Le patient censé être sorti du coma après avoir été stimulé cérébralement était en fait décédé lorsque l'annonce de cette «prouesse» a été faite.
«C’est à notre demande que le décès de Guillaume n’a pas été révélé, pour des raisons privées». Ce sont les propos que tient ce mardi après-midi la mère de Guillaume T. dans le journal le Monde.
La semaine dernière pourtant, à grands renforts de médias, on apprenait via la revue américaine Current Biologyla réussite d’une stimulation cérébrale sur un patient de 35 ans qui se trouvait plongé depuis quinze ans dans un état végétatif à la suite d’un accident de la route. Ce patient avait bénéficié d’une technique de stimulation du nerf vague, qui lui avait permis de récupérer un peu de conscience, au point donc que l’on disait qu’il était sorti du coma pour entrer dans un état dit «paucirelationnel».
Atteinte d’une SLA, Anne Bert a été euthanasiée ce lundi matin, 2 octobre. La romancière, qui explique son combat pour un « droit à mourir dans la dignité » dans un livre* à paraître ce mercredi, s’est rendue en Belgique pour mettre fin à ses jours. Elle n’est pas la seule à adopter cette démarche.
Dans une interview accordée au « Parisien », un médecin belge confie que de plus en plus de demandes émanent des Français. « J’ai euthanasié quatre Français cette année », précise le Dr Yves de Locht, 72 ans, installé à Bruxelles.
Dans une vidéo de quelques minutes, le généraliste explique pourquoi il accepte de pratiquer l’euthanasie sur des malades atteints d'une affection incurable, dans le cadre de la loi belge. « Ma motivation principale est de soulager la douleur de mes patients, confesse le médecin. Nous n’y arrivons pas toujours avec les moyens thérapeutiques actuels. Les douleurs physiques, on arrive à les calmer, mais les douleurs psychiques, c’est beaucoup plus compliqué. »
Une euthanasie par mois, « au maximum »
Le Dr de Locht énumère les conditions très strictes imposées par la loi belge pour autoriser cette pratique. Le médecin est tout particulièrement attentif à la manière dont les malades expriment leur volonté.
Ce matin paraît le livre posthume d'Anne Bert, "Le tout dernier été". Atteinte de la maladie de Charcot, la romancière s'est éteinte à 59 ans, avant-hier, en Belgique, après avoir choisi l'euthanasie. Tara Schlegel s'est rendue dans un hôpital de Liège où cette pratique est très encadrée.
[...] Tara Schlegel s'est rendueau CHR de la Citadelle, à Liège. Là bas, le Dr François Damas a ouvert depuis trois ans une consultation, le mardi, où il accueille les patients qui souhaitent en finir avec leurs souffrances.
blog de réinformation proposé par des laïcs catholiques belges
Euthanasie : les Frères de la Charité en Belgique désobéissent à Rome (source)
L’organisation des Frères de la Charité en Belgique ne reviendra pas sur sa décision, prise en mars dernier, d’autoriser la pratique de l’euthanasie au sein de la quinzaine d’établissements psychiatriques placés sous sa responsabilité, a-t-elle déclaré le 12 septembre à l’issue d’une conférence de presse. Cette prise de position a été prise la veille lors d’une réunion exceptionnelle du conseil d’administration.
L’organisation belge a donc choisi de ne pas suivre les recommandations de Rome et du supérieur général de l’ordre lui demandant de revenir sur sa décision, jugée contraire à l’enseignement de l’Église catholique. Elle estime au contraire que leur texte « est conforme à la doctrine de l'Église catholique » et affirme prendre « en compte le changement et les évolutions au sein de la société ». L’organisation risque l’exclusion de l’ordre selon le frère Stockman, son supérieur.
C’est avec la complicité d’amis philosophes que Jacques Serrano a réactivé, voilà une douzaine d’années, le concept de Pop Philosophie proposé par Gilles Deleuze à la fin des années 70. En 2009 Jacques Serrano présente à Marseille la première édition de la Semaine de la Pop Philosophie.
Pour sa neuvième édition, la Semaine de la Pop Philosophie présente « Croyances » autour de trois axes : « Croyance et philosophie », « Croyance et politique » et « Croyance et neuroscience », sans oublier un des moments forts de cette semaine consacré aux « Miracles ». À cette occasion seront réunis de grandes figures de la pensée contemporaine et de jeunes essayistes.
Comment poser aujourd’hui le problème de la croyance ?
Face aux « kalachnikovs des âmes tourmentées »* le problème de la croyance requiert plus que jamais le regard du philosophe et le secours du concept pour tenter de saisir, dans la pluralité de ses expressions, un phénomène qui par nature excède la rationalité. Apanage traditionnel du domaine religieux, la croyance produit des effets qui débordent de plus en plus sur l’ensemble du corps social, jusqu’au politique qui fait lui-même objet de croyances.
Moins d'une journée après l'attribution du prix Nobel de médecine 2017 à trois pionniers des mécanismes du rythme circadien, le neurobiologiste Michel Jouvet, père de la médecine du sommeil et découvreur du sommeil paradoxal, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 91 ans, à Villeurbanne (Rhône).
Ancien résistant, on lui doit la découverte en 1959 du sommeil paradoxal. Cet état, différent du sommeil profond et de l'éveil malgré la présence de mouvements oculaires, correspond aux moments où l'on rêve. Interne en neurologie à Lyon dans les années 1950, il séjourne aux États-Unis pour se former et débute ses recherches sur le sommeil. Il étudie l'activité cérébrale d'animaux durant l'éveil et le sommeil.
Les implants high-tech sous-cutanés, utilisés depuis des années pour les animaux, commencent à se répandre chez les hommes.
LE MONDE| |Par Yves Eudes
Un après-midi d’automne, à la gare centrale de Stockholm. Pour vérifier les billets électroniques sur les téléphones des passagers, la contrôleuse du train de 14 h 20 pour Linköping utilise son smartphone, fourni par SJ, la compagnie de chemin de fer. Quand elle arrive devant Jens Tangefjord, un quadragénaire élégant, celui-ci lève la main droite et lui explique que son billet se trouve dans une puce électronique implantée sous la peau, entre le pouce et l’index. Il suffit à la contrôleuse de poser son appareil sur la main tendue : le transmetteur NFC (Near Field Communication), qui équipe les nouveaux téléphones, lira la puce, et le billet s’affichera sur l’écran.
La contrôleuse n’est pas surprise : « C’est la deuxième fois que je vois ça. La fois précédente, ça n’avait pas marché, mais le passager avait l’air sincère, je l’ai cru. » Après plusieurs essais, ça fonctionne : elle voit apparaître le nom du voyageur, sa destination, son code de réservation, son numéro de siège. Jens Tangefjord, analyste dans un bureau d’études dans l’industrie, prend ce train presque tous les jours. « Je me sers de la puce depuis quatre mois, explique-t-il. Aujourd’hui, les contrôleurs sont habitués, mais, très souvent, les passagers autour de moi me demandent ce qui vient de se passer. »
Les puces électroniques sous-cutanées, utilisées dans le monde entier pour le bétail et les animaux domestiques, commencent à se répandre chez les humains. En Suède, elles se sont diffusées au-delà du milieu pionnier des adeptes du piercing pour toucher les « start-upeurs » de la high-tech et les cadres des grandes entreprises. L’implantation, qui se fait grâce à une seringue spéciale dotée d’une grosse aiguille creuse, est presque indolore et dure à peine trois secondes. Officiellement, en Suède, seuls les professionnels certifiés ont le droit de poser un tel implant, pour un prix de 1 000 à 1 500 couronnes (environ de 110 à 160 euros).
L’utilisation à visée médicale du cannabis est, aux USA, en constante augmentation. Vingt-huit états US et le District de Columbia ont légalisé son emploi dans un but thérapeutique. Quarante-cinq à 80 % des utilisateurs de cannabis médicinal le font dans l’optique de combattre des douleurs et jusqu’à 39 % des patients sous opiacés ont recours parallèlement au cannabis. Or, à ce jour il n’existe que peu de données précises, aisément compréhensibles sur les bénéfices à traiter des douleurs chroniques par cannabis.
Questions à Delphine Peiretti-Courtis, enseignante à l’Université d’Aix-Marseille, membre du laboratoire TELEMME et spécialiste de l’histoire de la race, du genre et de la médecine coloniale.
Votre recherche analyse l’importance des corps noirs dans l’imaginaire médical français. Pouvez-vous décrire comment cette image a évolué au fil des années ?
Au sein de la mouvance taxinomiste initiée par les naturalistes Linné, Buffon ou encore Blumenbach et d’un ordonnancement de l’humanité en races dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle se façonne un imaginaire dense et fantasmagorique autour des peuples de race noire jusqu’au milieu du XXesiècle. De la pigmentation de l’épiderme et de la morphologie crânienne aux dimensions de leurs muscles ou à la forme de leurs attributs sexuels, le corps des hommes et des femmes noirs d’Afrique subsaharienne fascine les savants français. A l’aide d’un arsenal méthodologique qui se met en place et se perfectionne tout au long du XIXe siècle, la race noire est étudiée comme une catégorie monolithique aux caractères physiques et moraux essentialisés et immuables. Toutefois, le regard sur les populations noires évolue à partir des années 1870-1880. En se rapprochant de son objet d’étude, le médecin de brousse fournit une multitude d’écrits, de descriptions, de mensurations et de photographies des peuples africains, qui nourrissent les analyses raciologiques des médecins de cabinet et font émerger la conscience de l’existence d’une diversité intrapopulationnelle en Afrique. L’ethnie apparaît et fragilise peu à peu les divisions raciales existantes. Si la race noire disparait progressivement au profit des ethnies dans la littérature médicale, les hiérarchies et les stéréotypes perdurent, ils changent juste d’échelle[1].
Les médecins hospitaliers se joignent à la grève du 10 octobre -AFP/Archives/JEFF PACHOUD
Les praticiens hospitaliers sont appelés à faire grève le 10 octobre aux côtés des fonctionnaires par une dizaine de leurs syndicats, dans une démarche exceptionnelle visant à dénoncer "l'étranglement financier" de l'hôpital public et la baisse de leur pouvoir d'achat.
Un préavis de grève "concernant l'ensemble" des médecins, pharmaciens et dentistes "des établissements publics de santé" a été adressé mercredi à la ministre de la Santé Agnès Buzyn par deux intersyndicales (Avenir Hospitalier et la CPH, réunies au sein d'APH) qui réclament "l'ouverture de négociations".
Keynes l'avait prédit : nous allons vers un âge de « béatitude économique » où l'on ne travaillera plus que 15 heures par semaine. L'avenir ne lui a pas (encore) donné raison – mais le passé, si. Avant la « révolution néolithique » d’il y a 10 000 ans et l'apparition de l'agriculture et de l'élevage, les chasseurs-cueilleurs parvenaient à se nourrir très convenablement moyennant 10 à 15 heures de labeur hebdomadaire. On le sait grâce à l'observation de leurs derniers descendants, les Bushmen de Namibie, les Sans, que James Suzman a étudié de très près.
Ces ancêtres de l'humanité, dont la présence en Afrique est attestée depuis plus de 150 000 ans, ne sont plus que quelques milliers, relégués au plus bas de l'échelle sociale dans les déserts du Kalahari et d’Omaheke. Pourtant, leur style de vie porte encore témoignage d'une époque où l'on se contente de pourvoir à ce que Keynes appelait les « besoins absolus », en ignorant « les besoins relatifs » et leurs cortège de conséquences funestes : compétition, jalousie, conflits.
L'hospitalisation d'un parent en psychiatrie a souvent des répercussions importantes dans une famille. Lors de ce colloque, différents sujets seront abordés tels que les dispositifs d'accueil des enfants à l'hôpital, le soutien à la parentalité, le travail thérapeutique et la collaboration entre professionnels.
Un homme de 36 ans a été placé en garde à vue, puis à l’hôpital psychiatrique, après avoir crié « Allah akbar » et « je suis de Daech », vendredi après-midi, autour de l’école Fernand Balès, située dans la rue Bêche ( entre les rues Ingres et Léon Cladel), dans le centre-ville de Montauban. L’individu ne portait pas d’armes, selon les la police.
Dès ce jeudi, le festival Cinopsy’s est de retour, avec toujours l’objectif de mêler culture et psychothérapie afin de populariser cette dernière. Et à nouveau de prestigieux invités.
Pour cette 2e édition centrée sur la famille, ce n’est pas une – Sylvie Testud l’an dernier – mais deux personnalités de premier ordre qui officieront comme parrain et marraine du festival imaginé par la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse. On y croisera d’une part l’humoriste et réalisateur Alex Lutz, qui évoquera l’impact de la célébrité, et l’écrivaine Mazarine Pingeot, présente toute la durée du festival pour débattre à l’issue de chacun des cinq films proposés.
150 hospitaliers ont manifesté devant le siège de l'Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP), ce lundi matin, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et l'impact de la réforme du temps de travail du CHU francilien sur les organisations.
Sous l'impulsion des syndicats SUD et USAP-CGT, les hospitaliers ont donné de la voix alors que se tenait en même temps dans les locaux de l'avenue Victoria un comité technique d'établissement central entre leurs représentants et le directeur général de l'institution, Martin Hirsch.
Infirmières et aides-soignants qui œuvrent dans nos établissements ne comptent pas leur temps. C'est du moins ce qui ressort de l'enquête menée par la CFDT Santé. Entre le 13 et 19 mars l'avis de 2 587 infirmières et aides-soignants de différentes catégories (bloc opératoire, puériculture, anesthésie), exerçant en majorité dans le secteur public ont été interrogés sur leur journée de travail. 34,6 % ont déclaré avoir travaillé plus longtemps que la durée prévue : la moitié moins de trente minutes, 35 % moins d'une heure. Temps supplémentaire qui s'explique par la transmission des consignes à l'équipe suivante ou par l'achèvement de soins en cours dans l'unité. Et qui ni sera récupéré, ni rémunéré pour 45 % des salariés concernés.
Après les jeunes gériatres, c'est au tour de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) de mettre en avant le rôle du gériatre, à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées qui avait lieu le 1er octobre et de sensibiliser « aux problèmes et aux difficultés que pose le vieillissement dans le monde actuel ».
Surtout, le but est ici d'encourager les seniors et leur entourage « à consulter un gériatre pour prévenir, maintenir ou restaurer leur perte d’autonomie ». « La gériatrie est une discipline médicale qui s’est adaptée à l’évolution démographique », précise la SFGG, qui rappelle que les médecins gériatres « sont des spécialistes du vieillissement ayant une approche globale du malade ».
Ils assurent la coordination des différents professionnels intervenants auprès des patients et cherchent à maintenir « le meilleur état de santé possible à ses patients grâce à un plan de soin personnalisé », indique la société savante, qui a par ailleurs tourné une vidéo pour l'occasion.
« Il n'existe, pour aucune maladie, aucune preuve, scientifiquement établie et reproductible, de l'efficacité des produits homéopathiques - même s'il y a parfois un effet placebo », déclarent des chercheurs européens regroupés au sein du Conseil scientifique des Académies des sciences européennes (EASAC).
Par cette déclaration, l'EASAC souhaite « encourager et soutenir » les décideurs de l'UE d'adopter une approche plus explicitement fondée sur des preuves pour évaluer les prétentions relatives à l'homéopathie.
Effet placebo, nocivité
Constitué des académies scientifiques nationales des États membres de l'Union européenne ainsi que de la Norvège et de la Suisse, l'EASAC s'appuie sur le travail déjà réalisé par les académies membres, en particulier l'Académie royale suédoise des sciences. « Chaque cas, pour lequel une efficacité clinique d'un produit homéopathique a été revendiquée, peut s'expliquer par l'effet placebo, une mauvaise conception de l'étude, des variations aléatoires, une régression des résultats vers la moyenne ou un biais de publication », déclare le conseil.
12 Jours en avant Première aux Lobis en présence de Raymond Depardon, c’est vendredi 13 octobre à 20h.
Le grand documentariste Raymond Depardon qui viendra débattre autour de son dernier film, 12 Jours, qui sera présenté à Blois pour une avant-Première exceptionnelle. Il sera accompagné de Claudine Nougaret (sa productrice), Marion Primevert (magistrate), Nathalie Giloux (psychiatre) et de Denys Robiliard (avocat au Barreau de Blois, ex-député de Loir-et-Cher).
«Le 5 octobre, rejoins plus de 160.000 femmes à travers le monde pour recevoir gratuitement et à distance la Bénédiction Mondiale de l’utérus.» Sur Internet, un nombre croissant de femmes «se connectent» sur le Divin Féminin. Secte ?
«À l’aube des religions, dieu était femme. Vous en souvenez-vous ?» Au sein du mouvement écoféministe, qui rassemble autant d’écoles que le mouvement féministe lui-même, il existe une légende. La légende est la suivante : au début, les femmes qui étaient les égales des hommes accomplissaient les rituels d’une religion «naturelle» dédiée au principe de vie, féminin, symbolisé par les Venus préhistoriques. Puis les hommes instaurèrent une religion du dieu mâle et transcendant. Ils séparèrent un espace sacré, situé dans les cieux, d’un espace naturel situé ici-bas, rendant possible la destruction conjointe de la planète terre et des femmes. Bien évidemment, toutes les écoféministes ne «croient» pas en cette légende, mais toutes s’y réfèrent comme à un récit fondateur de leur mouvement.