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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 25 août 2017

Chine : scandales autour de centres de rééducation pour accros du Web

Par Publié le 21-08-2017



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Les jeunes chinois seraients nombreux à présenter une addiction à leurs écrans.REUTERS/Stringer
En Chine, des millions de jeunes accrocs au Web passeraient le plus clair de leur temps à jouer sur la Toile. Au point que certains parents font confiance à d’obscurs centres de rééducation pour soigner l’addiction de leurs enfants. Mais la mort d’un jeune de 18 ans a mis en cause ces établissements où l’on mélange psychothérapie et entrainement militaire.

Les parents de Li Ao pensaient bien faire. Pour soigner l’addiction de leur fils à Internet, ils ont déboursé près de 3 000 euros dans une soi-disant « cure de désintoxication » dans un centre fermé et loin de tout. Mais deux jours plus tard, ils ont retrouvé leur fils mort.


Entendre des voix : quand les attentes prennent le pas sur les sens

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Publié 

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Les hallucinations auditives, classiques ou fréquentes, dues à une psychose ou non, sont basées sur le même mécanisme : on hallucine un son parce qu’on s’attend à l’entendre, d’après une étude
Rien! Vous auriez pourtant juré entendre votre téléphone vibrer ou votre enfant pleurer. Vous avez été victime d’une hallucination auditive, pas si rare: Selon l’OMS, environ une personne sur 20 a des hallucinations auditives ou visuelles au moins une fois dans sa vie.
«C’est donc quand même assez courant» souligne le Pr Renaud Jardri, psychiatre au CHRU de Lille. «Ce qui montre que ça n’est pas forcément pathologique, c’est que c’est encore plus fréquent chez les enfants. Un sur 10 a des expériences hallucinatoires, sans que cela soit associé à une quelconque maladie.»

Troubles psychiques : qui décide de nos maux?

Julie Schüpbach
Publié mardi 15 août 2017

A partir de quand un trouble mental devient-il une maladie? A la Fondation Brocher près de Genève, des chercheurs en bioéthique réfléchissent à cette question fondamentale avec de jeunes adolescents

Dépression, dyslexie, hyperactivité... Ces maux des temps actuels suscitent des questionnements éthiques: qui décide qu’un comportement ou des émotions relèvent de la pathologie, et quelles sont les répercussions de cette décision sur le patient? Afin de mener une réflexion transdisciplinaire, biologistes, philosophes, neurologues et anthropologues sont régulièrement en résidence à la Fondation Brocher à Hermance, près de Genève.


Aaron Beck : de la psychanalyse à la thérapie cognitive

Le psychiatre Aaron Beck est un des plus grands noms de la psychothérapie du XXe siècle. Il a débuté sa carrière comme psychanalyste, puis a développé une des deux premières formes de « thérapie cognitive », l’autre étant celle d’A. Ellis. Il a toujours insisté sur l’importance de l’action, raison pour laquelle on peut le considérer comme un des pionniers des thérapies cognitivo-comportementales.

Agnès Buzyn se dévoile…et évoque les sujets qui fâchent !

Paris, le mardi 8 août 2017 – La ministre de la santé, Agnès Buzyn,  s’est confiée aux journalistes du Figaro sur son parcours et ses intentions à l’occasion d’une série baptisée par ce journal « les nouveaux visages du pouvoir ».
Sur sa vie "d’avant",  elle explique être tombée dans la médecine petite et avoir hérité du « goût pour le service public» d’un père marqué par son internement à Auschwitz... Elle se réclame aussi de la filiation de Simone Veil et souhaite  « à son image » conserver sa « force de conviction », son « ardeur » et sa « droiture » dans ses nouvelles fonctions.
Sur sa nomination, elle raconte ne pas avoir hésité à accepter l’offre d’Edouard Philippe et avoue avoir été séduite par la démarche d’En Marche ! : « Je me sens à l’aise dans cette équipe qui affiche une volonté de pragmatisme et réunit des personnalités de tous bords ».

jeudi 24 août 2017

Vers un ratio type de soignants par unité en psychiatrie ?

22 août 2017


Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) recommande dans un rapport consacré au personnel des lieux de privation de liberté, de mettre en place un ration type de soignants par catégorie d'unité dans les établissements de santé mentale. 

Disposer des effectifs nécessaires

Le rapport consacre tout un chapitre sur les effectifs soignants. "La prise en charge de personnes, y compris lorsque celles-ci ne sont pas privées de liberté, est une fonction d'aide, indissociable d'une d'une grande disponibilité car elle suppose en premier lieu du temps de présence et une forme de relation dans laquelle la connaissance mutuelle, la capacité d'attention et la confiance sont des conditions du succès", explique-t-il. 

Terrorisme : "De plus en plus de profils psychiatriques vont passer à l'acte"

Le psychiatre Serge Hefez commente les propos polémiques de Gérard Collomb sur le lien entre maladie mentale et radicalisation. Entretien.


Publié le 

« Les djihadistes sont-ils fous ? » C'est le titre – volontairement provocateur – d'un dossier que Le Point.fr, voici quelques mois, consacrait à la radicalisation. La série d'articles interrogeait des spécialistes du renseignement, des magistrats et des avocats, et bien sûr de nombreux professionnels de la santé, pour tenter de trouver des réponses au phénomène djihadiste. Enquêtes, analyses, interviews… Ce dossier, disponible ici dans son intégralité, est plus que jamais d'actualité.
Depuis plusieurs mois, les expressions de « course folle » et de « camion fou » nourrissent les gros titres des médias et agacent les commentateurs. Plutôt que de parler de « camion fou », ne devrait-on pas évoquer le terroriste qui se cache derrière le volant ? N'est-ce pas une manière de le déresponsabiliser ? Sauf que, les exemples récents le montrent (MarseilleParisDijonSept-Sorts), de plus en plus d'attaques répondant aux codes terroristes de l'EI sont menées par des déséquilibrés.
Associer les hôpitaux psychiatriques à la détection de la radicalisation
Le phénomène inquiète dans les plus hautes sphères de l'État au point que Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a proposé, au lendemain de l'attentat de Barcelone, d'associer les hôpitaux psychiatriques à la détection de la radicalisation. Des propos qui font polémique au sein de la communauté scientifique. Dans Le Monde, le psychiatre David Gourion met ainsi en garde contre l'idée selon laquelle les terroristes seraient « essentiellement des malades mentaux ». Aucune donnée ne permet de l'affirmer, écrit-il. Le psychiatre s'inquiète également des « protocoles » évoqués par Gérard Collomb et qui doivent être mis en place entre les ministères de l'Intérieur et de la Santé.

mercredi 23 août 2017

Radicalisation : la réponse sans ambiguïté des médecins à Gérard Collomb

Dr Linda Sitruk
| 23.08.2017

La réponse du corps médical au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, ne s'est pas fait attendre après qu'il a déclaré hier 22 août sur BFM TV qu'il "souhaitait mobiliser le corps médical" au motif qu'"à peu près un tiers" des personnes signalées pour radicalisation "présentent des troubles psychologiques".
Dans un entretien accordé La Croix, le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie au Conseil National de l'Ordre des Médecins, rappelle que "la mission d'un psychiatre n'est pas de collaborer avec la police" tout en affirmant qu'un médecin est sensible à la nécessité de lutter contre le terrorisme.

« L’Etat islamique ne recrute pas dans les hôpitaux psychiatriques »

Pour le psychiatre David Gourion, l’appel du ministre de l’intérieur aux médecins pour « identifier les individus radicalisés » est « aberrant ».

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Un arrêt de bus à Marseille dans lequel un homme à précipité son véhicule le 21 août.
Un arrêt de bus à Marseille dans lequel un homme à précipité son véhicule le 21 août. Claude Paris / AP

Lundi 14 août, un homme envoyait sa voiture contre une pizzeria de Sept-Sorts (Seine-et-Marne), faisant un mort. Une semaine plus tard, à Marseille, un autre homme tuait une femme en propulsant son véhicule sur des arrêts de bus. Dans les deux cas, les conducteurs présentaient des troubles psychologiques.
Vendredi 18 août, au lendemain des attentats à la voiture-bélier de Barcelone et de Cambrils (Espagne), Gérard Collomb disait vouloir « mobiliser les hôpitaux psychiatriques pour identifier les individus radicalisés » et « repérer l’ensemble de ces profils qui demain peuvent passer à l’acte ». Puis le ministre de l’intérieur pointait, mardi 22 août, les « esprits faibles pouvant se laisser aller à des actes de mimétisme ».

David Gourion, psychiatre libéral et ancien chef de clinique à l’hôpital Sainte-Anne, s’élève contre des mots qu’il juge « aberrants » et des propositions qu’il estime « inefficaces ».

Un psychiatre est-il capable de « repérer des profils qui peuvent passer à l’acte » ?

On voit à quel point c’est difficile puisque l’homme qui a foncé dans les arrêts de bus à Marseille avait passé récemment une visite psychiatrique et n’avait pas été signalé. Le psychiatre n’est pas infaillible, nous ne sommes pas de très bonnes machines à prévenir, d’autant qu’il n’y a pas de profil type du terroriste qui permettrait de prédire que telle personne a un risque important de commettre un acte, et telle autre n’en a aucun.

Psychiatrie et terrorisme : Gérard Collomb persiste

Paris, le mardi 22 août 2017 – Au lendemain de l’attentat perpétré à Barcelone la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait évoqué son ambition de mobiliser les psychiatres et les hôpitaux psychiatriques afin qu’ils puissent participer à la lutte contre le terrorisme. Il évoquait la possible mise en place de  "protocoles"  afin de renforcer la détection des profils à risque, notamment des personnes développant des « délires autour de la radicalisation islamique ». Nous avons souligné les limites d’une telle proposition et la complexité des présupposés sur lesquels elle semblait reposer. Pourtant, aujourd’hui, Gérard Collomb a confirmé sa volonté d’impliquer davantage les psychiatres dans la « prévention » des passages à l’acte terroriste. A l’antenne de RMC/BFMTV, il a ainsi détaillé : « Dans le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation (FSPRT), nous considérons qu’à peu près un tiers des personnes présentent des troubles psychologiques », précise-t-il.  Face à cet état de fait, le ministre de l’Intérieur considère : « Il est clair que le secret médical, c’est quelque chose de sacré, mais en même temps, il faut trouver le moyen qu’un certain nombre d’individus, qui effectivement souffrent de troubles graves, ne puissent pas commettre des attentats ».


Le suicide, une question sociale

22/08/2017
Avoir raison avec Emile Durkheim 

"Le suicide", publié en 1897, est l'un des ouvrages de référence de Durkheim. Pourquoi ce lien étroit entre le sociologue et le suicide ?

"Le suicidé" d'Edouard Manet
"Le suicidé" d'Edouard Manet Crédits : Wikimedia Commons

Ceux qui ne connaissent rien à Durkheim connaissent son ouvrage sur le Suicide. Connaissent ou croient connaître, car ce tour de force scientifique ne se laisse pas aisément approcher. Ecrit il y a plus d'un siècle, il a profondément influencé notre vision, non pas seulement de la mort volontaire, mais plus généralement de la société. Aujourd'hui, il peut même nous aider à penser des phénomènes qui se situent au cœur de l'actualité, à l'instar des attentats suicides.


Vingt lits de moins en psychiatrie à l'hôpital

 23/08/2017 

Michel Dabat, le délégué syndical de la CGT aux Hôpitaux de Lannemezan./ Photo C. S.
Michel Dabat, le délégué syndical de la CGT aux Hôpitaux de Lannemezan./ Photo C. S.

La prise en compte psychiatrique est de plus en plus essentielle dans notre société troublée. à Lannemezan, le sujet est tout particulièrement sensible.
Dans le contexte actuel de violence, de plus en plus de gens s'interrogent sur la présence en ville de personnes atteintes de troubles de la personnalité. Faut-il s'inquiéter de la situation ? Toutes les précautions nécessaires sont-elles prises pour ne pas avoir d'agression et de passage à l'acte ? Comment faut-il interpréter la fermeture de vingt lits en psychiatrie de court séjour à l'hôpital de Lannemezan à compter du 1er octobre prochain ?
«Les contraintes budgétaires ne doivent pas prendre le pas sur l'offre et la qualité de la prise en charge», rappelle Michel Dabat, de la CGT des Hôpitaux de Lannemezan, qui dénonce une nouvelle fois «la non-prise en compte de la part des tutelles de la lourdeur des missions de la psychiatrie.»

Les urgentistes montent le ton contre la "roulette russe" des fermetures de Smur

À l'instar des fermetures temporaires décidées à plusieurs reprises cet été pour les Smur de Castelnaudary et Quillan dans l'Aude, les urgentistes dénoncent de concert la "perte de chance" pour les patients que génèrent de telles décisions. Agnès Buzyn est directement interpellée pour enjoindre les ARS à changer de politique.

Le cerveau, cet inconnu

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NUMERO HORS SERIE 11



Le titre choisi pour ce numéro hors-série de Books n’est pas destiné à minimiser les extraordinaires progrès faits par les biologistes depuis l’époque de Darwin. Celui-ci n’était pas un spécialiste du cerveau, mais, dans son étude…


De Charcot à Charlot. Mise en scène du corps pathologique

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Rae Beth Gordon

R. B. Gordon, De Charcot à Charlot. Mise en scène du corps pathologique
Présentation de l'éditeur :

Publié en anglais en 2001, ce livre est le premier à proposer une analogie entre le spectacle populaire et l’hystérie à l’hôpital dans le dernier tiers du XIXe siècle. Il met en lumière un rapport direct entre la gestuelle des hystériques et celle des artistes du café-concert et du cinéma burlesque. De nouveaux genres sont créés : le Chanteur Agité, le Comique Idiot ou encore la Chanteuse Épileptique (dont Mistinguett). Ce livre s’attache aussi à repérer et à analyser les réactions physiologiques des spectateurs, proposant ainsi une nouvelle théorie de la réception du spectacle par le public.

Psychiatrie à Evreux. Une équipe mobile au chevet des patients

La Dépêche - Évreux
21 Août 17 

Depuis 2004, à Évreux (Eure), une équipe mobile, composée d'un psychiatre, de plusieurs infirmières et psychologues, vont à la rencontre des patients les plus démunis.

Une partie de l’équipe mobile de la Permanence d’accès aux soins de santé PSY d’Évreux (Eure). (©DR)

Quand les patients psychiatriques ne peuvent pas se déplacer, une équipe mobile ébroïcienne vient à leur chevet. Objectif ? Mettre en place un suivi et démarrer, si c’est nécessaire, des soins à court ou long terme.


mardi 22 août 2017

L’oubli, mécanisme clé de la mémoire

C’est parce que les détails de nos souvenirs s’effacent que nous pouvons agir, nous adapter au quotidien, acquérir de nouvelles connaissances.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Dans le film « Je t’aime, je t’aime » d’Alain Resnais, l’employé Claude Ridder (Claude Rich) participe à une expérience de voyage dans le temps.
« Dans sa chute, il avait perdu ­connaissance ; quand il était ­revenu à lui, le présent ainsi que les souvenirs les plus anciens et les plus banaux étaient devenus intolérables à force de richesse et de netteté. Il s’aperçut peu après qu’il était infirme. (…) Sa perception et sa mémoire étaient maintenant infaillibles. »

Cette fiction de Jorge Luis Borges (1899-1986), Funes ou la ­mémoire (1942), est inspirée d’une histoire vraie : celle d’un patient, « S. », suivi par le psychologue russe Alexandre Luria (1902-1977). Funes ou l’impossible oubli. Peut-être ­enviez-vous ce jeune homme pour sa capacité quasi illimitée de stockage et de rappel de ses souvenirs ? Eh bien, vous avez tort. Le cadeau était empoisonné.

Nous devrions bénir nos facultés d’oubli. Car une « bonne mémoire » doit certes nous permettre de retenir durablement l’essentiel de nos savoirs et de nos expériences. Mais elle doit aussi, et c’est primordial, parvenir à effacer ­l’accessoire, le superflu. Les Grecs anciens, déjà, l’avaient pressenti. Mnémosyne, déesse de la mémoire, n’a-t-elle pas enfanté les Muses, « qui procurent l’oubli des maux et la fin des douleurs », selon Hésiode dans La Théogonie ?

« En dehors du contexte très particulier des maladies de la mémoire, les deux termes “mémoire”et “oubli” sont loin de représenter deux fonctions ­antagonistes. Ils répondent aux mêmes objectifs, car l’oubli est indispensable au bon fonctionnement de la mémoire », résume Francis Eustache, neuropsychologue, directeur d’une unité Inserm (université de Caen-Normandie) et directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), dans Mémoire et oubli (Le Pommier, 2014).