Une association de parents organise un colloque vendredi à Nanterre, sponsorisé par des labos. Des voix s’élèvent contre une médication inconsidérée des troubles de l’enfance.
Des enfants en souffrance, des parents désemparés, des médecins qui se déchirent et des autorités sanitaires prudentes... C’est un cocktail explosif qui entoure ce que d’aucuns présentent comme un « fléau sous-diagnostiqué » en France et d’autres comme une « maladie inventée », dont le seul but serait de vendre des boîtes de médicaments. Désigné par un acronyme quelque peu barbare, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) serait l’addition de trois symptômes : l’inattention, l’impulsivité et, donc, l’hyperactivité motrice. Soutenu par le président de la République et la ministre de la Santé, un colloque, organisé par l’association de parents HyperSupers TDAH France, se propose, ce vendredi, dans les locaux de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine), de faire le point sur « l’accès aux soins » de ce trouble controversé, qui concernerait entre 3,5 et 5,6 % des enfants d’âge scolaire, essentiellement des garçons.