Les idées suicidaires progressent parmi les appelants de la ligne d'écoute SOS amitié, surtout chez les jeunes ( AFP/MYCHELE DANIAU)
Les idées suicidaires progressent parmi les appelants de la ligne d'écoute SOS amitié, surtout chez les jeunes qui fréquentent de plus en plus la plateforme internet de l'association, s'inquiète lundi cette structure de lutte contre la solitude et de prévention du suicide.
Sur les neuf premiers mois de l'année 2016, SOS Amitié a enregistré 13% d'appels supplémentaires évoquant le suicide (+11% au téléphone, +49% sur le tchat), avec un temps d'écoute supérieur de 11% par rapport aux neuf premiers mois de 2015, indique l'association dans un communiqué.
Les artistes aL1 & Ant1 ont présenté l'été dernier l'application Zicospital, qu'ils ont créée avec les patients et les soignants de plusieurs services de l'Hôpital privé Le bois, à Lille. Téléchargeable sur tablette, elle permet aux patients de créer des sons avec les objets de l'univers hospitalier et de les assembler pour composer des morceaux inédits.
Zicospital est le nom de l'application créée par deux musiciens et artistes sonores, Alain Chautard et Antoine Rousseau (aL1 & Ant1), qui oeuvrent au sein d'un collectif de plasticiens lillois hypercréatif. Elle a été présentée mi juin à l'Hôpital privé Le bois, à Lille, où ils se sont immergés plusieurs après-midis. « C'est une application participative, explique Ant1. Elle permet aux patients d'enregistrer des sons et de les utiliser pour enregistrer des morceaux de musique. »
« Éminents dans le site de l’histoire... ils (les créateurs) deviennent en même temps apolis, des hommes sans ville ni site, solitaires, in-quiétants, sans issue au milieu de l’étant dans son ensemble, ils deviennent en même temps des hommes sans institutions ni frontières, sans architecture ni ordre parce que, comme créateurs, ils doivent d’abord fonder tout cela » Heidegger, (Introduction à la métaphysique, p 159) " " lu par Granel
Pour l’essayiste et journaliste scientifique Sharon Begley (@sxbegle), les deux troubles psychologiques que sont la dépendance et la compulsion semblent des notions interchangeables. Pourtant si l’addiction naît du plaisir, la compulsion, elle, est l’enfant de l’anxiété explique-t-elle dans une tribune pour le Wall Street Journal.
Or, les comportements compulsifs, marque d’anxiété, seraient en train de supplanter les comportements addictifs dont les symptômes favorisent la dépression. Les étudiants américains souffriraient plus d’anxiété que de dépression et selon l’Institut américain de santé mentale, il en serait de même pour les adultes américains. Pourtant, les comportements addictifs ou compulsifs sont encore trop souvent confondus. Or, si ces dépendances comportementales répétitives servent l’une comme l’autre à atténuer nos angoisses, elles semblent avoir des origines différentes. Alors que l’alcoolique cherche à retrouver un sentiment de bien-être, le radin, lui, cherche à atténuer son aversion à la perte.
Les structures de jeunes et futurs généralistes ont lancé une enquête nationale sur la santé mentale des jeunes et futurs médecins. L’ISNAR-IMG, qui représente les internes en médecine générale, l’ISNI pour tous les internes de spécialité, l’Anemf, l’association des étudiants en médecine et l’Inscca le syndicat des chefs de clinique et assistants, joignent donc leur force dans cette démarche.
Le long du périphérique Nord, là où l ' association "Les Enfants du canal" organise des maraudes pour faire de l'accompagnement sociale auprès des sans abris, en décembre 2016 Photo Martin Colombet. Hans Lucas pour Libération
Cinq candidats lancés dans la course à l'Elysée ont répondu à l'invitation de la FAP pour plancher sur les questions relatives au mal-logement et décliner leurs propositions.
Journée «Grand oral» pour les candidats à l’élection présidentielle. Ce mardi, Benoît Hamon, Yannick Jadot, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont rendez-vous à la Grande Arche, dans le quartier de la Défense, près de Paris. Un moment rare dans cette campagne électorale puisque quatre des six principaux candidats (Marine Le Pen n’a pas été conviée et François Fillon se fera finalement représenter par la députée LR Isabelle Le Callennec) vont se retrouver en un même lieu au même moment.
Le Conseil d'orientation des retraites (Cor), lors de saséanceplénière du 25 janvier a revu ses projections démographiques au regard des derniers chiffres notamment diffusés fin 2016 par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Concernant la mortalité et l'espérance de vie, le conseil note que "la baisse de mortalité aux âges élevés dans les années qui ont suivi la canicule de2003 est maintenant intégrée dans la tendance à long terme de la baisse de la mortalité". Autre effet relevé, "l'allongement de l'espérance de vie apparaît plus rapide après2040 dans les nouvelles projections que dans les anciennes, surtout pour les hommes". Il semblerait toutefois que les taux moyens d'incapacité soient différents selon les générations. Dans tous les cas, il s'agit de données provisoires de travail.
Cette semaine nous allons plonger dans la Préhistoire. Une période souvent méconnue, riche en contradictions. Ces dernières années la recherche a apporté des éléments nouveaux. Quoi de neuf à la Préhistoire ?
Reconstitution de Lucy au Musée national de
la nature et des sciences de Tokyo.•
Crédits : Momotarou2012
Premier volet d'une nouvelle série sous le signe de la préhistoire.
Aujourd'hui deux historiennes, Silvana Condemi et Claudine Cohen, nous racontent de quelle manière se tissaient les relations entre hommes et femmes et comment Néandertaliens et Sapiens cohabitaient. Qui était Néandertal ? Quelle place a eu la femme dans la préhistoire ?
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par Florence Rosier (La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), envoyée spéciale)
Radieux, vingt-quatre enfants et six adultes forment un large cercle. Les premiers ont 9 à 10 ans, l’âge idéal pour entrer dans la ronde. La fin de l’enfance est proche, mais l’heure de la rébellion n’a pas encore sonné. Il faut saisir ce répit – deux, trois ans ? – avant l’irruption de l’adolescence. Nous sommes dans une classe de CM1, à l’école Beausoleil, à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), début janvier.
Tous, ils jouent le jeu avec ferveur. Le jeu ? C’est le « Swizz ». Les joueurs font circuler une « boule d’énergie » fictive, qui obéit à leurs ordres et à leurs gestes. « Boule de feu ! », lance une fille, bras tendus à l’horizontal, poignets joints, dans la position du lanceur de Dragon Ball Z (une série tirée d’un manga). Et tous les joueurs de se pencher en arrière pour esquiver le feu. « Swizz ! » : la balle reprend sa ronde sur la droite. « Ya ! » : elle file à gauche. « Olé, colère ! », enrage un blondinet : c’est qu’il a confondu les règles. Il tape des pieds au sol. Cette (fausse) fureur passée, tous les joueurs lancent en chœur : « Olé ! »
« C’est un rituel qui soude le groupe », glisse Cécilia Sallé, chargée de mission à l’Ireps (instance régionale d’éducation et de promotion de la santé) des Pays de la Loire, qui anime cet atelier. Les yeux brillent, les rires fusent. A l’évidence, le jeu séduit. Un jeu ? Son enjeu est des plus sérieux. Il s’agit d’apprendre aux enfants à – bien – vivre ensemble. Avec leurs semblables, et même avec ceux qui ne leur ressemblent pas. Brûlant défi. Il tient en un aphorisme : « Avant de s’agrandir au-dehors, il faut s’affermir au-dedans », affirmait Victor Hugo, psychologue avant l’heure (Post-Scriptum de ma vie, 1901).
La 25e rencontre de l'association Les Psy Causent aura lieu le vendredi 3 mars, à partir de 19 h 30, dans la salle communale d'Algans. Pierre Delion, pédopsychiatre, psychanalyste et professeur de psychiatrie, animera une soirée prometteuse autour de son livre : «Mon combat pour une psychiatrie humaine».
«Dans les 40 années qui ont suivi la Libération, notre pays a connu une révolution en psychiatrie. Pour la première fois, on a considéré les malades mentaux comme des êtres humains et l'on a inventé une nouvelle psychiatrie que l'on a qualifiée de désaliénaliste car elle entendait en finir avec l'asile et l'enfermement», note Pierre Delion.
Des bulles, cases et planches surgissent parfois d’étonnants univers poétiques, comme dans cette exposition présentée par le collectif Frémok, la « S » Grand Atelier et le FIBD. Des œuvres touchantes par leur maladresse graphique et leur puissante inventivité. Bienvenue dans Alice au pays des merveilles du neuvième art.
Situé à Vielsalm dans les Ardennes belges, la S-Grand Atelier est un laboratoire artistique. Il accueille des créateurs porteurs d’un handicap mental qui sont encadrés par des artistes professionnels.
Aubervilliers, lundi. Edouard Mure et Magali Bombrun,
les architectes du projet d’extension de l’hôpital psychiatrique
de Ville-Evrard dont la première pierre a été posée. LP/N.R.
Dans trois ans, l’antenne d’Aubervilliers de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard doublera sa capacité pour passer à 100 lits d’hospitalisation. Il ne s’agit pas de lits supplémentaires mais plutôt d’une délocalisation des lits de l’établissement historique de Neuilly-sur- Marne.
« Nous voulons accueillir les patients au cœur de la cité, à proximité de leur famille et du réseau de soins car nous obtenons un meilleur résultat en psychiatrie quand nous travaillons in vivo », expliquait ce lundi le Dr Frédéric Slama, responsable du pôle psychiatrique Drancy-Le Bourget, en marge de la cérémonie de pose de la première pierre. Au terme de l’extension, 80 soignants seront aussi du voyage et, en 2019, les trois nouveaux bâtiments créés dans le prolongement du site actuel accueilleront les patients originaires des secteurs de Drancy-Le Bourget et de Bobigny-Pantin.
Jusqu’à présent, ce sont près de 600 patients habitant ces communes qui doivent se faire soigner aux confins du département, à Neuilly-sur-Marne.
Pour la première fois, la Suisse dispose de chiffres sur les mesures de contrainte dans les cliniques psychiatriques. Les enfants n’y échappent pas.
Dans les établissements psychiatriques, les crises ne sont pas rares. Quand le patient menace son entourage ou s’en prend à lui-même, les soignants peuvent avoir recours à ce que les experts appellent, dans leur jargon, des «mesures limitatives de liberté». Concrètement, il s’agit d’enfermer la personne dans une pièce vide, l’attacher à son lit au moyen de ceintures ou de l’assommer avec des médicaments tranquillisants.
Bien qu’elles soient courantes, ces méthodes ne sont pas anodines, dans la mesure où elles portent atteinte à l’intégrité du patient. C’est pourquoi les services psychiatriques sont encouragés de manière croissante à rendre des comptes sur leur pratique en matière de contention. Pour la première fois, la Suisse dispose de chiffres représentatifs sur le sujet, grâce au travail de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ), qui recueille les données fournies par les établissements.
L’existence d’un club des riches, possédant la plupart des richesses et pratiquant l’entre-soi, n’est pas un fantasme. Si ce fait n’est pas nouveau pour les sociologues, la manière dont il vient d’être (re) démontré par des informaticiens est assez vertigineuse.
Un groupe de chercheurs français (Inria, ENS Lyon, CNRS) et argentins de l’université de Buenos Aires et de l’entreprise GranData Labs a eu accès, légalement, à des données rares et sensibles en provenance du Mexique : des millions d’informations de téléphones portables ainsi que des relevés de cartes de crédit. De quoi construire un réseau économico-social gigantesque. Et donc vérifier, pour la première fois à cette échelle, la stratification en classes sociales et les interactions entre ces dernières, comme ils l’expliquent dans la revue Interface de la Royal Society, parue le 14 décembre.