie des avions, des ascenseurs, des parkings, peur des araignées, du vide, du sang, ou simplement de nager ou de conduire, tous les environnements sont réalisables pour la société C2Care qui travaille avec le CHU de Marseille.
Les médecins n'en démordent pas, lestéléconsultations pilotées par des acteurs commerciaux n'ont selon eux rien de consultations médicales. Dans une pétition intitulée « Nous refusons la médecine low-cost - même "2.0" ! », un collectif de praticiens dénonce « les conflits d’intérêts entre ces sociétés et les compagnies d’assurance ou les employeurs de nos patients », et évoque un « mélange des genres entre business et soins ». En trois jours, la pétition adressée à Agnès Buzyn et au patron de l'Ordre, le Dr Patrick Bouet, a récolté plus de 600 signatures.
[MAGAZINE PÈLERIN] Le développement de la télémédecine, réponse aux déserts médicaux ? Le gouvernement en a fait une priorité. Dans le Haut-Rhin, le petit village d’Oberbruck l’expérimente depuis un peu plus d’un an.
« Ouvrez bien la bouche et tirez la langue, respirez profondément… » Claire s’exécute tranquillement. La jeune femme souffre d’une toux persistante et le généraliste procède aux examens d’usage. Une banale consultation ? Pas vraiment. Sur l’écran de l’ordinateur, le Dr Michel Nguyen apparaît, jovial et attentif, depuis son domicile de Draguignan (Var)… à 700 kilomètres de sa patiente.
PAR Agnès Lara12 janv. 2018 Dans une récente revue parue dans JAMA Internal Medicine, Kristine Yaffe, professeur de psychiatrie, de neurologie et d’épidémiologie à l’UCSF School of Medicine de San Francisco, fait le point sur les facteurs de risque modifiables et la prévention des démences. Deux rapport récents font état de résultats contradictoires concernant les stratégies de prévention ou de ralentissement du déclin cognitif et de la démence : celui de l’Académie de médecine américaine, et celui de la commission du Lancet. Une solution médiane consisterait à améliorer l’hygiène de vie et le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire, notamment en communicant davantage auprès du grand public. Lire la suite ...
Une étude de l’OMS met en lumière les disparités régionales : en Afrique subsaharienne, cette opération est très peu pratiquée ; elle est courante en Amérique latine.
Le Monde.fr avec AFP|
Trop rares dans certains pays, trop courantes dans d’autres. Une enquête coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et publiée par la revue médicale British Medical Journal (BMJ) jeudi 24 janvier, examine le recours à la césarienne dans le monde. L’étude porte sur 72 pays de 2010 à 2014 et exclut les plus riches de la planète.
Dans une tribune au « Monde », le psychiatre Pierre Lévy-Soussan estime que le seul lien biologique n’est pas en mesure de donner une sécurité narrative, familiale, symbolique, historique et enfin psychique à l’enfant.
LE MONDE| |Par Pierre Lévy-Soussan (psychiatre, psychanalyste)
Tribune.Véritable sensation le 17 janvier : un homme a annoncé avoir retrouvé son « géniteur », transgressant publiquement l’anonymat des dons de sperme en France, voire le remettant en cause, alors que vont débuter les Etats généraux de la bioéthique où cet anonymat sera à nouveau discuté, comme en 1994, 2004 et 2011.
Il ne sera pas question ici de donner un avis de type « pour » ou « contre » l’anonymat, mais d’éclairer cette question à la lumière d’une pratique clinique psychanalytique depuis près de vingt ans sur les filiations particulières que sont l’adoption et la procréation médicalement assistée (PMA) avec don.
A chaque fois qu’il est question d’anonymat concernant l’abandon des enfants ou les dons de sperme, d’ovocytes ou d’embryons, le discours énoncé dans les médias est toujours organisé en deux temps : celui d’une colère contre les médecins, voire les Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos), et contre l’Etat, responsable de l’organisation du secret. Le secret est alors accusé d’être à l’origine de tous les maux : de couvrir un mensonge, d’empêcher de connaître « les origines », donc d’empêcher l’enfant de se développer, de se construire.