Son histoire ressemble à un canular ou pourrait sortir tout droit d'un scénario de science-fiction d'Asimov.
Xiaoyi a passé avec brio l'épreuve écrite du concours national de médecine de Chine. Il a décroché 456 points sur 600, soit bien plus que la moyenne nationale et 96 points au-delà de la note minimum requise. Mais Xiaoyi n'est pas un candidat comme les autres. Il s'agit d'un robot médical à intelligence artificielle qui a terminé l'épreuve en une heure sur les dix accordées aux participants, rapporte Beijing News.
Sa performance, il la doit à ses microprocesseurs et aux millions de dossiers médicaux, images et documents qu'il a étudiés pendant un an et demi pour se préparer à l'examen.
Cette ex-biologiste a travaillé dur pour parfaire sa technique de tatouage 3D. Aujourd’hui, elle réalise aréoles et mamelons en trompe-l’œil sur les poitrines reconstruites après un cancer.
Aux côtés des chirurgiens discutant technique du lambeau dorsal et lipomodelage avant prothèse était assise une tatoueuse. Le 9 juin, au congrès de chirurgie mammaire de l’Institut Curie, une femme aux yeux translucides redessinés de noir, les bras plus spectaculaires encore, couverts d’un entrelacs de pivoines et de feuillages, venait expliquer à l’aréopage de spécialistes comment donner aux seins l’air de vrais seins par la magie du dessin.
Alexia Cassar, « Miss Tétons » sur les réseaux sociaux, tatoue aréoles et mamelons en trompe-l’œil sur les poitrines reconstruites de l’après-cancer. Le résultat ? Si réaliste que certains chirurgiens plasticiens lui adressent désormais leurs patientes. Ils sont en confiance. Alexia Cassar a eu une première vie de biologiste, œuvrant au développement de médicaments innovants, avant d’installer une unité de recherche clinique dans le service d’oncologie de l’hôpital parisien Saint-Louis. Jusqu’à ce qu’elle nomme son « changement de paradigme » : la naissance de sa fille Capucine, trisomique, rapidement atteinte d’une leucémie myéloblastique – elle est aujourd’hui en rémission.
« La chaîne humaine formée autour de nous a bouleversé ma façon d’appréhender le cancer, se souvient la toute jeune quadragénaire. J’avais participé au développement de molécules, mais qu’est-ce que j’avais fait pour les patients ? Dans l’industrie pharmaceutique, je ne me sentais pas suffisamment aidante. » Aux hasards de Facebook, elle découvre Vinnie Myers, « the nipple artist » (selon leNew York Times), cet « artiste du téton », tatoueur star de Baltimore, auquel tant d’anciennes patientes américaines confient leur poitrine après avoir parfois traversé tout le pays.
Une jeune fille aux yeux révulsés, au teint verdâtre et aux mouvements désordonnés s’agite dans une position étrange à l’arrière d’un camion. Elle aurait été « transformée en zombie » en prenant une drogue nouvelle aux effets destructeurs : c’est du moins ce qu’affirme cette vidéo vue plus d’un demi-million de fois sur YouTube. « Alerte ! La drogue du zombie… Ces images en provenance du Brésil peuvent choquer », s’alarme le site canadien Vraiment.ca, qui diffuse pêle-mêle fausses informations et potins mondains.
« La drogue “cloud nine” et d’autres substances synthétiques connues sous le nom de “sels de bain” peuvent provoquer une sensation de relaxation extrême, d’attaque de panique, d’apoplexie ou même de convertir l’utilisateur en un cannibale de nuit pour la journée », soutient la page Facebook du site.
D’où vient cette rumeur ?
La vidéo en question a été prise le 28 septembre à Sao Vicente, près de Sao Paulo. La jeune femme dans un état second a été internée dans un hôpital dont elle est sortie le jour même. « Comme on pouvait s’y attendre, le diagnostic n’impliquait aucune “drogue zombie” », rapporte le site de fact-checking brésilien Botaos (« rumeurs », en portugais).
Des dizaines d’articles sensationnalistes ont fleuri sur les réseaux sociaux depuis le début du mois de novembre, à la suite de la publication de cette vidéo. En France, elle est reprise en écho par divers sites, qui reprennent à la virgule près la même fausse information. « Alerte aux parents : la drogue zombie est arrivée en France et a déjà fait des victimes », s’alarment « butdecouple », « buzzdefun », « codesdemeufs » ou encore « blaguesmobiles ».
«Vous allez voir ce que c'est que la rage ! La promenade de Nice, c'était rien à côté !» Les ennuis judiciaires de Jamel, 43 ans, auteur présumé de «menaces» au contenu «terroriste» et adulte handicapé mental suivi en psychiatrie.
L'homme,pâle et calme, flotte dans un grand manteau bleu. Dans le flux des comparutions immédiates de la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, il est « un cas » que le président tient, après huit premiers prévenus, à traiter avant les autres. « Il y a quand même un gros souci avec ce dossier… », débute le magistrat en feuilletant ledit dossier. Et d’indiquer qu’un expert psychiatre, qui l’a examiné en garde à vue vendredi, « a conclu à l’irresponsabilité pénale de ce monsieur ». L’avocat de l’intéressé saisit la balle au bond : « Je pense que le parquet a fait du zèle… », avance MeThierry Montpellier.
Les ennuis judiciaires de Jamel, 43 ans, auteur présumé de « menaces » et adulte handicapé mental suivi en psychiatrie depuis 2009, commencent début septembre. Ces jours-là, cet ancien agent en sécurité incendie, « en recrudescence délirante », écrira plus tard son psychiatre, panique parce qu'il craint d'être expulsé du foyer où il est hébergé. Il va donc demander de l'aide à une association d'accompagnement à la vie sociale. Mais les entrevues tournent mal... Au point que Jamel, tremblant, éructe et lâche cette volée de phrases inquiétantes : « Faites attention ! Vous allez voir ce que c'est que la rage ! La promenade de Nice, c'était rien à côté ! »
Mon témoignage du jour est plein de profondeur. Robin, jeune homme schizophrène est aussi conseiller funéraire. De ma conversation avec lui j’en tire plein d’humilité.
Les psychologues, psychiatres et autres, sont les premiers à avoir besoin d’une thérapie. Je ne vois pas pourquoi, moi, je ne pourrais pas aider d’autres personnes endeuillées alors que j’avais fait le deuil d’une partie de moi depuis longtemps. Oui, je suis schizophrène et conseiller funéraire. Et oui, merci, je vais bien.
L’insertion dans la vie professionnelle des personnes atteintes de schizophrénie n’est pas simple, comme elle ne l’est pas pour les jeunes, les personnes âgées, les mères de famille, les handicapés ; à peu près tout le monde. Alors imaginez moi qui arrive avec mon bagage et mes 10 « moi » dans ma tête, je n’étais pas sur la top liste pour être embauché et pourtant…
Ce soir, dans l'émission dominicale "Sept à Huit", présentée par Harry Roselmack, TF1 diffusera un reportage sur le centre hospitalier spécialisé (CHS) de Sevrey.
Sur son compte Twitter, un des cadres de l'établissement indique ce matin l'idée générale de l'esprit du reportage : "faire connaître le quotidien pour démystifier la santé mentale et combattre les discriminations."
Lorsque Danièle de Fontenay rédigeait son éditorial de présentation pour la saison théâtrale 2017-2018 de l’Usine C, elle s’est inspirée du travail d’Alana Barrell, artiste atteinte de schizophrénie, afin d’illustrer le pouvoir thérapeutique de l’art. Alana est ravie d’être invitée avec ses oeuvres à l’Usine C à l’occasion de sa seconde exposition publique intitulée LE CHEMIN PLUS COURT du 28 novembre 2017 au 18 janvier 2018 (1345 Avenue Lalond).
Âgée de 34 ans, Alana a intitulé cette exposition selon une pensée d’André Malraux citée par Danièle à l’ouverture de sa saison : « L’art c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ». Dans son texte la directrice artistique, parle avec éloquence du travail de cette jeune artiste. « Ses toiles débordent de couleurs vives et de formes turbulentes, dans un style brut et d’apparence naïf. Cette peintre embrasse une diversité aux mille fantaisies. Mais sous ce bouillon de vie, derrière ce bestiaire de foire, sont aussi tapis l’isolement, le tourment, le vertige de la maladie.
La Maison de Victor Hugo explore les œuvres collectionnées par des psychiatres.
essin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler.Photo ABCD, Montreuil
L’inconscient collectif associe si étroitement le visage d’Adèle H. à celui d’Isabelle Adjani dans le film de François Truffaut qu’on peine à imaginer le personnage présentant sur son lit de mort l’apparence d’une vieillarde flétrie. Une photo prise en 1915 à Suresnes fait pourtant foi, dans la première salle de «la Folie en tête», au côté de courriers manuscrits antérieurs, rédigés par des médecins : «L’état continue à être aussi satisfaisant que possible ; elle conserve toujours son agitation et son besoin de mouvement.» Car, soignée pour troubles mentaux, la cinquième fille de l’illustrissime écrivain a passé la (seconde) moitié des 84 années de sa vie en retrait de ses congénères, sans pour autant couper les liens avec la créativité artistique (écriture et piano).
Les fonds sont riches (70 000 pièces) et la tentation était de grande de montrer beaucoup d’œuvres pour cette 3e Biennale de l’art brut. Mais le commissaire a su faire des choix et faire apparaître des créateurs moins connus comme l’Italien Giovanni Galli dont les pièces datent des années 2000. Image: ODILE MEYLAN
L’infirmier pendant ses études à l’hôpital de Wilhelmshaven,
dans les années 1990. (NWZ/BJÖRN LÜBBE)
Un nouveau procès attend l'infirmier allemand déjà condamné à perpétuité. Combien de patients ont succombé aux doses mortelles de médicament qu'il leur a injectées ? Au moins 106, peut-être plus…
Des rendez-vous et une facturation en ligne, un nouveau système de géolocalisation pour les patients perdus, ou encore un seul dossier médical. Le numérique s'impose peu à peu dans les hôpitaux parisiens.
Prendre un rendez-vous en ligne dans un des 39 hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris (AP-HP) ? C’est devenu possible. Remplir un dossier d’admission en ligne ? Vous pouvez le faire. Payer de la même façon les frais médicaux de votre hospitalisation ou d’une consultation ? Là encore, c’est possible. Et si vous êtes à Paris et ne savez pas quel hôpital ou quel service est près de chez vous ? Un système de géolocalisation est maintenant disponible. Mieux, quand vous errez à l’intérieur d’un établissement, perdu dans le dédale des couloirs, ce même système peut vous indiquer le plus court chemin pour aller à votre rendez-vous.
Pour la psychanalyste Claude Halmos, il «relève du bon sens» que la loi fasse une différence entre un jeune mineur et un adulte.
Claude Halmos (photo DR), psychanalyste spécialiste de l’enfance (1), plaide pour l’instauration d’un seuil de présomption de non-consentement dans la loi, et analyse l’impact des récentes décisions de justice sur les jeunes victimes.
Peut-on parler de consentement chez une fille de 11 ans ?
Non. Cela me paraît complètement aberrant, d’autant plus lorsque l’on argue qu’elle était consentante parce qu’elle a suivi un adulte de son plein gré. Même en admettant que cela soit le cas, cela ne signifie en rien qu’elle consente à un rapport sexuel. C’est hallucinant d’imaginer qu’une enfant de cet âge puisse se représenter ce qui l’attend en termes de sexualité. On le voit bien chez les enfants victimes de violences, notamment sexuelles : leur rapport au corps, aux orifices, leur permet difficilement de désigner l’acte subi.