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vendredi 19 janvier 2018

Handéo dresse la carte de France de l'inclusion sociale et scolaire des personnes handicapées

D'après les cartographies réalisées par l'observatoire Handéo, il vaut mieux vivre en situation de handicap dans le Lot ou la Meurthe-et-Moselle que dans les Landes ou la Haute-Saône. Sans prétendre à l'exhaustivité, les cartes montrent les signes d'inclusion des départements et mettent en lumière les inégalités territoriales si souvent dénoncées.
L'observatoire des aides humaines, Handéo, a publié, le 15 janvier, son premier baromètre thématique de l'année consacré à l'inclusion des personnes handicapées sous l'angle quantitatif et économique ainsi que sous l'angle de l'inclusion scolaire. Les cartographies présentées donnent une photographie pour l'année 2015 de l'effort des départements en matière d'accompagnement du handicap. Elles décrivent des "signes d’inclusion" à partir de trois indicateurs économiques issus des données brutes 2015 de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

Un investissement très variable selon les départements

En 2015, la part des dépenses d'aide sociale consacrée aux actions en faveur des personnes handicapées varie de 4% à 31% selon les départements. Ce taux est faible en outre-mer (moins de 10%) et plus particulièrement élevé en Haute-Savoie (31%). La médiane des valeurs se situe à 20% et, pour la moitié des départements, ce taux est compris entre 17 et 22%. 
Part des dépenses du département consacrées aux actions en faveur du handicap par rapport aux dépenses du département consacrées aux aides sociales
Part des dépenses du département consacrées aux actions en faveur du handicap par rapport aux dépenses du département consacrées aux aides sociales

« Sages-femmes », employés de crèche... ces hommes qui choisissent les métiers du soin à la personne

Comme Flavio ou Jean-Philippe, ils font face au quotidien à toutes sortes de stéréotypes liés à leur choix d’une profession exercée en général par des femmes.

LE MONDE  | Par 

Les hommes représentent 17 % des élèves infirmiers. AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN
Les hommes représentent 17 % des élèves infirmiers. AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN PHILIPPE HUGUEN / AFP

« Etre sage-femme, c’est devenu un défi pour moi ! Puisque je suis un homme, autant y aller à fond. » Flavio Rancon, 22 ans, est étudiant en master à l’école des sages-femmes d’Angers. Pour ce jeune homme – qui préfère l’appellation « sage-femme » à « maïeutitien » –, cette orientation n’a pas été initialement un choix. « Après avoir tenté médecine, je n’ai eu que sage-femme. Mais, en faisant des recherches je me suis aperçu que ce métier est vaste et intéressant. » Et Flavio Rancon est déterminé à trouver sa place, en salle d’accouchement comme à l’école – où ils ne sont que deux garçons pour une centaine de filles.

L'échec scolaire a une origine sociale et non neuronale

Le Monde Blogs 
Appuyer la politique éducative sur les sciences, c’est une bonne idée. Le savoir, c’est toujours mieux que l’ignorance. L’ennui, c’est que le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer semble croire que l’étude par l’IRM fonctionnelle du cerveau apporte les clés essentielles du succès d’une telle politique. D’où la mise en place d’un conseil scientifique de 21 membres où les neuroscientifiques ont une place prépondérante au regard des spécialistes des sciences de l’éducation, de la didactique ou… des sociologues de l’éducation (l’un de ses membres, Franck Ramus conteste cette présentation voir commentaires, avec raison, dont acte).
La qualité personnelle de ses membres ne fait guère de doutes. Et on compte notamment sur Gérard Berry, Professeur au Collège de France, pour continuer à ne pas mâcher ses mots lorsqu’il étrille les gouvernements pour leur incapacité à faire entrer les sciences de l’informatique à l’école (lire cette note sur son dernier livre, L’hyperpuissance de l’informatique). Mais cette vision étriquée des sciences utiles à la politique éducative n’a rien de naïf. Le problème c’est qu’elle garantit l’échec vis à vis de l’objectif annoncé – améliorer les résultats scolaires des enfants en difficulté – au point que l’on peut douter de la sincérité du dit objectif.
Sociologie élémentaire
Parmi les savoirs connus et bien établis, relatifs à l’échec scolaire de masse dans les apprentissages de base – ceux de l’école primaire – il faut relever que le principal relève… d’une sociologie basique. Qui démontre que son origine est… sociale et non relevant de la psychologie cognitive ou des neurosciences. Point barre. Ce résultat de science peut être établi ou retrouvé par un étudiant en première année de sociologie qui a bien appris son cours. Il lui suffit de cartographier les statistiques qui disent le succès massif là et l’échec massif ici.

Or, la carte de l’échec scolaire suit fidèlement la carte sociale du pays. Essentiellement en ce que les résultats de l’école primaire sont principalement corrélés aux indicateurs classiques de la sociologie en termes de revenus et de pratiques culturelles. La carte ci-contre, malgré son échelle départementale (il faudrait descendre au niveau de chaque école et de son bassin de recrutement), le démontre. La probabilité pour que cette carte soit corrélée à une carte des différentes méthodes ou pédagogies utilisées est proche de zéro. Chercher dans ces dernières un facteur explicatif majeur du phénomène observé est donc un déni de science brutal. En revanche la carte suit grosso modo des indicateurs sociologiques de revenus et de pratiques culturelles avec une corrélation proche de 1 (il suffit de prendre l’exemple de la Seine Saint Denis) même si des subtilités bien connues des sociologues de l’éducation peuvent apparaître (Hérault…). Le  rasoir d’Ockham permet d’en conclure qu’il s’agit du principal facteur explicatif et donc du principal levier sur lequel agir. Mais l’explication de cette corrélation ne fait, elle aussi, guère de doute… et se trouve même renforcée par l’exploration du cerveau lecteur par l’IRM fonctionnelle.

Raisons d’autistes

Dans « A quoi pensent les autistes ? », le pédopsychiatre Martin Joubert raconte la vie inversée ou illogique de plusieurs enfants incapables d’entrer dans l’univers de la raison commune.

LE MONDE  | Par 

John, jeune autiste.
John, jeune autiste. Kathy Sunderman/CC BY 2.0


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A quoi pensent les autistes ?, de Martin Joubert, Gallimard, « Connaissance de l’inconscient », 168 p.

Depuis des décennies, la question de la définition et du traitement de l’autisme est devenue l’enjeu d’une terrible bataille politique et clinique, avec injures, passions, procès et menaces en tous genres. Autant dire qu’il faut un vrai courage pour aborder la question des enfants autistes du point de vue de la psychanalyse à une époque où personne n’est encore en mesure de découvrir les causes exactes de cette étrange maladie. Plusieurs auteurs français contemporains, parmi lesquels Geneviève HaagPierre Delion et Henri Rey-Flaud, ont pris le risque de déchiffrer la pensée de ces enfants qui, à la manière de Jorge Luis Borges, lancent un défi à toute forme de rationalité.

Telle est aussi la visée du livre de Martin Joubert. Pédopsychiatre et membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP), l’auteur raconte ici la vie inversée ou illogique de plusieurs enfants incapables d’entrer dans l’univers de la raison commune : Laurent, Jérémie, Hector et quelques autres encore.

«BELINDA», JEUNESSE AMBULANTE

Par Jérémy Piette — 9 janvier 2018

Dans ce documentaire, Marie Dumora épouse, sans filtre, la trajectoire d’une jeune femme à trois âges de sa vie déracinée.

Belinda est filmée sans forceps, bons sentiments ou pitié mal placée.
Belinda est filmée sans forceps, bons sentiments ou pitié mal placée. Photo New Story

A l’arrière d’une voiture sillonnant les routes alsaciennes en 2001, deux petites filles agitent chacune un mouchoir d’un vert opalin. Belinda et Sabrina sont deux sœurs - l’une a 9 ans, l’autre 10 - séparées de leurs parents qui ne peuvent les élever, arrachées aussi au foyer où elles vivaient jusque-là ensemble. Comme son titre l’indique, Belinda, documentaire réalisé par Marie Dumora, suivra la plus jeune des deux filles, allant et venant pour la cueillir à trois âges de sa vie.
La cinéaste française trace spontanément son chemin depuis vingt ans en documentant le quotidien d’une poignée d’habitants de l’Est de la France, issus de communautés souvent oubliées ailleurs, ou alors montrées seulement sous un jour stigmatisant (Strip-Tease, etc.). Son premier long métrage, Tu n’es pas un ange, en 2000, se penchait sur le cas d’adultes qui, abandonnés à la naissance, cherchaient à retrouver leurs origines. Elle y croisa le chemin de Belinda et de sa sœur, qu’elle suivit déjà dans Avec ou sans toi en 2002. Sa fidélité à ses personnages la conduit à rester comme aimantée à une figure d’un film précédent pour mieux la laisser lui tracer la voie du suivant, de l’exploration d’un territoire manouche (la Place, 2011) ou à celle de ses dynasties musiciennes (Forbach Forever, 2014).




Un suicide et une tentative de suicide à l'hôpital de Denain, la CGT dénonce des mauvaises conditions de travail

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Mercredi 17 janvier 2018 Par Rafaela Biry-Vicente
Le 16 décembre une infirmière s'est injectée un produit létal, elle a été sauvée par ses collègues, et le 10 janvier un infirmier s'est pendu chez lui après un entretien avec la direction. La CGT dénonce de mauvaises conditions de travail et une pression permanente sur les agents.
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L’Anti-Origine du monde – Comment Whistler a tué Courbet Yves Sarfati


Yves Sarfati L’Anti-Origine du monde Comment Whistler a tué Courbet
Une étude artistique, historique et psychanalytique des relations entre Gustave Courbet et James Whistler à partir d'une relecture des mythes fondateurs autour de L'Origine du monde
Les noms de Courbet et de Whistler sont étroitement liés. De leur vivant, ils furent confrères, proches et amis. À l'automne 1865, lors d'un séjour sur la côte normande considéré comme l'acmé de leur connivence, Courbet appelle Whistler « mon élève », terme qu'il n'a utilisé en aucune autre circonstance pour aucun autre peintre. Durant la même villégiature, Whistler, de quinze ans le cadet du maître alors au faîte de sa notoriété, réalise un portrait de son aîné sur la plage qui pastiche l'une des anciennes compositions de Courbet et illustre le dialogue étroit que les deux peintres entretinrent. Plus tard, Whistler appellerait cette toile dans l'intimité : « mon Courbet ».
[...] Yves Sarfati est professeur de psychiatrie, psychanalyste. Chercheur-clinicien, il débute ses travaux scientifiques à l'INSERM sur la communication neuronale et la théorie de l'esprit. Depuis dix ans, il oriente ses recherches sur l'articulation de l'histoire de l'art, de la psychanalyse et des neurosciences. Il a ainsi dirigé les Transferts de Courbet (Les presses du réel, 2013).

RENNES : À RÉGNIER, L’ISOLEMENT PSYCHIATRIQUE TISSE SA TOILE


Depuis le 7 novembre 2017, les salariés de l’hôpital psychiatrique Guillaume Régnier de Rennes étaient en grève ; grève qu’ils ont suspendue le mardi 16 janvier 2018*. Leur revendication ? Davantage de moyens humains. En raison de budgets insuffisants, patients et encadrants voient leur environnement se précariser.

« On est cloîtrés. » Quand il parle, Dominique fixe le vide. Les yeux du patient sont braqués au-delà de ses interlocuteurs, perdus quelque part dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique. Pendant plus de deux mois, le centre hospitalier Guillaume Régnier a été touché par une grève menée à l’initiative du syndicat Sud Santé. Au plus fort du mouvement, un quart des salariés avait arrêté le travail. Le patient s’interrompt, mange un morceau de sa galette saucisse achetée auprès des grévistes, puis reprend : « on est pris pour des chiens. Et les soignants aussi. »
Depuis sa jeunesse, Dominique est suivi par les différents services psychiatriques du département. Âgé de 56 ans, il a vu évoluer le milieu. Il se rappelle : « avant, il y avait un jardin, on allait à la piscine de Cesson, c’était formidable. Il n’y a plus ça maintenant ». Autour de lui, les infirmiers grévistes approuvent. Sorties restreintes, recours élargi à l’isolement : ils dénoncent un enfermement accru pour les patients, le recours à certaines méthodes asilaires et pointent, comme causes de ces restrictions, le manque de moyens financiers et humains.GREVE GUILLAUME REGNIER
A voir aussi ce soir. Face caméra, des hommes et des femmes témoignent du chemin qu’ils ont eu à parcourir pour retrouver le goût de vivre (sur France 5 à 20 h 55).

Le Monde  | Par 

Tout le monde l’appelait « Titi ». « C’était ma grande sœur », dit la réalisatrice du documentaire, Katia Chapoutier, dans l’un des rares moments de voix off du film. Sa sœur s’est suicidée en 2006, à l’âge de 46 ans. Depuis, elle tente de comprendre pourquoi cette docteure bonne vivante a décidé de mettre fin à ses jours, laissant notamment derrière elle cinq enfants.

Après le suicide, il y a ceux qui restent. Selon une étude menée par l’Observatoire national du suicide (ONS), chaque décès touche, directement ou indirectement, vingt-six personnes, soit 300 000 chaque année. Pour la plupart, des proches endeuillés qui tentent de se reconstruire malgré la douleur, et auxquelles Katia Chapoutier a d’abord consacré un livre, La Vie après le suicide d’un proche (Le Passeur, 2017) avant ce documentaire. Soit un travail qui s’est ­appuyé sur dix ans d’enquête et de rencontres pour tenter d’obtenir une réponse à cette seule question : comment retrouver le goût de la vie après une telle épreuve ?

« La Vie après le suicide d’un proche », de Katia Chapoutier (sur France 5).

Nuits sans larmes, parents debout - projet photo

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52 familles témoins, 12 semaines de prises de vue... pour une expo voyageuse qui change le regard sur les nuits des tous-petits

Un projet photo pas comme les autres... témoin, militant, tendre. Nous vous emmenons à la découverte des inénarrables nuits de nos bambins. En essayant de faire changer le regard... pour plus de douceur nocturne. Sans culpabilité, car nous en sommes convaincus : "parents... vous êtes incroyables !"
Allez... entamez donc la nouvelle année en nous rejoignant sur la route d'un monde meilleur... chaque contribution compte ;)

Alors, voilà... il était une fois… aujourd'hui, hier, et depuis des millénaires, un bébé qui ne faisait pas les nuits de sa mère, accessoirement photographe.  A vrai dire, celles de son père non plus. Donc au début, c'est individuel, puis cela devient collectif.


Consommation de drogues dans le métro : les syndicats sonnent l’alarme

Selon les syndicats, les agents de la RATP mais aussi les voyageurs font face à la présence de plus en plus forte de consommateurs de crack, un dérivé de la cocaïne.

LE MONDE 

Pour un conducteur de la ligne 12, c’est « principalement la présence des toxicomanes sur les voies » qui gêne leur travail, obligeant les agents à solliciter des coupures de courant.
Pour un conducteur de la ligne 12, c’est « principalement la présence des toxicomanes sur les voies » qui gêne leur travail, obligeant les agents à solliciter des coupures de courant. JACQUES DEMARTHON / AFP

A Paris, les conducteurs de la ligne 12 du métro ont été appelés à la grève, vendredi 19 janvier, par les syndicats CGT et SUD-RATP, excédés par des problèmes montants de toxicomanie dans le nord de la capitale.
Selon les syndicats, les agents de la RATP mais aussi les voyageurs font face à la présence de plus en plus forte de consommateurs de crack, un dérivé de la cocaïne, qui peut s’injecter ou se fumer à l’aide d’une pipe.

Ils dénoncent un « vrai manque de moyens humains » et veulent alerter les pouvoirs publics sur les perturbations et l’insécurité créées par certains consommateurs de drogues dans les stations de métro. Selon Jeremy Kahli, syndicaliste de SUD-RATP, quinze conducteurs ont été agressés sur la ligne 12 en 2017. Les agressions se font « à coups de poings, parfois à coups de seringues, sur les chauffeurs, les voyageurs et les agents de station, (…) souvent parce que quelqu’un s’est “shooté” et est en plein délire ».

L'écran après la tôle




Pas facile de s'adapter aux dernières évolutions technologiques quand on a passé des années derrière les barreaux.


"Dis, c'est quoi Internet ?" demandaient encore quelques distraits au début du siècle. Moins de deux décennies plus tard, le numérique a envahi jusqu'aux parcelles les plus intimes de nos vies et la question apparaît comme particulièrement désuète. Pas pour Eric Sniady. Après trente ans derrière les barreaux et une évasion à son actif, l’ancien DPS (pour Détenu Particulièrement Signalé, c'est-à-dire particulièrement surveillé) s'est retrouvé projeté à sa sortie en 2015 dans une société dont il ne comprenait plus les codes. "Quand je suis rentré en prison, la technologie grand public la plus avancée, c’était la télévision ou les gros téléphones portables. Je n’avais jamais connu Internet, je n'ai pas eu de smartphone avant 2015. Au début, je voulais juste l’éclater contre le mur dix fois par jour."


Ils testent le revenu de base : « J’ai ressenti la liberté qui allait arriver »

Brigitte, Denis et Caroline ont été tirés au sort pour participer à la première expérimentation citoyenne du revenu de base. Pendant un an, ils recevront 1 000 euros par mois, grâce à une opération de financement participatif. Témoignages.

LE MONDE  | Par 

Ils n’y ont d’abord pas cru, eux qui n’ont « jamais rien gagné ». Jusqu’à voir apparaître le premier montant sur leur compte bancaire, au début de janvier : 1 000 euros. Une somme qui leur sera versée chaque mois pendant un an, sans contrepartie, et dont ils peuvent disposer comme ils le souhaitent. Le 6 décembre, Brigitte, Denis et Caroline* ont été tirés au sort, parmi 80 000 inscrits, pour participer à une première expérimentation citoyenne du revenu de base, cette idée vieille de plusieurs siècles et âprement débattue durant la présidentielle. A l’origine de cette initiative, une petite association, Mon revenu de base, qui a récolté de quoi financer ces trois revenus grâce à une opération de financement participatif sur Internet.

Alors qu’ils viennent de percevoir leur première allocation et commencent à se projeter, les trois bénéficiaires ont accepté de livrer leurs ressentis et leurs questionnements.

Quand il a appris la nouvelle, Denis a eu le sentiment de pouvoir « à nouveau respirer », pour la première fois depuis longtemps. « J’ai ressenti la liberté qui allait arriver », décrit le trentenaire célibataire qui n’était « plus habitué à avoir un choix de vie ». « Car j’ai goûté au fond du système social », confie-t-il d’une voix rauque. Charpentier depuis ses 14 ans, Denis est venu s’installer à la campagne en Nouvelle-Aquitaine pour le travail. Mais il y a un an et demi, « après des années à trop forcer », des douleurs au dos l’ont contraint à s’arrêter de travailler. « A partir de là, ça a été la dégringolade. »

Créteil : davantage de moyens pour la psychiatrie à Chenevier ?

Agnès Vives @VivesAgnes|19 janvier 2018





Agnès Vives @VivesAgnes|19 janvier 2018

Cette semaine, la ministre de la Santé, interpellée par la sénatrice PCF Laurence Cohen a fait savoir que deux nouveaux dispositifs doivent être en place en 2018. Le service attend le financement.


Une bouffée d’oxygène pour la psychiatrie à Créteil ? Ce mardi la sénatrice (PCF) Laurence Cohen a interpellé la ministre de la Santé concernant ce service de l’hôpital Albert-Chenevier (AP-HP), « au bord de l’explosion ». La parlementaire réclame son intervention pour que l’hôpital dispose de professionnels et d’une unité d’hospitalisation en plus. Et plus généralement de redonner à ce secteur « toutes ses lettres de noblesse ». Début décembre, le député (LREM) Jean-François Mbaye s’était rendu sur place.

Donald Trump, génie burlesque

Une séquence photographique montrant le président des Etats-Unis, prise en novembre 2017, a ressurgi à l’occasion des récents soubresauts qui ont secoué la Maison Blanche. Pourquoi la lisons-nous comme révélatrice ?

LE MONDE  | Par 


Aux sommets de l’Asean, la tradition veut que les dirigeants présents se croisent les bras pour se serrer la main.
Aux sommets de l’Asean, la tradition veut que les dirigeants présents se croisent les bras pour se serrer la main. Andrew Harnik/AP

Donald Trump, entre le premier ministre du Vietnam, Nguyen Xuan Phuc, et le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a éprouvé des difficultés à effectuer le geste, le 13 novembre 2017.
Donald Trump, entre le premier ministre du Vietnam, Nguyen Xuan Phuc, et le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a éprouvé des difficultés à effectuer le geste, le 13 novembre 2017. Andrew Harnik / AP
La séquence avait beaucoup circulé, elle a ressurgi quand le président des Etats-Unis s’est autoproclamé « génie très équilibré », le 6 janvier.

La séquence avait beaucoup circulé, elle a ressurgi quand le président des Etats-Unis s’est autoproclamé « génie très équilibré », le 6 janvier. Andrew Harnik/AP
C’est l’une de ces images qui semblent condenser une évidence flottant dans l’air du temps. Le président des Etats-Unis, convié à participer à une chaîne symbolique avec d’autres dirigeants et chefs d’Etat, semble empêtré dans son corps et mettre quelques instants avant de parvenir à croiser les bras correctement. Dans cette difficulté à reproduire une consigne gestuelle simplisme, certains ont vu une nouvelle preuve de sa déficience.