blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 septembre 2017

La Cour des comptes tire à boulets rouges sur l'organisation des spécialistes libéraux

Anne Bayle-IniguezCyrille Dupuis
| 20.09.2017


cour comptes
Crédit Photo : S. Toubon


Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, dévoilé ce mercredi matin, la Cour des comptes cible particulièrement les dépenses dynamiques des médecins spécialistes libéraux et les inégalités dans l’accès aux soins spécialisés. Elle recommande des mesures plus musclées dans ce secteur. 
61 500 spécialistes libéraux hors de contrôle ?
Les dépenses directement liées aux actes de médecine spécialisée libérale – 61 503 praticiens, 40 disciplines distinctes – ont atteint 16,1 milliards d'euros en 2015 (ville et établissements), soit 8,3 % de la consommation de soins et de biens médicaux. Entre 2009 et 2015, la progression moyenne (+2,5 % par an) est quatre fois plus rapide que celle des généralistes , relève le rapport.

Le meilleur attaché de presse de Marcel Proust était Marcel Proust

De nouveaux documents lèvent le voile sur les stratégies utilisées par l’écrivain pour faire parler de lui et de son œuvre. On n’appelait pas encore ça du « marketing », mais ça y ressemblait.

LE MONDE  | Par 

« Du côté de chez Swann », de Marcel Proust.
« Du côté de chez Swann », de Marcel Proust. THOMAS SAMSON/AFP

Une nouvelle vente aux enchères d’objets ayant appartenu à Marcel Proust (1871-1922) a levé le voile sur les stratégies utilisées par l’écrivain pour faire parler de lui et de son œuvre. L’objet que la maison Sotheby’s mettra en vente à Paris, le 30 octobre, est jugé rarissime : un des cinq exemplaires de Du côté de chez Swann imprimés sur un des plus beaux papiers au monde, le washi.

Trois autres exemplaires sont au chaud chez leurs propriétaires, tandis que le quatrième a disparu sous l’occupation nazie. Celui qui sera exposé chez Sotheby’s du 26 au 28 octobre, et dont on estime la valeur entre 400 000 et 600 000 euros, n’est pas réapparu publiquement depuis 1942. Des sites spécialisés le décrivent comme un cinquième du « Saint Graal proustien ».

L’exemplaire de Du côté de chez Swann est un cadeau de Proust à Louis Brun, en charge, dans les années 1910, de l’édition chez Grasset. Il a été fait quelques années après une publication qui aura demandé du temps, de l’ingéniosité et de l’argent à l’écrivain.


« La stigmatisation de la schizophrénie est une double peine pour les malades »

Dans une tribune au « Monde », Nicolas Rainteau, interne en psychiatrie, estime qu’il est urgent de lutter collectivement contre les stéréotypes associés à cette maladie, qui empoisonnent les patients et leur famille.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Par 

«  Cette maladie se caractérise par un ensemble de symptômes fluctuants et rarement présents de façon simultanée (comme des idées délirantes, une désorganisation de la pensée, un manque d’énergie) » (Illustration: « Le Cri », d’Edvard Munch).
«  Cette maladie se caractérise par un ensemble de symptômes fluctuants et rarement présents de façon simultanée (comme des idées délirantes, une désorganisation de la pensée, un manque d’énergie) » (Illustration: « Le Cri », d’Edvard Munch). © THE MUNCH MUSEUM

Tribune. Le philosophe américain Henry David Thoreau a écrit : « Peut-il exister de plus grand miracle que celui qui nous permettrait, l’espace d’un instant, de nous regarder avec les yeux d’un autre ? » Pour les patients atteints de schizophrénie, se regarder à travers les yeux de la société relève plutôt du cauchemar. De nombreuses études se sont intéressées aux représentations dans la population en général des personnes atteintes de schizophrénie.

De manière désastreuse, elles sont associées aux stéréotypes les plus négatifs, sont considérées comme moins susceptibles d’évoluer vers la guérison et comme plus dangereuses et imprévisibles en comparaison des patients souffrant d’autres troubles mentaux. La majorité des individus interrogés persiste à penser que les personnes schizophrènes souffrent d’un dédoublement de la personnalité ou de personnalités multiples. En réalité, cette maladie se caractérise par un ensemble de symptômes fluctuants et rarement présents de façon simultanée (comme des idées délirantes, une désorganisation de la pensée, un manque d’énergie).

Bébé secoué et maltraitance : la HAS rappelle quand évoquer le diagnostic et quelle conduite à tenir

Fabienne Rigal
| 29.09.2017
La Haute Autorité de santé (HAS), en lien avec la Société française de médecine et de réadaptation (SOFMER), actualise les recommandations de 2011 sur les cas de bébé secoué. La fiche mémo sur le repérage et la conduite à tenir en cas de maltraitance infantile est, elle aussi, réactualisée.
La nouvelle mouture des recommandations signale en préambule que « plusieurs centaines d’enfants (en) sont victimes chaque année en France », et qu’une « notion récente est la répétition des épisodes de secouement dans la majorité des cas », soulignant que « la méconnaissance du diagnostic (...) expose au risque de récidive et donc de séquelles persistantes ou de décès ».

À Caen, des chercheurs ont trouvé comment faire taire les « voix » qu’entendent les schizophrènes


21 Sep 2017


À Caen (Calvados), des chercheurs ont mis au point un traitement par impulsions magnétiques pour faire taire les « voix » qu'entendent les schizophrènes. Une grande découverte.

Grâce à la technique de stimulation magnétique transcrânienne, des chercheurs de Caen (Calvados) ont réussi à faire taire les « voix » qui obsèdent les patients souffrant de schizophrénie.  (©DR)

Certains malades souffrant de schizophrénie ont des hallucinations auditives verbales que les traitements médicamenteux n’arrivent pas à calmer. Une quinzaine de chercheurs du centre hospitalier universitaire de Caen (Calvados) se sont penchés sur ces « voix » qui obsèdent les schizophrènes et ont mis au point un traitement inédit par impulsions magnétiques.


Nantes : «Ras le bol» du trafic de drogue au sein du CHU Saint-Jacques

Résultat de recherche d'images pour "20 minutes"
Frédéric Brenon
 
Publié le 28/09/17
Des dealers vendent des stupéfiants dans l’enceinte de l’hôpital Saint-Jacques depuis plusieurs années…
« Ça fait des années que ça dure. Ça suffit. Le personnel en a ras le bol », s’agace le syndicat CFDT du CHU de Nantes. Mercredi, un comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire s’est tenu au CHU de Nantes. Objet de la réunion : l’existence d’un trafic de stupéfiants au sein de l’hôpital Saint-Jacques, au sud de Nantes.
« Des gens venus de l’extérieur s’introduisent dans l’enceinte et vendent des produits aux patients, adultes ou adolescents, notamment ceux traités pour des problèmes d’addiction. Ça se passe dans les allées où les patients se promènent. C’est surtout du cannabis mais il y a aussi des drogues dures qui s’écoulent », rapporte Dominique Delahaye, élu CFDT au CHSCT.

Les soins sans contrainte : politique d’organisation d’un pôle de psychiatrie intégré dans la cité





L'information psychiatrique 2017/7

Le pôle de santé mentale des villes de Ronchin, Faches-Thumesnil, Lesquin, Lezennes, Hellemmes et Mons-en-Barœul est engagé depuis 40 ans dans des pratiques visant à réduire la contrainte et développer les soins ambulatoires. La politique d’action est fondée sur les valeurs du rétablissement et la valorisation du savoir expérientiel. Le souci de la réduction de la contrainte apparaît en premier lieu à travers les conditions d’accueil en hospitalisation avec un objectif d’absence d’isolement et de contention.


Soirée infernale en psychiatrie

La Tribune

 MARIE-CHRISTINE BOUCHARD   28 septembre 2017

QUEBEC

Les employés du département de psychiatrie de l'Hôtel-Dieu... (Archives, La Tribune)
Les employés du département de psychiatrie de l'Hôtel-Dieu ont connu un soirée infernale, jeudi de la semaine dernière, alors qu'ils ont dû maîtriser plusieurs patients désorganisés en quelques heures à peine.
ARCHIVES, LA TRIBUNE

(Sherbrooke) Neuf « Code blanc » en moins de cinq heures: les employés du département de psychiatrie de l'Hôtel-Dieu ont connu un jeudi chaud, la semaine dernière, alors que les préposés aux bénéficiaires, agents d'intervention, surveillants et éducateurs spécialisés ont dû maîtriser plusieurs patients désorganisés en quelques heures à peine.

«Ça fait sept ans que je travaille ici et je n'avais jamais connu ça», confirme une employée qui a vécu ce jeudi endiablé et qui préfère, comme plusieurs de ses collègues, conserver l'anonymat.
Un Code blanc est lancé à l'hôpital lorsqu'un patient est en crise et doit être maîtrisé physiquement. Dans les départements où le risque de violence est accru, comme c'est le cas en psychiatrie, il y a en place des équipes formées pour répondre à ce genre d'appels. Au déclenchement d'un Code blanc, un certain nombre d'employés reçoivent une alerte sur leur téléavertisseur et doivent abandonner le travail qu'ils sont en train de faire pour courir jusqu'à la salle où le code a été lancé.

Trouble bipolaire : effet de mode ou vraie maladie ?

Université de Nantes    Conférences

Autrefois appelé "psychose maniaco-dépressive", le trouble bipolaire perturbe notre humeur, exagère le ressenti de nos émotions sous l’influence de facteurs situationnels (pertes affectives, variations saisonnières, gains ou pertes d’argent...). Alors, vraie maladie ou trouble cognitif surévalué ?

[...] Une conférence enregistrée en 2014.
Michel Bourin, professeur de pharmacologie et psychiatre, a dirigé pendant 30 ans un laboratoire de recherches spécialisé dans le comportement animal et les modèles animaux d'anxiété et de dépression, expert sur les pharmacodépendances à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de psychiatre à temps très partiel dans une maison d'accueil spécialisée prés de Narbonne.

Le juste prix d’une vie humaine

Matières à penser avec Dominique Rousset par Dominique Rousset

27/09/2017


Dans un monde d’inégalités croissantes, fixer un prix de la vie humaine, une norme minimale en-dessous de laquelle les Etats ou les entreprises auraient des pénalités : une utopie stimulante !
Illustration d'une foule humaine, 12/09/2017
Illustration d'une foule humaine, 12/09/2017  Crédits : FANATIC STUDIO / SCIENCE PHOTO L / FST / Science Photo Library - AFP
« La première réaction à l’idée que la vie ait un prix est le rejet : c’est choquant et scandaleux, écrit François-Xavier Albouy en ouverture de son récent livre. C’est même l’aliénation suprême : la vie humaine n’a pas de prix. C’est même cela qui fonde sa dignité ! Pourtant si, la vie humaine a un prix, elle a même une infinité de prix. »
Pour soutenir cette thèse originale, assez troublante, François-Xavier Albouy veut démontrer la nécessité, à l’heure des technosciences, des débordements liés à la mondialisation et des inégalités croissantes, de donner à chacun d’entre nous un prix minimum.

Boris Cyrulnik bute sur la psychothérapie de Dieu

, le 

Boris Cyrulnik.
Boris Cyrulnik. / Franck Pennant/AFP

Psychothérapie de Dieu
de Boris Cyrulnik
Odile Jacob, 314 p., 22,90 €.

Bien connu pour ses travaux sur la résilience, Boris Cyrulnik est une figure attachante du paysage des sciences humaines. Sans doute parce qu’en introduisant ce thème en France, au tournant du siècle, il a su parler au meilleur de nous-mêmes. Il a étayé, consolidé, encouragé, une espérance intime et sociale profonde, celle de croire que nous sommes capables de traverser le malheur. Dans une époque lourde en déterminismes et en tragédies, le propos fut, à juste titre, remarqué.

5 questions sur Docadom, l’appli qui ubérise la médecine

            30 avril 2017 



5 questions sur Docadom, l’appli qui ubérise la médecine

Un médecin chez soi en un clic ? Vous en rêviez, des jeunes docteurs l’ont fait. L'expérience commence à partir du 1er mai à Paris.


La violence en milieu de santé

Résultat de recherche d'images pour "ministères des solidarités et de la santé"

Un meilleur accompagnement des professionnels et des patients

L’hôpital est par nature un lieu où l’angoisse, la tension, l’émotion sont toujours très présentes et aboutissent, parfois, à des actes violents. Ces actes génèrent bien souvent une grande incompréhension et parfois de vraies difficultés professionnelles chez les personnels hospitaliers, dont la mission consiste précisément à venir en aide aux patients et à leurs proches. Les actes violents y apparaissent donc d’autant plus intolérables : c’est avant tout ce message que tiennent à faire passer les établissements volontaires qui développent une politique de signalement et renseignent la plateforme de signalement de l’observatoire.

Suivi intensif en équipe et soutien d’intensité variable au Québec

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.

parDaniel Gélinas

Vie sociale 2010/1

Au cours des cinq dernières années, la mise en application du Plan d’action en santé mentale 2005-2010 (PASM) qui s’élabore sur la base d’une reconfiguration majeure de notre système de santé et de services sociaux au Québec a eu des impacts majeurs sur le développement des différentes modalités de suivi des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves dans leur milieu de vie. Ainsi, les nouvelles appellations de « suivi intensif » et de « soutien d’intensité variable », diffusées sous les acronymes SI et SIV, sont maintenant largement utilisées pour désigner les approches de suivi intensif dans le milieu, de case management et de suivi communautaire au sens large qui se sont déployées progressivement au Québec depuis une trentaine d'années [2] .


Service de psychiatrie infantile d’Oran : les autistes représentent 75 % des malades admis en 2017

ORAN    23 Septembre 2017

Service de psychiatrie infantile d’Oran: les autistes représentent 75 % des malades admis en 2017
APS PHOTOS © 2017


Les autistes représentent 75 % des malades de  wilayas de l'Ouest du pays admis en 2017 au service de psychiatrie  infantile d’Oran, a-t-on appris samedi de sa responsable.

Dans une déclaration à la presse, Pr Sandra Mouffok a souligné, en marge  d’une rencontre de formation régionale sur le dépistage de l’autisme,  ouverte à l’Institut national supérieur de formation paramédicale, que les  cas d’autisme représentent un taux de 75 % de malades pris en charge au  niveau du service.

Lire la suite ...

« Clinique Val Dracy » à Dracy le Fort : Journée annuelle de la psychiatrie.


Quand le sexe est responsable de mort subite

Le Monde Blogs     , par Marc Gozlan



© Pixabay
A celles et ceux qui pourraient penser que le sexe est obligatoirement synonyme de plaisir et d’extase, une étude allemande vient d’apporter un démenti cinglant. Elle montre que l’activité sexuelle peut entraîner le décès d’individus porteurs d’une pathologie cardiovasculaire. Le sexe provoque alors une mort subite, première et dernière manifestation de la maladie en question.
De nombreuses études cliniques ont montré que l’activité sexuelle peut être comparée à la pratique d’un exercice physique d’intensité modérée, comme faire du vélo.
Publiée le 12 septembre 2017 dans The Journal of Sexual Medicine, cette étude a identifié les causes des morts naturelles liées à l’activité sexuelle à partir de données autopsiques collectées entre 1972 et 2016. Environ 38 000 décès ont ainsi été analysés sur une période de 45 ans par le Dr Lena Lange et ses collègues de l’Institut de médecine légale de Francfort (Hôpital de l’Université Goethe). Les données autopsiques ont été recueillies de manière rétrospective jusqu’en 2000 puis de façon prospective.
Au total, 99 décès liés à la pratique sexuelle ont été identifiés, ce qui représente 0,26 % des 38 000 autopsies pratiquées. Ces décès étaient survenus juste avant, pendant et peu de temps après l’activité sexuelle. Ils ne concernaient que 8 femmes dont l’âge moyen était de 45 ans. Les hommes étaient âgés, eux, de 57 ans en moyenne. La femme la plus jeune avait 22 ans, l’homme le plus âgé 92 ans. L’âge de la plupart des individus décédés était compris entre 40 et 69 ans, mais environ 10 % d’entre eux avaient plus de 70 ans.

« “Girls” révolutionne l’idée du désir »

Iris Brey analyse les représentations de la sexualité féminine dans les séries américaines.

LE MONDE | 30.09.2017 | Propos recueillis par Martine Delahaye


Photo extraite de la série « Girls ».
Photo extraite de la série « Girls ». OCS


Auteure du livre Sex ­and the Series, publié en 2016 (Soap Editions), Iris Brey poursuit son travail sur la représentation des sexualités féminines dans les séries américaines avec un documentaire en cinq volets, que le bouquet OCS diffusera à compter du 5 octobre. A partir d’entretiens et d’extraits, elle y analyse cinq séries : Masters of SexGirlsFleabagTransparent et The L Word.

Dans les séries américaines, dites-vous dans votre livre, les femmes commencent à devenir des êtres sexués à partir des années 2000. Mais « Girls » (2012), « Masters of Sex » (2013) ou « Transparent » (2014), par exemple, n’apparaissent que plus de dix ans plus tard…

Pour moi, le début, c’est quand même Sex and the City, qui commence en 1998. C’est la première fois que l’on a une parole un peu libérée et libératrice. On parle de ça à chaque épisode. Cela dit, c’est vrai, la représentation de sexualités féminines qui innovent et nous questionnent n’apparaît guère avant 2010.

Auparavant, le plus gros de la production se révèle particulièrement stéréotypé et quasiment archaïque. Alors qu’avec Girls la créatrice et comédienne Lena Dunham révolutionne l’idée du désir : elle dévoile très souvent son corps en surpoids en tant que corps qui désire et qui est désiré. Et, dans les dernières saisons, elle montre son sexe dans des moments qui ne sont pas sexualisés, par exemple lorsqu’elle se met sur sa terrasse pour bronzer. C’est nouveau et intéressant parce qu’elle utilise son sexe pour transformer notre vision de ce qui est beau et désirable.

jeudi 28 septembre 2017

Quand Freud rencontre Breton : ça fait un bide

27 SEPTEMBRE 2017



Quand Freud rencontre Breton : ça fait un bide
Lorsque Desnos quitte les surréalistes, avec pertes et fracas, il lance une mise en garde : «Croire au surréel, c’est repaver le chemin de Dieu." La pensée de Breton, dit-il, fait le lit du catholicisme car elle assimile l'amour à une quête mystique.

Saviez-vous que Breton avait rencontré Freud ? Ce fut un bide. Dans un ouvrage collectif (André Breton ou Le surréalisme, même) Sarane Alexandrian raconte l’entrevue avec humour : «Ayant épousé le 15 septembre 1921 Simone Kahn, leur voyage de noces les mena en Autriche où il demanda par lettre une entrevue à Freud (dont il n’avait encore lu aucun livre). A Vienne, tandis que Breton se rendit chez Freud le lundi 10 novembre 1921, à trois heures de l’après-midi, sa femme l’attendit dans un café à côté. Elle m’a raconté que lorsqu’il sortit de la maison du 19 de la Bergasse, Breton était blême et défait tant cette rencontre l’avait désappointé. Il s’imaginait, lui qui aspirait à une conciliation suprême de la science et de la poésie, qu’elle allait s’accomplir instantanément en leurs deux personnes. Au lieu de cela, Freud l’avait laissé se morfondre dans son antichambre, parmi une douzaine des malades, et l’avait éconduit après quelques banalités polies. »