Radio Caméléon est une médiation thérapeutique du Centre d’Accueil Thérapeutique à temps Partiel de Psychiatrie 1 du CHU de Nantes. Elle effectue ses premiers pas en 2011 et se développe en 2014 en rejoignant une radio associative locale de notre secteur Jet FM et l’atelier du SONOLAB.
Tous les jeudis de 14h30 à 16h00, le groupe vient préparer son émission dans les locaux de Jet. Et c’est 3 à 4 émissions qui voient le jour, chaque saison radiophoniques.
Si elle approuve "pleinement" certains points forts de la stratégie nationale de santé pour les outre-mer présentée au printemps 2016, notamment "la priorité[...] accordée aux actions de prévention", la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) n'en regrette pas moins "certains insuffisances". "Le manque de prise en compte des maladies professionnelles et des problématiques liées à la santé mentale ou la santé en milieu carcéral" est ainsi pointé du doigt dans un avis adopté à l'unanimité le 17 octobre et consacré précisément au droit à la protection de la santé dans les territoires ultramarins. Raison pour laquelle d'ailleurs elle propose dans son texte (à télécharger ci-dessous) d'installer "une mission spécifique" à l'évaluation des besoins dans le domaine de la psychiatrie.
La Fédération nationale des usagers en psychiatrie (Fnapsy) organisait ce 26 octobre son neuvième colloque consacré aux groupes d'entraide mutuelle (Gem). L'occasion de réfléchir à leur fonctionnement dans le cadre du nouveau cahier des charges de mars 2016 et de bien définir le rôle des gestionnaires d'une part et des parrains d'autre part.
Les groupes d'entraide mutuelle (Gem) sont des associations autogérées qui ne délivrent ni soins ni prestations mais aident les handicapés psychiques à être acteurs de leur propre vie. Étienne Petitmengin, secrétaire général du Comité interministériel du handicap, rappelle tout l'intérêt que le Gouvernement porte à ces "piliers de l'inclusion citoyenne, maillon aujourd'hui indispensable d'une politique qui veut s'adresser à des sujets de droit et non des objets de soins", en ouverture du colloque de la Fédération nationale des usagers en psychiatrie (Fnapsy), consacré aux Gem. "Les groupes d'entraide mutuelle sont une invention française que l'Europe du Nord, pourtant avancée dans la prise en charge du handicap psychique, nous envie. Ces groupes où tout le monde se connait sont une passerelle entre le soin, le monde médico-social et la cité", précise Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy.
Structures spécialisées insuffisantes, arsenal médicamenteux réduit ou inadapté, flambée des overdoses d’opioïdes : les professionnels tirent le signal d’alarme, alors que près de 20 % des Français souffrent de manière chronique.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Pascale Santi
« Je suis au bout du rouleau. » C’est ainsi que Sofiane (les prénoms ont été changés) entame la consultation lorsqu’il s’assoit face à Nadine Attal. Elle dirige le Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (CETD) de l’hôpital Ambroise-Paré (AP-HP) à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). « Je souffre, je n’en peux plus », dit en préambule cet homme de 44 ans, qui a du mal à se déplacer et porte une minerve. Comme un fardeau, il pose un grand sac plastique qui prend la moitié du bureau et contient son dossier médical. C’est son premier rendez-vous.
Dans un communiqué diffusé aujourd'hui, le SNPI (Syndicat National des Professions infirmières) fait savoir qu'il réclame une reconnaissance de la pénibilité de la profession, dans le public, comme dans le privé.
"L'espérance de vie d'une infirmière, c'est 78 ans, contre 85 ans pour toutes les françaises. De même, 30% des aides-soignantes et 20% des infirmières partent en retraite avec un taux d'invalidité", y explique Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI CFE-CGC, syndicat qui représente des professionnels de l'hôpital, des cliniques et des entreprises.
La plateforme régionale d’information et d’orientation jette un pont entre le parcours de soins et l’accompagnement médicosocial et socio-éducatif des patients atteints de maladies ou de handicaps rares.
[...]
22 partenaires locaux
Saisie d’une demande, l’équipe – cadre de santé, secrétaire médicale, assistante de coordination, conseillère génétique, psychologues, ergothérapeute et assistantes sociales – cerne les besoins et cherche à coordonner le meilleur parcours possible pour la personne, en lien avec les acteurs externes et les vingt-deux partenaires régionaux de l’équipe relais, institutions médicosociales spécialisées et associations de patients. Mathieu Ferté explique qu’il s’agit de « dégager un consensus ».
06/11/2017 Le tribunal correctionnel de Nice juge depuis 13h30, ce lundi, une douloureuse affaire: le décès brutal d'un patient de l'hôpital psychiatrique, survenu le 28 novembre 2013.
Le malheureux, admis en cure de désintoxication, avait été victime d'une occlusion intestinale.
Victime de terribles douleurs abdominales, puis pris de vomissements, il avait succombé dans sa chambre, à la suite d'une succession de négligences. Le médecin de permanence et l'interne en psychiatrie de garde ce soir-là comparaissent à la barre, répondant d'homicide involontaire.
Jean-Pierre Ignace, ancien ouvrier des chantiers navals de Dunkerque, en octobre 2016. Extrait de la série «Une histoire française de l'amiante».Photo Nanda Gonzague
Malgré les dizaines de milliers de morts causées chaque année par l’amiante, la pollution de l’air ou les pesticides, les victimes payent l’inaction des pouvoirs publics et se heurtent trop souvent à une impasse judiciaire.
Premier site d'actualité bioéthique 06 novembre 2017 Dans certains pays qui interdisent l’euthanasie ou le suicide assisté, la pratique d’arrêt d’alimentation et d’hydratation est considérée comme « éthiquement et légalement accessible ». Mais un article paru dans BMC Medicine apparente cette pratique au suicide assisté « au moins dans certain cas ». L’un des auteurs, Ralf J Jox de l’université de Munich explique que l’arrêt d’alimentation et d’hydratation comporte non seulement l’intention de provoquer la mort, mais la provoque effectivement. Lire la suite ...
La psilocybine est une molécule agoniste du récepteur de la sérotonine 5HT2A, mais elle est surtout connue pour être le composant actif des champignons hallucinogènes du genrePsilocybe. Outre ses effets psychodysleptiques, utilisés à visée récréative, de récentes publications ont suggéré que la psilocybine, associée à un accompagnement psychologique, peut avoir un effet bénéfique dans plusieurs pathologies psychiatriques, dont la dépression résistante. Son efficacité est constatée durablement après seulement une ou deux prises. Ce profil est très différent de celui observé avec les traitements antidépresseurs classiques, dont l’effet thérapeutique complet n’est souvent atteint qu’après plusieurs semaines de traitement. Le mécanisme d’action de la psilocybine dans la dépression, pour l’instant mal connu, est donc probablement différent de celui des traitements utilisés actuellement, comme les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. L’imagerie cérébrale, et en particulier l’IRM fonctionnelle, pourrait permettre d’avancer dans la compréhension de l’efficacité de ce traitement. Jusqu’à présent, les études d’imagerie réalisées dans ce domaine ont surtout étudié les effets aigus des drogues psychédéliques.
Une diminution globale du débit sanguin cérébral au lendemain de la prise
Dans une étude publiée dans Scientific Reports (une revue du groupe Nature), une IRM fonctionnelle cérébrale a été réalisée chez 19 patients souffrant d’une dépression résistante avant le traitement et un jour après l’administration de deux doses de psilocybine (10 mg puis 25 mg à une semaine d’intervalle). Une amélioration des symptômes a été constatée pour l’ensemble des patients. A 5 semaines, 47 % des patients remplissaient les critères de réponse thérapeutique (diminution de 50 % des symptômes sur l’échelle Quick Inventory of Depressive Symptomatology, QIDS). Les auteurs ont constaté une diminution globale du débit sanguin cérébral avec en particulier une corrélation entre la diminution de l’activité de l’amygdale et la réduction des symptômes dépressifs entre la première et deuxième imagerie (r = 0,59, p = 0,01). Les auteurs ont également retrouvé une augmentation de la connectivité entre les régions impliquées dans le réseau cérébral du « mode par défaut », en particulier entre le cortex préfrontal ventro-médian et le cortex pariétal droit et gauche. Cette augmentation de la connectivité était prédictive de la réponse au traitement à 5 semaines (p = 0,03). En revanche, on retrouvait une diminution de la connectivité entre le parahipoccampe droit et gauche et le cortex préfrontal, également corrélée à la réponse thérapeutique.
Un effet proche de celui des ECT ?
Si les états psychédéliques sont caractérisés en IRM fonctionnel par une augmentation globale de la connectivité cérébrale, avec une désorganisation des réseaux fonctionnels de repos, l’imagerie réalisée au lendemain de la prise montre plutôt une diminution globale du débit sanguin cérébral, associée à une augmentation de l’intégrité du réseau du « mode par défaut ». Ce réseau cérébral est généralement activé lorsqu’aucune tâche n’est demandée au sujet, mais également lorsque l’on réfléchit sur soi-même. Ce réseau est particulièrement actif dans la dépression, et a été considéré comme associé aux ruminations anxieuses. Ce résultat peut donc sembler paradoxal. Cependant, si ces données étaient confirmés, ils rapprocheraient le mécanisme d’action de la psilocybine de celui de l’électroconvulsivothérapie (ECT). En effet, lors d’une séance d’ECT, le réseau du mode par défaut est désorganisé de façon aiguë, puis son organisation se rétablit voire se renforce par la suite. A travers une sorte d’effet « reset », on assisterait donc à une désorganisation des réseaux fonctionnels cérébraux lors de la prise de psilocybine, puis une réorganisation secondaire, se maintenant à long terme. Ce modèle permettrait d’expliquer le profil très particulier de l’efficacité de la psilocybine.
La consommation d’alcool, de drogues illicites et de psychotropes est connue pour favoriser les accidents traumatiques, peu importe le type (chute, accident d’automobile etc…). De plus on sait que les patients hospitalisés pour traumatisme ont souvent déjà été victimes d’un traumatisme dans le passé : on parle de récidives de traumatisme (RT). Une équipe espagnole a examiné les associations entre le type de substance détectée chez les patients admis pour des blessures traumatiques et l’existence documentée de traumatisme (s) dans les antécédents.
Chaque année plus de 500 soignants et professionnels du secteur médico-social participent aux Rencontres Soignantes en Psychiatrie organisées par la revue Santé mentale. Une journée dédiée à la pratique clinique pour se former, échanger, débattre autour d’une quinzaine d’orateurs-experts.
Cette journée est aussi l’occasion de décerner lePrix Infirmier en Psychiatriequi récompense, encourage et soutient chaque année des projets, des démarches et des travaux de recherche originaux réalisés par les équipes infirmières, destinés à améliorer la qualité de vie et /ou la qualité des soins des patients souffrant de psychose, en leur offrant un soutien financier et une visibilité médiatique.
Pendant la messe, le prêtre brandit une coupe et prononce la formule rituelle : «Buvez, ceci est mon sang». Chose curieuse : en 2007, des chercheurs ont trouvé des cellules souches dans le sang des menstrues : des cellules dotées d’un pouvoir de régénération inouïe.
On a pu lui reprocher d’être une sorcière ou une vampire car Paola aime le sang. Celui de ses règles, surtout, Paola Daniele l’aime au point qu’elle en conserve la moindre goutte : il sert de matière vivante dans ses créations, en souvenir de son enfance dit-elle, lorsqu’à la messe, toute petite, elle attendait avec ferveur le moment de l’eucharistie : «le moment où le prêtre lèverait le calice vers le ciel afin de voir ce qu’il contenait, persuadée que c’était du véritable sang et non du vin comme on voulait le lui faire croire.» En 2013, la chorégraphe Paola Daniele créé le collectif Hic est sanguis meus(Ceci est mon sang) pour faire passer le message : le sang, c’est beau et c’est la vie… Elle en fait couler sur des robes, sur des fruits, sur des fleurs avec lesquels elle danse (1).Il se pourrait bientôt que Paola ne soit pas la seule à recueillir précieusement ses règles afin d’en faire un «sang de la vie». Des banques de sang menstruel ont même été créées, afin d’encourager les femmes à faire chaque mois leur stock… Vous voulez en savoir plus ? Lisez Ceci est mon sang.
Seule une faible part des mineurs étrangers qui arrivent seuls sur le territoire français bénéficient d’un accueil en famille.
LE MONDE| |Par Léa Sanchez
Assise dans la véranda de la longère où elle habite depuis deux ans, Maya feuillette l’album photo réalisé par sa famille d’accueil. On la voit ici devant la mer, là souffler les bougies de son gâteau d’anniversaire… « Au début, le plus dur, c’était de ne pas du tout comprendre le français », se souvient l’adolescente.
Elle fait partie des « mineurs isolés étrangers », désormais appelés « mineurs non accompagnés », ces migrants de moins de 18 ans entrés ou laissés seuls en France, sans leur famille. Majoritairement originaires d’Afrique, ils sont nombreux à venir y chercher refuge. Selon un rapport du Sénat de juin, leur nombre pourrait atteindre « 25 000 d’ici à la fin de l’année, soit une multiplication par deux en un an ». Une hausse que les départements ont des difficultés à prendre en charge. A l’occasion du congrès annuel de l’Assemblée des départements de France, fin octobre, plusieurs présidents de département ont exprimé leur inquiétude face au manque de moyens et de places dont ils disposent pour accueillir ces jeunes.
Manque de places
Arrivée de Mongolie avec une cousine éloignée en 2015, Maya (le prénom par lequel elle se fait appeler en France) vit chez Céline Lauer, une assistante familiale professionnelle qui habite près de Caen et qui accueille depuis quatre ans des mineurs aux situations familiales compliquées.
Après avoir passé dix-sept ans dans la rue, Anne, 48 ans, est aujourd’hui bénévole au sein d’une association qui vient en aide aux SDF. Elle raconte à «Libération» ses années d’errance, décrit la vulnérabilité des femmes sans domicile fixe. Et comment elle s’en est sortie.
Longtemps tenue loin des bancs de l’université, l’éthique médicale a désormais sa place dans les
formations des futurs soignants, en particulier des médecins.
L’éthique médicale doit-elle s’enseigner à l’université ? C’est une question presque aussi vieille
que le monde. Au Ve
siècle avant notre ère, Socrate se la posait déjà : la vertu peut-elle s’enseigner ?
Peut-on transmettre la morale ou relève-t-elle du cheminement intime et des valeurs de chacun ? Les
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facultés de médecine et autres écoles de professionnels de la santé ont longtemps penché, en
France, pour la deuxième option. L’éthique ne pouvait s’apprendre que sur le terrain, en particulier
durant les stages. Mais depuis le début des années 2000, cette idée est de plus en plus battue en
brèche. En atteste cet avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), publié en 2004, qui
interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité de privilégier chez les futurs professionnels de santé
la réflexion et le recul critique plutôt que l’accumulation de concepts : « Former à l’éthique, n’est-ce
pas “allumer des feux” plutôt que de “remplir des vases”, pour paraphraser Montaigne ? » L’équipe
de rapporteurs, dirigée à l’époque par le philosophe Pierre Le Coz plaide avec force pour « une plage
de cours centrés sur l’éveil des dispositions au questionnement devant les cas particuliers à la
lumière de la pluralité des situations, des contextes ». Une option déjà défendue quelques mois plus
tôt par Alain Cordier, ancien directeur de l’AP-HP et alors président du directoire de Bayard (éditeur
de La Croix) dans un rapport qui a fait date : « Éthique et professions de santé ».
Évoquer la e-psychiatrie il y a quelques années encore serait apparu comme étranger aux pratiques psychiatriques, voire contradictoires avec les références humanistes qui les fondent
Bastien a 8 ans et sa maman est malade. “Troubles bipolaires à tendance schizophrénique" disent les médecins. Souvent, la maman de Bastien est conduite à l'hôpital. Quand elle en revient, abrutie par tous les traitements, elle ne réagit plus, n'a plus d'envie et semble totalement perdue dans sa tête. Alors, Bastien attend que sa mère sorte de son apathie pour passer de nouveau du temps avec elle. Jusqu'à la prochaine crise.
Récit autobiographique, Le perroquet est d'une force peu commune. Avec son trait précis autant que torturé et ses teintes monochromes, Espé nous plonge en plein dans le quotidien d'une famille vivant au rythme de la maladie de l'un de ses membres. D'ailleurs l'auteur dit avoir mis trente ans à raconter cette histoire, qu'il a eu un mal fou à le faire et que l'effort l'a rendu "malade physiquement et mentalement".
Un homme, malade mental, a comparu ce mardi 24 octobre 2017 devant la cour d’appel de Caen pour le meurtre et le viol de sa grand-mère à Athis-de-l’Orne, en mai 2015. Elle doit statuer sur la responsabilité pénale de ce trentenaire. Décision le 28 novembre.
« Quand je pense que mamie le protégeait tout le temps, qu’elle l’appelait son pauvre petit Juju… On savait qu’il était dangereux, mais à ce point-là… Aujourd’hui, on pense à notre grand-mère. On vit aussi dans la peur. Ce que l’on veut, c’est qu’il ne ressorte jamais. Qu’il soit enfermé. » Il est près de midi et demi, mardi 24 octobre 2017, à la cour d’appel de Caen. Cette femme est une des vingt personnes à s’être constituées partie civile après le meurtre et le viol dont a été victime sa grand-mère, âgée de 93 ans, à Athis-de-l’Orne, près de Flers, en mai 2015. La petite-fille de la défunte oscille entre colère et incompréhension.